BLOOD
FEAST
De
Herschell Gordon Lewis
1963
Etats
unis
Avec
Connie Mason, Mal Arnold, Lyn Bolton, Scott H. Hall
Film
d’horreur
67
minutes
DVD
édité dans la collection Mad movies
Synopsis :
Quand madame Fremont engage le fanatique
égyptien Fuad Ramses comme traiteur pour le mariage de sa fille Suzette, elle
commet l'erreur culinaire du siècle. Fuad prépare un festin sanglant fait de
membres humains de jeunes femmes qu'il prend comme victimes et qu'il découpe à
la machette, perpétuant un ancien rite égyptien, afin d'honorer une Déesse.
Prenant la jambe d'une femme qui prend un bain,
le cerveau d'une autre sur la plage et la langue d'une blonde sexy, Fuad
planifie d'ajouter Suzette au menu.
(source : Wikipedia)
Mon avis :
« Blood
feast » est surtout connu pour être le tout premier film gore de l’histoire
du cinéma…
Sinon
c’est très rigolo et ça se suit bien mais le film a beaucoup vieilli (60 ans)
et souffre de tas d’erreurs et de faux raccords…
Les
effets gore sont efficaces et vraiment vomitifs et « Blood feast »
peut même s’apparenter à un nanar, c’est aussi les prémices du Grindhouse qui
explosera dans les années 70…
« Blood
feast » c’est gratiné et on se marre bien…
La
fille qui ouvre la porte en soutif, l’auto radio qui s’allume tout seul et la
fin complètement improbable et pas du tout crédible avec le camion benne à ordures
en plein terrain vague ; Herschell Gordon Lewis ne s’embarrasse pas d’une
recherche scénaristique de qualité mais se concentre et se polarise sur les
scènes gore orchestrées par le traiteur égyptien complètement fêlé…
L’histoire
est délirante et les séquences s’accumulent un peu à l’arrache, les éditeurs
qui ont ressorti le film en DVD ont piqué sans vergogne la musique de « The
Beyond » de Lucio Fulci et ce, à des tas de reprises dans le film, c’est
étonnant que Fabio Frizzi n’ait pas porté plainte, son travail a été
littéralement pillé !
Les
points positifs se situent surtout sur la beauté des actrices et l’utilisation
exotique de la déesse Ishtar qui sert de prétexte à Fuad pour accomplir ses
funestes desseins…
Autrement
le film tourne un peu en rond et vaut surtout pour ses fulgurances gore dans
les scènes de meurtres et de mutilations diverses, c’est ce qui fait l’originalité
de « Blood feast », de l’inédit pur au cinéma qui allait révolutionner
son histoire, il fallait oser et Herschell Gordon Lewis l’a fait !
Le
septième art était vierge du gore, Lewis l’a dépucelé et a déchiré l’hymen !
61
ans après il reste un film ultra kitsch avec un côté vintage non dénué de charme mais bien dépassé depuis….
« Blood
feast » aura quand même marqué l’histoire du cinéma et c’est l’unique gage
qui fait que tout cinéphile se doit de l’avoir visionné au moins une fois…
Les
mentions sur la jaquette du DVD sont bien sûr totalement exagérées et « gonflées »
pour l’occasion, les cinéphiles sevrés à Fulci ou Romero ne ressentiront pas ou
peu de frayeur face à « Blood feast »…
L’ami
Antoine Pellissier est un peu l’héritier moderne de Herschell Gordon Lewis, on
note des similitudes même si Pellissier va beaucoup plus loin et plus fort !
Bref,
c’est sympathique tout ça et ça reste à
découvrir si vous ne l’avez pas vu, la durée est courte (un peu plus d’une
heure) et ça vaut le coup d’œil même si ça s’est pris 60 piges dans la tronche !
Un
témoignage unique en son genre !
Note :
4/10