samedi 27 avril 2024

Blood feast de Herschell Gordon Lewis, 1963

 

BLOOD FEAST

De Herschell Gordon Lewis

1963

Etats unis

Avec Connie Mason, Mal Arnold, Lyn Bolton, Scott H. Hall

Film d’horreur

67 minutes

DVD édité dans la collection Mad movies

Synopsis :

Quand madame Fremont engage le fanatique égyptien Fuad Ramses comme traiteur pour le mariage de sa fille Suzette, elle commet l'erreur culinaire du siècle. Fuad prépare un festin sanglant fait de membres humains de jeunes femmes qu'il prend comme victimes et qu'il découpe à la machette, perpétuant un ancien rite égyptien, afin d'honorer une Déesse.

Prenant la jambe d'une femme qui prend un bain, le cerveau d'une autre sur la plage et la langue d'une blonde sexy, Fuad planifie d'ajouter Suzette au menu.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« Blood feast » est surtout connu pour être le tout premier film gore de l’histoire du cinéma…

Sinon c’est très rigolo et ça se suit bien mais le film a beaucoup vieilli (60 ans) et souffre de tas d’erreurs et de faux raccords…

Les effets gore sont efficaces et vraiment vomitifs et « Blood feast » peut même s’apparenter à un nanar, c’est aussi les prémices du Grindhouse qui explosera dans les années 70…

« Blood feast » c’est gratiné et on se marre bien…

La fille qui ouvre la porte en soutif, l’auto radio qui s’allume tout seul et la fin complètement improbable et pas du tout crédible avec le camion benne à ordures en plein terrain vague ; Herschell Gordon Lewis ne s’embarrasse pas d’une recherche scénaristique de qualité mais se concentre et se polarise sur les scènes gore orchestrées par le traiteur égyptien complètement fêlé…

L’histoire est délirante et les séquences s’accumulent un peu à l’arrache, les éditeurs qui ont ressorti le film en DVD ont piqué sans vergogne la musique de « The Beyond » de Lucio Fulci et ce, à des tas de reprises dans le film, c’est étonnant que Fabio Frizzi n’ait pas porté plainte, son travail a été littéralement pillé !

Les points positifs se situent surtout sur la beauté des actrices et l’utilisation exotique de la déesse Ishtar qui sert de prétexte à Fuad pour accomplir ses funestes desseins…

Autrement le film tourne un peu en rond et vaut surtout pour ses fulgurances gore dans les scènes de meurtres et de mutilations diverses, c’est ce qui fait l’originalité de « Blood feast », de l’inédit pur au cinéma qui allait révolutionner son histoire, il fallait oser et Herschell Gordon Lewis l’a fait !

Le septième art était vierge du gore, Lewis l’a dépucelé et a déchiré l’hymen !

61 ans après il reste un film ultra kitsch avec un côté vintage non  dénué de charme mais bien dépassé depuis….

« Blood feast » aura quand même marqué l’histoire du cinéma et c’est l’unique gage qui fait que tout cinéphile se doit de l’avoir visionné au moins une fois…

Les mentions sur la jaquette du DVD sont bien sûr totalement exagérées et « gonflées » pour l’occasion, les cinéphiles sevrés à Fulci ou Romero ne ressentiront pas ou peu de frayeur face à « Blood feast »…

L’ami Antoine Pellissier est un peu l’héritier moderne de Herschell Gordon Lewis, on note des similitudes même si Pellissier va beaucoup plus loin et plus fort !

Bref, c’est  sympathique tout ça et ça reste à découvrir si vous ne l’avez pas vu, la durée est courte (un peu plus d’une heure) et ça vaut le coup d’œil même si ça s’est pris 60 piges dans la tronche !

Un témoignage unique en son genre !

Note : 4/10







samedi 20 avril 2024

Taxi Driver de Martin Scorsese, 1976

 

TAXI DRIVER

De Martin Scorsese

1976

Etats unis

Avec Robert de Niro, Jodie Foster, Cybill Shepherd, Harvey Keitel, Joe Spinell, Martin Scorsese, Albert Brooks, Diahne Abbott

Drame

113 minutes

Musique de Bernard Herrmann

Effets spéciaux de Dick Smith

Scénario de Paul Schrader

Palme d’or au Festival de Cannes 1976

Synopsis :

Travis Bickle, jeune homme du Midwest et ancien marine, est chauffeur de taxi de nuit à New York

Insomniaque et solitaire, il rencontre un jour Betsy, une assistante du sénateur Charles Palantine, candidat à la présidentielle.

Après un premier rendez-vous pour un café, elle repousse ce chauffeur de taxi après qu'il l'a emmenée voir un film pornographique.

Renvoyé à sa solitude et confronté à la violence et à la perversion de la nuit new-yorkaise, il achète des armes au marché noir et s'entraîne à les manier.

(source : Wkkipedia)

Mon avis :

Palme d’or à Cannes en 1976, « Taxi driver » est un chef d’œuvre absolu et le meilleur film de Scorsese mettant en vedette Robert de Niro…

Avec « Taxi driver », Scorsese ouvre une nouvelle fenêtre pour le cinéma, c’est un film dense, noir et violent, totalement atypique avec ce qui a été vu jusqu’alors…

De Niro crève l’ écran avec son personnage de Travis Bickle, Scorsese dresse une peinture cauchemardesque des bas- fonds newyorkais, il y a aussi une dimension politique importante avec la candidature de Palantine, en pleine campagne, et De niro/Travis joue un rôle ambigu, il est fasciné par une femme, Betsy, qui gère la campagne de Palantine…

Scorsese alterne les passages durs avec les moments d’espoir mais il ne faut pas s’illusionner, Travis semble être perdu et sa vie va partir en vrille lorsqu’il se prend d’affection pour Iris, la jeune prostituée exploitée par Matthew…

Travis se donne comme « mission divine » de sauver Iris et de la sortir de son enfer…

Certains passages sont sidérants et incroyables, une violence fulgurante vaudra à « Taxi driver » une interdiction aux mineurs à sa sortie en France !

On peut dire que c’est le plus grand rôle de Robert de Niro, il a tourné énormément de films mais dans celui-ci il est au summum de ses capacités d’acteur…

La musique est fascinante et chavirante et la plongée dans les quartiers chauds très réaliste…

Scorsese fait une apparition en caméo comme client du taxi et les cinéphiles auront reconnu Joe Spinell au début dans le rôle du recruteur…

Jodie Foster est incroyable et bouleversante, sa composition sonne juste et Scorsese prend le parti-pris d’éviter le graveleux malgré des séquences scabreuses, un malaise s’installe mais Scorsese connait les limites, sinon le film aurait été intenable !

Pour la première fois et avec un talent fou, « Taxi driver » devient un film essentiel et fondamental qui révolutionne les codes du cinéma, le métrage se suit de façon linéaire et délivre un climat envoutant à l’ambiance captivante et originale…

Malgré des plans séquences très rudes, on peut dire que, paradoxalement, « Taxi driver » est un film qui finit bien, Travis se mutant en défenseur de la veuve et de l’orphelin et érigé comme « héros » vis-à-vis de l’opinion…

Après le visionnage, on ne peut que se souvenir de tout, et un revisionnage devient évident tant les qualités narratives de « Taxi driver » sont évidentes…

C’est le meilleur film de Martin Scorsese et la plus grande performance de de Niro, tout simplement, il ne faut pas tourner autour du pot…

Superbe et fabuleux, « Taxi driver » est un des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma, tous genres et toutes nationalités confondus…

A avoir vu impérativement !

Note : 10/10








dimanche 14 avril 2024

L'auxiliaire de Victor Vicas, 1974 (épisode des Brigades du Tigre)

 

L’AUXILIAIRE

Episode des Brigades du Tigre

Réalisé par Victor Vicas

1974

France

Avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, François Maistre, Van Doude, Guy Grosso

55 minutes

Série policière

Musique de Claude Bolling

Scénario et dialogues de Claude Desailly

Synopsis :

A la sortie d’une soirée mondaine, Kristina Kundzen, nièce du roi de Norvège, est kidnappée !

Un journaliste nommé Antoine Durieux l’avait suivie et assiste à l’enlèvement…

Il contacte Valentin et lui raconte ce dont il a été témoin…

D’autres jeunes femmes sont kidnappées et Valentin remarque un point commun dans leur physique, elles sont blondes et jolies et se ressemblent toutes…

Antoine Durieux demande à Valentin de venir le voir et qu’il a des « révélations » à lui fournir…

Hélas, Durieux est retrouvé mort par défénestration !

De retour aux brigades, Valentin reçoit un courrier de Durieux qu’il lui avait adressé avant sa mort !

Il parle d’un certain Malcolm Young, un activiste mormon qui combat la secte de Braun, un fanatique qui veut appliquer les thèses délirantes de Robert Warren, un fou qui souhaite créer une race aryenne et c’est  pour cela que les filles sont kidnappées !

Pour contrecarrer les plans funestes de Braun, Valentin propose à Monsieur Faivre « d’embaucher » des femmes policières qui seront disséminées dans les bals populaires…

Terrasson, blessé après un cours de Ju Jitsu dispensé par Okada, est remplacé par Berthoin…

Une des femmes policières est kidnappée !

Malcolm Young est sauvé in extremis par Valentin et Pujol, il explique à Faivre le danger représenté par Braun et sa secte…

Il n’y a pas une minute à perdre, Valentin et une dizaine de ses hommes investissent la planque de Braun avec un objectif double le mettre hors d’état de nuire et sauver les filles kidnappées !

Mon avis ;

Une nouvelle fois c’est un régal !

Un scénario impeccable avec des nouveautés en veux tu en voilà (le Ju Jitsu, le fait de recruter des auxiliaires féminines, une secte complètement barrée, des kidnappings incessants), comme toujours Claude Desailly se surpasse , Terrasson est remplacé par Berthoin pour seconder Valentin et Pujol…

On a le plaisir de voir Van Doude en personnage clé de l’intrigue et les jolies actrices qui vont mettre leurs vies en péril pour aider Valentin à résoudre son enquête…

La thèse de Robert Warren fait froid dans le dos et n’est pas sans rappeler celle prônée par Hitler, la race « pure » aryenne voulue par Braun et qui terrifie les filles enlevées, vouées à un funeste destin…

Beaucoup de rebondissements et un rythme très soutenu permettent de donner un aspect passionnant à cet épisode qui se suit comme une lettre à la Poste, le spectateur brigadophile est complètement captivé avec une histoire rondement menée et sans le moindre temps mort…

« L’auxiliaire » est un excellent épisode, il est indispensable de l’avoir visionné…

A voir absolument, 55 minutes de bonheur !

Note : 9/10




samedi 13 avril 2024

Le secret de la pyramide de Barry Levinson, 1985

 

LE SECRET DE LA PYRAMIDE

De Barry Levinson

1985

Etats unis

Avec Freddie Jones, Sophie Ward, Nicholas Rowe, Alan Cox, Anthony Higgins, Susan Fleetwood

Film d’aventures

105 minutes

Scénario de Chris Colombus

Produit par Steven Spielberg

Adapté librement de Conan Doyle

Aka Pyramid of fear

Aka Young Sherlock Holmes

Budget : 18 000 000 dollars

Synopsis :

À Londres en 1870, le jeune John Watson fait son entrée dans sa nouvelle école, Brompton Academy.

Il y rencontre un adolescent à l'esprit de déduction très développé : un certain Sherlock Holmes.

Ils se lient d'amitié et Holmes lui présente son mentor, le professeur Waxflatter, un enseignant à la retraite devenu inventeur qui habite toujours dans l'école.

Il lui présente également la nièce de celui-ci, Elizabeth, dont il est amoureux.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

1985, on est en plein dans l’âge d’or des productions Spielberg, chaque année de cette époque bénie sortait sur les écrans un film produit par lui et à chaque fois on se régalait !

Ce « Secret de la pyramide » ne déroge pas à la règle et c’est du tout bon ; écrite par le génial Chris Colombus, cette histoire prend des libertés avec le mythe de Sherlock Holmes pour notre plus grand bonheur, le scénariste choisit une partie de la vie du détective par le biais de son adolescence et de sa rencontre avec Watson…

Le budget est colossal (18 millions de dollars) et les décors sont incroyables, notamment un temple qui rappelle celui de « Indiana Jones 2 », et une intrigue captivante truffée de mystères et de rebondissements…

On est pris dans le film de l’entame à l’épilogue et il faut bien aller jusqu’à la fin du générique car une immense révélation nous est dévoilée (un des personnages n’est en fait pas mort ! soyez attentifs !)

Beaucoup de thèmes sont développés dans « Le secret de la pyramide », :l’aventure, le fantastique, la romance, des effets spéciaux impressionnants mais aussi un aspect dramatique d’une grande gravité (SPOILER, le décès d’Elizabeth SPOILER)…

C’est fabuleux, je ne vois pas ce que l’on peut reprocher à ce film, c’est une usine à rêves, une machine à fabriquer du bonheur en barres !

Les cinéphiles fans des productions Spielberg vont littéralement se régaler, « Le secret de la pyramide » est un métrage orgasmique qui en impose par sa rigueur et ce don de Spielberg à contenter à chaque fois le public, il ne prend jamais personne en traitre et n’a qu’une seule obsession : nous faire plaisir ! et ça fonctionne à chaque fois !

La direction des jeunes acteurs est sans faille, la technique visuelle fabuleuse et même novatrice pour l’époque et le mystère s’imprègne de la nuit pour s’amplifier (beaucoup de séquences nocturnes)…

« Le secret de la pyramide » c’est du très bon et tous ceux qui l’ont vu au cinéma à l’époque se souviennent de tout ! la trace laissée est indélébile et le revoir 4 décades plus tard reste un bonheur intact !

Pouvoir revoir ce film  est un miracle, c’est un bain de jouvence et on peut le revisionner à intervalles réguliers avec toujours autant de plaisir, même le jeune public peut le voir, il adorera !

Alors pas de chichis, si en tant que cinéphile vous n’avez pas encore vu « Le secret de la pyramide » il vous faut remédier à cette erreur…

Peut être la meilleure production Spielberg du milieu des années 80 et il y en a eu plein !

105 minutes d’émerveillement !

Note : 9/10





samedi 6 avril 2024

Ils de Xavier Palud et David Moreau, 2006

 

ILS

De Xavier Palud et David Moreau

2006

France/Roumanie

Avec Olivia Bonamy, Michael Cohen

Thriller/film d’angoisse

78 minutes

Synopsis :

Lucas et Clémentine, un couple trentenaire expatrié en Roumanie, habite depuis peu de temps une maison isolée dans la banlieue de Bucarest.

Elle est professeur de français, lui est romancier, et ils vivent un bonheur paisible…

Pourtant, un soir dans leur maison, tout va basculer.

La pluie battante fait rage à l'extérieur.

Le téléphone retentit, des voix lointaines au bout du fil, incompréhensibles.

Le couple n'est en effet pas seul.

Le cauchemar commence…

« Ils » sont là…

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Doté d’un budget d’un million d’euros et film qui a mis deux ans et demi pour voir le jour, « Ils » est une grande réussite du thriller européen…

Les deux réalisateurs Xavier Palud et David Moreau se sont donnés à fond et le résultat est largement à la hauteur…

Inspiré en fait d’une légende urbaine et non de faits réels, « Ils » est très méthodique dans sa montée dans l’angoisse et l’issue fait froid dans le dos…

Les deux comédiens sont très investis dans la composition de leurs rôles et restent crédibles ; il n’y a pas d’effets exagérés ni de surenchère mais un film simple et qui va à l’essentiel, pas besoin de trop d’effets chocs, le spectateur se laisse porter dans l’histoire et ça suffit amplement…

La révélation sur les pseudo « agresseurs » est finalement logique et fait que le film ne peut lorgner vers le fantastique, ici, pas de vampires ou de zombies mais « SPOILERS » des gamins désoeuvrés qui voulaient jouer » SPOILER

Parfois pas la peine de se pignoler à faire des trucs alambiqués et compliqués, le tandem Palud/Moreau l’a bien compris et c’est tout à son honneur, il s’en sort à merveille !

Olivia Bonamy (« Bloody Mallory ») et Michael Cohen, par leur jeunesse, apportent de la fraicheur à un film relativement oppressant et très efficace, avec une entame d’agression qui se recoupera par la suite lorsqu’on comprend l’identification des « agresseurs »…

Toute l’équipe du film s’est investie corps et âmes et il ne faut pas louper les bonus du blu ray avec le making of et, notamment, la scène de torture sur Clémentine/Olivia Bonamy, passage loin d’être évident pour l’actrice, qui s’en sort très bien grâce à son professionnalisme…

C’est si rare quand on voit un film de genre français réussi qu’il faut le souligner et l’encourager, ici c’est le cas !

Véritable film de cinéphiles, « ils » obtient au final un joli succès, sorti en plein cœur de l’été, et c’est mérité ; d’ailleurs les deux bougres ont embrayé directement à Hollywood en réalisant le remake de « The eye »…

« Ils » leur a servi de passerelle pour leur carrière et leur sert de film référentiel sur leur CV, et c’est tant mieux, aussi bien pour eux que pour le spectateur, qui n’en demandait pas tant !

Angoissant et à un rythme lancinant, « Ils » est un des rares thrillers français qui tient la route, des metteurs en scène sincères, des acteurs impliqués et une dynamique efficace, que demander de plus ?

A encourager ! foncez !

Note : 8/10








mardi 2 avril 2024

Promenons nous dans les bois de Lionel Delplanque, 2000

 

PROMENONS NOUS DANS LES BOIS

De Lionel Delplanque

2000

France

Avec Clotilde Courau, François Berléand, Denis Lavant, Marie Trintignant, Michel Muller, Clément Sibony, Vincent Lecoeur, Alexia Stresi, Maud Buquet

Slasher/thriller

90 minutes

Synopsis :

Cinq jeunes comédiens arrivent pour monter un spectacle sur Le Petit Chaperon rouge.

Très vite, l'histoire horrible qu'ils mettent en scène se déploie sous leurs yeux, et le Grand Méchant Loup se réincarne sous la forme d'un meurtrier.

La fiction devient une réalité sanglante, et la nuit sera longue.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Vendu comme une version française de « Scream », il n’en est rien ! « Promenons nous dans les bois » est une pure arnaque et cette tentative de « whodunit cassoulet » ne convainc pas du tout, ni par son scénario mal foutu ni par le jeu des acteurs catastrophique !

Bourré d’incohérences et de faux raccords (les jeunes comédiens jouent leur pièce mais comment les décors sont arrivés là ?, on passe du coq à l’âne dans la continuité des séquences, du bois en pleine nuit et le plan suivant dans le château, rien ne colle !)…

La pauvre Clotilde Courau, future princesse, n’arrive pas à faire décoller le film malgré un nu intégral qui ne sert à rien dans l’intrigue, Berléand en fait des caisses et plus le film avance plus le désastre s’amorce pour le spectateur !

Michel Muller n’est pas du tout crédible en flic potentiel tueur en séries et Denis Lavant en taxidermiste avait un rôle important, mais qui n’est pas assez exploité…

Delplanque s’est complètement pris les pieds dans le tapis et la dernière demi heure est incompréhensible pour le spectateur !

A force de vouloir faire comme dans « Scream » avec 40 000 rebondissements toutes les secondes, « Promenons nous dans les bois » devient un film inaudible qui met en colère, pour vous dire je ne sais toujours pas qui est le tueur à la fin du film !

Et puis c’est même pas jouissif, même pas drôle ; aucun recul, aucun second degré, « Promenons nous dans les bois » est prétentieux, on ne peut pas le qualifier de nanar, un comble !

Un film qui chlingue la suffisance et sans la moindre tonicité (on est pris de baillements intempestifs très souvent !), il n’y a aucune sincérité ni franchise dans un métrage qui se subit et qui devient vite insupportable !

C’est l’un des pires exemples de tentatives de films de genre, il faut se rendre à l’évidence, les français n’arrivent pas à la cheville des américains !

« Promenons nous dans les bois » est un foirage complet et le cinéphile, même le plus ouvert, ne pourra nier l’évidence, c’est un film raté !

On aurait bien voulu y croire et apprécier le spectacle mais là oui mais non !

Un pognon de dingues a été déployé mais mal exploité, les quelques séquences gore sont très timides et le jeu des acteurs et actrices vire à l’hystérie à la fin…

Un immense gâchis, voilà ce qui  reste au final, on n’a qu’une envie : se refaire la saga des « Scream » ou « Souviens toi l’été dernier », homologue des slashers américains dont « Promenons nous dans les bois » se réclame mais il n’en a ni l’efficacité ni la quelconque rigueur dans le scénario…

Dispensable, un film à fuir comme la peste et qui mettra le bourdon aux cinéphiles, c’est une catastrophe !

Note : 2/10