UN
JUSTICIER DANS LA VILLE
de Michael
Winner
1974
Etats-Unis
avec Charles Bronson, Jeff Goldblum,
Hope Lange, Kathleen Tolan, Steven Keats
93
minutes
Polar
urbain
Blu
ray édité chez Sidonis Calysta
Musique
de Herbie Hancock
Produit
par Dino de Laurentiis
aka Death wish
Budget : 3 000 000 dollars
Recettes
au box office américain : 22 000 000 dollars
Synopsis :
New
York, au début des années soixante dix…
De retour
de vacances à Honolulu, Paul Kersey coule des jours heureux avec sa femme,
Joanna, le couple vit dans un milieu très aisé et Kersey est très amoureux de
sa femme, ils ont une fille nommée Carole…
Alors
qu’elles sortaient d’un supermarché pour faire leurs courses, Joanna et Carole
Kersey sont repérées dans le magasin par des voyous ; elles demandent à la
caissière de faire livrer leurs achats à leur domicile et les loubards ont pris
le temps de repérer l’adresse de Joanna et Carole…
Elles
seront sauvagement agressées par les fameux loubards qui les avaient suivies !
Paul
Kersey en est informé par son gendre, le petit ami de Carole, les deux hommes
foncent à l’hôpital ; hélas Joanna décède de ses blessures alors que
Carole reste traumatisée à vie !
Carole
et Paul Kersey assistent à l’enterrement de Joanna…
Paul,
qui travaille dans un cabinet d’architectes, a la compassion et la sympathie de
ses collègues dans cette terrible épreuve et ceux-ci lui proposent de se rendre
à Tucson en Arizona pour monter un projet immobilier qui pourra lui changer les
idées et le mettre dans un autre environnement, loin de New York et de sa criminalité…
Paul
rencontre un de ses collègues qui lui offre un révolver…
Alors
qu’il était pacifiste, ne supportait pas la violence et était objecteur de
conscience à l’armée et pendant la guerre de Corée, Paul Kersey se métamorphose
et décide d’appliquer sa loi lui-même !
Kersey
décide de sortir en pleine nuit et de tuer volontairement tous les voyous qu’il
rencontre !
Un
toxicomane ou des jeunes racailles qui lui réclament de l’argent, Kersey ne
fait aucun détail et leur tire dessus !
Le
nombre de morts augmente à vitesse grand V en quelques jours et les médias s’emparent
de l’affaire…
L’inspecteur
Frank Ochoa, garant de l’ordre public, met un point d’honneur à retrouver le « justicier »
et le faire stopper son hécatombe…
Lors
de l’enquête de la police, Paul Kersey est bientôt suspecté ; Ochoa décide
de mettre en place une filature sur Kersey !
Mon
avis :
Immense
succès à sa sortie en salles (le film a battu “L’exorciste » au box-office
outre Atlantique !), « Un justicier dans la ville » a assis la
réputation mondiale de Charles Bronson comme acteur de films d’action tous
azimuts ; avec le recul, c’est avec un certain malaise que l’on revoit ce
film et lorsqu’on apprend dans les bonus du blu ray que les gens, à l’époque,
se levaient et applaudissaient à tout rompre dans la salle à chaque bastos tiré
par le père Bronson, il y a de quoi s’interroger !
La
self defense, la « vigilante » est interdite par la loi, « on ne
fait pas la loi en étant hors la loi » cet adage est balayé d’un revers de
revolver et Michael Winner y est allé vraiment fort niveau brutalité, ça part
en cacahuète dès le début avec cette effrayante agression des deux pauvres
femmes (on reconnaitra Jeff Goldblum dans son premier rôle au cinéma) et
Bronson/Kersey va mettre les bouchées doubles, une fois doté de son flingue,
pour faire un « ménage » parmi la pègre new yorkaise et ça va barder !
Heureusement,
le film est hyper efficace et ne recule devant rien pour dépayser le cinéphile
avide de violence urbaine, la caméra est placée de façon habile et le timing
des séquences est imparable (le passage du métro) ; les rouages
politico-judiciaires sont simples : tous des pourris !
Le commissaire
ne sanctionne pas juridiquement Kersey/Bronson à condition que celui-ci quitte
New York et se fasse oublier ; quarante-cinq ans avant l’élection de
Donald Trump, « Un justicier dans la ville » est un condensé de sa
politique pro lobby des armes, le film résume cette mentalité et on peut dire
que la violence engendre la violence, c’est un propos limite fascisant que
beaucoup de personnes ont retenu sur l’impact du film à l’époque de sa sortie…
« Un
justicier dans la ville » est tout de même un excellent polar sur la
technique de la vendetta, c’est peut être un des meilleurs du genre et Bronson
y semble particulièrement à l’aise…
Il
renquillera encore quatre fois avec quatre autres séquelles plus ou moins
heureuses mais ce premier segment reste un exemple du cinéma américain en
matière d’actioner policier…
L’impact
sur le public est un peu le même que les films de Bruce Lee, dès qu’on sort de
la salle, on pourrait avoir envie de faire pareil, tout comme ceux qui se
bagarraient ou qui s’inscrivaient à des cours de karatés à la sortie des Bruce
Lee ; la saga des « Death wish » a une influence importante sur
la société et son aspect revanchard est pour le moins discutable, aussi il faut
prendre un énorme recul en le visionnant…
Le
combo Blu ray de Sidonis Calysta est somptueux et l’image est hyper nette, c’est
donc l’occasion pour voir ou revoir ce classique dans des conditions optimales,
super boulot de l’éditeur !
« Un
justicier dans la ville » est un témoignage du cinéma américain des années soixante –dix qu’il
faut avoir vu pour bien comprendre les usages et la façon avec lesquels les
américains vivaient, rien que pour cela il faut avoir vu ce film…
Note
: 8/10
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