Starship troopers de Paul Verhoeven, 1997

 

STARSHIP TROOPERS

De Paul Verhoeven

1997

Etats unis

Avec Casper Van Dien, Denise Richards, Michael Ironside, Dina Meyer, Jake Busey, Neil Patrick Harris

Science-fiction/action/fantastique

129 minutes

Musique de Basil Poledouris

Synopsis :

Dans un futur lointain, les pays de la Terre se sont regroupés au sein de la Fédération, un gouvernement mondial et une stratocratie.

Cette Fédération se lance alors dans la conquête de l’espace.

Les terriens colonisent des planètes et explorent de nouveaux systèmes planétaires.

Ils entrent également en relation avec des civilisations extraterrestres.

Petit à petit, ils se trouvent menacés par l’une d'entre elles, la belliqueuse civilisation des Arachnides.

En effet cette race d’insectes géants lance des attaques ponctuelles depuis son système de Klendathu^{a 1}.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Purée quel film !

« Starship troopers » (déjà le titre claque !) c’est de la SF no limit !

Verhoeven nous avait habitués à la SF précédemment avec ses chefs d’œuvre « Robocop » et « Total recall » mais là il se surpasse…

C’est malheureux que son film ait été incompris à sa sortie car il est évident qu’il n’est doté que de qualités, on peut difficilement y trouver à redire face à un mastodonte pareil !

Le cinéphile reconnaitra tous les standards et tous les codes de la SF, ici c’est restitué à la lettre et Verhoeven a mis le paquet…

Comédiens tous droits sortis d’un épisode de « Beverly Hills », soldats chair à canon face aux arachnides, du gore, du sexe et une ambiance de démence avec un sens de l’action hyper efficace, pas mal de personnes pensent que « Starship troopers » est peut être le meilleur film de Paul Verhoeven, c’est dire le culte pour ce film…

Imposant, percutant et super jouissif, « Starship troopers » est un must total dans la SF américaine, Verhoeven prend plaisir et donne une jubilation avec la création de son nouveau chef d’œuvre et ce n’a pas été du tout facile !

Il faut saluer le boulot de toute l’équipe du film avec des effets spéciaux sans failles, un scénario rigoureux et une aura dégagée qui s’avère imparable, inégalée à ce jour pour un film de ce niveau…

Verhoeven peut être fier de lui et tant pis pour les polémiques, « Starship troopers » c’est une vraie tuerie, un film sincère et généreux qui fait plaisir à son public uniquement, un peu comme la « philosophie » qui anime des réalisateurs comme Spileberg, avec un côté politiquement incorrect inhérent à Verhoeven et qui le distingue des autres…

Des militaires au sourire ultra brite qui partent se faire dézinguer dans l’espace, ce film est une guerre dans l’espace, le spectateur s’embarque dans un long délire visuel, ponctué de séquences brutales certes, mais terriblement jouissives grâce à l’orchestration de Verhoeven, qui n’a plus rien à prouver, et qui démontre une nouvelle fois sa maestria et, n’ayons pas peur de le dire, son GENIE !

Toue le monde trouvera son compte avec « Starship troopers » et sa modernité pour l’époque fait que le film n’a pas vieilli…

Dès sa sortie, « Starship troopers » est devenu culte et classique instantanément !

On ne peut se qualifier de fan de SF sans avoir vu ce film…

C’est phénoménal !

Note : 9/10

Tanguy d'Etienne Chatiliez, 2001

 

TANGUY

D’Etienne Chatiliez

2001

France

Avec André Dussollier, Sabine Azéma, Hélène Duc, Eric Berger, Aurore Clément

Comédie de mœurs

108 minutes

Synopsis :

À 28 ans, Tanguy est encore chez ses parents.

Diplômé de Sciences Po et ancien élève de l'ENS Ulm, enseignant à l'INALCO, préparant une thèse sur l’émergence du concept de subjectivité en Chine ancienne et maîtrisant le chinois et le japonais, il pourrait entièrement s'assumer et quitter le nid familial.

Mais il persiste à rester, aimant par-dessus tout ses parents, qu’il décrit comme « intelligents, ouverts, généreux, qui m’ont laissé toute latitude pour faire ce que j’aime ».

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Véritable phénomène de société, « Tanguy » est plus une chronique de mœurs qu’un film comique hilarant, le film traite du sujet d’un fils adulte de 28 ans qui vit toujours chez ses parents alors qu’il aurait tout à fait les possibilités d’avoir un appartement et d’être autonome…

Très dynamique, la réalisation de Chatiliez ne témoigne d’aucun temps mort et le spectateur est pris dans l’histoire…

Les parents joués par André Dussollier et Sabine Azéma n’en peuvent plus de leur fils, véritable « boulet » et cela nous vaut des scènes savoureuses, ils essaient par tous les moyens de « dégager » Tanguy mais sans succès !

La direction des acteurs est phénoménale, Azéma et Dussollier sont des comédiens confirmés et on sent qu’ils ont pris du plaisir à faire le film…

De gros moyens pour les décors et les vêtements, Chatiliez s’est appliqué, on a le bonheur de voir des caméos comme Philippe Gildas ou Eddy Mitchell, les décors reviennent régulièrement, servant de « repères » pour le spectateur (la brasserie, la piscine, le court de tennis, le boucher…)

Le fait que Tanguy maitrise les langues japonaise et chinoise servira de levier jusqu’au dénouement du film, particulièrement réjouissant…

Parois amoral (les parties carrées récurrentes, le cannabis fumé, le plaisir sadique que prennent les parents dans les « vacheries » qu’ils font subir à Tanguy), « Tanguy » est un film qui se suit avec délectation et qui se dote de passages inoubliables, les répliques sont bien senties et Chatiliez, comme dans tous ses films, dresse un portrait au vitriol de la société, ne reculant devant aucun stratagème mais il évite le graveleux grâce à un talent narratif qui lui est propre…

« Tanguy » est un film très sympathique et les cinéphiles friands de comédies cultes apprécieront le spectacle, on est dans un sommet du genre…

Si vous souhaitez vous détendre et décompresser après une semaine de boulot harrassante, ce film s’impose comme un excellent remède contre la sinistrose, réussite totale à tous les niveaux…

« Tanguy » est une référence de la comédie française du début des années 2000, tout simplement !

Note : 8/10

Spartan de David Mamet, 2004

 

SPARTAN

De David Mamet

2004

Etats unis/Allemagne

Avec Val Kilmer, Derek Luke, William H. Macy, Jeremie Campbell, Bob Jennings

Thriller politique/film d’action

106 minutes

Edité chez Swift

Synopsis :

Laura Newton est kidnappée mais il ne s'agit pas de n'importe quelle jeune femme. En effet, elle est la fille du Président des Etats-Unis.

 Scott est l'espion chargé de l'affaire, il découvre que les ravisseurs ne savent pas qui est celle qu'ils ont enlevé et cela lui semble très étrange.

Au fil de son enquête, l'agent comprend que l'enlèvement n'était en réalité qu'une mascarade visant à dissimuler un immense complot et d'horribles vérités...

(source : allociné)

Mon avis :

Figure iconique du film d’action, Val Kilmer est un excellent acteur, ici il porte le film sur ses épaules et apporte une grande plus-value par son jeu carré et sûr de lui…

« Spartan » est un thriller très méthodique qui nous réserve énormément de surprises et de rebondissements, assez violent mais David Mamet, une sommité du genre, garde la tête froide dans sa mise en scène et privilégie l’efficacité avant tout, le résultat s’avère stupéfiant et on suit le film intrigué et passionné, aucune minute n’est de trop et le spectateur est pris dans un engrenage, tout comme Scott, l’agent secret joué par Kilmer qui va découvrir le pot aux roses et le film part à 360 degrés avec une histoire de traite des blanches et de réseau de prostitution au Qatar…

Le personnage de Curtis est très attachant, le sort qui lui est réservé est touchant….

Tous les comédiens jouent hyper bien, la direction des acteurs de la part de David Mamet est sans faille…

De gros moyens financiers ont été déployés pour appuyer la crédibilité du film et « Spartan » est un métrage prenant et captivant, notamment avec une tournure de l’histoire que je ne vous dévoilerais pas mais qui s’avère vraiment bluffante !

C’est vraiment du beau boulot et « Spartan » est assez méconnu et mérite une réhabilitation, 19 ans après sa sortie il n’a pas vieilli, le cocktail thriller/politique/action tourne plein pot, le tout réhaussé par l’interprétation impériale de Val Kilmer, vraiment excellent acteur !

« Spartan » s’apprécie du début à la fin et contentera les cinéphiles fans de thrillers politique, la mise en scène est soignée et les passages du film haletants…

Je vous recommande ce film et perso je n’ai pas été du tout déçu, j’ai été pris dans l’histoire et jamais je ne me suis ennuyé…

Tout ce que l’on demande pour un film de ce genre est présent, « Spartan » remplit son contrat à 100 %

Un super film à voir absolument !

Note : 8/10

Numidian Killing Machine, "Psyckotronic breakdown", 2023

 

NUMIDIAN KILLING MACHINE

Psyckotronic breakdown

2023

Avec ce fabuleux album “Psyckotronic breakdown » les Numidian killing Machine écrivent l’histoire du Metal algérien et même du Metal tout court, les membres du groupe s’y connaissent et prouvent avec ce premier opus qu’ils connaissent et ont assimilé la totalité des codes du heavy metal….

« Psyckotronic breakdown » est un album furibard, ça barde du début jusqu’à la fin, les Numidian killing Machine sont des prodiges et tous les métalleux du monde entier se reconnaitront dans leur musique et dans leur style !

Mélange de dark brutal et de speed metal, Numidian killing machine fait preuve d’une dynamique et d’un dynamisme qui fait plaisir à écouter, c’est un groupe moderne et respectueux qui rend honneur à sa musique avec un grand brio !

C’est leur premier album et c’est LA CLAQUE directe et instantanée, les morceaux sont addictifs et très facilement assimilables, Numidian killing machine ne prend personne en traitre et la maitrise totale des membres du groupe est fulgurante…

On pense à Kreator, à Venom, à Sacramentum et aussi à Judas Priest, les références sont nombreuses mais Numidian killng machine est arrivé à forger son style de main de maitre…

« Psyckotronic breakdown » est un chef d’œuvre unique en son genre et qui fera date dans l’histoire du Metal, il est impératif et immanquable de se pencher sur ce groupe et sur cet album, tout métalleux ne pourra qu’être subjugué…

Simplement et clairement une BOMBE de Metal !

L’album sort la semaine prochaine et il va faire très mal !

Une VRAIE RACLEE !

10/10

Colère noire de Fernando di Leo, 1975

 

COLERE NOIRE

De Fernando di Leo

1975

Italie

Avec Luc Merenda, James Mason, Irina Maleeva, Valentina Cortese, Marino Masé, Vittorio Caprioli

Polar

Blu ray édité chez Elephant films

Aka Kidnap syndicate

98 minutes

Synopsis :

Deux enfants d'une dizaine d'années sont enlevés.

L'un est le fils de Fillipini (James Mason), un riche industriel, l'autre est le fils de Fabrizio Colella (Luc Merenda), un mécanicien pauvre et veuf.

Alors que l'enquête menée par le commissaire Magrini (Vittorio Caprioli) piétine, une importante rançon est exigée de la part des ravisseurs,

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« Colère noire » n’est pas seulement un banal film de kidnapping car c’est Fernando di Leo qui est aux manettes et c’est une plus value importante vu le pedigree du bonhomme !

Luc Merenda, habitué des polizzotechi, tient ici un de ses meilleurs rôles, il sait jouer et le passage de la morgue est touchant, Merenda n’hésite pas à laisser ses larmes couler face au cadavre de son fils, la rage et la colère l’atteignent, l’acteur est vraiment remarquable face à, paradoxalement, un James Mason monolithique qui est là parce qu’il avait des traites à payer, on a l’impression qu’il se fout du film comme de sa chemise…

Comme toujours chez di Leo, l’aspect social est très important mais il n’oublie pas de privilégier l’action pure et pour ça le spectateur en a pour son argent, avec une dernière demi-heure qui dépote, pierre angulaire de la vengeance de Merenda, méthodiquement et impitoyablement, Fabrizio fera « payer » ceux qui lui ont « volé » la vie de son fils, son personnage est touchant, il est veuf et galère financièrement alors que Filippini/James Mason est milliardaire et privilégié…

La police est tournée au ridicule et a bien du mal à résoudre l’affaire, ce qui justifiera et cautionnera l’action de Luc Merenda, bien décidé à appliquer SA justice et SA vengeance et ça barde !

On est un peu dans « Un justicier dans la ville » avec le côté latin propre aux films italiens, di Leo connait son boulot et emprunte beaucoup dans ses films les codes du cinéma américain, ce n’est pas nouveau…

Le spectateur cinéphile passera donc un excellent moment et appréciera la dynamique employée par di Leo qui, même s’il ne signe pas son meilleur film, il fait toujours preuve d’un grand respect pour le genre, dont il est l’un des plus grands artisans…

Si on veut visionner l’intégralité des polizzoteschi (et il y en a une tripotée), « Colère noire » est inespéré maintenant qu’il est disponible en blu ray chez Elephant films, l’édition est de grande qualité et on a même la version française d’époque !

Témoignage de la prestation du grand Luc Merenda, « Colère noire » ravira les aficionados et même le simple public néophyte en cinéma italien, c’est un film rassembleur et fédérateur et, curieusement, un des moins violents de Fernando di Leo, même si tout est relatif….

Je vous encourage donc à vous procurer ce film et cela prouve que Luc Merenda est vraiment excellent, il accède au range d’acteur culte et « Colère noire » en est la énième preuve….

Du beau boulot et un métrage immanquable !

Note : 7.5/10

 

Mais qu'avez vous fait à Solange ? de Massimo Dallamano, 1972

 

MAIS QU’AVEZ-VOUS FAIT A SOLANGE ?

De Massimo Dallamano

1972

Italie/Allemagne de l’ouest

Avec Fabio Testi, Christina Galbo, Karin Baal, Joachim Fuchsberger, Gunther Stoll

103 minutes

Giallo

Musique d’Ennio Morricone et Bruno Nicolai

Directeur de la photo : Joe d’amato

Blu ray édité chez le chat qui fume

DVD édité chez Neopublishing

Synopsis :

Alors qu'elle est dans un bateau en train d'embrasser son professeur italien, Enrico Rosseni, Elizabeth Seccles aperçoit rapidement un homme armé d'un couteau qui poignarde une autre femme dans les bois sur la rive voisine. Rosseni convainc Elizabeth de garder le silence sur ce qu'elle a vu, surtout après qu'il s'est avéré que la victime morte était l'une de ses camarades de classe et qu'elle a été tuée par un long couteau enfoncé profondément dans son vagin. Une autre fille, appartenant au même lycée, est tuée plus tard par le même agresseur.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

1972, on est en plein âge d’or du giallo et « Solange » en est un avatar qui deviendra légendaire avec le temps…

L’histoire est très malsaine et le film est nauséeux, le modus operandi du tueur est simplement atroce et les scènes de meurtres sont déconcertantes, « Solange » est un giallo très dur et il n’est pas facile de le visionner !

Tous les acteurs et actrices sont impeccablement dirigés et Dallamano signe une œuvre rude et glaçante !

« Solange » est un film de vengeance et l’issue avec la gamine tétanisée en traumatisera plus d’un !

De tous les gialli c’est peut être le plus violent et le cinéphile restera hanté pendant longtemps par ce film, extrême et à réserver à un public averti tant son propos est proche de l’insoutenable, vous êtes prévenus !

La manière dont sont exécutés les meurtres a surement inspiré Cannibal Corpse pour son titre « Fucked with a knife », autant vous dire que ça barde méchamment !

Doté d’un budget conséquent, « Solange » est une coproduction italo-allemande mais la totalité du film est tourné en Angleterre à Londres…

Le blu ray du Chat qui fume est au top et permet de redécouvrir ce film dans des conditions optimales…

Pervers, « Mais qu’avez-vous fait à Solange » est un giallo culotté et cuissé qui ne ressemble à aucun autre !

Dallamano  est allé très loin (trop loin ?) et a explosé les conventions du thriller transalpin, le film est presque réactionnaire et la révélation (SPOILER) avec l’avortement « sauvage » est montrée crûment et sans la moindre précaution !

Une œuvre phare du giallo extrême qui garde une place essentielle dans l’histoire du cinéma italien !

A voir par curiosité et gare au choc !

Déconseillé au public féminin !

Note : 8/10

Immense merci à Lionel sans qui cette critique n’aurait pas pu être rédigée…