dimanche 28 juin 2020

Perversion story de Lucio Fulci, 1969


PERVERSION STORY
de Lucio Fulci
1969
Italie/France/Espagne
avec Jean Sorel, Marisa Mell, Elsa Martinelli, Alberto de Mendoza, John Ireland
Giallo/film de machination
107 minutes
Blu ray édité chez Le chat qui fume
Musique de Riz Ortolani
aka Una sull'altra
aka La machination
aka One on top of the other
Synopsis :
Ville de San Francisco, fin des années soixante...
George Dumurrier, un docteur, est responsable d'une clinique ; la situation financière de la clinique est désastreuse et George s'est endetté jusqu'au cou et doit des sommes d'argent importantes à de multiples personnes...
Sa femme, Susan Dumurrier, est dépressive et souffre d'un asthme sévère, elle doit prendre un traitement très lourd ; George a une maîtresse, Jane, qui est photographe de mode...
George doit s'absenter de son domicile, il donne des consignes strictes à une infirmière qui veillera sur Susan, George insiste bien sur les doses de médicaments à administrer et qu'il ne faut surtout pas confondre les flacons de médicaments, sans quoi ce serait mortel pour Susan !
Peu de temps après son départ, on prévient George que sa femme est décédée !
Une importante somme d'argent d'assurance vie (un million de dollars !) doit revenir à George, par conséquent de la mort de sa femme...
Alors qu'il est avec Jane, George est contacté pour se rendre dans un bar à strip tease pour faire connaissance avec une certaine Monica Weston ; arrivé sur les lieux, George est perturbé : Monica Weston est le sosie en blonde de sa femme Susan !
George entreprend une relation avec Monica et Jane s'en mêle, souhaitant un plan sexuel à trois !
Henry Dumurrier, le frère de George,va tout faire pour faire accuser George de machination, prétendant qu'il a tué sa femme pour toucher l'assurance vie et ainsi renflouer ses dettes et les finances de la clinique !
L'inspecteur Wald, recoupe les indices et tout semble incriminer George alors qu'il n'y est pour rien !
Henry sort en fait avec Susan (la femme de son frère !) depuis longtemps et c'est lui qui a fomenté ce coup machiavélique !
Et si, par le biais de Monica Weston, Susan n'était pas morte ?
Quel serait l'intérêt pour Henry que George soit condamné à la peine capitale ?
Un autre personnage, psychopathe celui là, va tout bouleverser, il est fou amoureux de Monica/Susan et ne supporte pas de la voir avec un homme !
Une surprise phénoménale attend le spectateur à la toute fin du film !
Mon avis :
"Perversion story" marque un tournant dans la filmographie de Lucio Fulci, c'est aussi un de ses meilleurs films et il vaut et prévaut par la rigueur de son scénario et la façon dont est racontée l'histoire, c'est proprement hallucinant et fabuleux !
Fulci injecte une sacrée dose d'érotisme et dote son métrage de tas de trouvailles techniques (les effets de miroirs, le passage de la copulation vue de sous le matelas et surtout le split screen) mais il y a également une narration dingue avec une première demie heure lente et pépère puis une explosion sur les dix dernières minutes, le spectateur est baladé et balayé toutes les trente secondes, les rebondissements se comptent à la pelle ; Fulci s'est déchaîné et les spécialistes parlent de "Perversion story" comme d'une déclinaison latine d'Hitchcock, ce qui est tout à fait vrai !
La beauté féminine est mise en premier plan et le film aurait été impossible à sortir de nos jours, les ligues anti sexisme auraient hurlé !
Quoiqu'il en soit, "Perversion story" est un régal, un summum de la manipulation, que ce soit pour le personnage de George que pour le spectateur ; le cinéphile spectateur assiste à du grand spectacle, du haut niveau de cinéma, on est témoin d'une histoire abracadabrante mais Fulci, par son talent, retombe sur ses pattes quoiqu'il arrive, c'est ça la magie de son cinéma et elle opère à merveille dans ce film...
La musique très jazzy de Riz Ortolani, les décors, la qualité des plans (juste un tout petit faux raccord, lors de la séquence dans le club de strip tease on voit un homme en arrière plan s'allumer une cigarette, le plan suivant on le voit sans sa cigarette !) mais surtout cet enchevêtrement de folie de situations où tout rebondit sans arrêt, cette déstabilisation est délicieuse et celà créée un suspense démentiel !
Un énorme remerciement à l'éditeur du Chat qui fume de nous avoir offert pareil film en blu ray avec la version française rallongée de 107 minutes, le film est tellement prisé des cinéphiles qu'il est épuisé en un mois !
Chanceux sont donc ceux qui le possèdent !
Fulci ouvre son cinéma au genre du giallo avec "Perversion story" et une nouvelle fois c'est un coup de maître !
Il apparaît en clin d'oeil en graphologue ; "Perversion story", c'est toute l'époque où les moeurs se libéraient et où les cinéastes osaient tout, Fulci pétait la forme et ça se voit, il transmet son art cinématographique par une méthode simple et compliquée à la fois (le film est un vrai dédale) mais garde en permanence son sens de l'efficacité !
"Perversion story" n'est jamais ennuyeux et même si c'est un film hyper vintage, la modernité de son histoire est imparable ; Fulci se hisse parmi les meilleurs et préfigure le "Oiseau au plumage de cristal" d'Argento qui sortira l'année d'après...
"Perversion story" est un film monumental !
Note : 10/10









CRAWL d'Alexandre Aja, 2019


CRAWL
d'Alexandre Aja
2019
Etats unis
avec Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark, Ami Metcalf, George Somner
87 minutes
Film d'épouvante/Animal attack
Budget : 17 000 000 dollars
Recettes mondiales au box-office : 91 542 097 dollars
Synopsis :
Une ville de Floride à la fin des années deux mille dix...
Haley Keller, une très belle jeune femme, sort d'un cours de natation ; sa soeur l'alerte sur le fait qu'un ouragan va arriver sur la ville, il sera très puissant et dévastateur !
Le père de Haley, Dave, ne donne plus de signes de vie, ce qui inquiète la jeune femme...
Dave vit encore dans la grande maison familiale qui doit être vendue ; Beth, la soeur de Haley, prévient Haley que l'ouragan va être extrêmement dangereux mais Haley veut à tout prix retrouver son père !
Marvin, le policier ex petit ami de Beth, dirige un barrage routier pour détourner les automobilistes de la zone de l'ouragan ; Haley n'a que faire de ses dires et prend une route isolée, elle arrive à la maison de Dave...
N'entendant personne à l'étage, Haley décide d'aller au sous sol, elle est attaquée par un énorme alligator !
Finalement Haley parvient à retrouver Dave, il est très gravement blessé !
Haley essaie de hisser son père et de l'extirper du sous sol mais cette fois, plusieurs alligators monstrueux arrivent et tentent de les dévorer !!!!!
La situation semble inextricable d'autant que l'ouragan a également déclenché un tsunami et l'eau monte à vitesse grand V !
Le danger est double : il faut absolument remonter sur le toit de la maison pour ne pas être noyé mais également combatte les alligators avec les moyens du bord, c'est à dire pas grand chose !
Haley et Dave vont devoir se serrer les coudes et Dave rappelle à sa fille les cours de natation qu'il lui a inculqués, Haley nagera en crawl pour remonter à la surface de l'eau...
Les alligators sont féroces et coriaces, ce qui complique la tâche !
Haley et son père pourront-ils sortir de ce cauchemar ?
Mon avis :
Cinéaste expatrié outre Atlantique, Alexandre Aja est un réalisateur très respectueux du genre et il sait très bien contenter le public qui lui est fidèle, et chacun de ses films lui garantit un succès à coup sûr...
"Crawl" ne déroge donc pas à la règle et Aja remporte une nouvelle fois le jackpot, il faut dire que son film est hyper bien troussé malgré quelques ficelles scénaristiques un peu limites mais franchement c'est du bon spectacle !
Une équipe venant de Serbie (le film a été tourné à Belgrade), l'actrice Kaya Scodelario est très mignonne et colle bien son personnage dans une dimension jusqu'au-boutiste ("Crawl" est un film sur le dépassement de soi et la pratique du sport -en l'occurrence, la natation- sert de levier pour faire rebondir l'histoire)...
La dimension paternaliste est également très présente dans le film et le lien du sang permet parfois de faire accomplir des miracles...
Les alligators sont impressionnants et le décor du sous sol est bien retranscrit, d'ailleurs Aja ne tourne pas autour du pot, le premier alligator apparaît dès la dixième minute, Aja ne perd pas de temps, ce qui donne un côté hyper direct à son film !
Sur certains passages, Kaya Scodelario a du en baver, rien n'est facile dans "Crawl" et il faut avoir un tempérament d'endurance et des conditions de sportif si l'on veut s'en sortir !
Bref, sans être un chef d'oeuvre absolu, "Crawl" est un film loyal et honnête, qui parvient à tenir en haleine du début au dénouement et sur le plan action/épouvante, "Crawl" est méritant, c'est si bon de voir une production mêlant ces deux genres sortir en 2019, ces genres étant, le plus souvent, dénigrés...
Seuls restent des types comme Alexandre Aja pour nous procurer ces sensations avec un budget confortable et un rendu nickel !
On aurait tort de bouder le spectacle, "Crawl" est particulièrement réussi et Aja remplit son contrat avec brio, il n'a désormais plus rien à prouver et nous a démontré son savoir faire avec ses oeuvres précédentes ; "Crawl" est destiné à un public de teen movies mais on peut dire que même les cinéphiles exigeants trouveront leur compte avec ce film...
Du beau boulot, un film à voir absolument, témoignage moderne d'un genre rare de nos jours, l'animal attack !
Note : 7/10








samedi 20 juin 2020

ATOMIC CYBORG de Sergio Martino, 1986


ATOMIC CYBORG
de Sergio Martino
1986
Italie/Etats unis
avec Daniel Greene, John Saxon, Janet Agren, George Eastman, Claudio Cassinelli, Donald O'Brien
Film d'action fantastique
94 minutes
Musique de Claudio Simonetti
Effets spéciaux de Sergio Stivaletti
Blu ray édité chez Pulse
aka Vendetta dal futuro
Synopsis :
1997, une ville d'Arizona...
Paco Queruak est un cyborg, son bras a été opéré après un grave accident et possède des tissus cybernétiques, par conséquent, celà lui procure une force surhumaine ; il est mandaté pour éliminer un responsable d'une association mondiale humanitaire qui a des desseins qui contrecarrent les projets de Francis Turner, un riche industriel salopard de la pire espèce...
L'opération tourne mal et Turner envoie des hommes armés jusqu'aux dents pour tuer Paco, qui en sait beaucoup trop !
Après avoir volé une voiture, Paco Queruak part au Nouveau Mexique, il trouve refuge dans le motel de Linda, une jolie blonde qui tient un bar toute seule, elle organise des combats de bras de fer le soir et sert de repaire pour des prostituées...
Peter Howell, un des hommes de Francis Turner, parvient à retrouver la trace de Paco en l'ayant surveillé par hélicoptère...
Raul Morales,  un des clients du bar de Linda, provoque un esclandre avec Paco, mais celui-ci ne se laisse pas intimider et lui met une rouste ; Paco se retrouve avec la malveillance de Morales qui cherche à le tuer pour se venger ; Morales tend un piège à Paco en lui faisant croire qu'un bus rempli d'écoliers va tomber d'une falaise ; Paco se rend sur place et tente de faire remonter le bus avec sa remorque, c'est un piège et le bus est vide, Paco manque d'être tué et s'échappe après avoir été torturé par Morales !
Paco tombe amoureux de Linda...
Une prostituée et un client pour une passe arrivent chez Linda...
Il s'agit de deux cyborgs mandatés par Turner !
Ils en veulent à Paco et une très violente bagarre éclate !
Linda et Paco parviennent à s'extraire du motel...
Linda s'enfuit avec le camion d'un de ses amis, Paco, quant à lui, se retrouve au sein d'une usine, Turner le suit, armé d'une fusil laser...
Pour gagner la confiance de Paco, Francis Turner lui propose un marché ; c'est alors que lorsque Paco s'approche de lui, Turner essaie de le tuer avec le laser du fusil !
Mon avis :
Beaucoup considèrent "Atomic Cyborg" comme un bon gros nanar et bien "nanar", pas tant que ça en fait ! Il est pas mal du tout ce petit film, il mêle action, film fantastique et enjeux politiques ; on peut dire que Sergio Martino a fait du bon travail, il s'est même surpassé !
Il n'y a pas un seul temps mort, les paysages de l'Arizona sont nickels, la pléiade d'acteurs de bis répond présent avec vigueur (une pensée pour Claudio Cassinelli décédé, lors du tournage, d'un accident d'hélicoptère, ce qui fera modifier le scénario par Martino mais sans dénaturer l'histoire) et des explosions réelles (on est loin des maquettes pourraves habituelles !), des pontes du cinéma bis : George Eastman en gros relou adepte du bras de fer et John Saxon, un habitué des bisseries macaronis et l'atout charme du film, la belle Janet Agren, mais aussi une apparition éclair de Donald O'Brien avec sa trogne de sadique, ici dans un rôle beaucoup plus sage...
Bref, on a du beau monde au compteur et l'histoire se suit de manière agréable, le film est facilement visible et certains passages pompent complètement le premier "Terminator" et pour les cinéphiles pointilleux et exigeants, on remarquera même un pompage flagrant de "Blade runner" (la cyborg blonde qui se bat en faisant des pirouettes rappelle Daryl Hannah, c'est vous dire si ça va loin !)...
La musique de Claudio Simonetti est sympa et marrante, à la première demie heure, elle se répète en permanence, ça fait un peu cheap et pour certains c'est à se pisser de rire !
Suffisamment rare pour qu'on s'y intéresse, "Atomic cyborg" est désormais présenté dans un très beau combo Blu ray/DVD par l'éditeur PULSE, du beau boulot, cette édition est très honnête et permet ainsi de faire découvrir ce très sympathique film au plus grand nombre !
Les cinéphiles fans de bisseries transalpines des années quatre- vingts seront donc aux anges, quant aux autres ils apprécieront un bon film d'action à la croisée de "Mad Max" et "Terminator" parfaitement bien mis en scène et dont la dynamique ne faiblit quasiment jamais...
Avec "Atomic cyborg" on s'amuse beaucoup et le pari de Sergio Martino est amplement rempli...
Du tout bon, foncez !
Note : 7/10










mercredi 17 juin 2020

VAMPIRES de John Carpenter, 1998


VAMPIRES
de John Carpenter
1998
Etats unis
avec James Woods, Sheryl Lee, Daniel Baldwin, Thomas Ian Griffith, Mark Boone Junior, Maximilian Schell
Film d'horreur
108 minutes
Blu ray édité chez Studiocanal
Budget : 20 000 000 dollars
Synopsis :
Etats unis, Mexique, fin des années quatre -vingt dix...
Jack Crow est le chef d'une armée de chasseurs de vampires, il est employé par le Vatican, quand il était plus jeune, sa famille a été massacrée par Valek, un redoutable vampire, très grand et fort ; Jack se rend près d'une maison abandonnée, suspectée d'être un des repaires d'une horde de vampires ; il ne s'est pas trompé et c'est un vrai carnage !
Jack est aidé par plusieurs comparses dont Anthony Montoya, qui tracte avec un treuille les vampires dès qu'ils sont tués de son 4X4...
Jack et sa bande décident d'aller se saouler et ils vont dans un bar où il y a des prostituées, parmi les filles présentes se trouve Katrina, une très belle blonde, Montoya flashe sur elle...
Lorsque Katrina se retrouve seule dans une pièce,  Jan Valek, le redoutable vampire l'agresse en plongeant du plafond et la mord au cou !
Puis Valek et des dizaines de vampires commettent un massacre, Jack a bien du mal à les combattre, les vampires sont très coriaces !
Montoya emmène Katrina dans une chambre d'hôtel et Jack les rejoint...
Jack est reçu par un des dignitaires du clergé puis il repart !
Un ultime combat contre les vampires l'attend mais la situation se complique : Katrina est devenue une vampire !
Cette fois ci les vampires semblent invincibles et sortent de terre par dizaines !
Jack devra livrer une guerre sans merci, finira t-il par tuer et éradiquer définitivement Valek ?
Mon avis :
Après avoir exploré nombre de thématiques du cinéma fantastique, son style de prédilection, Carpenter s'attaque maintenant au thème des vampires, il modernise totalement les codes du film de vampires et nous offre un Van Helsing newlook avec un James Woods fonceur et sûr de lui, qui mène une traque sans répit contre une horde de vampires régie par Valek, une montagne dont le physique est éloigné de celui de Christopher Lee, mais qui s'avère très convaincant...
Carpenter n'y va pas avec le dos de la cuillère et ça barde dès l'entame du métrage, appuyé de passages très gore et illuminé par l'actrice Sheryl Lee, personnage central du film et ultra sexy !
Carpenter mise beaucoup sur l'action et on peut noter très peu de temps morts, sauf au milieu du film quand Carpenter cherche à trouver un prétexte pour faire rebondir son intrigue, mais, grâce à son talent, il y arrive et le film redémarre à fond les bananes, remis à flots !
Carpenter est comme toujours ultra méthodique dans sa mise en scène et le plaisir est réel lorsque l'on visionne "Vampires", c'est un de ses films les plus violents mais les paysages du Mexique et du sud des Etats unis sont habilement exploités et procurent une plus value indéniable, inscrivant presque "Vampires" comme un western moderne...
Jubilatoire et prenant, "Vampires" fait honneur au film d'horreur vampirique moderne et l'originalité déployée par Carpenter est crédible, le film n'est jamais ridicule !
Les fans puristes de Carpenter trouvent souvent que "Vampires" est un de ses moins bons films, je ne les rejoins pas, je l'ai vu au cinéma à sa sortie en 1998 et j'ai été subjugué en sortant, au point d'en avoir discuté avec le projectionniste du cinéma qui, lui aussi, avait adoré ce film !
Il faudrait réhabiliter "Vampires" et les cinéphiles y trouveront leur bonheur, c'est un film enjoué, violent et très tonique et, ne serait-ce que pour Sheryl Lee, il vaut le coup d'oeil !
Carpenter n'a donc pas dit son dernier mot et trois ans plus tard, en 2001, il nous sortira "Ghosts of Mars", tout aussi monstrueux et qui s'inscrit bien dans la continuité entamée par "Vampires", Carpenter se renouvelle en permanence et marie avec brio l'originalité avec l'efficacité, c'est un cinéaste passionnant !
Note : 9/10









Star wars, l'ascension de Skywalker de J.J. Abrams, 2019


STAR WARS, L'ASCENSION DE SKYWALKER
de J.J. Abrams
2019
Etats unis
avec Billy Dee Williams, Carrie Fisher, Mark Hamill, Daisy Ridley, John Boyega, Keri Russell, Adam Driver
142 minutes
Space opéra
Musique de John Williams
Budget : 275 000 000 dollars
Recettes au box-office mondial : 1 074 144 248 dollars
Synopsis :
Rey suit les enseignements de Leia Organa pour accomplir sa destinée de Jedi, Finn, le fidèle combattant continue à combattre les Sith ;  Kylo Ren, ennemi juré de Rey, et l'empereur Palpatine, chef des Sith, décident de détruire les vaisseaux de l'alliance lorsqu'ils s'approchent de leur base et pourtant la résistance s'organise !
Rey apprend qu'elle est la petite fille de l'empereur, elle devra le combattre !
Lors d'un duel avec Kylo Ren, Rey doit utiliser une force démultipliée, elle voit alors Luke Skywalker !
Après avoir vaincu l'empereur, Rey se fait appeler Rey Skywalker !
C'est l'épilogue d'une saga immense...
Mon avis :
Alors là ! c'est fabuleux, flamboyant et très réussi, il faut être clair : "L'ascension de Skywalker" est le Star Wars le meilleur depuis "La revanche des Sith" et "L'empire contre attaque", le plaisir au visionnage est immense et le personnage de Rey (Daisy Ridley est magnifique !) prend un envol insoupçonné avec un final bouleversant où l'on ne peut retenir ses larmes !
Les effets spéciaux numériques sont lisibles, le spectacle est incroyable et les fans de "Star wars" déçus par les précédents segments retrouveront leur foi dans la saga avec "L'ascension de Skywalker", c'est sans conteste le meilleur des trois produits pas Disney, et de très loin !
Les révélations continuent de nous éblouir et le passage sur l'océan (le combat entre Rey et Kylo Ren) est à tomber par terre !
A noter trois clins d'oeil à Carrie Fisher (RIP), Harrison Ford et Mark Hamill et le retour réjouissant de Lando Calrissian (super sympathique Billy Dee Williams !), "L'ascension de Skywalker" renoue complètement avec ce qui faisait la marque de fabrique des "Star wars" de la grande époque et ce n'est que du bonheur !
IL faudrait vraiment être grincheux ou tatillon pour ne pas apprécier "L'ascension de Skywalker" qui se place dans la saga grâce à J.J. Abrams qui sauve les meubles, après la déconvenue du précédent "Les derniers Jedi", on retrouve la saveur et la magie inhérente à "Star wars" et le succès phénoménal du film est amplement mérité, on ne se sent plus trahis !
Instantanément, on est pris dans l'action et celà ne faiblit jamais jusqu'au final, du super beau travail !
La conclusion de la saga ne pouvait espérer se faire de si belle manière et on peut remercier J.J. Abrams d'avoir su régénérer à ce point la légende des "Star wars", on peut même dire qu'il est fidèle aux opus de 1977, 1980 et 1983, bien plus que les autres initiés à partir de 1999, J.J. Abrams surpasse certains autres segments ("La menace fantôme" et "L'attaque des clones", notamment)...
Fantastique à tous les niveaux, "L'ascension de Skywalker" est une pure tuerie qui ravira les fans de "Star wars" de la première heure, ça fait un bien fou et on en  avait tellement besoin !
Note : 10/10










L'homme qui revient de loin de Michel Wyn, 1972


L'HOMME QUI REVIENT DE LOIN
de Michel Wyn
1972
Série
avec Jean-Paul Tribout, Louis Velle, Alexandra Stewart, Armontel, Michel Vitold, Claude Desailly, Patrick Préjean, Marie-Hélène Breillat, Marco Perrin
Série fantastique
d'après Gaston Leroux
Scénario, adaptation et dialogues de Claude Desailly
Musique de Georges Delerue
13 épisodes de 26 minutes ou 6 épisodes de 55 minutes
Synopsis :
Au début du vingtième siècle, dans un château de la région parisienne...
André de la Bossière est un riche industriel, il possède une usine qui fabrique des pièces luminaires ;son château est le château de la Roseraie, son frère Jacques de la Bossière vit avec sa femme Fanny dans un bâtiment attenant au château, Jacques et Fanny ont été victimes d'une faillite et sont jaloux de la richesse d'André...
Saint Firmin, le notaire,  vit avec Marthe, sa femme, une jeune femme d'une vingtaine d'années qui est schizophrène...
Marthe est souvent victime de crises de paranoïa et Saint Firmin doit faire appel au  docteur Moutier...
André de la Bossière doit se rendre en urgence aux Etats unis, il demande à Jacques, son frère, de l'emmener à la gare ;  pris d'un coup de folie lorsque la voiture subit une crevaison, Jacques frappe avec une clef à molette son frère, qui s'écroule !
Jacques cache le corps d'André et revient au château...
Plusieurs jours passent et finalement André est considéré comme mort !
Jacques et Fanny sont donc les légataires et deviennent propriétaires de l'usine et du château...
C'est alors que le fantôme d'André hante le château et terrorise Fanny et Marthe lorsque celles-ci le voient entrer dans leurs chambres en pleine nuit !
Un homme bizarre, sourd et impotent, Prosper, le braconnier, a des informations sur le fantôme de la Bossière, il était présent lorsque Jacques a frappé son frère !
Ce n'est que lorsque Darbois, un journaliste chevronné et pugnace, s'intéresse à cette affaire que la vérité va enfin éclater !
André n'est effectivement pas mort mais blessé et il est gardé en secret chez Saint Firmin !
Mon avis :
"L'homme qui revient de loin" est adapté d'après Gaston Leroux mais le scénariste Claude Desailly a gonflé et amplifié certains passages de l'histoire pour donner encore plus de consistance à l'intrigue et c'est tout bonnement une excellente idée qu'il a eue...
Cette série est géniale et la pléiade d'acteurs et d'actrices qui y figurent est remarquable, Louis Velle est un excellent acteur qui arrive à donner un panel d'attitudes à son personnage (il fait parfois des crises de syndrome Gilles de la Tourette), Alexandra Stewart est sublime, c'est le protagoniste le plus calme et qui a les pieds sur terre, Marie Hélène Breillat est totalement barrée et Claude Desailly se paye le luxe  de jouer le rôle de Prosper, un braconnier sourd et débile, personnage proche du Maudru qu'il jouera dans l'épisode des "Brigades du tigre", "Le village maudit" il est clair que l'influence et les similitudes des deux rôles sont évidentes !
Mais surtout, aux deux tiers de la série, l'apparition de Jean-Paul "Pujol" Tribout, illustre comédien dans le personnage de Darbois, le journaliste, qui servira de levier pour que l'enquête aboutisse et que l'explication sur l'agression (et non la mort) d'André de Bossière ait lieu, et là, la série bifurque complètement dans le fantastique, tout en étant crédible et rationnel (comme souvent dans les scénarii écrits par Claude Desailly)...
Prosper mais aussi et surtout le notaire Saint Firmin, mari de Marthe de cinquante années son aîné !, donne une explication plausible sur ce qu'est devenu André et ses apparitions délirantes et effrayantes en fantôme dans le château de la Roseraie, qui rendirent folle Marthe !
La réalisation de Michel Wyn est particulièrement appliquée, la musique de Georges Delerue est inquiétante et tout le monde est pris dans un tourbillon avec comme questionnement principal : qu'est devenu André de Bossière ?
A la fois fascinant et glauque, "L'homme qui revient de loin" se suit très facilement et le cinéphile fanatique des vieilles séries françaises adorera !
Un soin particulier est donné aux décors et la qualité de l'interprétation tout comme la dynamique des plans sont impeccables !
Le double DVD édité chez Koba films (en partenariat avec l'INA, institut national de l'audiovisuel) redonne honneur et exhume cette série, certes d'un autre âge (1972), mais non dénué de qualités...
"L'homme qui revient de loin" se suit avec bonheur et l'issue sidérante et étonnante en bluffera plus d'un !
Merci à l'ami Jean - François Dupuy de me l'avoir conseillée, je n'ai pas été du tout déçu !
Note : 10/10











jeudi 11 juin 2020

FOG de John Carpenter, 1980


FOG
de John Carpenter
1980
Etats unis
avec Adrienne Barbeau, Jamie Lee Curtis, Tom Atkins, Janet Leigh,
Film fantastique
89 minutes
Musique de John Carpenter
Blu ray édité chez Studiocanal
Synopsis :
Ville côtière d'Antonio Bay, Etats unis, début des années quatre-vingts...
Il y a tout juste un siècle, un terrible événement a secoué la ville, des marins partis au large furent sauvagement tués et leur bateau se brisa sur les récifs !
A l'anniversaire funeste de cette tragédie dont seuls certains se souviennent, les habitants mènent leur vie de façon insouciante, ne se doutant pas de la terrible malédiction qui les attend et qui pèse sur la ville...
Stevie Wayne, une jeune femme, mère d'un jeune fils, travaille dans la radio locale qui émet du haut d'un phare ; Nick Castle prend en stop la jeune Elizabeth Solley, qui se retrouve en moins de deux au plumard avec lui (!)...
Ce n'est que le lendemain qu'un épais brouillard tombe sur la ville et que des meurtres effroyables sont commis !
Lors des nappes de brouillards, on distingue des hommes armés de machettes ou de harpons ; ils sont particulièrement belliqueux, n'hésitant pas à défoncer des fenêtres ou des portes lors de leurs exactions dans les habitations...
Nick Castle, Elizabeth et quelques autres personnes dont un prêtre se réfugient dans l'église de la ville...
Les fantômes des marins s'approchent dangereusement avec pour but de les tuer, en vengeant la mémoire des marins tués un siècle auparavant...
Quant à Stevie Wayne, elle a laissé à garder son fils chez une vieille dame, celle-ci est atrocement tuée ; Stevie est attaquée dans son phare et doit se retrouver sur le toit du bâtiment, assaillie par les fantômes !
Quelle sera l'issue de ce cauchemar ?
Pourra t-on stopper cette malédiction ?
Y aura t-il d'autres victimes ?
Mon avis :
Datant de 1980, "Fog" est un film de John Carpenter particulièrement réussi et il distille une peur de façon crescendo comme il a souvent l'habitude de faire et là ça fonctionne merveilleusement bien ; Carpenter sait raconter une histoire et surtout une BONNE histoire, il y va donc plein pot et met les coudées franches pour nous foutre la trouille...
Un postulat simple mais une mise en scène surpuissante et des acteurs convaincants, celà suffit à John Carpenter pour nous pondre un nouveau chef d'oeuvre et "Fog" se dote également d'une ambiance de folie avec le gimmick du brouillard, c'est tout bête mais celà donne un vecteur pour accentuer la peur et de plus ça aide le scénario, le mystère s'épaissit tout comme le brouillard et on distingue petit à petit les marins zombies venus accomplir leur vengeance, du très beau boulot !
Un peu facile, en revanche, la  rencontre entre Nick et Elizabeth (respectivement Tom Atkins et Jamie Lee Curtis) avec mise au plumard torchée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, mais c'est un détail sans importance !
Adrienne Barbeau est géniale dans son rôle d'animatrice radio dans un phare et le passage où elle est assaillie est un des meilleurs du film ; on est subjugués dès le début avec le vieil homme qui raconte l'histoire aux gamins et l'attention sur le film ne faiblit jamais, on est captivés jusqu'à la fin...
John Carpenter est LE maître du film d'horreur américain, c'est indéniable et "Fog" est là pour le prouver une nouvelle fois ; quasiment aucun fiasco si on regarde la filmographie de Carpenter et "Fog" n'a pas à pâlir par rapport aux autres films du maître, il se place largement dans les dix meilleurs !
Tout cinéphile prendra un plaisir absolu au visionnage de "Fog" et dans la globalité on se prend une pure baffe, notamment avec le final que je vous laisse découvrir, mais c'est la "botte secrète" de Carpenter, son talent inné qui fait qu'on ne peut oublier ses films, il a l'art de nous mettre le trouillomètre à 10 000 et de rendre indélébiles ses histoires dans la mémoire de tout fantasticophile !
"Fog" est une pure raclée et le respect, avec ce film, va dans les deux sens, on s'agenouille devant Carpenter et lui il respecte le spectateur, appliquant les codes de son cinéma à la lettre...
Du travail d'orfèvre !
Note : 10/10








Prince des ténèbres de John Carpenter, 1987


PRINCE DES TENEBRES
de John Carpenter
1987
Etats unis
avec Donald Pleasence, Alice Cooper, Dennis Dunn, Victor Wong, Lisa Blount, Jameson Parker,
Film d'horreur/Film fantastique
102 minutes
Musique de John Carpenter
Scénario de Martin Quatermass (John Carpenter)
aka Prince of darkness
Blu ray édité chez Studiocanal
Budget : 3 000 000 dollars
Recettes au box-office américain: 14 182 000 dollars
Synopsis :
Etats unis, ville de Los Angeles, dans le sous sol d'une église abandonnée, milieu des années quatre-vingts...
Un prêtre, le père Loomis, découvre lors d'un office pour un défunt, une amulette qui renferme une grosse clef ; Loomis parvient à comprendre que cette clef ouvre la porte d'un sous sol d'une vieille église abandonnée où des sans domicile fixe rodent en permanence...
Inquiet de sa découverte, Loomis fait appel au professeur d'université Howard Birack et à quelques étudiants en phénomènes paranormaux dont Catherine Danforth et Brian Marsh...
Loomis les missionne pour percer le mystère car dans le sous sol se trouve une grande pièce où trône un immense tube en verre contenant un liquide fluide verdâtre très bizarre...
Bardés d'ordinateurs et de matériel scientifique, les étudiants, avec l'aide de Birack, se penchent sur la situation...
Un soir, alors qu'elle est seule dans la pièce, une jeune femme étudiante reçoit un jet du liquide vert !
Elle devient comme possédée et commence à s'attaquer aux autres étudiants !
Des vers arrivent par milliers le long des fenêtres du bâtiment et les sans domicile fixe se regroupent tous, comme des zombies !
Un des étudiants, sorti  devant l'église, est tué par un des SDF zombies et des centaines de cafards sortent de ses jambes et de ses bras !
Le prêtre Loomis comprend alors que le fluide verdâtre communique avec une porte de l'enfer et est en pleine direction du diable !
Ne pouvant sortir de l'église, les quelques étudiants, armés de barres de fer ou de bâtons, vont s'organiser  pour survivre ; c'est alors que deux d'entre eux se voient également contaminés par le liquide vert !
Lorsque chacun d'eux s'assoupit, ils font le même rêve effroyable, comme s'il voyait le diable à l'entrée de l'église !
La situation devient chaotique...
Qui va survivre ?
Que cache ce liquide vert ?
Loomis, symbole de la religion et du Christ, puisera t-il la force pour éradiquer le Diable ?
Mon avis :
Tourné en quarante jours, "Prince des ténèbres" est mon film préféré de Carpenter avec "The thing" et "Jack Burton", ce film est basé sur la légende de la porte de l'enfer, mais on est loin des ritaleries de Fulci ou Argento qui abordent ce thème, ici on peut dire qu'il s'agit d'un huis clos (la vieille église et ses alentours) et la mise en scène de Carpenter est terrible !
L'histoire est hyper envoûtante et on est dans un film d'horreur, pas de salamalecs, c'est un film d'horreur !
Donald Pleasence est toujours aussi fabuleux et le choix de l'avoir pris est audacieux de la part de Carpenter, Victor Wong, un an après "Jack Burton", est excellent et Alice Cooper en SDF zomblard est charismatique...
Les scènes gore sont nombreuses et alimentent bien les séquences de flippe, la musique signée Carpenter donne une dimension atmosphérique amplifiée et on n'arrive pas à décoller la rétine de son écran pendant une heure quarante (pas de pause, le film se dévore d'une traite !)...
Les passages avec les insectes sont carrément dégueux, le film est à déconseiller aux âmes sensibles, les autres apprécieront une histoire très rigoureuse et une mise en scène appliquée, mais pouvait-on en attendre différemment de la part de John Carpenter ?
L'aspect manichéen Bien/Mal, Dieu/Diable, Christ/Antéchrist trouve ici une déclinaison très originale et Carpenter fait s'articuler action, horreur et suspense avec un brio monumental...
Régal pour cinéphiles, "Prince des ténèbres" n'a pas vieilli et le dynamisme de sa réalisation est resté intact plus de trente années après !
Carpenter a délaissé les slashers mais il est toujours autant à l'aise à produire SON cinéma et ne trahit jamais les fans, même ceux de la première heure !
"Prince des ténèbres" est une pure tuerie et fait partie des meilleurs films de Carpenter, il déploie une nouvelle fois son talent et procure une sensation de jubilation...
Tout cinéphile se doit d'avoir vu "Prince des ténèbres" !
Note : 10/10







Invasion Los Angeles de John Carpenter, 1988


INVASION LOS ANGELES
de John Carpenter
1988
Etats unis
avec Meg Foster, Roddy Piper, Keith David, Peter Jason, Larry J. Franco
90 minutes
aka They live
Film de science-fiction
Musique de John Carpenter
Blu ray édité chez Studiocanal
Budget : 4 000 000 dollars
Recettes au box-office : 13 008 928 dollars
Synopsis :
Los Angeles, fin des années quatre-vingts...
George Nada, un ouvrier demandeur d'emploi, cherche à travailler dans le bâtiment, les services sociaux n'ont rien à lui offrir, il se retrouve donc à la rue ; il parvient tout de même à être embauché sur un chantier et fait la connaissance de Frank Armitage, un de ses collègues...
Très sympa, Frank accepte d'emmener George dans un camp, sorte de bidonville, où ce dernier pourra se restaurer et dormir...
George est étonné de voir un attroupement non loin du camp avec beaucoup de personnes ; il décide d'y entrer et découvre des cartons...
Dérobant un des cartons, George y trouve une cargaison de lunettes de soleil ; il en porte une paire et part en ville...
George fait une stupéfiante découverte, lorsqu'il porte les lunettes, il voit tout son environnement de façon différente !
Les affiches publicitaires lui disent "obéis", "consomme", "regarde la télé" et certaines personnes parmi les badauds sont des extra-terrestres !
George, après un esclandre dans un magasin, est arrêté par des policiers, il les tue et leur vole leurs armes !
Puis George se réfugie dans un parking et force une femme, Holly Thompson, à le conduire loin du centre ville...
Arrivé au domicile de Holly, George essaie de lui expliquer le pouvoir des lunettes, mais celle-ci le chasse, le balançant par la fenêtre...
George finit par retrouver Frank, les deux hommes se bagarrent et finalement Frank accepte de mettre les fameuses lunettes de soleil, il comprend tout !
George et Frank décident de partir en "guerre" contre les extra-terrestres ; ils trouvent le repaire des aliens, qui n'est autre que le siège de la chaîne de télévision "Cable 40" où justement travaille Holly Thompson !
Arrivés sur les lieux, George et Frank tombent sur une réception donnée avec les extra-terrestres, Gilbert, un des convives également organisateur, les prend pour des invités !
Il leur propose de leur montrer l'endroit où les aliens se téléportent de leur planète jusqu'à la Terre...
Une fusillade monstre éclate et George et Frank sont pourchassés, ils empruntent une galerie en passant par une trappe au sol !
Mon avis :
Tourné en deux mois, "Invasion Los Angeles" est un film singulier dans la carrière de John Carpenter, ici il signe un pamphlet politico-social et s'attaque de façon frontale à l'establishment outre Atlantique, on peut dire qu'il anticipe sans le savoir la politique de Donald Trump via un film de science-fiction qui n'oublie pas l'action et le fantastique...
Le héros s'appelle George Nada (qui signifie "rien"), "Invasion Los Angeles" est un film clairement de gauche et presqu'anarchiste, Nada devient littéralement hors contrôle une fois qu'il a endossé les lunettes de soleil qui lui ouvrent la perception du "monde réel", il tue des policiers, se déchaîne à tout va et il y a également une critique des médias (notre BFMTV actuel n'a rien à envier à CABLE 40) tout est sous contrôle des autorités et la manipulation des masses y va plein pot !
Avec une histoire totalement barrée et délirante, Carpenter se lâche comme jamais probablement il ne s'était lâché avant et le spectateur est pris dans un tourbillon ponctué de bagarres (dont une incroyable entre George et Frank !), de gunfights et d'action...
Il y a une penture de la pauvreté retranscrite avec justesse dans "Invasion Los Angeles" et le démantèlement du camp/bidon ville par les forces de l'ordre est malheureusement plus que jamais d'actualité en 2020, Carpenter VISIONNAIRE...
"Invasion Los Angeles" est un film de science-fiction pas si couillon que ça et John Carpenter aborde des thèmes de société qui lui permettent de justifier le côté science-fiction (les "aliens" se téléportent de l'espace pour atterrir à Los Angeles, ils se réunissent en congrès comme un parti politique fait un meeting)...
"Invasion Los Angeles" est une oeuvre à part dans la carrière de Carpenter, c'est peut être son film le plus atypique et original et il nous dévoile une autre facette de son talent, outre le dynamisme et l'action du film, il renvoie à des thématiques politiques que rarement un réalisateur aux Etats unis oserait mettre en exergue pour un film grand public...
Ceci étant, les cinéphiles fans de Big John adoreront "Invasion Los Angeles" et y verront une production qui a des couilles et qui reste d'une franchise qui force le respect, un peu comme les films de George Romero...
"Invasion Los Angeles" est donc un must have à voir absolument pour se faire une idée du talent déployé par John Carpenter et de son audace totale, doublée d'une liberté de ton qui peut déranger, mais qui reste exemplaire !
Note : 10/10