samedi 7 septembre 2024

SNATCH de Guy Ritchie, 2000

 

SNATCH

De Guy Ritchie

2000

Grande Bretagne/Etats unis

Avec Brad Pitt, Jason Statham, Stephen Graham, Alan Ford

Polar déjanté, film de gangsters

104 minutes

Synopsis :

Turkish et Tommy, deux petits organisateurs de combats de boxe clandestins, se voient proposer par le chef de la pègre locale surnommé « Tête de brique », d'organiser un combat truqué.

Mais ils doivent engager un gitan nommé Mickey pour remplacer leur boxeur que ce dernier a blessé à la suite d'une transaction qui s'est mal déroulée.

 Ce nouveau boxeur, étant censé se coucher lors du combat, assomme son adversaire d'entrée.

Les trois hommes sont en sursis.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« Snatch » est un polar brillant et jubilatoire qui lorgne sans cesse vers la comédie, c’est un vrai régal à suivre et Brad Pitt a un rôle complètement à contre emploi, il joue un boxeur manouche vendeur de caravane et quand il parle, on y comprend rien, c’est hilarant et l’acteur se prête gentiment à son personnage, le résultat est à mourir de rire et donne un charme et une plus-value au film, décuplant son côté allumé et déjanté…

« Snatch » est mené à fond les bananes avec un début de braquage par des juifs yiddish, la suite ça n’arrête pas et une voix off ponctue l’histoire de l’entame jusqu’à l’issue…

Guy Ritchie mène son navire avec un brio indéniable et on ne s’ennuie jamais, de plus les répliques qui tuent sont légion et provoquent une hilarité quasi permanente, on est pris dans l’histoire et dans les scènes de violence mais l’humour atténue la brutalité de certains passages ; de plus tous les acteurs sont à fond dans leurs rôles et la direction de Guy Ritchie est infaillible…

On dirait un mélange entre « Pulp Fiction » et « Les affranchis » sous acide avec des plans qui claquent en permanence, c’est une vraie réussite !

« guerre » entre manouches, juifs et blacks, « Snatch » ça déménage et rien ne semble pouvoir arrêter Guy Ritchie dans son délire… pour le grand plaisir du spectateur cinéphile qui se prend un panard incommensurable au visionnage !

C’est mené à un train d’enfer et les trouvailles techniques fusent plein pot, Ritchie est particulièrement doué et parvient à créer une ambiance incroyable, « Snatch » innove pour le genre et possède un style unique qui fera date, il ne ressemble à aucun autre polar…

« Snatch » devient culte de manière instantanée et se doit impérativement d’être vu pour tout cinéphile, c’est une pure tuerie !

Doté d’un humour dévastateur et d’une violence surréelle qui fait penser aux films de Tarantino, « Snatch » laisse une empreinte indélébile dans le cinéma policier humoristique des années 2000, je vous recommande fortement de le voir, je me suis régalé et je ne vois pas ce qu’il y a à redire pour ce film, Guy Ritchie a réalisé un sans- fautes…

Un pur chef d’œuvre !

Note : 8.5/10








dimanche 11 août 2024

Rocky Horror picture show de Jim Sherman, 1975

 

ROCKY HORROR PICTURE SHOW

De Jim Sherman

1975

Etats unis

Avec Tim Curry, Susan Sarandon, Meat Loaf, Barry Bostwick

Opéra rock/comédie horrifique

96 minutes

Synopsis :

Un couple récemment fiancé tombe en panne dans une zone isolée et se rend à la résidence étrange du Dr Frank-N-Furter6.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Film de tous les records et totalement culte, « The Rocky horror picture show » est bluffant à plus d’un titre…

Les décors, la musique, l’ambiance, les costumes et le jeu des acteurs confèrent à rendre une ambiance complètement déjantée, le rythme du film est endiablé et l’intérêt premier réside dans le personnage incarné par Jim Curry, sorte de mélange entre Frankenstein et une drag queen…

Métrage de toutes les outrances, « Rocky horror picture show » pourra décontenancer le public prude et peu ouvert au cinéma transgressif mais il faut reconnaitre que le travail entrepris pour la mise en scène est phénoménal et exceptionnel..

Ponctué de séquences hyper osées, « Rocky horror picture show » s’adresse à un public adulte et averti, la transexualité et l’homosexualité sont montrées en mode « shameless » et total freestyle, ça passe ou ça casse et une fois le huis clos établi (l’immense château sert d’unité de lieu pendant tout le film), Jim Sherman se lâche et balance un délire visuel complètement baroque, mais rigoureusement réalisé…

Finalement ; « Rocky horror picture show” est un spectacle réjouissant et sympathique et une fois acceptée on adhère à l’histoire, on se laisse porter dans un immense portnawak qui semble sans fin, mais dont l’énergie et l’enthousiasme semblent convaincants et communicatifs…

Il faut saluer le boulot des décorateurs et des maquilleurs qui ont fourni un travail d’une qualité exemplaire…

« Rocky horror picture show » reste un film unique en son genre et 49 années après sa sortie il est toujours projeté au cinéma parisien Studio Galande, aucun autre film au monde ne peut se targuer de cette distinction, ce qui entérine sa qualification de film culte absolu…

Plongée dans la mouvance gay, « Rocky horror picture show » se visionne avec bonheur et délectation, c’est un film enjoué et revigorant qui surfe avec le mythe de Frankenstein avec beaucoup de libertés scénaristiques, mais finalement c’est pas si mal…

Seuls les grincheux et les non -tolérants au mouvement gay ne pourront acquiescer à « Rocky horror picture show », les cinéphiles « open », quant à eux, se régaleront de ce tourbillon cinématographique hyper dynamique qui se déroule à fond les gamelles…

Rien que pour la performance de Tim Curry, « The Rocky horror picture show » vaut le coup d’être vu, c’est une comédie musicale horrifique qui laisse un souvenir indélébile…

Un film jouissif et jubilatoire qui serait impossible à sortir de nos jours, il a cassé tous les codes de la comédie musicale et ose en permanence…

Un métrage qui ne ressemble à aucun autre, assurément unique en son genre !

Note : 7.5/10








mardi 6 août 2024

Bonnard Pierre et Marthe de Martin Provost, 2023

 

BONNARD PIERRE ET MARTHE

2023

France

De Martin Provost

Avec Cécile de France, Anouk Grinberg, Vincent Macaigne, Stacy Martin, André Marcon, Grégoire Leprince

Biopic/drame

123 minutes

Sélection du Festival de Cannes 2023

Synopsis :

Le film retrace sur un demi-siècle la vie du peintre français Pierre Bonnard (joué par Vincent Macaigne) et de sa compagne, Marthe (Cécile de France).

Le « peintre du bonheur » fait dans plus d'un tiers de ses tableaux le portrait de celle qui devient très vite sa muse et la pierre angulaire de sa vie

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Ce biopic de la vie du peintre Pierre Bonnard est un véritable chef d’œuvre !

Martin Provost retrace le parcours de Pierre Bonnard avec une grande élégance et un sens du graphisme fabuleux (surtout pour les décors qu’ils soient naturels ou des habitations)…

Cécile de France explose complètement avec le rôle de Marthe, elle est incroyable ; la jeune Stacy Martin est également magnifique dans son personnage d’amoureuse torturée, elle pique des crises de démence et sa relation avec Pierre finira très mal !

Provost n’y va pas de main morte avec l’aspect machiste de Bonnard qui se révèle la pire enflure avec les femmes ; il est égoïste et se contrefiche du bonheur et des revendications de ses partenaires féminines, les poussant à la démence voire au suicide…

« Bonnard Pierre et Marthe » est une œuvre sensuelle et sensitive, beaucoup de séquences font référence au sexe et à la bouffe (les repas pantagruéliques), le coït quasiment instantané au début du film, et cela n’arrête pas, tout le monde se fout à poil, c’est un métrage naturaliste et décomplexé…

La peinture et l’art sont les vecteurs du film mais aussi la musique avec la pianiste dépressive et démente jouée par Anouk Grinberg, la scène de sa confrontation avec Marthe/Cécile de France dans la rivière jouxtant la maison de Pierre est indéfinissable au niveau de la technique de filmage, je me demande comment Martin Provost a fait pour capter cet instant de cinéma, c’est un grand moment !

« Bonnard Pierre et Marthe » c’est du très haut niveau, cela dure deux heures mais on ne voit pas le temps filer, certains plans séquences sont en passe de devenir cultes (le cauchemar de Renée, le suicide au rasoir dans la baignoire, le train qui part de la gare, la déclinaison des plats, la terrine de lapin en croûte) et le final avec le pétage de plombs de Pierre (Vincent Macaigne extraordinaire !)…

Ce film est bien meilleur que « Titane » ou « Anatomie d’une chute » et c’est lui qui aurait du obtenir la palme d’or à Cannes en 2023, le jury s’est complètement planté !

« Bonnard Pierre et Marthe » vous laissera un souvenir indélébile, certes c’est un film d’auteur, mais pas que…

C’est une leçon de cinéma et une leçon de direction d’acteurs avec une réalisation qui atteint des sommets…

« Bonnard Pierre et Marthe » participe au renouveau du cinéma tricolore, tout vient de ce niveau de qualité cinématographique et cinéphile à avoir visionné impérativement…

Magnifique et incroyable !

Note : 10/10







samedi 27 juillet 2024

COLORS de Dennis Hopper, 1988

 

COLORS

De Dennis Hopper

1988

Etats unis

Avec Robert Duvall, Sean Penn, Maria Conchita Alonso, Randy Brooks, Grand L. Bush, Don Cheadle

Film policier

120 minutes

Musique de Herbie Hancock

Chanson de Ice T

Synopsis :

À Los Angeles, une lutte sans merci oppose les services de police locaux (LAPD et LASD) aux gangs locaux, en particulier les bandes afro-américaines Crips et Bloods.

Dans ce contexte, les deux forces de l'ordre disposent chacune d'une section spéciale : le CRASH (Community Resources Against Street Hoodlums, un programme de lutte contre les voyous des rues) et l'OSS (Operation Safe Streets soit « opération rues sûres »).

Alors que le chef du CRASH, Melindez, rappelle les consignes d'usage à ses hommes, Danny McGavin, une nouvelle recrue, est contraint de faire des rondes dans les rues en compagnie de Bob Hodges, un vétéran du Viêt Nam.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Film culte et film pionnier du genre, « Colors » est le premier avant la vague qui allait déferler au début des années 90 avec des films comme « Boyz N the hood », « New Jack city » ou « Menace II Society », il traite des gangs afro américains qui gangrènent Los Angeles…

Filmé de façon nerveuse et très dynamique, « Colors » est une grande réussite, c’est un film crû et cruel qui a un message double : les gangs des Bloods et des Crips qui se livrent une lutte léthale sans pitié et le binôme Mac Gavin (Sean Penn) jeune flic tête brulée et franc tireur et Hodge (Robert Duvall) flic proche de la retraite et qui ne veut pas « faire de vagues » lors des arrestations musclées…

Dennis Hopper opte pour un ton très réaliste et ne ménage pas le spectateur, pris dans un tourbillon de violence avec des fusillades incessantes et des drames liés à la drogue (le PCP fait des ravages sur la population)…

J’aime autant vous dire que « Colors » ça barde sec et méchamment, rien n’est épargné au cinéphile et dans le genre c’est un film d’une grande brutalité…

Une dose d’humour adoucit le film (la voiture jaune des flics est surnommée « Pac man »), un des gangsters complètement fracassé à la drogue se retrouve en slip dans un supermarché avec un lapin en peluche ( !!), mais une séquence particulièrement dure (un gangster abattu en plein coït !) et surtout l’issue terrible pour un des policiers que je ne vous révèlerai pas pour éviter de spoiler mais gare au choc !

Dans sa globalité, « Colors » est un très bon film, prenant du début à la fin avec une super musique qui ponctue par des morceaux de rap une intrigue de haut niveau…

Sean Penn pourra sembler insupportable (il n’arrête pas de se coiffer en se passant un peigne dans les cheveux !) mais se révèle excellent acteur, il est déchainé !

Robert Duvall, quant à lui, n’a plus rien à prouver et sa composition tient toujours la route malgré son âge…

Les fans de polars et de films de gangs ne pourront pas passer à côté de « Colors », c’est une sommité du genre et laisse un souvenir mémorable, c’est également un témoignage très authentique de la pègre de Los Angeles, puisque le producteur avait engagé de vrais dealers pour jouer les figurants !

Bref, « Colors, 36 ans après sa sortie n’a rien perdu de son charme et reste malheureusement toujours d’actualité, c’est un film courageux et Hopper a choisi un ton réaliste et acéré, ce qui est tout à honneur…

Une tuerie !

Note : 8/10









samedi 20 juillet 2024

Mes meilleurs copains de Jean-Marie Poiré, 1989


 

MES MEILLEURS COPAINS

De Jean-Marie Poiré

1989

France

Avec Christian Clavier, Marie Anne Chazel, Gérard Lanvin, Jean Pierre Bacri, Philippe Khorsand, Jean-Pierre Darroussin, Elizabeth Margoni, Louise Portal

Comédie de mœurs

105 minutes

Produit par Christian Fechner

Synopsis :

Approchant la quarantaine, Richard, Jean-Michel, Guido, Antoine et Dany, amis de vingt ans, ont perdu les idéaux de leur jeunesse après la dissolution du groupe de rock qu'ils avaient monté au début des années 1970.

À l'occasion du retour en France de la chanteuse du groupe, Bernadette, qui les avait quittés pour réussir une carrière internationale, tous les six se retrouvent et évoquent leurs souvenirs communs, mais aussi quelques vieilles rancunes.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Sur un scénario écrit par Christian Clavier et Jean-Marie Poiré, « Mes meilleurs copains » est clairement revendiqué comme un film autobiographique…

Très jovial et tonique, le film est mené à 200 à l’heure et on se prend d’affection pour cette bande de copains proches de la quarantaine qui déballent leurs frustrations et leurs « actes manqués » ; ils sont tous riches et pas forcément malheureux mais sont torturés par leur libido…

Le personnage de la chanteuse jouée par Louise Portal est central dans le film et cette dernière affole la sexualité de ses copains, mais elle semble hystérique voire dépravée (attention il y a de nombreuses scènes de sexe, « Mes meilleurs copains » n’est pas une comédie tous publics !)…

Les compositions des acteurs sont savoureuses et les dialogues fusent en permanence, « Mes meilleurs copains »  est un des films les plus ambitieux de Jean-Marie Poiré, il y a des flashbacks en permanence, notamment sur les prestations de leur groupe de musique psychédélique bien ancré dans les années 70…

Tous sensationnels, les comédiens forment une fine équipe et certains d’entre eux sont hilarants, surtout Darroussin, défoncé au cannabis en permanence, et Philippe Khorsand qui pète des câbles, Lanvin semble plus posé, tout comme Christian Clavier, sur un nuage…

Tout ce petit monde va trouver refuge dans une belle maison de campagne appartenant à Lanvin, en l’absence de sa femme et de ses enfants… jusqu’à l’arrivée de ces derniers à la fin du film…

« Mes meilleurs copains » est une comédie gentillette à l’humour constant mais jamais acide ou acerbe, cela se suit comme un film de copains, un film sur l’amitié, un peu dans la tradition des comédies italiennes…

Ça fait grand plaisir de revoir Bacri ou Khorsand, tous deux décédés et, même si le fim est largement inférieur aux « Visiteurs », tourné 4 années après, « Mes meilleurs copains » est une œuvre sincère et appliquée, qui n’obtint pas le succès escompté à sa sortie mais qui, au fil du temps, devint un film culte…

Bref, « Mes meilleurs copains » est extrêmement sympathique et à l’enthousiasme communicatif, c’est un métrage fédérateur qui fera plaisir à voir pour les cinéphiles adeptes des comédies françaises des années 80 ; Clavier et Poiré, adoubés par le producteur Christian Fechner, sont des pros et connaissent parfaitement leur boulot, ils font le taf à merveille et le film fait mouche !

Particulièrement réjouissant, « Mes meilleurs copains » fait figure de référence 35 ans après et le bonheur de visionnage reste intact…

Dans la carrière de Jean-Marie Poiré combinée à celle de Christian Clavier, « Mes meilleurs copains » fait figure de colonne vertébrale !

Note ; 7.5/10









samedi 13 juillet 2024

Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, 1979

 

COUP DE TETE

De Jean-Jacques Annaud

1979

France

Avec Patrick Dewaere, France Dougnac, Jean Bouise, Claude Legros, Bernard Pierre Donnadieu, Maurice Barrier, Hubert Deschamps, Robert Dalban, Mario David

85 minutes

Comédie de mœurs

Scénario de Francis Veber

Musique de Pierre Bachelet et Jean Schulteis

Synopsis :

Perrin, ayant perdu sa place dans l'équipe de football de la ville, perd également son emploi et son logement.

Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, il perd enfin sa liberté.

 Pour peu de temps : par manque de joueurs qualifiés, il est sorti de prison pour aider son équipe à gagner son prochain match, ce qu'il fait avec brio.

Il devient le héros de la ville et met les notables dans l'embarras : que faire de lui ? Perrin a plusieurs idées à ce sujet.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Deuxième film de Jean -Jacques Annaud après « La victoire en chantant », « Coup de tête » est une œuvre magistrale avec comme thème principal le monde du football…

L’action se situe à la fin des années soixante dix dans une ville de province appelée Trincamp…

Patrick Dewaere est sensationnel, il incarne un homme marginal accusé à tort de viol et qui sera propulsé star après avoir fait gagner le club de foot local en marquant deux buts lors d’un match crucial…

L’acteur est comme à son habitude en roue libre et déchainé, il crève l’écran de l’entame à l’épilogue, Dewaere est entouré d’une brochette de seconds rôles incroyables, ;  tous avec des « gueules » mémorables et inoubliables !

« Coup de tête » est un régal, c’est un film électrique et épileptique à l’action ininterrompue et maîtrisée par un Annaud qui a trouvé ses marques depuis longtemps ; le producteur était réticent pour prendre Dewaere à cause de ses problèmes de drogue (il souhaitait Gérard Depardieu) mais Annaud a insisté et finalement il a obtenu gains de cause, le résultat est prodigieux !

Avec un humour acerbe omniprésent, « Coup de tête » narre l’histoire d’un homme qui sera imbriqué dans un retournement de situation qui sera à son avantage et qui pourra faire se déchainer une « vengeance » inespérée sur des gens qui l’avaient dénigré auparavant ;  le point d’orgue se  trouve lors d’un banquet donné avec la victoire de Dewaere/Perrin qui laisse éclater sa « rage » en menaçant tous les convives, hagards et terrorisés !

Jouant comme nul autre acteur, Dewaere, une nouvelle fois, tient un rôle de marginal et nous démontre son talent, c’est un comédien totalement atypique et à contre- courant des schémas classiques de jeu…

« Coup de tête » est un film d’une fraicheur absolue, tour de force dans sa reconstitution (Annaud sait tenir une caméra comme personne), le timing des scènes est en béton armé et tous les seconds rôles sont savoureux…

C’est un bonheur de voir ce témoignage de la France profonde des années 70 et du microcosme des supporters bourrus et déchainés à la moindre occasion d’un match de football…

Flirtant parfois avec l’absurde (lorsque Perrin refuse de quitter la prison et fait un déni sur le fait qu’il soit gracié de son accusation, le camion pris en stop à deux reprises qui s’arrête au manoir de la belle Stéphanie/France Dougnac, nombre de situations incongrues) et transporté par la musique sifflée de Pierre Bachelet, « Coup de tête » est un modèle d’insouciance et un film qui fait plaisir à visionner…

Seul bémol, la fin en queue de poisson qui semble inachevée, conclue par une voix-off et une durée courte (85 minutes au compteur), on en redemande et on aurait bien voulu 20 minutes supplémentaires, mais c’est un travail exceptionnel de la part de Annaud…

On ne voit pas le temps passer et on savoure un métrage qui ne ressemble à aucun autre…

Une des meilleures prestations de Dewaere et un des meilleurs films français sur le thème du football…

ON SE REGALE !!!!!!!!

Note : 9/10








lundi 8 juillet 2024

ABYSS de James Cameron, 1989

 

ABYSS

De James Cameron

1989

Etats unis

Avec Ed Harris, Mary Elizabeth Mastrantonio, Michael Biehn, Kimberly Scott

Film fantastique

139 minutes (version cinema)

Produit par Gale Ann Hurd

Musique de Alan Silvestri

Synopsis :

Un sous-marin de l'US Navy, l’USS Montana, un navire nucléaire lanceur d'engins, est approché par un objet sous-marin non identifié qui se déplace à une vitesse incroyable.

Pris dans les turbulences crées par cette approche, il heurte une paroi rocheuse et coule tout en prenant l'eau. Le Montana repose alors par 274 mètres de profondeur, non loin du bord de la fosse des Caïmans (7 686 mètres de profondeur).

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Après « Terminator » et « Aliens », James Cameron s’est forgé une réputation solide, ici en 1989 il signe un nouveau blockbuster avec « Abyss » et rafle la mise, son film est fabuleux et incroyable !

Mélange d’aventures, de fantastique et de science-fiction, « Abyss » est un métrage étonnant bénéficiant de moyens financiers considérables, le suspense est haletant et l’unité de lieu pourra paraitre étouffante (à des milliers de kilomètres sous l’eau dans une base militaire) !

Tous les acteurs sont impeccables, Ed Harris en tête et Mary Elizabeth Mastrantonio (la sœur de Pacino dans « Scarface ») est d’une beauté et d’un courage qui forcent le respect…

Pour pimenter un film riche en rebondissements, Cameron a eu l’excellente idée d’intégrer des extra-terrestres dans son histoire mais ces derniers ne sont pas belliqueux, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Cameron ne choisit pas la facilité et ça fonctionne !

On est émerveillés avec « Abyss », c’est un vrai bonheur de cinéphiles et on retient son souffle, tout comme les protagonistes, mis à rude épreuve !

Le pari pour James Cameron est gagné et haut la main, l’histoire est crédible et tient bien en haleine, des fulgurances hyper émouvantes (il n’est pas exclu de verser une larme sur certains passages), les effets spéciaux ont un peu vieilli 35 années après mais restent néanmoins efficaces et le final est sidérant et plaira à tout le monde, Cameron se permet et s’offre le « baiser hollywoodien » de rigueur, tout est bien qui finit bien !

« Abyss » est un film tous publics sans la moindre violence, il régalera les cinéphiles en herbe tout comme les cinéphiles plus exigeants, c’est un film qui fédère de façon très large et c’est peut être le plus beau film de Cameron à ce jour…

Quand on voit le parcours effectué, on se dit que « Abyss » est une œuvre charnière dans la carrière de James Cameron, on ne peut l’occulter dans la vision globale des films qu’il a produits, une nouvelle fois il s’entoure de sa femme Gale Ann Hurd à la production et bingo ! le pari est gagnant !

« Abyss » laisse un souvenir indélébile et après de longues années d’attente, on a enfin la chance d’avoir une édition blu ray 4K avec une image de toute beauté, il ne faut pas passer à côté d’une telle offrande, c’est juste que du bonheur !

Incontestable réussite et pur blockbuster de loisirs, « Abyss » est un vrai régal, même si le suspense est omniprésent c’est un film inoffensif et peu violent, pour un public à partir de 7 ans on peut le montrer sans difficultés…

Un chef d’œuvre !

Note : 9/10