dimanche 31 janvier 2021

Portés disparus de Joseph Zito, 1984

 

PORTES DISPARUS

de Joseph Zito

1984

Etats-Unis

avec Chuck Norris, M. Emmett Walsh, Lenore Kasdorf, James Hong, Erich Anderson

Film d’action/guerre

97 minutes

aka Missing in action

Produit par la Cannon

Musique de Jay Chattaway

Budget : 2 550 000 dollars

Recettes au box office aux Etats-Unis : 22 812 500 dollars

Synopsis :

En 1984, aux États-Unis, le colonel des Forces Spéciales américaines James Braddock se voit confier la mission de localiser et de sauver un groupe d'hommes portés disparus au Vietnam.

12 ans plus tôt, lors du conflit vietnamien, il avait lui-même été détenu prisonnier dans un camp mais il avait réussi à s'en échapper.

Aidé par une charmante représentante officielle du Département d'État et d'un ancien compagnon d'arme, il réunit des informations confidentielles et un armement de pointe.

À présent, cet homme seul, expert en arts martiaux, explosifs et armes en tous genres, est prêt à revenir au Vietnam et à se confronter au général Trau, un militaire cruel.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

A mi-chemin entre le film de guerre et le film d’action, « Portés disparus » est un film culte produit par la société culte, elle aussi, Cannon régie par le tandem Menahem Golan/Yoram Globus ; certes c’est un film de commande et l’interprétation des acteurs (Chuck Norris en tête) n’est pas digne de Shakespeare mais on prendra un immense plaisir au visionnage, le film est attrayant et très plaisant et surtout hyper efficace !

L’idée de départ (retrouver et sauver des soldats américains encore prisonniers au Vietnam) sera reprise moult fois (notamment dans « Rambo 2, la mission » l’année suivante) mais l’ensemble est très honnête et la réalisation est nickel ; Chuck Norris tournera alors pléthore de films pour la Cannon, toujours calibrés pareil, avec une violence frontale mais tout à fait supportable qui fait que finalement le film reste tous publics…

Dans ce premier « Portés disparus » Norris y va fort et exécute des cascades, il grimpe à la corde, se bagarre en utilisant son karaté et dézingue du méchant à tout-va, avec une nonchalance et une assurance en lui qui forcent le respect ; il est l’homme de la situation et ça se voit tout de suite, Norris n’est pas plus mauvais qu’un autre et n’a pas à rougir de Stallone, il est très sympathique et hyper direct, c’est lui le héros du film et il insuffle ce côté épique qui fait plaisir à voir, il fournit au spectateur ce que ce dernier était en droit d’attendre et remplit sa mission honorablement, que ce soit dans l’histoire du film qu’avec son jeu d’acteur…

Le film est structuré en quatre étapes, le début avec le flashback de Braddock au Vietnam et son trauma (il végète dans une chambre d’hôtel et casse une télévision), son périple à Saïgon avec les diplomates où il refusera de se soumettre aux autorités, l’arrivée à Bangkok pour réussir à trouver le matériel logistique qui lui servira, in fine, à sauver les soldats emprisonnés et les ramener en hélicoptère à Saïgon…

La mise en scène est nerveuse et sans temps morts, certaines séquences sont gratinées (la belle diplomate qui sert d’alibi in extremis à Braddock au plumard), des passages sordides (les prostituées de Bangkok) mais l’ensemble se suit avec intérêt et attention…

Le capital sympathie déployé par Chuck Norris tourne à plein régime et on aurait tort de se priver de « Portés disparus », sans être un chef d’œuvre, c’est tout de même une des productions Cannon les plus réussies et célèbres…

Les cinéphiles friands d’action seront donc aux anges et cela donne envie de se faire ou refaire les autres Chuck Norris estampillés Cannon…

Dynamique, attachant et au pouvoir attractif (le film a rapporté énormément d’argent), « Portés disparus » est un must have !

Note : 7.5/10








vendredi 29 janvier 2021

Viens chez moi j'habite chez une copine de Patrice Leconte, 1981

 

VIENS CHEZ MOI J’HABITE CHEZ UNE COPINE

de Patrice Leconte

1981

France

avec Michel Blanc, Bernard Giraudeau, Thérèse Liotard, Anémone, Jean Champion, Bruno Moynot, Marie Anne Chazel, Marie Pierre Casey

Comédie de mœurs

85 minutes

Musique de Renaud

Synopsis :

Guy, à la rue et sans travail, trouve une bonne âme pour l'héberger, son copain Daniel, déménageur, qui vit chez sa copine Françoise. Terrible loser, Guy va non seulement faire perdre son travail à Daniel, mais également le brouiller avec sa copine. Tandis que les tourtereaux finissent par se raccommoder, Guy, de nouveau seul, élabore de nouvelles galères.

(source : Orange)

Mon avis :

Excellente comédie de mœurs bien ancrée dans le début des années 80, « Viens chez moi, j’habite chez une copine » est un film très sympathique avec Michel Blanc abonné aux rôles de boulets, son personnage de Guy préfigure le Denis de « Marche à l’ombre », tourné trois ans plus tard…

Marrant mais moins incisif que son personnage de Jean- Claude Dusse, Guy accumule les plans de loose et finit par pourrir la vie de ce pauvre Bernard Giraudeau, bonne poire qui accepte tout, jusqu’à ce que les bornes soient dépassées avec un vol de bouteilles de vin et que Daniel perde son travail…

Guy lui rend la vie infernale et, de plus, est malhonnête mais le film n’appuie pas trop sur le côté dramatique et sociétal, pas de misérabilisme malgré le fait du chômage et Patrice Leconte s’applique surtout à dresser un portrait d’un looser parasite qui va semer la zizanie au sein d’un beau petit couple…

Les dialogues font mouche et cela s’accentuera plus tard avec « Marche à l’ombre », Michel Blanc sait y faire pour déclencher l’hilarité au spectateur avec ses rôles ; Anémone tient un personnage décalé et Thérèse Liotard s’avère très bonne comédienne…

Moins fulgurant que « Les bronzés » et « Marche à l’ombre », « Viens chez moi j’habite chez une copine » est tout de même devenu avec le temps un classique de la comédie satirique du début des années 80 et l’occasion de revoir deux comédiens décédés (Bernard Giraudeau et Anémone) dans d’excellents rôles gravitant autour d’un Michel Blanc en roue libre et infernal avec son personnage de parasite tête à claques…

Diffusé et rediffusé à la télévision, « Viens chez moi j’habite chez une copine » est doté d’une sincérité et d’un dynamisme, bien impliqués dans l’insouciance de l’époque, qui apportent une grande fraicheur…

On prend plaisir à visionner ce film à intervalles espacés pour se changer les idées et le souvenir laissé est indélébile, « Viens chez moi j’habite chez une copine » est un film qui marque…

Globalement sympathique malgré la gravité du sujet qu’il aborde (le chômage), « Viens chez moi j’habite chez une copine » a été vu par quasiment tous les cinéphiles donc inutile d’en rajouter, ceux qui l’ont vu se retrouveront dans des scènes remémorées, c’est ce qui fait la qualité et l’impact du film…

Pas un chef d’œuvre absolu mais très sympa !

Note : 7/10








Jurassic Park 3 de Joe Johnston, 2001

 

JURASSIC PARK 3

de Joe Johnston

2001

Etats-Unis

avec Téa Léoni, Sam Neill, Laura Dern, William H. Macy, Alessandro Nivola

Film fantastique

95 minutes

Musique de John Williams

Synopsis :

Paul et Amanda Kirby, un couple de milliardaires, décident de survoler l'île de Sorna pour fêter leurs noces.

Pour cela ils contactent le paléontologue Alan Grant, en besoin de subvention pour ses recherches, et lui proposent alors une grosse somme d'argent s'il leur fait survoler la fameuse île.

Alan accepte mais celui-ci flaire une entourloupe lorsque le pilote amorce sa descente sur l'île.

(source : Orange)

Mon avis :

Moins bon volet de la première trilogie, ce « Jurassic Park 3» souffre énormément que ce ne soit plus Spielberg qui soit à la réalisation ; on a l’impression d’assister à un mini-remake du premier qui reprend un peu le même scénario… en beaucoup moins bien !

Joe Johnston n’est pas Steven Spielberg et ça se voit de façon flagrante ; reste heureusement de superbes paysages et des effets spéciaux à la hauteur, c’est la moindre des exigences, mais il manque le charme des précédents et le film est plus court (à peine une heure et demie !), on sort du visionnage en restant sur notre faim, c’est vraiment le minimum syndical !

On tourne un peu en rond et il manque les fulgurances qui faisaient décoller le premier et le second ; « Jurassic Park 3 » se suit mais sans la transcendance et la vigueur qu’on connaissait par rapport aux précédents, c’est dommage et le film laisse un goût d’inachevé…

On sent que c’est uniquement pour l’argent que ce troisième film a été mis en chantier, la franchise « Jurassic park » est rentable certes, mais il faut un minimum pour que le public s’y retrouve, ici on sent un film bâclé qui reste sur les acquis instaurés par les précédents mais sans apporter de plus-value, donc soyons clairs, ce film est raté !

On peut le voir si on veut visionner l’intégrale de la première trilogie mais la déception sera quasi assurée, « Jurassic park 3 » a bien du mal à retrouver le souffle épique de ses prédécesseurs et c’est tout à fait dommageable !

Le filon « Jurassic park » commence à s’user jusqu’à la corde et les suites « Jurassic world » n’ont plus « l’âme » des films de Spielberg…

Le mieux est de s’arrêter aux deux premiers, ce sont ceux là qui sont jubilatoires et apportent un grand plaisir, après ce n’est plus pareil…

Ce troisième segment se dissocie des deux précédents par son manque de qualité, de sincérité et de plaisir transmis, on le voit une fois mais pas deux !

Spielberg reste le maitre en la matière d’entertainment familial, quand il quitte le navire c’est la bérézina…

Un film à zapper !

Note : 5/10

 






Jurassic Park, le monde perdu de Steven Spielberg, 1997

 

JURASSIC PARK LE MONDE PERDU

de Steven Spielberg

1997

Etats-Unis

avec Jeff Goldblum,  Julianne Moore, Vince Vaughn, Richard Attenborough, Vanessa Lee Chester

Film fantastique

135 minutes

Musique de John Williams

Synopsis :

Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Dr Ian Malcolm pour l'informer de son nouveau projet.

Sur une île déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures de toutes tailles et de toutes espèces.

Ce sont des descendants des animaux clonés en laboratoire.

D'abord réticent, Ian se décide à rejoindre le docteur quand il apprend que sa fiancée fait partie de l'expédition scientifique.

(source : Orange)

Mon avis :

Suite du premier « Jurassic Park » ce « Monde perdu » est excellent et ce, grâce au fait que Spielberg ait rempilé, on se régale une nouvelle fois et ici, Jeff Goldblum tient la vedette alors que dans le précédent opus il n’était qu’au second plan…

Exit Sam Neill et Laura Dern qui reviendront dans le troisième, c’est un peu le jeu des chaises musicales, mais cela n’enlève rien au charme déployé par le film, au traitement honnête et Spielberg parvient encore à nous procurer de l’évasion et du plaisir cinématographique, la jubilation est une nouvelle  fois au rendez-vous…

Les quarante dernières minutes sont incroyables puisque Spielberg fait se déployer le tyrannosaure en pleine ville, on ne s’y attendait pas du tout et la valeur ajoutée au film est énorme !

L’histoire se suit très bien et avec délectation (on ne peut pas en dire autant du troisième, beaucoup moins bon), Goldblum est excellent et certains passages se dotent d’un énorme suspense, ça se voit que c’est Spielberg qui est aux manettes, on a droit à des séquences très impressionnantes et parfaitement calibrées pour un blockbuster de ce genre, dans la même lignée que le premier…

Même si c’est loin d’être le meilleur film de Spielberg, on ne se privera pas de « Jurassic Park, le monde perdu » car on passe un superbe moment, le film était attendu comme le Graal par les fans du premier et le succès au box- office fut, une nouvelle fois, considérable…

Jackpot pour Spielberg et surtout bonheur total pour le public, je ne vois pas ce que l’on trouverait à redire, le spectacle est jouissif et surtout le coffret trilogie en blu ray a une image à tomber au sol, pour apprécier de nouveau ces trois films, le format blu ray est l’idéal !

Spielberg ne trahit pas sa réputation et nous offre une nouvelle fois un cadeau de cinéma en or, que tout cinéphile prendra plaisir à visionner sans la moindre restriction…

Vraiment sympa et génial, « Le monde perdu » « Jurassic Park » deuxième du nom, tient parfaitement la cadence instaurée par son prédécesseur et ceux qui vouent un culte au film de 1993 se délecteront devant celui-ci !

Excellentissime et immanquable !

Note : 9/10

 





lundi 25 janvier 2021

Jurassic park de Steven Spielberg, 1993

 

JURASSIC PARK

de Steven Spielberg

1993

Etats-Unis

avec Sam Neill, Laura Dern, Richard Attenborough, Samuel L. Jackson, Jeff Goldblum, Ariana Richards

Film fantastique

127 minutes

Musique de John Williams

Budget : 63 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 1 029 154 982 dollars

Synopsis :

Sur une ile au large du Costa Rica, dans les années quatre vingts-dix…

John Hammond, un homme milliardaire, a réussi avec ses équipes de chercheurs à créer des dinosaures à partir du sang ingéré par un moustique il y a des millions d’années et qui a été retrouvé sous terre…

Le professeur Alan Grant et Elie Sattler, une de ses collaboratrices, sont embauchés par John Hammond qui leur propose de visiter un parc d’attractions qu’il a créé, afin que ceux-ci valident ses travaux…

Ian Malcolm fait partie de l’équipage et ils se rendent à Jurassic Park, Hammond va leur dévoiler ses trouvailles, il dit et répète avoir « dépensé sans compter »…

Lex Murphy et Tim, son frère, sont les petits enfants de John Hammond et sont sur place, dans le parc…

Mais un des informaticiens travaillant pour Hammond le trahit et dérègle le système de sécurité du parc !

Les tyrannosaures et autres dinosaures dangereux s’échappent de leur enclos et attaquent Grant et Ian Malcolm…

Cela devient vite la panique et les autres informaticiens n’arrivent pas tout de suite à rétablir le courant qui empêche les dinosaures de s’évader !

Alan Grant essaie de protéger comme il peut les enfants ; Elie est restée avec Hammond…

C’est alors que des dinosaures belliqueux parviennent à entrer dans le bâtiment du parc et menacent les gamins….

Ils sont terrorisés !

Mon avis :

« Jurassic Park » est un film essentiel dans la carrière de Steven Spielberg, c’est son plus gros succès (il a dépassé le milliard de dollars de recettes) et une nouvelle fois, Spielberg nous vend du rêve et nous régale en nous racontant une superbe histoire où le spectateur s’immisce et s’immerge dès le début ; Spielberg s’amuse et nous amuse mais nous fait peur également avec des séquences très impressionnantes, on est avec « Jurassic park » dans le sommet de son art cinématographique et on prend part à des frissons provoqués pour les protagonistes du film et pour nous, spectateurs…

Spielberg se dépasse une nouvelle fois dans l’efficacité et se sert de tous les moyens technologiques mis à sa disposition pour bonifier son film et l’intérêt qu’il peut fournir ; tout fonctionne à merveille et c’est un sans- faute, les tyrannosaures sont impeccablement crédibles (on est au début des effets numériques au cinéma), le trio Sam Neill/Laura Dern/Richard Attenborough est attachant et leur contribution pour le parc tient la route, même si le spectateur se doute bien que cela aurait été trop beau que cela ne parte pas en vrille, il fallait bien un élément perturbateur et ça n’a pas loupé !

Les plans séquences nocturnes avec la première attaque du T Rex sont grandioses et hyper bien réussis, la suite est géniale (Spielberg a élaboré l’histoire écrite par Michael Crichton sans la trahir, le résultat est à la hauteur !)…

Les décors sont sublimes et l’intégration des images de synthèse passe comme une lettre à la Poste, on n’y voit que du feu !

Féérique à tous les niveaux, « Jurassic park » se savoure comme un nectar et convient à tous les publics, c’est du cinéma de loisirs purs et les cinéphiles peuvent le revoir régulièrement sans être déçus ; l’image du blu ray est phénoménale, je ne l’avais pas revu depuis sa sortie au cinéma et j’ai été subjugué, un tel transfert d’image tient du miracle !

Ça donne envie de visionner les suites, ce que je vais m’empresser de faire !

« Jurassic park » c’est du régal total, un pied monumental, on ne voit pas les deux heures passer et on oublie son quotidien pour se laisser porter et glisser dans une histoire magique…

Spielberg est un GENIE, il n’y a pas d’autres mots pour le qualifier, il ne s’est jamais planté sur un film et le public ne s’y trompe pas, lui réservant un accueil royal à chaque sortie de ses métrages…

Pas besoin d’en dire plus, « Jurassic park » nous convainc dès le début et reste encore trois décades après un classique du cinéma d’entertainment…

Vraiment grandiose !

Note : 10/10









Banlieue 13 de Pierre Morel, 2004

 

BANLIEUE 13

de Pierre Morel

2004

France

avec David Belle, Cyril Raffaelli, Dany Verissimo Petit, Larbi Naceri, Tony d’Amario

Film d’action

85 minutes

Produit par Europacorp

Synopsis :

Une ville de banlieue parisienne, en 2010…

Leito, un trafiquant de drogue, est attaqué par les hommes de Taha Bemamud, un caïd qui contrôle tout le marché de l’héroïne dans la cité ; K2, un de ses acolytes, ne parvient pas à neutraliser Leito, qui réussit à s’enfuir en passant par les toits ; K2 est ridiculisé et Taha abat trois de ses hommes de main après cet échec !

Lola, la sœur de Leito, qui travaille comme caissière dans une supérette, est kidnappée par les sbires de Taha, ce dernier se servant de la jeune femme pour faire venir Leito et pense pouvoir l’abattre…

Taha veut récupérer la drogue quoiqu’il en soit car cela représente une grosse somme d’argent pour son trafic…

Parallèlement à tout cela, le capitaine Damien Tomaso, un flic émérite, déjoue les plans de trafiquants qui avaient basé une salle de jeux dans un commerce d’alimentation ; après un barouf terrible, Tomaso fait arrêter les trois quarts de la pègre et reçoit les félicitations de sa hiérarchie ; une nouvelle mission lui est alors confiée, il doit retrouver une ogive militaire qui a été volée par Taha et dont le détonateur explosera quelques heures plus tard, Taha souhaite bombarder Paris et la tour Eiffel !

Pour se faire, Damien doit se faire passer pour un prisonnier lors du transfert de Leito, le faire s’évader et gagner sa confiance ; seul Leito pourra « guider » Damien Tomaso dans les tours de la banlieue et ainsi désamorcer la bombe !

En échange, Damien aidera Leito à retrouver Lola, sa sœur, mais Taha l’a droguée et en a fait son esclave…

Leito et Damien n’arrivent pas à s’entendre au début mais lorsque les gardes de  Taha Bemamud, dirigés par K2, neutralisent Leito et Damien, ce dernier est obligé de bluffer et prétend faire un virement de 200 millions d’euros à Taha si celui-ci lui laisse l’ogive pour désamorçage…

Rien ne va se passer comme prévu et, de fil en aiguille, Leito empêche Damien de désamorcer la bombe, prétextant un piège !

Lola, enchainée à côté de l’ogive, Leito dit à Damien que le mot de passe est un leurre et que les chefs du ministère de l’intérieur veulent, en fait, faire péter la banlieue 13, résolvant ainsi tous les problèmes de délinquance liés aux quartiers sensibles !

Leito et Damien se rendent dans les locaux du ministère pour demander des explications ; un caméraman situé dehors filme la scène…

Mon avis :

Enième production de la part de Luc Besson (qui a co-signé le scénario), on aurait pu s’attendre au pire et à un ramassis de clichés sur les stéréotypes de la banlieue, et bien il n’en est rien ! « Banlieue 13 » est un polar d’action très efficace au rythme épileptique et à la mise en scène très soignée !

Pierre Morel dirige parfaitement ses acteurs et les cascades sont hallucinantes, le timing des séquences est en béton armé, surtout l’intro qui démonte tout !

L’histoire tient en haleine du début à la fin et la musique rythme le tout dans une course effrénée où le spectateur n’a jamais de temps de reprendre son souffle, on peut dire que « Banlieue 13 » est l’exemple typique du film d’action français réussi, les plans défilent à toute vitesse, aucun temps mort n’est à déplorer et ce, pour notre plus grand plaisir !

On pense à un mix entre « New York 1997 » et « Ma 6-t va crack-er » mais avec un côté divertissant et relativement violent mais sans passer par l’outrance ou le gore ; Dany Verissimo est l’atout charme du film et elle est crédible, seul élément féminin face à ce monde de brutes épaisses (mention à Tony d’Amario en K2 et au monstre Yéti, très impressionnant), les protagonistes sont tous des personnages sans foi ni loi et ils sont prêts à tuer leur chef quand ils voient qu’ils ne seront pas rémunérés, Damien et Leito ayant mis un sacré foutoir !

Le coup du ministère de l’Intérieur avec le plan machiavélique et le final avec le caméraman apportent une plus-value à l’intrigue et le film finit relativement bien, les ordures sont châtiées comme il se doit et la banlieue 13 retrouve une vie quasi normale, le happy end est donc bénéfique et bienveillant, contrairement à d’autres films plus noirs, dans « Banlieue 13 » il y a tout de même un espoir, une issue positive…

Très sympathique, « Banlieue 13 » vous fera passer un bon moment d’action et ravira les cinéphiles fans de cascades filmées pied au plancher, ce qui n’est déjà pas si mal, c’est un film honnête dans sa conception et qu’il faut réhabiliter, évitons les moqueries et regardons avant tout le boulot effectué par tous les techniciens, le travail de mise en scène a été phénoménal et mérite le plus grand respect…

« Banlieue 13 » est sans doute l’une des meilleures productions de Besson et demeure même un classique du genre ; film culte pour toute une génération, « Banlieue 13 » reste un super film d’action français, que demander de plus ?

A voir absolument !

Note : 7/10








dimanche 17 janvier 2021

Piège en haute mer d'Andrew Davis, 1992

 

PIEGE EN HAUTE MER

d’Andrew Davis

1992

Etats-Unis

avec Steven Seagal, Tommy Lee Jones, Gary Busey, Erika Eleniak, Patrick O’Neal

103 minutes

Film d’action

aka Under siege

budget : 35 000 000 dollars

recettes mondiales au box-office : 156 563 139 dollars

Synopsis :

Etats-Unis, au début des années quatre vingt-dix…

Le cuirassé USS Missouri, un navire de l’armée américaine, effectue un dernier voyage avant d’être mis à la retraite…

Casey Ryback, le cuisinier, doit préparer une cérémonie en hommage au capitaine Adams ; une pin up, Jordan Tate, qui arrive par hélicoptère sur le Missouri, devra sortir du gâteau d’anniversaire pour faire la surprise au capitaine Adams…

Ryback a des déboires avec le commandant Peter Krill, une bagarre a lieu et Krill fait enfermer Ryback dans une chambre froide, un soldat devant surveiller que Ryback ne sorte pas !

C’est alors qu’une trentaine de terroristes dirigée par William Strannix, qui s’était fait passer pour un musicien de l’orchestre, détourne le bateau et prévoit d’envoyer des missiles afin de créer un conflit mondial !

Le commandant Peter Krill est en fait un traitre et il fait partie des terroristes !

Le capitaine Adams est tué !

Ryback parvient à s’extirper de la chambre froide et tue deux hommes de Strannix ; Ryback trouve la pin- up Jordan Tate et lui demande de collaborer avec lui, il la dote d’une arme…

Strannix commet un carnage mais c’est sans compter sur l’habileté de Ryback qui va déjouer tous ses plans et empêcher Strannix d’avoir accès aux missiles !

Une lutte s’engage et Casey Ryback finira en héros !

Mon avis :

“Piège en haute mer » est une grande réussite malgré qu’il reprenne texto le schéma du premier « Die hard », un huis clos (la tour de « Piège de cristal » est remplacée par un navire de l’U.S. Navy) et une horde de terroristes qui prennent en otage les marins et l’équipage, mais c’était sans compter sur un Steven Seagal en grande forme qui va leur mettre une raclée bien comme il faut !

Tommy Lee Jones et Gary Busey incarnent des personnages réjouissants en chefs des terroristes, ce qui nous vaudra plusieurs scènes de pétage de plombs de la part de Tommy Lee Jones, qui préfigure son rôle de responsable de la prison dans « Natural born killers » tourné deux ans plus tard…

L’action est le maitre mot du film et ça n’arrête pas !

Passées les vingt premières minutes d’exposition, Andrew Davis rentre dans le lard de l’histoire et le film part en live avec l’arrivée des terroristes qui zigouillent à tout va et à tire larigot !

Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Erika Eleniak n’est pas trop potiche et tient son rôle à part entière, elle ne s’en sort pas trop mal et seconde Seagal de façon honnête…

Exemplaire dans le découpé scénaristique, « Piège en haute mer » deviendra même un film culte et le succès fut important, ce qui permit d’adouber définitivement Steven Seagal comme un acteur de films d’action sur lequel les studios d’Hollywood pouvaient compter, son nom sur l’affiche étant synonyme de jackpot au box-office !

Sa technique de combat se différencie des autres et la rapidité qu’il déploie est sans failles, on prend vraiment plaisir à voir les scènes de bagarres, ça envoie du bois !

Devenu un grand classique du film d’action du début des années quatre-vingt dix, « Piège en haute mer » est très plaisant, distrayant et particulièrement efficace, sans être un immense chef d’œuvre, c’est un divertissement mené de façon habile et qui se voit sans problème, moins violent que les précédents films de Seagal et plus structuré au niveau du scénario, on peut dire qu’on a là un de ses meilleurs films…

A voir avec facilité !

Note : 7/10








Justice sauvage de John Flynn, 1991

 

JUSTICE SAUVAGE

de John Flynn

1991

Etats-Unis

avec Steven Seagal, William Forsythe, Jo Champa, Gina Gershon, Jerry Orbach

Film d’action

91 minutes

aka Out of justice

budget : 14 000 000 dollars

Synopsis :

Ville de New York, quartier de Brooklyn, début des années quatre vingt dix…

Gino Felino, un détective qui travaille comme policier, doit résoudre des affaires de drogue qui gangrènent la ville ; sa femme Vicky se plaint que Gino ne puisse pas être présent auprès de leur fils car Gino est très souvent sollicité par la police, le capitaine Ronnie Donziger comptant sur lui pour « nettoyer » la ville…

Richie Madano, un très dangereux caïd, abat des passants pour trois fois rien, il est addict au crack et ses actions s’avèrent imprévisibles, ultra violent, il tabasse des prostituées lorsque ces dernières ne lui ramènent pas assez d’argent !

Lorsque Bobby Lupo, le meilleur ami de Gino, est abattu par Richie, en pleine rue et sous les yeux de sa femme et ses enfants, Gino n’a qu’une idée en tête : retrouver Richie et venger la mort de Bobby !

Gino rencontre Patti Madano, la femme de Richie, qui est serveuse et occasionnellement prostituée pour Richie ; un bain de sang éclate et le capitaine Ronnie Donziger voit la ville devenir un vrai chaos !

Ecumant les bars où se trouvent les malfrats, Gino tabasse tous les hommes à la solde de Richie un par un, afin qu’ils lui donnent l’information de la planque où se trouve Richie…

Gino est bien connu de la pègre locale et demande au caïd Don Vittorio de l’aider…

Devenu complètement hors de contrôle à cause du crack, Richie retourne chez une des prostituées et décide d’organiser une beuverie…

Un gamin qui se trouvait dehors prévient Gino d’une cabine téléphonique !

Gino, surarmé, arrive pour en découdre !

Mon avis :

« Justice sauvage » est un excellent Seagal, hyper bourrin et qui nous réserve des séquences de baston incroyables et une ultra violence qui lui valut une interdiction aux moins de seize ans, c’est une version apocalyptique des polars de vendetta propres aux années 80/90 et Steven Seagal s’en donne à cœur joie, le film étant à déconseiller au public féminin car vraiment sexiste et on compte 114 « fuck » dans les dialogues !

William Forsythe fiche la trouille dans le rôle de Richie, il incarne un personnage frappadingue addict au crack qui tue n’importe qui le contredit, à ce titre la composition de cet acteur est remarquable, il rappelle Joe Pesci des « Affranchis » en 10 000 fois plus barré et violent !

Vous l’aurez compris, « Justice sauvage » c’est du lourd, ça y va au bulldozer et le film fait passer « Deux flics à Miami » pour du Kurosawa ; flinguages en pleine rue, prostituées tabassées, rixes brutales et langage peu châtié sont au menu de « Justice sauvage » et le film ravira les cinéphiles fanatiques de polars mégaburnés où on laisse son cerveau aux vestiaires avant le visionnage…

Le coup classique de la famille déchirée qui essaie de se reconstruire avec Seagal/Gino et sa femme, la vendetta du « meilleur ami tué et qu’il faut venger à tout prix », on a vu ça cent fois mais les clichés habituels ne gâchent cependant pas le film grâce à une mise en scène nerveuse et très dynamisée de la part de John Flynn, il n’est pas Michael Winner mais le bougre s’en sort plutôt pas mal dans l’ensemble…

L’efficacité semble être légion dans « Justice sauvage » et on se régalera devant un Steven Seagal qui a bien assimilé les codes du polar avec ses prestations dans ses films précédents, il a atteint sa vitesse de croisière et demeure attachant et sympathique, à force d’accumuler les rôles de justicier il finit par devenir familier du public, ce qui garantit toujours un succès au box-office pour les producteurs, Steven Seagal est rentable !

Pour les amateurs de polars violents et dans ce genre, « Justice sauvage » est donc un must dont on aurait tort de se priver !

A voir au moins une fois !

Note : 7/10