samedi 26 février 2022

The suicide squad de James Gunn, 2021

THE SUICIDE SQUAD

de James Gunn

2021

Etats-Unis

avec Margot Robbie, Michael Rooker, Idris Elba, Pete Davidson, John Cena, Jennifer Holland, Daniela Melchior, Joel Kinnaman

Film de super héros

132 minutes

Produit par DC comics

Budget : 185 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 167 417 425 dollars

Synopsis :

Les super-vilains Harley QuinnBloodsportPeacemakerKing SharkRatcatcher 2 et Polka-Dot Man enfermés à la prison de Belle Reve la prison avec le plus haut taux de mortalité du système pénitentiaire Américain rejoignent la Task Force X dit la « Suicide Squad » d'Amanda Waller, qui les envoie sur l'île de Corto Maltese pour effacer toute trace d'un projet top-secret: le projet Starfish.

Mais une fois sur place, ils vont découvrir une réalité bien plus sinistre que tout ce qu'ils ont eu à affronter jusque là.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Encore plus riche, encore plus délirant que le premier volet qui était sorti en 2016, ce « Suicide squad » version 2021 est un vrai délice et un rêve éveillé pour tout geek cinéphile, c’est sans aucun doute le film le plus ambitieux des productions « DC comics » à ce jour, qui culmine au sommet, explosant tous les autres ! le scénario est beaucoup plus poussé, les effets spéciaux sont sidérants et l’humour fait la part belle à l’histoire, complètement décalée et novatrice (il y a en fait deux « suicide squad », deux troupes d’élite !) et James Gunn se lâche complètement dans son délire, il y a même un monstre Kaiju à la fin (comme pour « Pacific Rim »), le film est virevoltant et doté d’une dynamique carabinée, on s’en prend plein la tronche pendant plus de deux heures et, bien entendu, le personnage de Harley Quinn (fantastique Margot Robbie !) donne un ton décalé avec toujours sa voix-off comme dans les métrages précédents, DC comics a mis les petits plats dans les grands et le résultat est juste phénoménal, complètement à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre !

La « mission » première va bien sûr partir en live au bout d’une demie-heure avec un délire total d’une expédition dans l’espace (« Starfish ») où un monstre va tout faire capoter !

On est dans le WTF complet (les suicide squad massacrent des guerilleros… qui en fait étaient leurs alliés !!!!!!!!), James Gunn se fout complètement de tout et décide d’aller à fond dans son délire, les moyens colossaux qui lui sont accordés permettent de mettre en « live » des séquences incroyables et il faut bien le reconnaître méga jouissives !

Que ce soit les répliques, les scènes de bastons, les passages de dévastations, le spectateur s’en prend plein les mirettes et on en a pour son argent…

Certes, ce ton décalé pourra surprendre voire décontenancer, mais si le spectateur se lâche comme les acteurs (qui ont dû bien s’amuser pendant le tournage), il suffit d’éviter de se poser trop de questions et d’acquiescer le délire pour kiffer le film, une fois le postulat accepté c’est un REGAL !

Une inventivité énorme et une liberté totale, cela suffit pour rendre « The suicide squad » attachant et d’y adhérer sans difficultés, ça barde bien comme il faut et surtout c’est ultra gore, il faut le dire ! « The suicide squad » ça envoie comme c’est pas permis et tous les geeks fans des DC comics vont halluciner et se rassasier à rabord, James Gunn leur donne tout ce qu’ils sont en droit d’attendre et ne trahit personne, « The suicide squad » est tout à fait respectueux du style des DC comics et fait adhérer instantanément les cinéphiles puristes du genre…

Extrêmement impressionnant, « The suicide squad » démarre à fond les gamelles puis… tout s’écroule et on repart sur une autre équipe de guerriers, tout se suit et l’action est très consistante et quasiment non-stop !

Il faut dire que la partie la plus réussie du film c’est sans conteste les vingts dernières minutes, avec le Kaiju Starfish qui balance ses milliers d’aliens en forme d’astérisques, il semble invincible et donnera du fil à retordre à la suicide squad !

Le passage avec ce pauvre Milton est à hurler de rire et permet ainsi à Harley Quinn de faire son numéro de pitrerie qui offre au film un plan complètement décalé… et ça repart de plus belle dans l’action, non ce « Suicide squad » est impayable et largement supérieur au premier !

On se marre, on est éblouis, on est bluffés, DC comics nous sort son meilleur film à ce jour, à la fois attrayant, percutant, jouissif et bourré de dérision !

En cas de coup de blues ou de crise de sinistrose, pas besoin d’aller à la pharmacie, vous enclenchez dans votre lecteur le blu ray de « The suicide squad », deux heures après vous êtes revigorés et rassérénés !

C’est du bonheur en barres et on savoure ce film avec délice, je ne vois pas ce que l’on pourrait rajouter sinon que James Gunn a mis le paquet pour nous contenter et sa mission est, comme celle des « Suicide squad » complètement réussie !

Un film qui fera date immanquablement dans l’histoire des DC comics au cinéma !

Note : 9/10 









jeudi 24 février 2022

KRULL de Peter Yates, 1983

 

KRULL

de Peter Yates

1983

Etats-Unis/Grande Bretagne

avec Liam Neeson, Lysette Anthony, Freddie Jones, Ken Marshall, Francesca Annis, Robbie Coltrane, Bernard Bresslaw

Film fantastique/Héroïc fantasy

121 minutes

Musique de James Horner

Blu ray édité chez Sidonis Calysta

Budget : 27 000 000 dollars

Recettes au box-office américain : 16 519 000 dollars

Synopsis :

Les épousailles de Colwyn, fils du roi Turold et de Lyssa, fille du roi Eirig, prévues pour réunir les deux royaumes, ne sont pas du goût de la Bête, cachée dans la Forteresse Noire qui fait enlever la belle.

Mais son fiancé, aidé du cyclope et de toute une bande de rebelles, délivrera sa bien-aimée.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Et bien il est très bien ce film ! Mêlant héroïc-fantasy, science-fiction et aventures fantastiques, « Krull » est un métrage très imaginatif qui ravira tous les publics, il n’est pas trop effrayant et les jeunes pourront le visionner avec un grand plaisir !

« Krull » est à réhabiliter en urgence car il a eu un sort malheureux à sa sortie ; il est sorti en même que le troisième Star wars « le retour du Jedi » et les critiques ont été plutôt vaches avec lui, il s’est fait casser et le box-office fut catastrophique, le film fut un bide terrible, ce qui est bien dommage et dommageable car il ne méritait pas un tel traitement de bashing, ignoré de tous et tombé dans l’oubli, « Krull » n’a pas beaucoup été diffusé à la télévision et pourtant c’est un film qui recèle de qualités ; on pense à « Excalibur » et au « Seigneur des anneaux », les décors sont magnifiques et impressionnants (il a été tourné aux studios Pinewood, en Angleterre), la musique de James Horner est extraordinaire et on y trouve même Liam Neeson dans un de ses premiers rôles au cinéma…

L’histoire est relativement simple et très compréhensible (un chevalier doit retrouver et sauver sa dulcinée, kidnappée et séquestrée dans une montagne forteresse), on ne s’ennuie pas, les combats sont nombreux et très épiques et « Krull » possède des séquences mémorables (les sables mouvants, la caverne de l’araignée -pas effrayante-, la « forteresse noire » qui surgit du sol et les nombreuses embûches rencontrées par nos amis protagonistes)…

C’est très sympa à visionner et on ne voit pas passer les deux heures du film ; « Krull » possède cette nostalgie des années quatre-vingts qui le rend touchant instantanément et c’est un film d’héroïc fantasy pas plus bête qu’un autre et qui ne démérite pas pour son genre…

Surtout que là, on a un atout terrible pour le visionner ou le découvrir : le blu ray édité par Sidonis Calysta qui est à tomber au sol ! l’image est fabuleuse, la restitution des couleurs et des paysages rend honneur totalement à « Krull », exhumé magnifiquement par la maison d’édition qui a fourni un travail de restauration phénoménale, on pourra donc apprécier ce film « maudit » dans des conditions impeccables et optimales !

« Krull » est un film fantastique qui tient ses promesses du début à la fin, très rythmé et attrayant, c’est Peter Yates qui est aux manettes et le bougre n’est pas n’importe qui, il a réalisé, entre autres, des films comme « Bullitt » ou « Les grands fonds », il sait y faire pour divertir le public et avec ce budget confortable (27 millions de dollars) il a exécuté impeccablement le job, malheureusement le succès escompté ne fut pas au rendez-vous, « Krull » grillé par le Star wars ! c’est donc une occasion de réhabiliter ce petit film très sympa et qui jouera sur la corde sensible des cinéphiles les plus ouverts fans de cinéma d’évasion…

Les effets spéciaux se sont pris quatre décades mais l’ensemble reste honnête, les costumes sont excellents (ça a dû couter une blinde !) et les paysages montagneux (avec un passage d’escalade qui fait rêver !) sont magnifiques et impeccablement restitués par la qualité du blu ray…

Redonnons une seconde chance à « Krull », par le biais de ce blu ray qui le dépoussière et lui donne une seconde jeunesse, on ne peut pas « condamner » un film à la poisse, surtout que là ce ne serait pas justifié et même salaud, « Krull » regorge de qualités et mérite carrément une réhabilitation toutes affaires cessantes !

C’est un beau film, attractif et ambitieux, magique et fédérateur !

Si vous avez aimé la trilogie des « Hobbits » et de « Lords of the rings » et si vous êtes sensibles au souffle épique déployé dans les films d’héroïc fantasy, à fortiori avec le style propre aux années quatre-vingts, alors « Krull » c’est le film qu’il vous faut, il est calibré pour vous procurer un grand plaisir de cinéphilie !

Vraiment un grand BRAVO à Sidonis Calysta de s’être penché sur le sort de ce film, vous l’avez ressuscité de façon exemplaire !

Les fans de S.F. curieux, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Note : 8.5/10










mardi 22 février 2022

CRUELLA de Craig Gillespie, 2021

 

CRUELLA

de Craig Gillespie

2021

Etats-Unis

avec Emma Stone, Emma Thompson, Joel Fry, John Mac Frea, Paul Walter Hauser, Emily Beecham

Conte

134 minutes

Produit par les studios Disney

Budget : 100 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 221 876 944 dollars

Synopsis :

À Londres, dans les années 1970, en plein mouvement punk rock

Estella Miller, orpheline et escroc de talent, est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode.

Depuis son enfance, elle habite avec deux jeunes vauriens, Jasper et Horace, qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de la ville.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Cruella est une figure iconique chez Disney, on l’a vue dans les « 101 dalmatiens » aussi bien en dessin animé qu’en film (avec Glenn Close en 1996), ici c’est une version moderne et modifiée de l’histoire, romancée et disons le clairement réussie ! ça dépote durant tout le film et on est bluffés par la technique de la mise en scène, la caméra est mobile en permanence, on assiste à un pur régal de cinéma et le métrage est passionnant du début à la fin, le fond et la forme sont fabuleux et le budget mis à contribution (100 millions de dollars) vaut bien la réussite du film, les studios Disney ont mis le paquet et il fallait bien ça pour garantir le succès, le box-office fait rentrer largement les studios Disney dans ses deniers, « Cruella » double la mise initiale en tant que recettes…

Les deux « Emma » (Emma Stone et Emma Thompson) sont magnifiques et somptueuses dans leurs rôles, les seconds rôles sont également très bons et Disney a eu l’excellente idée de nous dévoiler une posture « punkifiée et destroy » de Cruella, une autre facette du personnage et le film est mené à deux cents à l’heure avec Emma Stone comme personnage central autour duquel gravitent des tas de situations assez barrées mais remarquablement exécutées ; les cinéphiles ne pourront qu’acquiescer le réel talent du metteur en scène Craig Gillespie, même si piloté par Disney, on prend un réel plaisir durant le visionnage ; je n’y étais allé que sans conviction et le résultat final est détonnant et impressionnant !

Certains ont reproché au film sa longueur, ce n’est pas faux, mais heureusement, lorsque le métrage s’essouffle à une heure et demie, un élément scénaristique fait s’envoler l’histoire et tout redémarre plein pot, finalement ce temps de latence paraitra nécessaire pour faire rebondir l’intrigue et on n’est pas déçus !

La musique est omniprésente dans « Cruella » avec que des standards hyper connus du public, cela donne une grande plus- value au plaisir provoqué, on peut parler d’immersion lors de plusieurs séquences, c’est le pied total !

Emma Stone possède un charme fou et on s’attache à elle dès que la belle apparaît ; la méchante baronne est, quant à elle, antipathique et insupportable, on prend du bonheur lorsque Estella/Cruella lui en fait voir de toutes les couleurs, le combat est rude et les rebondissements incessants, le rythme et la dynamique de « Cruella » ne faillit jamais, c’est un film hyper jouissif !

Tous publics et très accessible, cette « Cruella » version 2021 est un super film, une immense réussite à tous points de vue, je ne vous dévoilerai pas la trame de l’histoire pour ne pas spoiler mais attendez-vous à de nombreuses surprises, l’habileté du script donne énormément d’intérêt au suivi du film, les séquences s’enchainent impeccablement, faisant que l’on pourra même revisionner « Cruella » sans déplaisir, c’est un film d’une grande richesse et on ne s’ennuie jamais…

Les studios Disney ont tapé dans le mille et pour redorer leur blason, « Cruella » était le métrage idéal car il démocratise le bestiaire de Disney auprès des cinéphiles, pas forcément captivés par le style de la firme, « Cruella » est donc une œuvre fédératrice qui contentera tout le monde, disneyphiles ou non…

Rythmé, endiablé et visuellement proche de la perfection, « Cruella » est une vraie bombe que je vous invite à visionner sans tarder et sans aucune modération, étant plutôt réfractaire à Disney à cause de son obsession du fric, je me suis laissé porter par le film et finalement j’ai apprécié le spectacle !

Je pense que vous l’apprécierez également !

Note : 8/10









dimanche 20 février 2022

Enragé de Derrick Borte, 2020

 

ENRAGE

de Derrick Borte

2020

Etats-Unis

avec Russell Crowe, Caren Pistorius, Gabriel Bateman, Jimmi Simpson

93 minutes

Thriller/film d’angoisse

aka Unhinged

budget : 33 000 000 dollars

recettes mondiales au box-office : 42 831 465 dollars

Blu ray édité chez M6 vidéo

Synopsis :

À La Nouvelle-Orléans (sans que la ville soit mentionnée dans le film), Rachel Hunter vit une période compliquée.

Ce matin-là, elle est en retard pour conduire son fils Kyle à l’école.

Elle se retrouve coincée à un feu derrière un pick-up qui ne redémarre pas.

Perdant patience, elle klaxonne et passe devant lui.

Quelques mètres plus loin, le même véhicule s’arrête à son niveau.

Le conducteur, Tom Cooper, la somme de s’excuser, mais elle refuse.

Furieux, il commence à la poursuivre, bien décidé à lui apprendre la politesse.

La journée de Rachel se transforme alors en un véritable cauchemar.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

D’abord très réticent, après avoir longuement réfléchi et pesé le pour et le contre, Russell Crowe a finalement accepté d’endosser le rôle de Tom Cooper, le psychopathe du film, il a pris une trentaine de kilos pour le rôle et soyons nets, il est tout à fait crédible et prouve une nouvelle fois son talent, la composition était une grande gageure et finalement le film passe bien globalement malgré les incohérences à la fin…

La jeune actrice Karen Pistorius qui joue Rachel, l’autre personnage principal du film, est honnête et le métrage se suit bien ; haletant, violent voire terrifiant, « Enragé » part d’une situation toute bête (une femme klaxonne une voiture qui ne démarre pas à un feu vert) pour, petit à petit, se muter en chasse à l’homme et en persécutions diverses et incessantes, avec beaucoup de meurtres à la clef et pléthore de passages sanglants (avec une fin carrément gore !)…

L’ensemble est plutôt bien branlé et le spectateur s’intéresse au personnage de Tom Cooper dès le prologue (il tue toute sa famille et brûle sa maison !), le personnage est psychopathe et carbure aux médicaments codéinés, il est obèse, brutal et doté d’une force incroyable, donc le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne faut pas l’emmerder ! ce que va faire la malheureuse Rachel de façon inopinée et intempestive, et elle va le regretter amèrement !

L’angoisse croit à chaque minute et Tom Cooper s’avère extrêmement malin et il lui pique son téléphone portable, se fait passer pour un de ses amis et va jusqu’à semer la panique dans un restaurant en tuant sauvagement un des amis de Rachel !

« Enragé » est un thriller très efficace et bien mené à 200 à l’heure, les cascades et séquences d’accidents de voitures sont impressionnantes et on en dénombre  énormément tout le long du film !

Seuls bémols, la fin n’est pas crédible et gâche un peu le plaisir que l’on a lors du visionnage, comment Rachel peut-elle se retrouver à l’étage de la maison alors que Cooper l’a assommée et fait percuter contre une portière ? elle est sonnée et au sol et deux minutes après elle parvient à s’introduire dans la baraque où se trouve son fils !les ficelles sont grosses !

Et elle percute violemment avec sa caisse le pick up de Cooper (avec déclenchement de l’air bag !) et plus tard, après l’arrivée des flics, elle repart avec sa voiture pas du tout abimée, on a quand même là un énorme foutage de gueule !

Le film a coûté 33 millions de dollars ! pourtant cette somme n’est pas justifiée, peut être pour la coordination des accidents (tous filmés impeccablement, il faut bien le reconnaître) mais Russell Crowe a dû toucher un bon cachet car, hormis les cascades, le film n’est pas trop imaginatif et manque de consistance, on tourne un peu en rond mais, heureusement, de bonnes fulgurances donnent une qualité certaine au film (le passage sur la voie rapide avec la voiture de police que Rachel essaie d’alerter, la station- service au début), le rythme est tout de même assez présent et le public peu habitué aux films de psychopathes aura une réelle trouille, les cinéphiles avisés y trouveront leur compte avec ce film, « Enragé » est un thriller au-dessus de la moyenne et l’épilogue comporte des scènes chocs qui les raviront !

Ce n’est pas un chef d’œuvre ultime mais « Enragé » permet tout de même de passer un bon moment d’angoisse et sa trame scénaristique arrive à maintenir l’attention malgré deux ou trois incohérences (surtout les dix dernières minutes), mais bon c’est Hollywood, tout est bien qui finit bien et on a beaucoup d’émotions, qui justifient l’interdiction aux moins de douze ans)…

Russell Crowe est impressionnant et terrifiant, il a  le physique qu’il faut et ce rôle de Tom Cooper restera surement gravé dans sa carrière, il est bluffant, comparé à ses rôles précédents de « gentils »…

Bref, « Enragé » est à voir et je pense qu’il pourra facilement contenter les cinéphiles fans de thrillers brutaux et de personnages psychopathes sérieusement ravagés…

Pas un chef d’œuvre mais globalement très sympa à visionner !

Note : 7/10









samedi 19 février 2022

A star is born de Bradley Cooper, 2018

 

A STAR IS BORN

de Bradley Cooper

2018

Etats-Unis

avec Lady Gaga, Bradley Cooper, Sam Elliott, Anthony Ramos, Alec Baldwin

147 minutes (version longue)

Drame

Budget : 36 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 434 888 866 dollars

Synopsis :

Star de country sur le déclin, Jackson Maine (Bradley Cooper) découvre Ally Campana (Lady Gaga), une jeune chanteuse très prometteuse.

Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public.

Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus mal son propre déclin.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Je ne connaissais pas bien la carrière de Lady Gaga et je me suis tenté en restant « open » à visionner ce « A star is born » avec curiosité et sans la moindre conviction… et bien cela a été une claque complète !

«  A star is born » est un film magnifique et magnétique, à la fois drame pur et film musical, j’en suis sorti retourné et en larmes (le paquet entier de kleenex y est passé) ; ce n’est pas un métrage lacrymal de plus mais une histoire d’amour spectaculaire entre deux artistes, Lady Gaga crève l’écran et Bradley Cooper a mis toutes ses tripes, il a produit, co-scénarisé, réalisé et interprété ce film, il a fait preuve d’une énorme sincérité avec une dimension artistique phénoménale et invite la thématique de l’addiction à l’alcool dans l’histoire, qui va plomber et bouleverser cette belle romance ; c’est réaliste et tout à fait crédible et l’issue sera fatale : « A star is born » est un plaidoyer anti-alcoolisme et le spectateur suit la lente et longue déchéance de Jackson, pourtant » bourré » (sans jeu de mots) de talent…

La mise en scène est souple et très accessible, le scénario n’est pas très compliqué et aborde des thèmes que tout le monde connaît et, malheureusement, souvent présents dans le milieu artistique mais là ça passe tout seul ; dès le début on est pris dans l’intrigue et on se prend d’empathie instantanément pour Jackson et pour Ally…

« A star is born » est un film touchant et bouleversant et chaque chanson qui ponctue les séquences est émouvante et déclenche une émotion immense (Lady gaga a un talent immense, elle sait capter l’attention et donne des prestations qui nous retournent, notamment avec les débuts au piano, c’est magnifique !)…

Avec « A star is born”, c’est une immersion dans le monde du show biz et une love story classique où tout est parfaitement coordonné ; j’ai visionné la version longue et je suis resté scotché tout le long, mon attention n’a pas failli jusqu’à cet épilogue terrible qui m’a dévasté !

N’importe quel cinéphile, qu’il soit de nature sentimental ou sensible, ne pourra se détacher de « A star is born », c’est un très beau film avec des passages musicaux parfaitement réalisés (les séquences de concerts avec la foule, les émissions de télévision) mais il y a aussi des moments plus intimistes ; «  A star is born » est un film très riche et sa substance est immense, le jeu de Lady gaga et Bradley Cooper sonne juste à tous les moments, personne ne surjoue et on y croit du début à la fin !

Peut-être (mais c’est minime par rapport à la qualité indéniable du film), la façon dont Ally quitte son job à la cuisine du restaurant et se retrouve dans le jet le plan suivant pour retrouver Jackson semble un peu limite et rapide, mais franchement c’est un petit détail ; après le jet s’envole et le spectateur également, on est propulsé dans le quotidien de Jackson et dans la vie de star, le film prend alors un tournant « magique » mais avec les revers inhérents à la vie d’artiste (l’alcool consommé avec abus, les bitures incessantes qui vont tout gâcher, que ce soit dans la vie de couple que dans la carrière d’un musicien !)…

Quoiqu’il en soit, cette love story est magnifique, c’est du haut niveau pour le genre et Lady Gaga met à contribution son talent de chanteuse et de pianiste pour donner de l’épaisseur à son personnage, de plus elle est très jolie et possède un charme fou, plus-value pour son rôle…

Pas d’impudeur et aucune vulgarité dans « A star is born » mais une très belle histoire, déclinée très simplement et avec un aspect dramatique et tragique imparable mais qui évite consciencieusement tous les clichés, Bradley Cooper n’est pas tombé dans le piège des films précédents qui utilisent le pathos pour déclencher les larmes, Cooper a utilisé son talent par le biais de la musique pour amener l’émotion, pas besoin d’en faire des caisses, le public est réceptif à cette émotion de façon simple et juste…

Dans le genre « A star is born » est un très grand film, un chef d’œuvre du drame musical et le succès phénoménal qu’il a eu à sa sortie est justifié et totalement mérité !

C’est là qu’on voit qu’avec le talent et la sincérité on peut créer des films simples et limpides, c’est beau, tout simplement…

On est lessivés et abattus au générique final mais il faut absolument voir « A star is born », c’est un film prodigieux et sans doute le meilleur drame musical de la décennie 2010, il va de soi que sa qualité est impressionnante et qu’il marquera d’une pierre blanche le genre…

Incontournable !

Note : 10/10










samedi 12 février 2022

SUPERGIRL de Jeannot Szwarc, 1984

SUPERGIRL

de Jeannot Szwarc

1984

Etats-Unis/Grande Bretagne

avec Faye Dunaway, Helen Slater, Peter O’Toole, Hart Bochner, Mia Farrow, Peter Cook, Brenda Vaccaro, Marc Mac Clure

Film fantastique

124 minutes

Musique de Jerry Goldsmith

Blu ray édité chez ESC

Synopsis :

Argonville, une cité kryptonienne qui a été transportée dans l'espace du dedans, un univers de poche, peu après la destruction de Krypton, a perdu sa principale source d’énergie, l’omégaèdre, par la faute de la jeune Kara.

Celle-ci traverse la chute binaire qui mène de l'espace du dedans au grand espace et vient sur la Terre pour récupérer cette boule magique créée par Zaltar et tombée entre-temps aux mains de la sorcière Selena, qui veut utiliser sa puissance pour dominer le monde.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« Supergirl » est en fait la cousine de Superman, tout comme lui elle est dotée de super pouvoirs, ce qui lui permettra de sauver l’humanité des griffes de la « méchante » Séléna qui convoite de dominer le monde de façon belliqueuse…

Vous l’avez compris le scénario est basique et manichéen et ne se démarque pas ou peu des autres « Superman » sortis précédemment !

Reste que le spectacle est extrêmement sympathique et qu’on suit avec un grand plaisir les pérégrinations de la belle Supergirl, ce qui nous vaut des moments épiques bien ancrés dans le style des blockbusters de l’époque…

Malgré des effets spéciaux un peu datés, l’ensemble demeure crédible et Faye Dunaway a du énormément s’amuser pendant le tournage ; Helen Slater est finalement hyper érotisée, elle a un corps de rêve et on devine sa poitrine sous son accoutrement, elle ne pouvait pas bien sûr apparaître « topless » mais c’est au regret des cinéphiles érotomanes car elle est franchement sublime !

Des moyens financiers énormes ont été mis à contribution pour « Supergirl » qui ne fera pas rentrer dans leurs billes le couple producteur Salkind et avortera la création d’un deuxième opus, bien que plus tard sera déclinée une série télévisée…

Néanmoins, « Supergirl », bah c’est vraiment plaisant à suivre, l’action est non-stop, le rythme bien calculé et tout ceci est entretenu par la magnifique musique de Jerry Goldmsith qui donne une immense plus-value au film et y ajoute un côté onirique (dans les scènes de survols dans les airs, en particulier)…

« Supergirl » c’est du gentillet, ici pas la moindre violence, c’est du tous publics et on n’est jamais effrayés, Jeannot Szwarc délivre une mise en scène honnête et remplit très bien son contrat, il évite de tomber dans la débilité et la niaiserie car il s’y connaît (il a réalisé le deuxième « Dents de la mer » avec une grande habileté)…

On passe donc un excellent moment pendant quasiment deux heures, le film est attractif et dépaysant, il fait oublier le quotidien et bénéficie d’un capital sympathie certain qui fédérera les cinéphiles mais aussi les fans des DC comics (« Supergirl » est considéré comme un spin-off de « Superman » mais ne trahit pas son homologue masculin)…

Peu de temps morts et une belle histoire avec une relation amoureuse dévoilée, tout comme Lois Lane et Clark Kent dans « Superman », même si tout reste pudique et introverti, la marque de fabrique ne pouvant pas tomber dans le politiquement incorrect, et puis après tout ce n’est pas grave, on demande du rêve et de l’action, pas une bluette !

Tourné entièrement en Angleterre, dans les studios de Pinewood, « Supergirl » s’en sort finalement avec les honneurs et reste, à ce jour, une bonne déclinaison d’un personnage des DC comics, honnête, sincère et appliquée ; c’est à se demander si on ne préfèrerait presque pas ce film aux « Wonder Woman » boursouflés avec Gal Gadot, au moins dans « Supergirl » Helen Slater, quoiqu’on en dise, est bien plus expressive que « WW 1984 » et semble plus en profondeur dans son rôle que Gal Gadot qui, rappelons le, n’a aucune formation de comédienne !

Avec « Supergirl » on a le sentiment de ne pas être pris pour des imbéciles, les scènes défilent avec aplomb et le spectateur a de l’intérêt à les suivre, le passage avec l’arrivée de la montagne au-dessus de la ville, le regard magnétique et habité de Faye Dunaway, tous ces éléments confèrent à bonifier « Supergirl » et à lui donner beaucoup de charme…

Assez rare, « Supergirl » sort aujourd’hui dans un superbe blu ray chez ESC avec, en prime, la version française d’époque et un beau transfert d’image ; je l’avais vu au cinéma en 1984 (ça date !) et je l’ai revu avec un grand plaisir sur ce support…

J’encourage donc tous les cinéphiles à reconsidérer et encourager « Supergirl » en se procurant ce splendide blu ray, le contrat est largement rempli et on en a pour son argent !

Gentil, bienveillant et bourré d’action, « Supergirl » est à voir, c’est un film qui donne du tonus et Helen Slater est hyper mimi, on est comblés, je ne vois pas quoi demander de plus ?

Vraiment sympa !

Note : 8/10