LE
CORNIAUD
de Gérard
Oury
1965
France/Italie/Espagne
avec
Bourvil, Louis de Funès, Venantino Venantini, Guy Grosso, Lando Buzzonca, Henri
Génès, Beba Loncar, Alida Chelli, Michel Modo
105
minutes
Comédie
Musique
de Georges Delerue
Budget :
600 000 euros
Synopsis :
France
et Italie, au milieu des années soixante…
Léopold
Saroyan, un homme d’affaires, provoque un malencontreux accident de voiture
avec Antoine Maréchal, un homme simple
qui s’apprêtait à partir en vacances en Italie, lors de l’accident, la deux
chevaux de Maréchal se retrouve en miettes !
Saroyan
laisse sa carte de visite à Maréchal ; le lendemain ce dernier se rend
chez Saroyan…
Saroyan
est en fait un homme d’affaires véreux qui « travaille » avec des
mafieux ; il voit en Maréchal le « pigeon » idéal pour faire
transiter une magnifique Cadillac décapotable de Naples jusqu’à Bordeaux ;
ce que le pauvre Maréchal ne sait pas c’est que le véhicule est truffé de doses
d’héroïne, d’or et d’un bijou appelé le Youkounkoun dissimulé dans le klaxon de
la voiture !
Contre
une forte somme d’argent, Antoine Maréchal accepte le deal avec Saroyan ;
il se met en route avec la voiture, ne se doutant de rien !
Saroyan
et deux de ses hommes essaient de suivre Maréchal discrètement afin de vérifier
que tout se passe bien…
Mickey,
un truand, surnommé le « bègue », suit également Saroyan…
Lorsque
Maréchal arrive à son hôtel, il tombe amoureux de Gina, une manucure, mais son
mari, Lino, le barbier, ne l’entend pas de cette oreille et fait une esclandre
dans le restaurant où se trouvent Gina et Antoine !
Une
succession de gags et de quiproquos va se produire et Maréchal va accumuler les
gaffes !
Lors
d’une poursuite, il perd l’héroïne qui se déverse sur la route !
Puis
la batterie rend l’âme, c’est dans celle-ci que se trouvaient les bijoux
précieux…
Finalement,
Maréchal commence à comprendre la supercherie et il réserve un tour à Saroyan !
Mon
avis :
Immense
succès populaire, « Le corniaud » est un film réjouissant à tous les
niveaux, le tandem Bourvil/Louis de Funès fonctionne à plein régime avec des éléments
comiques qui font mouche et des séquences inoubliables, on rit de bon cœur et
surtout c’est un film qui y va à fond les bananes et ça démarre directement
avec l’accident de la deux chevaux, scène culte du cinéma comique français (LA
scène du film !)…
Le scénario
tient la route (c’est le cas de le dire) et à aucun moment la dynamique ne
faiblit !
Le
spectateur, tout comme Bourvil/Antoine Maréchal, se retrouve embringué dans un
road movie satirique truffé de gags et de plus, « Le corniaud » est
une belle carte postale qui nous fait découvrir l’Italie et ses beaux paysages…
On a
bien sûr droit à un festival De Funès et là on peut dire qu’il a mis le paquet
avec ses mimiques et ses pitreries, les fans de l’acteur seront comblés !
Bourvil,
au début complètement couillon, va finalement s’avérer moins cruche qu’on
pourrait le penser et découvrira le pot aux roses, ce qui lui permettra d’assouvir
sa « vengeance », mais toujours dans la bonne humeur, ici il n’est
nullement question de violence…
Le
passage du camping est à hurler de rire, les pétages de plombs de De
Funès/Saroyan sont désormais rentrés dans les annales et font partie du
panthéon du comique français…
La
mise en scène de Gérard Oury est soignée et efficace, il va droit au but pour
les effets comiques et aucun plan n’est redondant ni de trop…
L’occasion
également de retrouver l’immense acteur Venantino Venantini, décédé récemment,
et qui a tourné une palanquée de films (il joue dans la scène de la perceuse du
« Frayeurs » de Lucio Fulci, c’est dire le contraste !)…
Autrement,
« Le corniaud » c’est du cinéma qui fait partie du patrimoine
tricolore, on prend grand plaisir à le revoir régulièrement et les deux
actrices italiennes sont dotées d’un immense sex appeal, mais il n’y a aucune
vulgarité et le film est tous publics…
L’issue
montre une grande rigolade et la complicité qui liait Bourvil et De Funès est
évidente, puisque les deux acteurs renquilleront l’année suivante pour « La
grande vadrouille », toujours avec Oury aux manettes et là, ce sera le
summum, puisque « La grande vadrouille » surpasse aisément le « Corniaud »…
Quoiqu’il
en soit, le cinéphile bienveillant ne boudera pas son plaisir et pourra
visionner en boucle le « Corniaud », multi-diffusé sur les chaines de
télé, c’est un bain de jouvence cinématographique à chaque fois !
Une
référence de la comédie française et un carton plein pour le trio Bourvil/De
Funès/Oury !
Note :
10/10
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