samedi 20 août 2011

Twins of evil, Les Sévices de Dracula, 1971

LES SEVICES DE DRACULA
TWINS OF EVIL
Grande Bretagne
Hammer Films Productions


1971
de John Hough
avec Mary et Madeleine Collinson, Peter Cushing
Synopsis :
Contrées britanniques, fin du 19ème siècle.
Gustav (Peter Cushing, impérial comme à l’accoutumée) est un inquisiteur, il dirige une confrérie qui sème la mort et fait régner la terreur dans son territoire, brûlant des filles de petite vertu considérées comme hérétiques ou sorcières maléfiques…
Le Comte Karlstein n’a que faire de ses investigations funestes et continue à vivre dans la débauche et ce, malgré les injonctions de Gustav…
Sur ces entrefaits, débarquent les deux nièces de Gustav, deux jeunes jumelles à la beauté singulière et hypnotique, Maria et Frida…
L’une d’elles va transgresser les interdits et tout va basculer !
Ce que j’en pense :
En plein âge d’or de la firme Hammer, « Twins of evil » est très bien réalisé et parfaitement calibré pour rester dans les annales du film d’horreur britannique des années 70, faisant écho aux précédentes productions Hammeriennes et y apposant leur « patte », dans la lignée de ces illustres prédécesseurs…
Mixant film de vampires, satanisme et psychés inhérents à l’inquisition, « Twins of evil » s’en sort à merveille et peut se targuer de tenir la dragée haute aux autres métrages de l’époque, notamment via une sexualité débridée et revendiquée, par le biais des sœurs Collinson et leur jeu provocant et outrancièrement érotique !
Notons toutefois deux faux raccords flagrants dans le film : le générique de début avec les flammes devant la caméra sensées brûler la pauvre fille accusée de sorcellerie et érigée sur un bûcher de fortune, là c’est flagrant, le plan dure facile 3 minutes et à aucun moment les flammes ne viennent atteindre la malheureuse qui trépigne dans tous les sens !
L’autre faux raccord, toujours avec  Cushing, qui pourchasse à cheval une pauvre fille accusée d’hérésie, cette dernière (pauvre cruche !) au lieu de se barrer sur les côtés de la route et rentrer dans la forêt, rendant impossible à Cushing et ses chevaux de la capturer à cause de la végétation et des arbres, reste sagement en plein milieu de la route !
Résultat le père Cushing la rattrape en deux temps trois mouvements ! LOL
Autrement, rien à redire !
On suit cette aventure avec le plus grand intérêt, les décors (notamment le château de Karlstein) sont magnifiques, tout y est !
Mais rarement de clichés !
Un film innovant et plutôt couillu pour l’époque, ravivant la flamme du satanisme et de la sorcellerie de manière prompte et raffinée !
Ajoutez un florilège de séquences « gore » lors de l’assaut final (une décapitation, une hache plantée dans l’omoplate, un pieu transperçant un thorax et un visage en putréfaction), de l’action et du dynamisme, une intrigue qui tient la route et vous obtenez un super Hammer Films !
A voir sans faute et inconditionnellement, un pur régal !
10/10 

vendredi 19 août 2011

LES ANGES SONT TOMBES SUR LA TETE !

LES ANGES SONT TOMBES SUR LA TETE !

Il était attendu comme le Messie et ce n’est pas peu dire !
Le dernier album de Morbid Angel au titre latin imprononçable et immémorisable est à la hauteur de son nom !
Indigeste, inaudible et complètement bidonné !
Déjà la pochette a l’air bizarre, « photoshopé » à outrance et n’importe comment…
Mais que leur est il arrivé ?
Seuls à peine 2 morceaux sont dignes du renom de ce groupe « Blades of Baâl » (le seul morceau à peu près potable est amputé à la fin - !!!!!-) et 10 more dead…
Quant au reste c’est un salmigondis d’inepties soniques, plus proches du remplissage que d’autre chose !
Le tout sonne faux et sonne le glas du groupe !
Surtout qu’il aura fallu attendre 8 années pour obtenir un  résultat pareil !
Un VRAI CAUCHEMAR !
« Too extreme » sorte de sous Ministry période « A mind is a terrible thing to waste » est un vrai calvaire à écouter...
On dirait presque de la mauvaise Techno Hard core indigne de ces EX maitres du Death Metal !
Ils se réclament « nouvelle religion » (« We are a new religion » déclamé maintes fois dans le morceau), mais on se demande ce qui leur a pris !
Un irrespect total pour les fans de la première heure (le groupe a démarré dans les années 80), culte pour beaucoup à l’époque de « Altars of Madness » ou de « Covenant » et considérés comme des pointures…
Maintenant il n’en est plus rien !
Les leaders sont devenus les loosers !
L’album s’achève par un titre prémonitoire nommé « Mea culpa » comme si Morbid Angel voulait se faire pardonner après nous avoir infligé un bide pareil !
Ils ont intérêt à rectifier le tir sur le prochain car là on a atteint le fond, la honte de la scène death, la risée du Metal !
A fuir ! ou à écouter pour se rendre compte de l’ampleur du désastre !
Je n’ai même pas envie de donner une note à ce cauchemar, ça me fait du mal… j’aurais l’impression de flageller quelqu’un de ma famille ou un proche…
LA déception de l’année !
Et pourtant je suis d’un naturel assez bon public auditeur et tolérant mais là non ! la pilule ne passe pas ! il y a un goût amer, plus qu’amer même… rance !
Si vous pouvez le faire, ne l’écoutez pas c’est déconseillé, vous risqueriez même d’en pleurer ou d’être dégoûté à vie, plus qu’autre chose !
D’habitude on prend du plaisir à écouter de la musique (à fortiori du Métal) ici c’est le contraire !

lundi 15 août 2011

La Planète des Singes les Origines, 2011

LA PLANETE DES SINGES : LES ORIGINES
De Rupert Wyatt
Etats Unis
2011
avec John Lithgow

Synopsis :
Afin d’endiguer la maladie d’Alzheimer, un groupe de scientifiques inocule à des singes une substance test pour voir les réactions provoquées…
César un des primates bien plus intelligent que les autres parvient à faire libérer les autres animaux de leurs cages !
Ces derniers s’échappent et foutent le souk dans la ville !
Sera-t-il trop tard vu le nombre de ces chimpanzés lâchés en pleine nature ?
L’homme est il allé trop loin dans sa quête de recherche de l’absolu ?
Maintenant il ne contrôle plus rien !

Ce que j’en pense :
Véritable prouesse technique et cinématographique, « la Planète des Singes, les origines » est avant tout une plongée vers une aventure humaine fantastique, dotée d’un savoir faire à toute épreuve et d’une mise en images à couper le souffle !
On est traversés tout le long du métrage de frissons parcourant notre corps et de dressements de poils tant l’intensité est récurrente au film, via des morceaux de bravoure inédits jusqu’alors !
Le personnage de César créée une énorme empathie, un peu comme s’il était notre propre animal de compagnie, alors c’est normal que lorsqu’on lui fasse du mal ça atteigne le spectateur plus que pour un autre personnage !
Je veux dire par là que ce film est si bien fait qu’on ne peut que s’identifier aux personnages ou aux animaux et souhaiter qu’ils réussissent dans leur besogne, le film est si habile qu’il parvient à décupler de manière viscérale l’empathie que nous avons pour les protagonistes…
Certaines séquences sont de manière technique une maestria et un déluge d’effets bluffants mais en aucun cas jamais ridicules ou ringards…
Et c’est cela qui fait la force de « la Planète des Singes : les origines », un « spectacle » fédérateur, intelligent, jamais rébarbatif et doué pour accentuer la sentimentalité empathique que l’on ressent car le métrage est ATTACHANT à l’extrême !
Réalisé en combinant action/fantastique et émotivité, le cocktail fonctionne à plein régime et bien au de là de toutes les espérances !
LE film de l’été 2011, loin devant « Transfomers 3» et les autres…
10/10







Black Swan avec Natalie Portman et Vincent Cassel

BLACK SWAN
De Darren Aronofsky
2010
avec Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis, Barbara Hershey et Winona Ryder

Synopsis :
Une très jeune danseuse étoile d’une compagnie de ballets prestigieuse est retenue in extremis pour incarner le double rôle du « Lac des Cygnes » de Tchaïkovsky…
Le responsable en chef du ballet, particulièrement tyrannique va lui en faire voir de toutes les couleurs, jouant sur un registre presque malsain et la poussant à aller au-delà de ses limites !
Bientôt la jeune femme s’identifie tellement à son rôle qu’elle en perd toute notion de la réalité et sombre dans des visions délirantes…
La pente devient dangereuse et la représentation approche !
Comment se sortir de ce cauchemar ?

Ce que j’en pense :
Surfant aux frontières du drame psychologique et du fantastique onirique, « Black Swan » est un film majestueux, une perle qui se savoure par la rétine et par les sens de manière épurée, gracile et finaude…
Méthodique dans sa construction, le métrage va crescendo vers un confinement psychanalytique proche des théories freudiennes, avec une approche insoupçonnée pour l’héroïne vers sa sexualité, d’abord refoulée et lancinante, puis explosive et débridée dans un second temps…
Les comédiens sont, par ailleurs, extraordinaires de justesse et de rigueur, et le spectateur est floué par la beauté et la recherche technique des séquences qui défilent, s’offrant à lui avec une finesse du rendu imparable et proche de la perfection.
La schizophrénie ambiante régnant à tous bouts de champs et la paranoïa substantielle ne font qu’accroitre le malaise provoqué via des passages obsessionnels et récurrents (l’automutilation des doigts et des pieds, les broches sur les jambes de la danseuse accidentée et hospitalisée, la mère possessive et déjantée – proche de la mère Piper Laurie dans « Carrie » de de Palma).
Un dénouement pour le moins incertain finit par plonger le spectateur dans la démesure dans laquelle il s’était investi, corps et âme, pour faire aboutir ce dernier vers une sensation de bien être et d’apaisement…
Un véritable chef d’œuvre, loin des sentiers battus et des conventions codées auquel le cinéma d’outre Atlantique nous avait habitués ces derniers temps…
On aurait tort de bouder notre plaisir tant « Black Swan » respire l’originalité et l’inconditionnel !
Superbe, étonnant et plastiquement parfait !
10/10








DIARY OF THE DEAD de George Romero

DIARY OF THE DEAD – Chronique des morts vivants
De George Andrew Romero
2008
Etats Unis
Avec Michelle Morgan

Synopsis :
Une poignée de jeunes étudiants erre au cœur des Etats Unis face à un phénomène rare, les morts ressuscitant et s’attaquant aux vivants.
Dans leurs pérégrinations, les universitaires vont faire de drôles de rencontres, mais ne savent toujours pas comment sauver leurs peaux face aux zombies irascibles et coriaces !
Parallèlement à tout ça, ils se posent des questions sociétales et environnementales sur le bien fondé et justifié des politiques actuelles, de leurs dérèglements et de l’influence des médias et des technologies sur l’ensemble de la population…

Ce que j’en pense :
Véritable antithèse de l’exacerbation inhérente à ces prédécesseurs (notamment « Zombie » ou les films de zombies contemporains bourrés d’action et d’énergie), « Diary of the dead » n’en est pas moins digne d’intérêt et apporte une sorte de relecture du mythe, lente certes, mais parfaitement consciente et potentiellement aboutie…
Ici pas de gunfights intempestifs ni d’éventrations gorasses mais bel et bien une réflexion…
Romero réfléchit…
Un certain public habitué aux pop corn movies n’y trouvera donc pas du tout son compte, ce qui est logiquement tout à fait compréhensible…
Les autres, un peu intellos sur les bords, essaieront d’y voir ce que Romero a voulu y inclure, à savoir une recherche (presque expérimentale) sur les légendes représentant le personnage du mort vivant, accentuée par des éclairs foudroyants, transgressant une mise en scène pataude et contemplative poussée à maxima…
On notera ceci étant de savoureuses séquences (l’hôpital, le vieil amish, l’entrepôt tenu par les bandits et la sublime demeure investie par les personnages).
Au final de la vision du film, on reste mitigés mais en y repensant plusieurs jours après, on se dit que c’était pas si bête d’avoir eu l’idée de pondre un film pareil !
Pas le meilleur Romero, ça c’est clair, mais un film intellectuel sans être prétentieux, un autre regard, une autre approche…
Parfaitement louable et qui change du panorama des « zombies movies ».
Honnête dans le fond mais un peu lent dans la forme « Diary of the dead » rebutera certains mais ils ne pourront pas nier son originalité indéniable.
7/10