QUATRE MOUCHES DE VELOURS GRIS
de Dario Argento
1971
Italie/France
avec Michael Brandon, Mimsy Farmer, Jean Pierre Marielle, Bud Spencer
104 minutes
Giallo
Musique de Ennio Morricone
Scénario de Dario Argento et Luigi Cozzi
aka Quattro mosche di velluto grigio
budget : 500 000 dollars
Synopsis :
Une ville d’Italie, au début des années soixante-dix...
Roberto Tobias est batteur dans un groupe de rock ; Nina Tobias, sa femme, une superbe blonde est amoureuse de lui, le groupe procède à plusieurs enregistrements et Roberto s’avère très impliqué dans ses prestations...
Lorsque Roberto se sent surveillé en permanence par une personne qu’il n’arrive pas à identifier, celà le met en rage !
Un soir, ni une ni deux, Roberto, sentant qu’il est suivi de manière insistante, parvient à stopper la personne en question ; s’ensuit une vive bagarre et Roberto retire un couteau qu’avait son agresseur et, fortuitement, il le poignarde !
Finalement, la personne meurt...
Roberto est alors terrorisé à l’idée que la police remonte à lui et le désigne comme coupable et meurtrier...
De plus, lors du crime, un homme avec un masque prend en photo à plusieurs reprises Roberto, sans que celui-ci ne puisse l’en empêcher !
Diomède, un pêcheur de forte corpulence, est le meilleur ami de Roberto ; Roberto lui demande conseil car il a confiance en lui ; Diomède conseille à Roberto de faire appel à Gianni Arrosio, un détective privé gay, qui n’a jamais pu résoudre la moindre affaire...
C’est alors que de multiples crimes s’abattent dans l’entourage de Roberto !
Toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette sombre affaire sont malheureusement tuées !
Qui est donc cet étrange meurtrier ?
Roberto va t’il pouvoir dénouer cet imbroglio ?
Mon avis :
Troisième et dernier volet de la trilogie “animale" de Dario Argento, après “L’oiseau au plumage de cristal" en 1970 et “Le chat à neuf queues" sorti en 1971, ce “Quatre mouches de velours gris" est un giallo dans la pure tradition de l’époque...
Dès le début, on capte le côté technique d’Argento avec ses placements de caméras dont il a le secret, “Quatre mouches de velours gris" est un régal pour tout cinéphile et Argento créée une ambiance de folie, un peu comme un pré-"Frissons de l’angoisse" ; on commence à trouver toutes les obsessions du cinéaste, aussi bien visuelles que scénaristiques ; Argento rajoute un côté “film fantastique" avec l’explication du titre lors du final et de la révélation de l’identité du meurtrier, dès lors celà devient limpide et glaçant à la fois...
Les seconds rôles sont savoureux et donnent un côté insolite au film (Marielle en détective gay, Bud Spencer dans un rôle au total contre-emploi et Mimsy Farmer qui sera un personnage pivot du film)...
La musique d’Ennio Morricone est géniale et les parties de rock catchy très vintage sont une pure jubilation...
Le dénouement fait penser à “Ténèbres", avec une issue que personne n’attendait, Argento est très fort pour créer cette atmosphère de malaise qui se créée en quelques secondes et qui déstabilise le spectateur...
Réussi en tous points, “Quatre mouches de velours gris” est enfin sorti dans une édition blu ray et DVD de toute beauté chez Wild side alors qu’il n’existait jusqu’à présent qu’en cassette VHS, il est donc indispensable pour tout cinéphile de se procurer cette édition pour remettre au goût du jour ce film d’Argento, assez moins connu que les autres de sa filmographie et qui mérite la plus grande attention...
Film sous la forme embryonnaire de ses chefs d’oeuvre suivants “Profondo rosso” et “Tenèbres”, “Quatre mouches de velours gris” prouve une nouvelle fois l’étendue du talent de Dario Argento et laisse un souvenir agréable ; l’histoire est exemplaire et la direction d’acteurs nickel...
Un très grand Argento !
Note : 10/10
mardi 27 août 2019
jeudi 15 août 2019
Le gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault, 1964
LE
GENDARME DE SAINT-TROPEZ
de Jean
Girault
1964
France/Italie
avec
Louis de Funès, Michel Galabru, Claude Piéplu, Guy Grosso, Michel Modo,
Geneviève Grad, Jean Lefebvre, Christian Marin
Comédie
satirique
90
minutes
DVD
édité chez M6 vidéo
Budget :
1 350 000 francs
Synopsis :
Sud
de la France, au milieu des années soixante…
Ludovic
Cruchot, un gendarme, se voit promu Maréchal des logis en chef et il est muté à
Saint-Tropez ; il emménage dans le bâtiment de la gendarmerie où il
dispose d’un logement de fonction avec sa fille, Nicole, une jeune femme qui s’ennuyait
auparavant et qui espère faire des rencontres dans la ville tropézienne…
L’adjudant
Gerber est le supérieur de Cruchot et explique à ce dernier les règles et la
déontologie des gendarmes ; Fougasse et Merlot, deux autres gendarmes,
seront les collègues de Ludovic Cruchot et les gendarmes ont pour mission d’appréhender
en flagrant délit des nudistes sur une plage de la ville…
Après
un entrainement drastique, les gendarmes sont prêts et décidés à arrêter les
nudistes et à leur mettre des amendes…la tâche est rude et les nudistes sont
bien plus malins que les gendarmes, un des contrevenants est perché sur un
arbre et prévient ses amis dès l’arrivée des gendarmes, les nudistes ont alors
le temps de se rhabiller en quelques secondes, faisant échouer tous les plans
de Cruchot, qui subit les foudres de Gerber, à son retour à la gendarmerie !
Parallèlement
à tout cela, Nicole, fille de Cruchot, fait des mauvaises rencontres sur le
port de Saint-Tropez et se retrouve embringuée par une bande de loubards
charmeurs, ces derniers ont subtilisé un tableau de Rembrandt...
De
fil en aiguille, Cruchot se retrouve mêlé à l’histoire du vol de tableau alors
que sa fille se faisait passer pour la fille d’un milliardaire qui possède un
yacht, auprès de ses copains…
Invité
à un cocktail, Cruchot doit démasquer le voleur du tableau, mais il va
comprendre que le fameux tableau appartient à son hôte ; il le cache sous
un canapé, faisant mine de rien, alors que Gerber, lui aussi présent au
cocktail, ne se doute pas que Cruchot s’est
encore mis dans de beaux draps…
Après
de nombreuses pitreries, tout rentrera dans l’ordre et le film se clôt pat un
défilé de majorettes sur le port…
Mon
avis :
Premier
métrage de la saga des « Gendarmes de Saint-Tropez » qui compte six
films et qui s’étale sur dix-huit années entre 1964 et 1982, ce « Gendarme
de Saint-Tropez » est la génèse de tous les autres, avec un De Funès en
roue libre et toujours une bonne histoire, un scénario suffisamment de qualité
pour tenir en haleine et retenir l’attention du spectateur ; ici les gags
sont légion et ça n’arrête pas, on a le bonheur de retrouver des seconds rôles
savoureux (notamment l’impayable Claude Piéplu et la sublime Geneviève Grad en
fille de Cruchot), mais aussi Jean Lefebvre, grande figure du cinéma comique
hexagonal…
L’histoire
est pleine de rebondissements et truffée de quiproquos, ce qui fait la marque
de fabrique de la saga des « Gendarmes » ; De Funès s’est « trouvé »
dans le rôle de Cruchot et ce personnage lui va à merveille, il endosse un
statut de culte très vite et le film fut un immense succès populaire, aussi
bien au cinéma qu’à la télévision où le film sera multi rediffusé…
La « guéguerre »
entre les gendarmes et les baigneurs nudistes est « bon enfant » et
bien sûr sans la moindre violence ni côté grivois ; à aucun moment, le
film n’est vulgaire ou graveleux mais il y a même une finesse de style propre
aux années soixante, qui décuple encore plus l’intérêt pour le film, gentillet
et absolument tous publics…
Même
les jeunes loubards (le mot est grand) que rencontre Nicole, fille de Cruchot,
sont tout sauf agressifs, ça fait un bien fou de voir cette jeunesse de l’époque
qui n’était pas malveillante et Jean Girault le retranscrit bien ; « Le
gendarme de Saint-Tropez » est une carte postale de la ville du Var mais
aussi un focus sur les mentalités de l’époque, à mille lieux avec maintenant…
Ce
premier segment donne vraiment une grande envie de voir les suivants et on peut
dire aisément que cette entame tient la route et sert de socle à tous les
autres qui, devant le succès phénoménal au box-office, allaient débouler dans
la foulée à vitesse grand V…
On
est obligés d’associer Louis de Funès au personnage du gendarme de
Saint-Tropez, c’est une icône et une grande fierté pour le cinéma comique
français et, malgré les années, la bonne humeur déployée fait que le film n’a
pas énormément vieilli (certains films et comédies actuelles semblent englués
alors que « Le gendarme de Saint- Tropez » conserve, lui,
parfaitement bien sa dynamique et son dynamisme)…
La
qualité, la bonne volonté, le respect des codes comiques et le jeu appliqué des
comédiens ont fait du « Gendarme de Saint-Tropez » un classique
inéluctable et indétrônable qui contentera, plus d’un demi- siècle plus tard,
tous les cinéphiles et tous les publics…
Tout
fan de films comiques se doit de posséder le coffret des « Gendarmes de
Saint-Tropez », il est trouvable très facilement sur le net et existe même
en blu ray !
LE
spectacle familial par excellence…
Note :
7/10
Le gendarme et les extra-terrestres de Jean Girault, 1978
LE
GENDARME ET LES EXTRA TERRESTRES
de Jean
Girault
1978
France
avec
Louis de Funès, Michel Galabru, Guy Grosso, Michel Modo, Maurice Risch, Mario
David, Lambert Wilson (non crédité au générique)
Comédie
satirique
87
minutes
DVD
édité chez M6 vidéo
Box-
office en France à sa sortie : 6 280 070 entrées
Synopsis :
Ville
de Saint-Tropez, à la fin des années soixante-dix…
Ludovic
Cruchot et le maréchal des logis Beaupied doivent retrouver deux autres
gendarmes pris dans le coffre d’une voiture, ils roulent à vive allure lorsque
leur véhicule s’arrête avec le moteur qui se coupe brusquement ; il s’agit
en fait d’un champ magnétique causé par une soucoupe volante ; seul
Beaupied aperçoit la soucoupe volante, il revient vers Cruchot complètement
paniqué mais Cruchot ne le croit pas une seule seconde…
De
retour à la gendarmerie le soir, un jeune homme interpelle Cruchot et lui
explique qu’il est un extra-terrestre, il lui précise que lui est les autres
extra-terrestres sont venus sur Terre pour analyser le comportement des humains ;
c’est alors que l’adjudant Jérome Gerber, le maréchal des logis Beaupied et le
maréchal des logis Berlicot sont « happés » par les extra- terrestres
qui prennent l’apparence exacte de tous les gendarmes de la brigade !
Cruchot
croit maintenant tous les dires de Beaupied, ce qui va entrainer des dizaines
de quiproquos monstres, Cruchot ne sachant plus discerner qui est gendarme et
qui est extra-terrestre !
Alors
qu’un officier gendarme arrive sur les lieux, Cruchot, persuadé qu’il s’agit d’un
extra-terrestre, lui plante un surin dans les fesses ! pas de chance, il s’agissait
d’un vrai gendarme !
Après
diverses pérégrinations, Cruchot comprend que pour distinguer les
extra-terrestres, ces derniers sonnent creux quand on les tape et qu’ils
rouillent au contact de l’eau…
Cruchot
et les réels gendarmes s’organisent pour retrouver les extra-terrestres et les
mettre hors d’état de nuire, ce qui va mettre un foutoir terrible dans la ville !
Mon
avis :
Cinquième
et avant dernier volet de la saga des « Gendarmes de Saint Tropez »,
ce « Gendarme et les extra-terrestres » est un vrai régal, le
scénario est très astucieux et le spectateur est « baladé » en
permanence puisqu’il ne peut, au même titre que De Funès/Cruchot, distinguer si
les personnages sont de vrais gendarmes ou des extra-terrestres lors des séquences,
ce qui va entrainer une succession de quiproquos et de passages désopilants et
le tandem Jean Girault/Louis de Funès aux manettes s’en donne à cœur joie et le
cinéphile ne peut que se taper des barres de rire devant ce spectacle avec un
De Funès déchainé qui va à fond dans ses délires et ses pitreries !
On
en a vraiment pour son argent et l’objectif premier (nous détendre et nous
faire rire) est atteint au-delà de toutes les espérances ; je ne comprends
pas que certains aient dénigré cet opus car pour moi il s’agit bien d’un des
meilleurs et des plus réjouissants…
Maurice
Risch (futur « Gros dégueulasse ») est impayable et s’avère un
excellent acteur, Galabru est égal à lui-même et on trouve même dans un rôle
fugace Lambert Wilson (qui débutait au cinéma) en tant qu’extra- terrestre qui
ne sera pas crédité au générique…
La
musique du film est géniale et on est intégré dans l’histoire dès le début
jusqu’à l’épilogue, le rythme tient bon la cadence et ce « Gendarme et les
extra-terrestres », outre qu’il soit tous publics est un vrai bonheur de
visionnage et on n’en perd pas une miette…
Il y
a énormément de placements de produits avec comme prétexte la fête publicitaire
de la ville, mais c’est un bon témoignage de la France populaire des années
soixante-dix, tout est bon enfant et extrêmement sympathique, je ne vois pas ce
que l’on peut trouver à redire face à un tel déploiement de bonne volonté et de
bonne humeur…
En
même temps, la saga des « Gendarmes de Saint Tropez », ce n’est pas
du Orson Welles ou du Kurosawa, ça il fallait y s’attendre, mais on est là pour
prendre un moment de détente et se déstresser et l’objectif est atteint ;
De Funès et toute sa clique remplissent leur contrat haut la main…
Certains
plans séquences sont inoubliables (le surin planté dans les fesses de l’officier,
Beaupied/Maurice Risch qui pète un plomb, tétanisé après avoir vu la soucoupe
volante), on est clairement dans l’anthologie de la comédie française populaire
des années soixante-dix et le public ne s’y est pas trompé puisque « Le
gendarme et les extra-terrestres » a battu des records au box-office, rehaussant
De Funès en star et en haut des affiches des salles de cinéma…
Franchement,
si vous voulez prendre une heure vingt de bon temps, de rigolade et de détente,
« Le gendarme et les extra-terrestres » est exactement calibré dans
ce but !
On n’a
qu’une envie après le premier visionnage, le revoir rapidement…
Quelque
peu conspué, « Le gendarme et les extra –terrestres » est à
réhabiliter, quoiqu’en dise les grincheux, Louis de Funès avait encore l’énergie
et la patate pour rendre crédible son personnage, son humour et l’humour propre
à son personnage…
Un
petit must dont la bonne humeur a bien traversé les décennies !
Note :
7.5/10
dimanche 4 août 2019
Le corniaud de Gérard Oury, 1965
LE
CORNIAUD
de Gérard
Oury
1965
France/Italie/Espagne
avec
Bourvil, Louis de Funès, Venantino Venantini, Guy Grosso, Lando Buzzonca, Henri
Génès, Beba Loncar, Alida Chelli, Michel Modo
105
minutes
Comédie
Musique
de Georges Delerue
Budget :
600 000 euros
Synopsis :
France
et Italie, au milieu des années soixante…
Léopold
Saroyan, un homme d’affaires, provoque un malencontreux accident de voiture
avec Antoine Maréchal, un homme simple
qui s’apprêtait à partir en vacances en Italie, lors de l’accident, la deux
chevaux de Maréchal se retrouve en miettes !
Saroyan
laisse sa carte de visite à Maréchal ; le lendemain ce dernier se rend
chez Saroyan…
Saroyan
est en fait un homme d’affaires véreux qui « travaille » avec des
mafieux ; il voit en Maréchal le « pigeon » idéal pour faire
transiter une magnifique Cadillac décapotable de Naples jusqu’à Bordeaux ;
ce que le pauvre Maréchal ne sait pas c’est que le véhicule est truffé de doses
d’héroïne, d’or et d’un bijou appelé le Youkounkoun dissimulé dans le klaxon de
la voiture !
Contre
une forte somme d’argent, Antoine Maréchal accepte le deal avec Saroyan ;
il se met en route avec la voiture, ne se doutant de rien !
Saroyan
et deux de ses hommes essaient de suivre Maréchal discrètement afin de vérifier
que tout se passe bien…
Mickey,
un truand, surnommé le « bègue », suit également Saroyan…
Lorsque
Maréchal arrive à son hôtel, il tombe amoureux de Gina, une manucure, mais son
mari, Lino, le barbier, ne l’entend pas de cette oreille et fait une esclandre
dans le restaurant où se trouvent Gina et Antoine !
Une
succession de gags et de quiproquos va se produire et Maréchal va accumuler les
gaffes !
Lors
d’une poursuite, il perd l’héroïne qui se déverse sur la route !
Puis
la batterie rend l’âme, c’est dans celle-ci que se trouvaient les bijoux
précieux…
Finalement,
Maréchal commence à comprendre la supercherie et il réserve un tour à Saroyan !
Mon
avis :
Immense
succès populaire, « Le corniaud » est un film réjouissant à tous les
niveaux, le tandem Bourvil/Louis de Funès fonctionne à plein régime avec des éléments
comiques qui font mouche et des séquences inoubliables, on rit de bon cœur et
surtout c’est un film qui y va à fond les bananes et ça démarre directement
avec l’accident de la deux chevaux, scène culte du cinéma comique français (LA
scène du film !)…
Le scénario
tient la route (c’est le cas de le dire) et à aucun moment la dynamique ne
faiblit !
Le
spectateur, tout comme Bourvil/Antoine Maréchal, se retrouve embringué dans un
road movie satirique truffé de gags et de plus, « Le corniaud » est
une belle carte postale qui nous fait découvrir l’Italie et ses beaux paysages…
On a
bien sûr droit à un festival De Funès et là on peut dire qu’il a mis le paquet
avec ses mimiques et ses pitreries, les fans de l’acteur seront comblés !
Bourvil,
au début complètement couillon, va finalement s’avérer moins cruche qu’on
pourrait le penser et découvrira le pot aux roses, ce qui lui permettra d’assouvir
sa « vengeance », mais toujours dans la bonne humeur, ici il n’est
nullement question de violence…
Le
passage du camping est à hurler de rire, les pétages de plombs de De
Funès/Saroyan sont désormais rentrés dans les annales et font partie du
panthéon du comique français…
La
mise en scène de Gérard Oury est soignée et efficace, il va droit au but pour
les effets comiques et aucun plan n’est redondant ni de trop…
L’occasion
également de retrouver l’immense acteur Venantino Venantini, décédé récemment,
et qui a tourné une palanquée de films (il joue dans la scène de la perceuse du
« Frayeurs » de Lucio Fulci, c’est dire le contraste !)…
Autrement,
« Le corniaud » c’est du cinéma qui fait partie du patrimoine
tricolore, on prend grand plaisir à le revoir régulièrement et les deux
actrices italiennes sont dotées d’un immense sex appeal, mais il n’y a aucune
vulgarité et le film est tous publics…
L’issue
montre une grande rigolade et la complicité qui liait Bourvil et De Funès est
évidente, puisque les deux acteurs renquilleront l’année suivante pour « La
grande vadrouille », toujours avec Oury aux manettes et là, ce sera le
summum, puisque « La grande vadrouille » surpasse aisément le « Corniaud »…
Quoiqu’il
en soit, le cinéphile bienveillant ne boudera pas son plaisir et pourra
visionner en boucle le « Corniaud », multi-diffusé sur les chaines de
télé, c’est un bain de jouvence cinématographique à chaque fois !
Une
référence de la comédie française et un carton plein pour le trio Bourvil/De
Funès/Oury !
Note :
10/10
THE REEF d'Andrew Traucki, 2010
THE
REEF
d’Andrew
Traucki
2010
Australie
avec Zoe Naylor, Damian Walshe
Howling, Adrienne Pickering, Gyton Grantley, Kieran Darcy Smith
94
minutes
Epouvante/animal
attack
Budget :
35 000 000 dollars
Synopsis :
Au
large de l’Australie, en 2010…
Cinq
jeunes gens, Luke, Matt, Suzie, Kate et Warren décident d’aller en pleine mer
pour faire de la plongée ; c’est Warren qui dirige le bateau ; Matt
est avec sa femme et il y a aussi sa sœur, petite amie de Luke, mais leur
couple souffre d’une trop longue absence sans s’être revus et Luke sent bien
que le moral n’y est plus, il essaie de reconquérir l’amour par tous les moyens…
Une
nuit passe…
Le
lendemain, alors que Luke descend dans la cale pour servir le petit déjeuner,
le bateau se heurte à un récif et un trou béant entame la coque !
Le
bateau se met alors à couler et l’équipage est au beau milieu de l’océan !
La
coque se retourne et seuls restent les cinq jeunes gens posés dessus…
Luke
semble expérimenté et propose de nager pendant quelques heures, il prétend qu’une
ile se trouve à peu près à huit kilomètres de l’endroit…
Warren
refuse catégoriquement et préfère rester sur l’épave, il dit à Luke de prévenir
les secours une fois que les autres seront en sécurité…
Kate
refuse également de nager pour atteindre l’ile, puis elle se rétracte et
finalement rejoint les autres, Matt, Suzie et Luke…
C’est
alors qu’après avoir nagé pendant quelques minutes, les protagonistes se
rendent à l’évidence : la mer est infestée de requins affamés !
Mon
avis :
Alors
là attention ! « The reef » est une bombe absolue, une raclée
totale ! ça fait très longtemps qu’on attendait un film d’angoisse aussi
intelligent et aussi doué et c’est fait avec ce film, qui nous vient d’Australie,
la terre de « Mad Max » et attention car ça fait très mal !
Andrew
Traucki a réalisé là un sans- faute, un film terrifiant ; il a opté pour
le réalisme et tout fonctionne au-delà de toutes les espérances !
On
sursaute, on est pris dans le film dès le début et le stress est complet de la
première à la dernière seconde ; « The reef » est un chef d’œuvre,
un modèle de film d’épouvante qui égale « Les dents de la mer » de
Spielberg tourné trente- cinq années auparavant…
Autant
vous dire que le spectateur est mis à rude épreuve et qu’il ne faut pas être
cardiaque lorsqu’on visionne le film !
Un
modèle d’efficacité et également des acteurs convaincants et tout sauf débiles
(comme on a malheureusement souvent le cas de voir dans ces productions), « The
reef » est un film de survival au scénario acéré comme les crocs des
requins mais le pire ! c’est que Traucki a utilisé pour le film des VRAIS
requins !!!!! dans le making of qui se trouve dans les bonus, tout est
expliqué et il s’agit de véritables requins ( !) mais c’est le montage
(hyper astucieux) qui nous fait croire qu’ils sont proches des acteurs !
« The
reef » est juste démentiel, c’est du pur cinéma de trouille qui nous met
le pétochomètre à dix mille !
Les
deux actrices sont hyper canons mais, mesdames, je vous rassure les mecs aussi !
J’étais
cloué à mon canapé durant le visionnage et durant la première demie heure on ne
sait jamais à quoi s’attendre, c’est cela l’efficacité de « The reef » !
Un
scénario assez pervers à partir du moment où la brèche fait sombrer le bateau,
je vous passe les détails mais on a vraiment très peur ! et Traucki
choisit l’intelligence : à aucun moment le scénario ne dévie vers l’invraisemblable,
le film et le plaisir qu’on a à le visionner n’est pas « gâché » par
une invraisemblance, tout se tient absolument et c’est cela qui fait la force
et la réussite de « The reef » !
C’est
un film d’angoisse monumental à tous les niveaux que les cinéphiles qui aiment
frissonner se doivent de voir absolument !
Les
dix dernières minutes sont un vrai modèle de mise en scène et le suspense est à
son comble (je ne vous en dis pas plus !)…
Si
ce n’est pas déjà fait, foncez- vous procurer le blu ray de « The reef »,
c’est du jamais vu en terme de film animal attack et Andrew Traucki a signé un
coup de maitre…
UNE
RACLEE TOTALE
Note :
10/10
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