Ne dis rien de Christian Tafdrup, 2022

 

NE DIS RIEN

de Christian Tafdrup

2022

Danemark

avec Morten Burian, Sidsel Siem Koch, Van Fedja, Karina Smulders, Marius Damslev, Liva Folsberg

aka Speak no evil

Thriller/film de terreur/Drame psychologique

97 minutes

Synopsis :

En vacances en Toscane, une famille danoise se lie d'amitié avec une famille néerlandaise, qui, quelques mois plus tard, les invite à passer un week-end chez eux.

Mais ce séjour idyllique où se rencontrent la discrétion et l'extraversion va virer au cauchemar.

(source : Orange)

Mon avis :

Insolite et atypique, « Ne dis rien » est un thriller de très haut niveau, il s’apparente au film de terreur psychologique…

Les motivations des tueurs sont complètement tordues et, dans le genre, c’est du jamais vu ; la mise en scène est impressionnante, ultra maitrisée et tous les acteurs (y compris les enfants) jouent impeccablement…

L’histoire est millimétrée et plus le film avance plus ça y va crescendo… jusqu’à un final terrible ! (je me retiens de spoiler, je vous laisse savourer le dénouement, mais faites attention, ça fait très mal !)

La musique est angoissante et le déroulement du scénario va petit à petit pour instaurer et distiller l’angoisse jusqu’à un épilogue incroyable et proprement atroce !

L’histoire est raffinée et les décors sont magnifiques, les protagonistes ne manquent pas d’argent et cela se voit, mais le réalisateur évite la critique « bo bo » et se concentre surtout sur la psychologie des personnages…

Lorsque la pathologie du couple accueillant apparait et devient prégnante ça fait froid dans le dos (la scène de la danse, on peut difficilement retenir ses larmes)…

« Ne dis rien », outre le fait d’être un thriller psychologique, est également un film sur la persécution et la manipulation…

Le couple est fou à lier et le piège se referme irrémédiablement sur les jeunes gens et leur fille, rarement on avait vu un film d’une telle sauvagerie, « Ne dis rien » est l’héritier de « Funny Games » de Michael Haneke, c’est un film perturbant et inoubliable qui restera indélébile dans la mémoire des cinéphiles qui l’auront visionné…

Ce qui semble banal au départ (une relation amicale entre deux couples qui se rencontrent sur leur lieu de vacances) va vite tourner au cauchemar ; « Ne dis rien » est une œuvre très dure qui pourra en bouleverser plus d’un(e) ; si vous êtes père ou mère ou si vous avez des enfants dans votre famille « Ne dis rien » est fortement déconseillé ou alors il faudra s’armer de la plus grande précaution car il est tout à fait possible de faire des « transferts » entre les enfants du film et nos propres enfants ( l’impact de certaines séquences vous retournera émotionnellement !)…

Formellement et cinématographiquement parlant, « Ne dis rien » est une bombe et un film OVNI que tout cinéphile aguerri se doit d’avoir vu…

« Ne dis rien » est sorti de nulle part mais reste un exemple, une leçon de cinéma et un film totalement « à part » et dans le genre du thriller psychologique c’est une réussite absolue…

Outre les réserves pré-énoncées sur l’issue terrible du film, « Ne dis rien » est certainement un des meilleurs films de genre de ces dix dernières années et on peut s’aventurer dans ces « ténèbres filmiques » tout en sachant qu’il vous laissera des séquelles irréversibles, mais rien que pour la qualité formelle de ce chef d’œuvre, je ne peux que vous encourager à le visionner…

Une grosse baffe en pleine poire, si vous avez le goût du risque et que vous n’avez pas froid aux yeux, ce film est pour vous !

Note : 10/10

La chèvre de Francis Veber, 1981

 

LA CHEVRE

de Francis Veber

1981

France

avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Michel Robin, Corinne Charby, André Valardy, Pedro Armendariz

Comédie

95 minutes

DVD édité chez Gaumont

Musique de Vladimir Cosma

Synopsis :

La très malchanceuse fille du grand PDG M. Bens se fait enlever alors qu'elle est en vacances au Mexique.

Conseillé par le psychologue de son entreprise, son père envoie l'un de ses employés aussi malchanceux qu'elle, le comptable François Perrin, dans l'espoir qu'il lui arrive les mêmes malheurs qu'à sa fille, et qu'ainsi on puisse la retrouver. Le détective privé Campana, chargé de l'enquête malgré son scepticisme, devra donc faire équipe avec Perrin, ce qui ne lui sera pas de tout repos…

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Basé sur le tandem improbable Pierre Richard/Gérard Depardieu, « La chèvre » est un vrai régal et un film culte du cinéma comique français…

Francis Veber décide de placer son intrigue au Mexique, ce qui donne un aspect exotique au film, comme toujours avec Pierre Richard, c’est un festival de bourdes et de gaffes, Pierre Richard étant atteint de la pathologie de la maladresse et, très vite, Depardieu va voir ses poils se hérisser face à des situations créées par Pierre Richard qui vont vite le dépasser !

L’histoire semble simple (retrouver la fille d’un industriel qui a disparu) mais tout va se compliquer dès l’entame du film et dès que la collaboration entre les deux hommes débute…

Les bourdes commencent à l’aéroport et tout va s’enchainer non-stop et à vitesse grand V ; très vite on comprend que la fille est introuvable et le duo de détectives improvisés patauge…

Veber nous donne des séquences savoureuses et inoubliables (la guêpe, les sables mouvants, la prison, le gorille, l’allergie etc…), le spectateur est plié de rire quasiment pendant tout le film…

Rarement un duo comique n’a aussi bien fonctionné au cinéma et on prend plaisir à suivre cette comédie au rythme soutenu et bourrée de répliques hilarantes…

Hyper inventif au niveau des gags, « La chèvre » est un monument de comédie et dès le début le spectateur est pris dans l’histoire, les décors et la réalisation sont très soignés et on a un grand intérêt, on aimerait bien que la fille soit retrouvée (l’issue est très originale et presque fantastique), Francis Veber est particulièrement inspiré et l’histoire, le canevas scénaristique se démarque de toutes les autres comédies vues précédemment…

On ne peut oublier le passage avec les sables mouvants tout comme la scène de la guêpe (il s’agissait d’une guêpe réelle mais à qui on avait retiré le dard, ce fut un cauchemar à tourner pour Pierre Richard !) ; Depardieu est toujours autant à l’aise et en roue libre, sa carrure de costaud nous vaudra des moments hilarants (quand il chope le gars du bar par les trous de nez, on arrive pas à déceler si c’est réel ou s’il s’agit d’un trucage !)…

Incontestable réussite, « La chèvre » démarre sur les chapeaux de roues et ne s’arrête pour ainsi dire jamais, tout est impeccable et l’humour déployé par le comique de situations donne aussi la part belle à des séquences à la limite de l’absurde (lorsque Richard et Depardieu se perdent dans la forêt)…

Pour tout cinéphile il est indispensable d’avoir vu « La chèvre », sommet de la comédie culte française des années 80, qui engendrera d’autres films basés sur le même duo…

Le DVD édité par Gaumont figure dans un coffret que je vous recommande chaudement ; véritable bain de jouvence et anti-dépresseur cinématographique, « La chèvre » est un film qui fait du bien, sans doute un des meilleurs de Pierre Richard, il n’avait plus rien à prouver mais chacune de ses nouvelles prestations fait figure de challenge, il s’impose clairement comme un acteur référence au niveau comique !

Si ce n’est pas déjà fait, ruez-vous sur « La chèvre », vous passerez un excellent moment d’humour et de plus vous serez dépaysés…

Un classique qui n’a pas vieilli !

Note : 9/10

Le distrait de Pierre Richard, 1970

 

LE DISTRAIT

de Pierre Richard

1970

France

avec Pierre Richard, Bernard Blier, Maria Pacôme, Romain Bouteille, Paul Préboist, Marie-Christine Barrault, Catherine Samie, François Maistre, Tsilla Chelton

Comédie satirique

85 minutes

Musique de Vladimir Cosma

DVD édité chez Gaumont

Synopsis :

Glycia Malaquet convainc son amant, Alexandre Guiton, directeur d'une agence de publicité, d'engager son fils Pierre, garçon charmant et imaginatif mais affligé d'une distraction de tous les instants.

Ce dernier se signale très vite en proposant des idées plus saugrenues les unes que les autres et en semant la panique autour de lui.

La confrontation de Pierre avec M. Klerdenne, autre personnage affublé d'une incroyable distraction, conduit à deux scènes comiques d'anthologie.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Premier film en tant que réalisateur de Pierre Richard, « Le distrait » est une merveille, c’est une comédie loufoque complètement barrée avec un rythme très tonique qui met en lumière un personnage hurluberlu, Pierre Malaquet, qui accumule les gaffes et les bourdes en permanence…

Extrêmement maladroit, Malaquet est embauché par piston dans une agence de publicité (sa mère est la maitresse du directeur -Bernard Blier, à mourir de rie), les « Gazou Gazou » sont des scènes cultes que nul cinéphile ne peut oublier ; et les gags s’enchainent à deux cent à l’heure, centrés sur la personnalité iconoclaste de Malaquet/Pierre Richard !

Malaquet détourne les publicités créées par ses collègues et son « humour » fait tout tourner au vinaigre, provoquant les foudres de Monsieur Guitton, le PDG, mais qui garde tout de même à son poste Malaquet, sous la pression de sa mère, à qui Guitton, follement amoureux, ne peut rien refuser !

Une pléiade de seconds rôles tous excellents, une peinture de l’opulence des années 70, un rythme très enjoué et un Pierre Richard très attachant, « Le distrait » fut un énorme succès et s’érigea comme une des meilleures comédies françaises de l’époque, Pierre Richard explose dans son rôle et chacune de ses saynètes dans le film fait mouche !

Une critique de la société de consommation et de la publicité se décline avec une satire loin d’être idiote et même particulièrement intelligente…

Malaquet a beaucoup de succès auprès des femmes et le personnage de Marie Christine Barrault est attachant, elle ne fait pas « cruche » est n’est pas reléguée au second plan dans l’histoire…

« Le distrait » est un film bourré d’humour et véritablement revigorant, il fait du bien au moral et son aspect très « vintage » ne le dessert pas, bien au contraire, mais lui rajoute beaucoup de charme…

« Le distrait » c’est l’insouciance à l’état pur, cristallisée par Pierre Richard et son personnage, il est au sommet de son art et le public ne s’y est pas trop trompé, lui accordant un succès certain au box-office, Pierre Richard devient une star pour plusieurs décennies, il y a même une grande poésie dans ce film, notamment le passage où il danse avec sa canne dans le foin…

Certains passages sont hilarants (la publicité avec le vampire qui terrorise une famille devant sa télé !), on rit souvent et de bon cœur, « Le distrait » est inoubliable et, par son sens de la dérision, reste une référence de la comédie du début des années soixante-dix, c’est un vrai régal !

L’édition DVD sortie chez Gaumont dans un très beau coffret est l’occasion rêvée pour redécouvrir ou faire découvrir aux plus jeunes ce classique de la comédie hexagonale, « Le distrait » est un métrage jovial extrêmement sympathique qui est passé au fil des années et des décennies avec une grande facilité…

Regorgeant de séquences cultissimes, « Le distrait » s’impose comme référence pour tout cinéphile, et je vous encourage à vous procurer ce DVD, c’est un bain de jouvence et la musique de Vladimir Cosma est entêtante, elle résonne longtemps après le visionnage et le générique de début est simplement hilarant…

Un classique et un film très attachant, Pierre Richard signe une œuvre maitresse !

Note : 9/10

Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia, 2022

 

MASSACRE A LA TRONCONNEUSE

TEXAS CHAINSAW MASSACRE

de David Blue Garcia

2022

Etats unis

avec Sarah Yarkin, Mark Burnham, Elsie Fisher, Olwen Fouéré, Moe Dunford, Nell Hudson

83 minutes

Film d’horreur

Disponible sur Netflix

Synopsis :

Melody, Lila, Dante et Ruth, de jeunes entrepreneurs, se rendent dans la ville abandonnée de Harlow, au Texas, pour vendre aux enchères de vieilles propriétés afin de créer un quartier branché et fortement embourgeoisé.

Ils ne le savent pas encore, mais ils vont croiser la route de Leatherface, l'impitoyable tueur à la tronçonneuse, qui réclame sa soif de sang.

Pour le mettre hors d'état de nuire, ils vont devoir compter sur une personne qui lui a échappé autrefois, une personne répondant au nom de Sally Hardest

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Neuvième opus de cette saga culte des « Texas chainsaw massacre », la version 2022 est catastrophique !

Quasiment aucune scène ne tient la route, les deux flics sont éliminés d’office, pourquoi leurs collègues ne s’inquiètent pas de leur disparition ? quid du comment Leatherface se retrouve dans l’ambulance lorsqu’on emmène la vieille blessée ? les fins sont grotesques et pas du tout crédibles (je ne vais pas spoiler mais c’est juste du nawak, Blue Garcia se fout du spectateur !)…

La scène du bus semble être la « moins pire » du film et en fait c’est une modernisation de Leatherface avec les portables mais c’est d’une débilité sans nom !

Ça fait mal de voir un tel potentiel gâché et réduit à zéro, alors qu’apparemment l’argent était là et que l’on pouvait faire quelque chose de pas trop mal…

De fil en aiguille, la saga des TCM s’est érodé après celui de 2003 (le remake excellent de Marcus Nispel), il aurait fallu s’arrêter là et stopper les frais, l’acharnement de vouloir continuer à décliner des suites dans cette saga est vain et non avenu…

Netflix a pensé tirer le gros lot mais ce segment s’adresse aux néophytes de la saga, les puristes de Leatherface hurleront à la trahison et seront verts devant le résultat, ce « Texas chainsaw massacre de 2022 » est un pur navet, indigne de figurer dans la filiation initiée par Tobe Hooper en 1974 !

Vouloir à tout prix tirer sur la corde alors que celle -ci a cédé depuis bien longtemps, s’acharner à réaliser suites sur remakes alors que tout a été déjà dit, à part faire de l’argent, je ne vois ni ne comprends la raison de mettre en scène ce film, en plus franchement raté et indigne de la franchise !

Quasiment pas de sensation de trouille ni de poils qui se dressent mais un métrage fade et sans aucune âme, on visionne le film sans la moindre passion ni le moindre intérêt, c’est la débâcle et on finit en étant en colère et extrêmement déçu, « TCM 2022 » est inutile et n’apporte strictement rien sinon un exemple de comment casser un mythe et pour ça, il a réussi !

« Texas chainsaw massacre 2022 » est destiné à ceux qui veulent absolument avoir vu l’intégralité des films de la franchise, les cinéphiles qui vouent un culte au film de 1974 en seront pour leurs frais et verront une bérézina absolue, indigne du film de Hooper (qui doit se retourner dans sa tombe !)…

Vous pouvez vous risquer à le voir si vous êtes ado en 2022 et que vous n’avez pas vu les précédents mais franchement remontez aux sources de Leatherface, c’est tout de même sacrément autre chose au niveau du film de terreur, ici c’est un zéro pointé !

A fuir !

Note : 1.5/10

ATHENA de Romain Gavras, 2022

 

ATHENA

de Romain Gavras

2022

France

avec Dali Benssalah, Ouassini Embarek, Anthony Bajon, Alexis Manenti, Birane Ba, Karim Lasmi

99 minutes

Produit par Ladj Ly

Disponible sur Net flix

Film épique/film de guerre/étude sociale

Budget : 16 000 000 euros

Synopsis :

Rappelé du front à la suite de la mort de son plus jeune frère, décédé des suites d’une prétendue intervention de police, Abdel retrouve sa famille déchirée.

Entre le désir de vengeance de son petit frère Karim et le business en péril de son grand frère dealer Moktar, il essaye de calmer les tensions.

Minute après minute, la cité Athena se transforme en château fort, théâtre d’une tragédie familiale et collective à venir.

Au moment où chacun pense avoir trouvé la vérité, la cité est sur le point de basculer dans le chaos.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Très controversé et décrié à sa sortie en grande pompe sur Netflix, voici enfin « Athena », l’ultime film absolu sur le malaise des banlieues, héritier de films comme « La haine », « Ma 6t va crack-er », « Les misérables » ou « BAC nord », ici les codes sont poussés et déclinés au maximum et le film souffre de scènes répétitives, c’est clairement un film de baston et de guerre, une guerre entre la police et les jeunes d’une cité et tout est hyper réaliste, Gavras choisit de privilégier plus la forme sur le fond et la technique déployée pour « Athena » tient du prodige !

Un scénario basique de vendetta géante mille fois déjà vu mais dès le début on comprend qu’on a affaire à du lourd, à peine deux minutes écoulées et ça part en sucette, le cocktail molotov balancé embrase le commissariat et, par la même occasion, le spectateur qui se retrouve pris dans un tourbillon incessant de violence et ce sera du non-stop pendant près d’une heure quarante !

Un déluge de séquences d’émeutes magnifié par des mouvements de caméra démentiels, Romain Gavras connait son job et nous étonne par sa virtuosité, ce plan fixe en vision subjective reproduit des tas de fois rappelle celui du début du « Soldat Ryan », on y pense de suite dès la scène d’ouverture !

Mais « Athena » n’a hélas pas de que des qualités, les répliques sont souvent incompréhensibles, la diction des acteurs n’est pas professionnelle et on  a du mal à comprendre les dialogues…

Le rythme, cependant, est vraiment efficace, la dynamique se fait à 200 à l’heure et les cinéphiles fans d’action apprécieront le spectacle !

Le quartier du Parc aux lièvres que je connais bien est facilement reconnaissable et les figurants sont de réels habitants, la circulation a été neutralisée en conséquence pour le tournage et Romain Gavras a parfaitement exploité les lieux et l’architecture des tours de cette cité…

La mise en scène d’ »Athena », c’est quand même du haut niveau de cinéma, les moyens financiers (16 millions d’euros) n’ont pas été gâchés et le rendu final tient bien la route, « Athena » n’a pas à rougir de ses prédécesseurs et Romain Gavras s’en sort avec les honneurs !

Si vous aimez les films musclés, la violence interne aux banlieues et les affrontements entre CRS et jeunes de cités, vous serez comblés par « Athena » qui s’impose irrémédiablement comme LA référence du genre…

C’est comme « Banlieue 13 » mais en cent fois plus intelligent, Romain Gavras sait ce qu’il fait et où il met les pieds, seul un cinéaste de sa trempe pouvait retranscrire une histoire pareille avec autant de talent et surtout cette technique de barge digne des plus grands metteurs en scène contemporains…

En résumé, on sait ce qu’on va voir d’avance avec « Athena », il n’y a pas de trahison ou d’erreur sur la marchandise, on en a pour son argent et les attentes sont largement comblées ; c’est un film violent et bourré d’énergie qui mettra K.O. même le plus aguerri des cinéphiles, l’action et le dynamisme fonctionnent plein pot, le postulat, même si simpliste, est sincère, Romain Gavras décline de main de maitre des plans séquences bluffants, tour à tour prenant aux tripes autant que le climat électrique qu’il amplifie en permanence par sa technique de filmage !

De l’hyper haut niveau et du cinéma ultra direct qui, finalement, manquait au cinéma français, Romain Gavras, épaulé par Ladj Ly, signe une vraie bombe filmique, comme pour « Les misérables » on sort du visionnage anéantis et collapsés, il faut bien plusieurs minutes pour s’en remettre…

« Athena » est un summum de réussite dans le genre de films de violences urbaines, il s’est parfaitement exporté aux Etats unis, ce qui prouve qu’il est rentable et les distinctions pullulent pour ce film outre Atlantique, ce qui est mérité !

Ne boudons pas ce genre d’initiatives, Romain Gavras a mis ses couilles et ses tripes sur la table, il a cru à son projet jusqu’au bout et c’est à encourager lourdement !

PHENOMENAL !!!!!!!!!!

Note : 9/10