samedi 18 février 2012

B13U "Banlieue 13 - Ultimatum" de Patrick Alessandrin, 2009

B13U

Banlieue 13 Ultimatum



De Patrick Alessandrin



France

2009



scénario de Luc Besson

avec Cyril Raffaelli, David Belle, Philippe Torreton



Synopsis :

Banlieue 13, deux ans plus tard. Le gouvernement a changé, pas le reste... Le mur d'isolement - toujours plus haut, toujours plus grand, toujours plus loin - s'est étendu autour des cités ghettos et les gangs qui y prolifèrent ont encore accru leur influence. Le trafic se répartit désormais entre cinq quartiers ethniques, chacun dirigé par un redoutable chef de gang. Plus que jamais déterminés à ''régler le problème'', les services secrets mettent volontairement le feu aux poudres. Damien, flic expert en arts martiaux, et Leïto, capable de se faufiler dans les moindres recoins de la banlieue, font à nouveau équipe. Leur objectif : sauver la cité du chaos. Leur programme : combats musclés et course-poursuites défiant les lois de la gravité... 





Mon avis :

Toujours aussi peu regardant sur la qualité de ses productions, le père Besson en remet une couche et nous ressert une louche du déjà très tangent premier opus de « Banlieue 13 », nanar hexagonal torché à la va vite avec comme seul et unique objectif de rameuter le chaland banlieusard de cités sensibles, qui y verra un exutoire certes justifié et approprié mais cependant en dehors total de la réalité…

On a l’impression qu’en plein quinquennat sarkozyste (on est 2009 et le film est produit par TF1 donc pas de risques mais du politiquement correct à tout va, hein ? il ne faudrait pas choquer la ménagère !), le père Besson y a mis les coudées franches pour ne pas heurter les sensibilités, au contre instar d’un Richet beaucoup plus sincère avec son «  ma 6T va crack-er » réalisé treize années auparavant et beaucoup plus frontal dans sa forme et plus qualifiant et efficient dans son message de fond…

Ici, en fait, c’est du divertissement calibré !

Certes ça se vaut on sait à quoi on s’attend et on n’est pas pris en traitre !

Mais c’est ce côté « puant » qui reste inhérent au métrage avec ses personnages ultra stéréotypés ad nauseam…

L’usage de Torreton en président de la république n’apporte rien et décrédibilise totalement l’ensemble, déjà bien faiblard, c’est un des plus mauvais rôles de l’acteur qui récite son texte comme pour montrer qu’il a mis les pieds sur le tournage uniquement pour cachetonner et qu’il se contrefout de l’intrigue…

Cependant, on peut prendre un certain plaisir face à des combats full contact de kickages bien troussés et des poursuites bien réglées, mais hélas ça ne contribue pas à faire la qualité d’un film !

On est le cul entre trois bancs, un côté thriller politique, un côté étude sociale (et encore faut le dire vite !) et un côté action pure et bourrinante !

« Banlieue 13 Ultimatum » cherche à plaire à tout prix et un peu trop et au final, l’inverse de l’effet escompté se produit et le tout s’avère grotesque et caricatural, frôlant même la pantalonnade éhontée voire véhiculant un message dangereux, inepte et racolleur…

Genre le président, comme par enchantement, cède aux revendications des gangs et va jusqu’à leur offrir un cigare !

« Politically correct », codifié à l’extrême « Banlieue 1 3ultimatum » ne déroge pas à la règle des bessonnades, zéro scénar zéro idées mais 100 % action et 100 % speedité pour mieux faire passer la gélule de l’ennui…

Ça peut marcher parfois mais Besson nous ressert le même plat faisandé sans discontinuer !

A la fin ça devient quelque peu pénible !

Le mot « renouvellement » ne doit pas faire partie de son vocabulaire ce qui le dessert fortement et amplifie l’impression d’être floué via un déjà vu propre à ses prods qui finit par lasser sincèrement…

Certains y verront même un rejet épidermique dès les premières minutes du film et stopperont net le visionnage…

Les autres, plus téméraires, mettront leur cerveau au vestiaire, et pourront EVENTUELLEMENT passer un moment à peu près potable !

Le film a quand même fait plus d’un million d’entrées à son exploitation en 2009…

TF1 Films Productions, ce gros ours mal léché de Besson et Europa Corp continueront leurs pitreries tant que le public suit derrière et cautionne leurs soupes cinématographiques !

Ça reste quand même limite lorsqu’on voit tous les VRAIS réals qui ont des idées et des projets originaux et qui galèrent à sortir leurs œuvres…

Cette critique leur est dédiée tiens !

L’establishment et ses conventions devraient lasser plutôt qu’enchainer des films pitoyables et sans âmes comme ce « B 13 U », pâle reflet de la déliquescence d’un certain cinoche populaire usé à la corde !



2/10




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