dimanche 26 janvier 2020

Un justicier dans la ville de Michael Winner, 1974


UN JUSTICIER DANS LA VILLE
de Michael Winner
1974
Etats-Unis
avec Charles Bronson, Jeff Goldblum, Hope Lange, Kathleen Tolan, Steven Keats
93 minutes
Polar urbain
Blu ray édité chez Sidonis Calysta
Musique de Herbie Hancock
Produit par Dino de Laurentiis
aka Death wish
Budget : 3 000 000 dollars
Recettes au box office américain : 22 000 000 dollars
Synopsis :
New York, au début des années soixante dix…
De retour de vacances à Honolulu, Paul Kersey coule des jours heureux avec sa femme, Joanna, le couple vit dans un milieu très aisé et Kersey est très amoureux de sa femme, ils ont une fille nommée Carole…
Alors qu’elles sortaient d’un supermarché pour faire leurs courses, Joanna et Carole Kersey sont repérées dans le magasin par des voyous ; elles demandent à la caissière de faire livrer leurs achats à leur domicile et les loubards ont pris le temps de repérer l’adresse de Joanna et Carole…
Elles seront sauvagement agressées par les fameux loubards qui les avaient suivies !
Paul Kersey en est informé par son gendre, le petit ami de Carole, les deux hommes foncent à l’hôpital ; hélas Joanna décède de ses blessures alors que Carole reste traumatisée à vie !
Carole et Paul Kersey assistent à l’enterrement de Joanna…
Paul, qui travaille dans un cabinet d’architectes, a la compassion et la sympathie de ses collègues dans cette terrible épreuve et ceux-ci lui proposent de se rendre à Tucson en Arizona pour monter un projet immobilier qui pourra lui changer les idées et le mettre dans un autre environnement, loin de New York et de sa criminalité…
Paul rencontre un de ses collègues qui lui offre un révolver…
Alors qu’il était pacifiste, ne supportait pas la violence et était objecteur de conscience à l’armée et pendant la guerre de Corée, Paul Kersey se métamorphose et décide d’appliquer sa loi lui-même !
Kersey décide de sortir en pleine nuit et de tuer volontairement tous les voyous qu’il rencontre !
Un toxicomane ou des jeunes racailles qui lui réclament de l’argent, Kersey ne fait aucun détail et leur tire dessus !
Le nombre de morts augmente à vitesse grand V en quelques jours et les médias s’emparent de l’affaire…
L’inspecteur Frank Ochoa, garant de l’ordre public, met un point d’honneur à retrouver le « justicier » et le faire stopper son hécatombe…
Lors de l’enquête de la police, Paul Kersey est bientôt suspecté ; Ochoa décide de mettre en place une filature sur Kersey !
Mon avis :
Immense succès à sa sortie en salles (le film a battu “L’exorciste » au box-office outre Atlantique !), « Un justicier dans la ville » a assis la réputation mondiale de Charles Bronson comme acteur de films d’action tous azimuts ; avec le recul, c’est avec un certain malaise que l’on revoit ce film et lorsqu’on apprend dans les bonus du blu ray que les gens, à l’époque, se levaient et applaudissaient à tout rompre dans la salle à chaque bastos tiré par le père Bronson, il y a de quoi s’interroger !
La self defense, la « vigilante » est interdite par la loi, « on ne fait pas la loi en étant hors la loi » cet adage est balayé d’un revers de revolver et Michael Winner y est allé vraiment fort niveau brutalité, ça part en cacahuète dès le début avec cette effrayante agression des deux pauvres femmes (on reconnaitra Jeff Goldblum dans son premier rôle au cinéma) et Bronson/Kersey va mettre les bouchées doubles, une fois doté de son flingue, pour faire un « ménage » parmi la pègre new yorkaise et ça va barder !
Heureusement, le film est hyper efficace et ne recule devant rien pour dépayser le cinéphile avide de violence urbaine, la caméra est placée de façon habile et le timing des séquences est imparable (le passage du métro) ; les rouages politico-judiciaires sont simples : tous des pourris !
Le commissaire ne sanctionne pas juridiquement Kersey/Bronson à condition que celui-ci quitte New York et se fasse oublier ; quarante-cinq ans avant l’élection de Donald Trump, « Un justicier dans la ville » est un condensé de sa politique pro lobby des armes, le film résume cette mentalité et on peut dire que la violence engendre la violence, c’est un propos limite fascisant que beaucoup de personnes ont retenu sur l’impact du film à l’époque de sa sortie…
« Un justicier dans la ville » est tout de même un excellent polar sur la technique de la vendetta, c’est peut être un des meilleurs du genre et Bronson y semble particulièrement à l’aise…
Il renquillera encore quatre fois avec quatre autres séquelles plus ou moins heureuses mais ce premier segment reste un exemple du cinéma américain en matière d’actioner policier…
L’impact sur le public est un peu le même que les films de Bruce Lee, dès qu’on sort de la salle, on pourrait avoir envie de faire pareil, tout comme ceux qui se bagarraient ou qui s’inscrivaient à des cours de karatés à la sortie des Bruce Lee ; la saga des « Death wish » a une influence importante sur la société et son aspect revanchard est pour le moins discutable, aussi il faut prendre un énorme recul en le visionnant…
Le combo Blu ray de Sidonis Calysta est somptueux et l’image est hyper nette, c’est donc l’occasion pour voir ou revoir ce classique dans des conditions optimales, super boulot de l’éditeur !
« Un justicier dans la ville » est un témoignage  du cinéma américain des années soixante –dix qu’il faut avoir vu pour bien comprendre les usages et la façon avec lesquels les américains vivaient, rien que pour cela il faut avoir vu ce film…
Note : 8/10










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