samedi 26 juin 2021

Angel 3 chapitre final de Tom de Simone, 1988

 

ANGEL 3 CHAPITRE FINAL

de Tom de Simone

1988

Etats-Unis

avec Maud Adams, Dick Miller, Richard Roundtree, Mitzi Kapture, Mark Blankfield

Polar

100 minutes

Blu ray édité chez Carlotta

Synopsis :

Molly, maintenant photographe indépendante vivant à New York, assiste à une exposition d'art et prend accidentellement une photo d'une femme qui s'avère être sa mère, qui l'a abandonnée il y a plus de 14 ans. 

Molly apprend qu'elle a une sœur et que les deux sont liées à un élément criminel dangereux. 

Molly se rend à Los Angeles pour savoir si la femme est sa mère. 

Les retrouvailles sont de courte durée lorsque sa mère l'appelle pour lui dire que sa sœur est en danger et plus tard, sa mère est tuée dans une explosion. 

Molly doit redevenir Angel pour essayer de retrouver sa sœur.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Et bien c’est une excellente surprise que ce « Angel 3 », au vu des deux précédents je n’étais pas chaud pour me taper le troisième et finalement je ne regrette pas mon choix, on est loin de l’aspect sordide des deux autres, l’équipe a été totalement changée (plus le même réalisateur, de nouveaux personnages et une nouvelle actrice pour incarner Angel), l’ensemble se suit très bien, le scénario est très méthodique et l’histoire s’agrémente avec plein de nouveautés (Angel a une mère et une sœur), Angel est insérée comme photographe et exit les personnages immondes et scabreux des deux premiers opus, cela fait un bien fou et cela revigore la franchise, on a un film lissé et propre, rien à voir avec ceux d’avant, beaucoup plus graveleux…

Maud Adams et Richard Roundtree donnent une plus value au film, ce sont des acteurs confirmés et ils donnent une vraie crédibilité à l’histoire, il y a une grande diversité dans l’action des scènes, on passe d’un attentat sur la mère d’Angel à une intrusion de l’héroïne dans le milieu du X puis dans la sphère des partouzes forcées avec des jeunes filles qui serviront à la traite des blanches, la sœur de Angel est embarquée dans tout ça et Angel fait tout pour la sauver ; elle est aidée par son fidèle ami Spanky et par le policier joué par Roundtree ; l’action est tout à fait correcte et le final réserve de grandes surprises avec une cascade très bien réalisée…

Comme quoi il ne faut présumer de rien et qu’on doit toujours laisser une chance à une série de films, il est clair que « Angel 3, chapitre final » est bien le meilleur de la trilogie !

Il y a une grande application pour mettre en valeur le monde du X de la fin des années 80 mais rien de méchant ou de dégueu, contrairement à « Angel » 1 et 2, une réelle implication dans le jeu dramatique des acteurs (la scène des retrouvailles d’Angel avec sa mère, le passage où elle doit convaincre sa sœur de quitter le cercle de la prostitution, la discussion avec le policier), « Angel 3 » est plus posé et plus intelligent que ses prédécesseurs, Tom de Simone a repris les rênes de la franchise et a gommé les travers des deux précédents, on a là vraiment un bon film, attrayant et qui donne envie d’être apprécié…

Le coffret de la trilogie des « Angel » sorti par l’éditeur Carlotta est une véritable pièce de collection qui ravira les cinéphiles, vous pouvez le trouver sur l’excellent site de vente en ligne Metaluna store…

Dans l’ensemble et sans être le chef d’œuvre ultime, « Angel 3, chapitre final » est un thriller policier d’action qui se suit avec facilité et qui demeure une pierre angulaire des polars américains de la fin des années 80 ; de plus il y a de l’humour et un rythme qui donne de l’entrain pour le spectateur qui prendra grand plaisir au visionnage…

Si vous ne deviez en voir qu’un de cette trilogie, que ce soit celui là !

Très sympa…

Note : 7/10







samedi 19 juin 2021

De la poudre et des balles de Victor Vicas, 1975

 

DE LA POUDRE ET DES BALLES

Episode des Brigades du tigre

de Victor Vicas

1975

France

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, François Maistre, Marilu Tolo, Stéphane Bouy, Michel Morano, Ivan Desny, Jean Sagols

Série policière

55 minutes

Musique de Claude Bolling

Scénario et dialogues de Claude Desailly

DVD édité chez AB vidéo

Synopsis :

France, peu de temps avant le début de la grande guerre…

Monsieur Verbroucke organise un vaste trafic d’armes vers l’Irlande, il est secondé par Alcide, un dangereux gangster…

Alors que deux hommes de main d’Alcide perdent une caisse d’explosifs en pleine rue, celle-ci explose lorsqu’un biffin l’ouvre, persuadé qu’il s’agit d’une caisse de vins !

Valentin et ses hommes sont sur l’affaire…

Alcide compte stocker les caisses dans le cabaret « La grande roue » tenu par un ancien de la bande des Charbonniers, Aimé Bonnelli, qui s’est réinséré de façon exemplaire ; sa femme Léa, une très belle femme, assure le spectacle, avec le pianiste, surnommé la Truite…

La Truite est en fait un traitre, jaloux de Bonnelli, il envoie un courrier anonyme à Valentin, lui indiquant de venir faire un tour à « La grande roue » où des « choses pourraient l’intéresser »…

Valentin s’y rend et voit bien que Bonnelli n’a pas l’esprit tranquille, il décide de le faire surveiller à tour de rôle avec Pujol et Terrasson…

Alcide a eu vent de la visite du commissaire Valentin à la Grande roue et convoque Bonnelli, qui est passé à tabac !

Lorsque Bonnelli revient au cabaret, Valentin se trouve présent, il commence à comprendre la situation ; Bonnelli propose un rendez-vous hors de la Grande roue à Valentin…

C’est alors que Bonnelli est écrasé par une voiture avant d’arriver au rendez- vous ; transporté à l’hôpital, il décède…

Valentin a alors l’idée de placer Pujol bandé dans le lit de Bonnelli, faisant croire à Alcide que Bonnelli a survécu !

Alcide envoie un de ses tueurs pour éliminer définitivement Bonnelli, mais Pujol a juste le temps de mettre un polochon sous les draps, le tueur s’enfuit et Léa Bonnelli, qui était au chevet de son mari, pique une colère (« Mais que signifie cette comédie ? et mon mari, qu’en avez-vous fait ??? »)…

Valentin se fait engueuler par Faivre mais il adopte un stratagème très rusé, il fait croire à Léa qu’un informateur qu’il doit rencontrer va lui donner des tuyaux pour coincer Alcide et le trafic de Verbroucke…

Alcide mord à l’hameçon et se rend avec ses hommes sur le lieu du rendez-vous, il est tombé dans le piège tendu par Valentin !

Mon avis :

« De la poudre et des balles » est un excellent épisode des « Brigades du tigre », l’action y est soutenue et prenante et les rebondissements culminent notamment de nombreuses trahisons et des personnages secondaires patibulaires (mention spéciale à Michel Morano, la Truite, un vrai faux-cul !) ; Stéphane Bouy excelle avec le gangster Alcide, véritable salopard, et la superbe Marilu Tolo donne un tournant insoupçonné à son rôle, que l‘on découvrira à la fin…

L’enquête est rondement menée par un Valentin plus perspicace que jamais et rusé pour arriver à ses fins et pour coincer les trafiquants, le stratagème qu’il emploie s’avère particulièrement efficace (Claude Desailly signe un des meilleurs scénarios de toute la série, de toutes façons il excelle pour raconter son histoire et ne se plante quasiment jamais, c’est un travail méticuleux et la direction d’acteurs de Victor Vicas fait le reste, l’alchimie scénario/réalisation fonctionne à plein régime !)….

Le coup d’entourloupe avec Pujol mis à la place de Bonneli moribond vaut son pesant de cacahuètes et l’engueulade carabinée de Faivre pourra faire rire, au moins sourire !

Une nouvelle fois, c’est du caviar en barres et la rouste que met Alcide à la Truite est crédible, il se fait secouer comme un prunier et cette séquence est très jouissive !

« De la poudre et des balles » est un épisode sympathique et peu violent par rapport aux autres, il y a un happy end qui fera plaisir aux brigadophiles et la joie de découvrir l’actrice Marilu Tolo, véritable sex-symbol en Italie, donne une énorme plus -value à cet opus…

Très réussi mais pas le meilleur de la série, « De la poudre et des balles » peut se visionner et se revisionner à intervalles réguliers, on ne s’ennuie pas et on prend beaucoup de plaisir…

Un excellent épisode !

Note : 9/10








vendredi 18 juin 2021

Le couteau sous la gorge de Claude Mulot, 1986

 

LE COUTEAU SOUS LA GORGE

de Claude Mulot

1986

France

avec Florence Guérin, Brigitte Lahaie, Alexandre Sterling, Pierre Londiche, Natasha Delange

Thriller cassoulet indigeste

Blu ray édité chez le Chat qui fume

85 minutes

Synopsis :

Mannequins, Catherine et Florence posent pour des photos sexy.

Un travail sans histoire jusqu'au jour où Catherine se sent suivie et épiée.

Alors que la police refuse de la croire lorsqu'elle raconte son viol, son employeuse Valérie vient la récupérer.

Une nuit, le petit groupe va faire des photos dans un cimetière avec l'autorisation du conservateur qui ne se doutait pas du genre de photos.

Ulcéré, il étrangle, dès le lendemain, une jeune femme très séduisante et se jette sous un camion.

Lorsque Catherine et Florence reviennent d'un séjour aux États-Unis, l'atmosphère est tendue.

Harcelée par des appels anonymes, tous ses proches pensent qu'elle délire.

Très vite, l'entourage de Catherine est décimé par un mystérieux tueur.

Paniquée, Catherine trouve refuge chez son voisin, Nicolas...

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Ultime film du réalisateur culte Claude Mulot qui décèdera tragiquement la même année (1986) d’une noyade accidentelle, « Le couteau sous la gorge » est indigne du metteur en scène si on se réfère à ses précédents films ; le scénario tient mal la route et l’issue avec la révélation de l’identité du tueur et ses motivations ne collent pas avec le reste du film, les meurtres sonnent faux et pâtissent d’un maquillage gore très sommaire, l’histoire de la mythomanie de Catherine (la belle Florence Guérin) qui soit disant « invente » ses viols ne donne pas de la consistance à son personnage et ne se juxtapose pas de façon logique dans l’intrigue, Mulot accumule des séquences chocs mal branlées malgré (et ça on ne peut pas lui enlever) des techniques de filmages réussies (le long travelling de la course au début) et des architectures des bâtiments plutôt pas mal (la piscine, les appartements, le passage dans le cimetière), mais le film peine beaucoup à trouver son essor et s’englue dans des séquences ridicules, ça patauge très vite et le spectateur a du mal à s’y retrouver…

La présence de Brigitte Lahaie apporte un plus au film mais sa prestation est éphémère (SPOILER ON elle est tuée dans sa baignoire SPOILER OFF), le jeune voisin Nicolas n’a pas du tout l’étoffe d’un tueur maniaque sexuel et l’acteur a un jeu qui ne le rend pas crédible un seul instant…

Voulant piocher dans les codes du giallo italien, Claude Mulot a raté son coup et le résultat est très loin de films comme « Ténèbres » ou « L’oiseau au plumage de cristal », l’ensemble ne parvient à aucun moment à décoller et l’intrigue tourne en rond, un comble quand on connaît le reste de la filmographie de Claude Mulot, avec « Le couteau sous la gorge » il a fait une sortie de route totale !

C’est d’autant plus rageant qu’il y avait là un gros potentiel mais les situations sont réalisées de manière distante, sans  le moindre charisme, on dirait presqu’un film de commande ou un téléfilm de deuxième partie de soirée sur M6, même le pire film d’un réalisateur comme Jess Franco suscite dix fois plus d’intérêt que « Le couteau sous la gorge » !

L’édition présentée par le Chat qui fume est honnête et remplie de bonus mais la qualité première pour un film est de posséder une histoire qui soit un minimum correcte avec des personnages et des twists scénaristiques crédibles, ici cela fait cruellement défaut…

« Le couteau sous la gorge » est un film à réserver uniquement aux cinéphiles qui veulent visionner l’intégrale des films de Claude Mulot, pour les autres ils s’ennuieront ferme !

Un ratage absolu et on est les premiers à le regretter si on est fans inconditionnels de ce cinéaste !

Note : 4/10







mercredi 16 juin 2021

Angel 2, la vengeance de Robert Vincent O' Neill, 1985

 

ANGEL 2, LA VENGEANCE

de Robert Vincent O’ Neill

1985

Etats-Unis

avec Rory Calhoun, Tim Rossovitch, Betsy Russell, Susan Tyrrell

93 minutes

Polar

Blu ray édité chez Carlotta films

aka Avenging Angel

Synopsis :

Molly Stewart ( Betsy Russell ) est dans la rue et étudie pour devenir avocate.

Molly apprend que le lieutenant Andrews ( Robert F. Lyons ), le détective qui l'a aidée à quitter la prostitution , a été assassiné. 

Elle retourne dans les rues en tant qu'Angel pour traquer son tueur et venger sa mort

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Suite directe du premier « Angel » mais avec une actrice différente, « Angel 2 » reprend tous les travers du précédent en pire !

Exit les tueurs en série, toujours le cadre des rues chaudes de Hollywood et les prostituées mineures face à des « clients » immondes, Robert Vincent O’Neill ne lésine toujours pas sur le graveleux avec des dialogues ultra sexistes et vomitifs !

La motivation de Molly et les risques qu’elle prend sont non fondés et prétexte à des fusillades et des poursuites mais l’ensemble est creux et bien vide !

Les seconds rôles sont hideux et certaines séquences sont proches de la débilité (la fuite de Kit Carson de sa maison de retraite), on est outrés par les dialogues vis-à-vis de Buck, le pauvre bébé, et le final avec lui ne tient pas la route ! Comme pour le premier on se croirait vraiment dans un film de la Troma, mais en pire, il n’y a pas de quoi être fier !

Cradingue, laid et à la limite du gerbant, « Angel 2 » est un film qui manque de tact et d’intelligence et toujours autant daté que le premier…

On ne peut même pas parler de nanar car le soi -disant « humour » qui émaille le film ne fait jamais rire tant l’ensemble est débile !

On est dans le trou du cul du polar américain des années 80 et même les italiens dans leurs comédies sexy paraitront du Bergman à coté de ce « Angel », on se croirait dans les téléfilms « Hollywood Midnight » qui passaient sur TF1 ou M6 dans les années 90, c’est tout sauf du cinéma !

Et pourtant, apparemment, le film a bien marché au box-office mais cela paraitrait impensable de nos jours !

Désolé pour ceux qui apprécient ce genre de films mais perso je n’ai pas du tout accroché, comme dirait l’adage « si vous n’aimez pas, n’en dégoutez pas les autres » aussi je laisse les cinéphiles seuls juges ; en ce qui me concerne, je m’arrête là je n’ai pas le courage de me taper le troisième !

Si ça vous plait, tant mieux pour vous, je n’ai eu qu’une envie à la fin du visionnage, me refaire la trilogie des « Retour vers le futur » sortie quasiment à la même période, ça c’est quand même autre chose ! on prend du plaisir à voir un film et on n’est pas pris pour un imbécile !

« Angel » à la poubelle !

Note : 4/10





Angel de Robert Vincent O'Neill, 1984

 

ANGEL

de Robert Vincent O’ Neill

1984

Etats-Unis

avec Rory Calhoun, Donna Wilkes, Susan Tyrrell, Dick Shawn, Cliff Gorman

95 minutes

Polar

Blu ray édité chez Carlotta films

Synopsis :

Molly Stewart, une étudiante honorifique de 15 ans, fréquente une école préparatoire privée dans la région de Los Angeles pendant la journée, mais se transforme en "Angel" la nuit : une adolescente prostituée en minijupe en cuir et à talons hauts qui travaille sur Hollywood Boulevard . 

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Film plutôt osé et bourré de séquences graveleuses, « Angel » se démarque des autres thrillers par son originalité (une lycéenne qui se prostitue est la cible d’un tueur en séries), on se croirait presque dans un film de la Troma !

La majorité des personnages sont hideux et le film est très daté, il est difficile de supporter certains passages, les décors sont sales et l’ambiance hyper poisseuse, beurk !

On est à la limite de la pédophilie avec des séquences immondes mettant en scène de très jeunes filles mineures face à des clients vraiment gros dégueulasses, le film s’adresse à un public aguerri et O’ Neill y va fort avec des scènes de nudité ragoutantes, vous êtes prévenus, « Angel », sous couvert d’un thriller  américain à la trame conventionnelle se dédouane mais demeure tout de même réservé à un public averti, notamment avec son serial killer, totalement ravagé et O’ Neill ne recule devant aucun stratagème pour appuyer son propos…

Heureusement, certains passages sauvent la mise comme les décors des rues de Hollywood avec les devantures des cinémas ou le personnage de Kit Carson, très sympathique, incarné par Rory Calhoun, on est dans le bas de gamme du polar ricain et, je me répète, on pense souvent aux films de la Troma !

Premier d’une trilogie et sans doute le meilleur opus, « Angel » est un métrage victime des années 80 et quarante années plus tard, le film a hyper mal vieilli, il fut un grand succès inattendu au box-office à sa sortie mais de nos jours, totalement oublié, c’est grâce à l’éditeur Carlotta qu’on peut redécouvrir les « Angel » grâce à un coffret blu ray…

Très spécial, le film ne conquira pas tous les publics à cause de son côté vraiment hyper graveleux et il faut être sacrément « open » pour oser s’y aventurer…

Shocking ! « Angel » est un film tout à fait dispensable et qui reste victime de ses limites vis-à-vis de la bienséance ; sans être prude à l’extrême, on pourra aisément comprendre que ce film puisse choquer et le deuxième est pire encore !

Seuls les cinéphiles vraiment curieux trouveront un intérêt à cette trilogie, vraiment dispensable et on a fait beaucoup mieux dans le même genre à l’époque…

Un film mineur et pas du tout obligatoire à visionner !

Note : 5/10







dimanche 13 juin 2021

La ruée des Vikings de Mario Bava, 1961

 

LA RUEE DES VIKINGS

de Mario Bava

1961

France/Italie

avec Giorgio Ardisson, Cameron Mitchell, Alice Kessler, Ellen Kessler

Film épique/film de vikings

90 minutes

aka Gli invasori

Blu ray édité chez Le chat qui fume

Synopsis :

En l'an 786, alors que les Vikings envahissent l'Angleterre, le roi Harald souhaite pactiser avec les Britanniques.

Mais celui-ci est trahi par le baron anglais Rutford, qui convoite le trône d'Angleterre détenu par le roi Lothar et son épouse Alice.

Harald est lâchement assassiné, laissant sur les lieux de la bataille ses deux jeunes fils.

L'aîné, Iron, est secouru par les Vikings qui le ramènent en Norvège.

Le cadet, Erik, est quant à lui recueilli par la reine Alice, qui l'adopte dans le plus grand secret.

Vingt ans plus tard, ils sont devenus des hommes entraînés au combat, et le destin ne tardera pas à réunir les deux frères… en tant qu'adversaires.

(source : Le chat qui fume)

Mon avis :

« La ruée des Vikings » est un excellent Bava, encore plus épique que « Duel au couteau », le film est doté de combats démentiels et Bava n’a pas peur de la violence, il compose ses scènes avec une barbarie peu commune lorsque Rutford attaque et tue les norvégiens, tout le monde y passe, y compris les enfants et Bava n’a pas peur de le montrer, autant vous dire que ça barde sévère et ce dès le début !

Les techniques de filmage sont impressionnantes et toujours avec ces couleurs propres au cinéma de Bava, il utilise des fumigènes pour rendre encore plus pictural son esthétisme, on voit déjà son style, unique en son genre !

Les deux sœurs jumelles Kessler sont d’une beauté à tomber  par terre et malgré un passage de danse un peu ridicule, elles illuminent le film…

Le genre du film de vikings est peu développé au cinéma mais ici, grâce à Mario Bava, on a droit au must du genre…

Des scènes maritimes sur des drakkars apportent une grande densité au film, sinon les combats sur terre devenaient un peu redondants, Bava s’en est rendu compte et a donc agrémenté son film d’originalité, c’est un grand plus !

C’est presque à se demander si Akira Kurosawa ne s’est pas inspiré de « La ruée des Vikings » pour ses scènes de combats dans «  Ran » et « Kagemusha », on note des similitudes flagrantes dans ces plans de guerriers massacrés filmés en large, Bava invente son cinéma et créée un autre cinéma, c’est simplement PRODIGIEUX !

L’édition du Chat qui fume est excellente et il faut vraiment visionner le bonus avec l’interview de l’acteur qui jouait Erik enfant, cette interview est passionnante et véritablement émouvante quand il parle de George Ardisson, il retient ses larmes ; il nous raconte des anecdotes sur le tournage et sur la gentillesse et la bienveillance de Bava à son égard, ce bonus est un document exceptionnel !

« La ruée des Vikings » est un film assez rare donc c’est l’occasion ou jamais pour redécouvrir ce film épique du grand Mario Bava, ici dans des conditions optimales !

Merci au Chat qui fume de nous offrir pareil Graal et les cinéphiles (même les plus exigeants) seront aux anges avec cette édition de « La ruée des Vikings » en blu ray…

A posséder impérativement avant qu’il soit épuisé !

Note : 8/10








Hors limites d'Andrzej Bartkowiak, 2001

 

HORS LIMITES

d’Andrzej Bartkowiak

2001

Etats-Unis

avec Steven Seagal, DMX, Jill Hennessy, Anthony Anderson, Eva Mendes

Action/polar

101 minutes

Budget : 33 000 000 dollars

aka Exit wounds

Synopsis :

Orin Boyd est un flic quelque peu brutal.

Bien qu'ayant sauvé la vie du vice-président des États-Unis d'une attaque terroriste en le lançant d'un pont pour tomber dans le fleuve en manquant de le noyer, ses méthodes peu banales le font muter dans les quartiers difficiles.

Là il découvre Latrell Walker qui semble être un gros trafiquant de drogue...

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Steven Seagal nous a habitués à des films d’action où la castagne et les fusillades sont reines, ici, avec ce « Hors limites » cela ne déroge pas à la règle, le film est une réussite, avec notamment des séquences mémorables (le début avec l’attentat sur le pont, la baston dans la discothèque, la poursuite avec Seagal à moto), bien sûr on ne s’ennuie pas et bien sûr on prend grand plaisir à visionner un film attrayant et burné, Seagal est totalement dans son élément et s’amuse, tout comme le spectateur !

Le rappeur DMX s’avère convaincant et Bartkowiak évite la caricature et les clichés liés au monde du rap grâce à une mise en scène nerveuse et sans fioritures, « Hors limites » est le deuxième film d’une trilogie qui fut entamée par « Roméo doit mourir » avec Jet Li, tourné un an auparavant…

Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à du Shakespeare et ça bourrine à mort, mais « Hors limites » est un excellent divertissement qui ravira les fans de films d’action et qui remplit parfaitement son contrat ; le boulot effectué par les cascadeurs est phénoménal, la bande sonore est hyper tonique et Seagal casse la baraque au sens propre comme au sens figuré !

Jill Hennessy et Eva Mendes, les deux éléments féminins du film, sont charmantes et dégagent un charisme et un jeu d’actrice qui font qu’elles ne sont pas des potiches, c’est un point positif à souligner…

Bartkowiak se débrouille très bien, j’ai revu aujourd’hui le film « Speed » de 1994 et son nom apparaît au générique comme directeur de la photographie, c’est dire si le gars a fait ses classes là où il faut, il a  acquis une bonne expérience et n’a pas à rougir des autres, au niveau du film d’action, le bougre s’y connaît et n’est pas un novice…

« Hors limites », sans être le meilleur film de Seagal, demeure un très bon film d’action, moins sanglant que les autres (« Justice sauvage » était interdit aux moins de seize ans) et donc accessible à un public plus large…

Tous les ingrédients sont présents pour que vous passiez un excellent moment d’action donc je vous recommande chaudement ce film, c’est pas le chef d’œuvre de la décennie mais ça permet de déconnecter avec le quotidien et toujours avec ce côté attachant avec Seagal, il dégage une grande sympathie et fait preuve d’humour, ce qui est une énorme plus-value pour la qualité de ses films !

Vous pouvez y aller les yeux fermés et ça démarre à fond les gamelles avec la scène de l’attentat, pas le temps de souffler !

Excellent !

Note : 7/10









dimanche 6 juin 2021

Le parfum de la dame en noir de Francesco Barilli, 1974

 

LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR

de Francesco Barilli

1974

Italie

avec Mimsy Farmer, Maurizio Bonuglia, Mario Scaccia, Jho Jhenkins, Donna Jordan, Lara Wendel

Film fantastique/Thriller/film de machination

Blu ray édité chez Artus films

105 minutes

aka Il profumo della signora in nero

Bonus avec Emmanuel Le gagne

Synopsis :

L'action se déroule à Rome, au mois d'août au début des années soixante-dix.

Petite fille, Silvia Hacherman (Mimsy Farmer) assiste à une scène érotique à laquelle participe sa mère.

Devenue chercheuse en chimie, elle reste perturbée par le décès de ses parents, notamment celui de sa mère, dont elle a poignardé l'amant.

Elle se rend, en compagnie de son fiancé, chez des amis, chez qui elle rencontre un professeur africain de sociologie, qui lui dévoile les mystères de la magie noire et du vaudou.

Elle va ensuite rencontrer une petite fille en robe de dentelle, qui n'est autre qu'elle-même enfant.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« Le parfum de la dame en noir » est un film pour le moins très insolite et étrange ; on pourrait penser qu’il s’agit d’un giallo mais en fait il ne reprend pas effectivement les codes de ce genre, c’est plutôt un thriller assez effrayant avec une musique qui met la trouille, on suit le périple d’une jeune femme qui est psychotique et qui est traumatisée par des événements de son enfance…

L’héroïne a des flashs, des visions toutes plus morbides les unes que les autres ; la mise en scène de Francesco Barilli (qui n’a réalisé que deux films, celui -ci et « Pensione Paura ») est très appliquée et la technique qu’il utilise force le respect, malgré le côté hyper tortueux du scénario, l’histoire est labyrinthique et déconcertera très certainement le spectateur, le film s’adresse à un public de cinéphiles aguerris et « open », « Le parfum de la dame en noir » est un excellent thriller mais très bizarre et la fin est pour ainsi dire complètement barrée !

Mimsy Farmer tient ici un de ses plus grands rôles et prouve une nouvelle fois ses talents d’actrice ; Barilli aime jouer avec les nerfs du spectateur et, comme le dit l’excellent Emmanuel Le gagne dans les bonus du blu ray, il y a une influence énorme du cinéma de Polanski dans « Le parfum de la dame en noir », notamment « Rosemary’s baby », donc les cinéphiles qui aiment les films anxiogènes seront comblés avec « Le parfum de la dame en noir », OVNI dans le paysage des gialli de l’époque du début des années soixante-dix !

Il y a un clin d’œil à Mario Bava avec la petite fille blonde qui rappelle la gamine de « Opération peur » (elle est jouée par la jeune Lara Wendel qu’on retrouvera dans « Ténèbres » de Dario Argento et dans le calamiteux « Killing birds » de Claudio Lattanzi), des références psychanalytiques avec le complexe d’Œdipe (ici la relation fille/père), le film est un peu un fouillis mais heureusement la qualité de la mise en scène de Barilli sauve la mise et le film se suit avec intérêt du début à la fin…

Certains passages feront sursauter les plus sensibles d’entre vous, dans ce film l’efficacité est de mise et le côté « magie noire » apporte une plus-value à la spécificité du film, déjà bien chargé en moments de terreur…

Jamais sorti en France et seulement découvert lors de « L’étrange festival » en 2010, « Le parfum de la dame en noir » est donc une œuvre forte intéressante qui comblera les cinéphiles friands de films déviants ; l’édition sortie par Artus films est superbe avec un magnifique packaging et c’est l’occasion de découvrir un film très rare et de qualité qui, à coup sûr, restera dans toutes les mémoires !

Son côté fortement atypique fait tout son charme et rend le film particulièrement attachant même s’il faut s’armer de la plus grande ouverture pour le visionner…

« Le parfum de la dame en noir » est un thriller italien à part et que je vous invite à découvrir, pour faire marcher les petites boutiques, vous pouvez le commander sur le site de metaluna store où il est disponible…

Sans être un film essentiel, « Le parfum de la dame en noir » est un petit bijou du cinéma italien dans la plus pure tradition, hautement recommandable pour les cinéphiles curieux et fans d’ambiance poisseuse, il fait beaucoup penser au film d’Aldo Lado « Je suis vivant ! »…

Note : 8/10