LA
PASSION DU CHRIST
de Mel
Gibson
2004
Etats-Unis
avec
Jim Caviezel, Monica Bellucci, Maia
Morgenstern, Hristo Chopov, Rosalinda Celentano
Fresque
historique
127
minutes
Budget :
30 000 000 dollars
Recettes
mondiales : 370 000 000 dollars
Synopsis :
Il y
a plus de vingt siècles avant notre ère, la vie de Jésus de Nazareth racontée
sur ses douze dernières heures…
Jésus
accomplit des miracles sur le mont des Oliviers, il se proclame comme un prophète,
ce qui crée des tensions autour de lui ; certains le considèrent comme
blasphémateur…
Tout
le monde se dresse contre lui mais deux femmes, Marie Madeleine et la Madone,
tenteront de le sauver, en vain…
Ponce
Pilate, le préfet romain basé au Consulat, va questionner Jésus, pour tirer
cette affaire au clair, mais Jésus, au visage tuméfié et ayant reçu des
dizaines de coups, a du mal à trouver la force pour s’exprimer…
S’ensuit
un long martyr où Jésus est flagellé de façon atroce par des gardes sadiques et
sans pitié…
Jésus
sera crucifié avant de perdre la vie, il revoit par flashs certains moments de
son existence…
Le
film se clôt par sa résurrection !
Mon
avis :
Depuis
son plus jeune âge, Mel Gibson était fasciné par la religion et le mythe de
Jésus Christ, il a dû attendre plus d’une dizaine d’années pour mettre en
chantier « La passion du Christ » et convaincre des producteurs de
financer son film, « La passion du Christ » lui brillait dans le
ventre et c’est SON film, inhérent à lui, il y a mis son cœur et ses tripes et
le résultat final est saisissant et spectaculaire !
Outre
une gigantesque polémique, ce film fut un immense succès et on peut dire que
Mel Gibson, avec un sujet très délicat, s’en est sorti de façon virtuose et
prodigieuse !
Monumental
à tous points de vues, « La passion du Christ » est un film extrêmement
dur et violent (surtout la scène de la flagellation), mais il convient vraiment
de l’avoir vu, c’est l’un des films les plus importants de ces vingt dernières années
et on peut le placer parmi les cent films les plus grands de l’histoire du
cinéma…
La « passion »
est en fait la « souffrance », du latin « pathos », et Mel
Gibson opte pour un aspect très réaliste, le film a été tourné dans les studios
de Cinecitta en Italie et Gibson s’est appliqué plus que jamais pour les
décors, la direction des acteurs est inouïe (on retrouve Monica Bellucci, méconnaissable)
et surtout la performance de Jim Caviezel dans le rôle de Jésus de Nazareth est
énormissime ; ce rôle est donné par sa difficulté à très peu d’acteurs et
Caviezel donne une crédibilité, une force, une forme au personnage biblique que
nul autre comédien n’aurait réussi à faire valoir, il se place de façon
naturelle dans la peau de Jésus et, dès lors, le spectateur adhère tout de
suite au fait que cela soit lui qui endosse le rôle…
Le
passage de la torture au fouet, puis aux lanières piquetées, est effectivement
effroyable et certains n’ont pu le supporter en voyant le film en salles ;
OUI effectivement cette scène est atroce et horrible de cruauté, Mel Gibson a
pris le parti d’un réalisme, c’est certain, mais il ne faut pas se polariser
uniquement sur cette séquence mais appréhender le film dans sa totale globalité…
« La
passion du Christ » est une leçon de cinéma, un chef d’œuvre incommensurable,
et c’est d’autant plus sidérant que le talent déployé par Mel Gibson (à la
base, l’acteur que l’on sait) est finalement à la hauteur de l’ambition pour un
tel film avec un tel sujet…
Encore
une fois, ne partons pas avec l’à- priori de la scène de flagellation, elle est
redoutable c’est vrai mais voyons le film de façon ouverte, c’est miraculeux,
des films de cet acabit, on y a droit une fois toutes les décennies !
« La
passion du Christ » reste une œuvre-phare du cinéma moderne et il faut y
voir le témoignage et la retranscription d’un passionné (ici, Mel Gibson) qui a
voulu montrer une vision réaliste, crue et sans ambages d’une partie de l’histoire
de la religion…
On
en sort collapsés, « La passion du Christ » est une méga claque !
Mel
Gibson a eu raison d’aller au bout de sa volonté et le résultat est fabuleux…
Un
film qui restera dans l’histoire du cinéma des années deux mille, imparable et
exceptionnel !
Note :
10/10
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