dimanche 25 octobre 2020

ARK, the last world de Norman Giry, 2019

 

ARK THE LAST WORLD

de Norman Giry

2019

avec Fabien Mercier Balaz, Emma Lari, Chloé Garetto, Clémentine Sergent, Alice Niogret, Amy Gerani, Matilda Fiorello, Alexandre Texeira, Raphael Vellut, Olivier Dufour

Film d’héroïc fantasy

60 minutes

Produit par NG prod

Synopsis :

À la fin du XXIe siècle, la Terre se meurt.

Alors sentant sa fin venir, l’Homme se tourna finalement vers les étoiles.

En quelques temps, la civilisation terrestre atteignit sans mal l’Âge d’Or de l’innovation spatiale.

L’Homme pouvait voir plus loin et par conséquent, voyager plus loin.

Conscient de son extinction prochaine sur Terre, des colonies furent envoyées au-delà des étoiles, et parmi les planètes choisies pour que l’Homme puisse subsister, la plus prometteuse était la plus éloignée de toutes: ARK.

Dans une vaste région de la planète ARK, Magnus Oram s’arroge brutalement le pouvoir, balayant au passage son ami et rival Elias Jerning.

De petits groupes parviennent à prendre la fuite et trouvent refuge en se cachant dans les montagnes.

Des années plus tard, alors que la tyrannie de la famille Oram atteint son paroxysme, des rumeurs évoquent l’existence d’une guerrière aux aptitudes surnaturelles.

Talya Jerning prépare sa vengeance.

(source site NG prod)

Mon avis :

Norman Giry est un excellent metteur en scène, il le prouve une nouvelle fois avec cette dystopie d’héroïc fantasy que nous découvrons aujourd‘hui : « ARK, the last world »…

Norman Giry fait preuve d’une grande application et implication et on sent qu’il maitrise la technique de manière plus que probante ; l’histoire rappelle « 2012 » de Roland Emmerich et aussi la trilogie « Hobbit »/ »Seigneur des anneaux » mais Norman Giry y intègre une dose de grande originalité avec des personnages charismatiques et directement emprunts à l’héroïc fantasy…

Et il y a de l’action, beaucoup d’action, avec des combats, un rythme incessant et une dynamique omniprésente ; les comédiens sont tous amateurs mais ils n’ont pas à rougir des comédiens professionnels, on sent que Norman Giry les a dirigés de façon intelligente pour que le rendu soit crédible, et il l’est !

Les paysages de montagnes et de ciel sont magnifiques, la musique est parfaitement adaptée aux séquences et les effets numériques sont positionnés à bon escient, autant dire que c’est du très bon boulot !

Le film est entièrement tourné en anglais avec des sous titres français et il peut, par conséquent, s’exporter aisément vers l’étranger…

Courageux et appliqué, Norman Giry tape dans le mille et revigore un genre quasi absent dans le cinéma hexagonal : le film d’héroïc fantasy…

C’est d’autant plus admirable que « ARK, the last world » a été tourné avec un budget dérisoire (2000 euros !), mais au final on penserait qu’il a coûté énormément plus, la débrouillardise et l’implication des bénévoles qui ont participé au film, cela lui a permis d’exister et le résultat est convaincant et bluffant !

D’une durée d’une heure, « ARK the last world » est un film qui vaut le coup d’œil et qu’il faut vraiment encourager ; des initiatives de ce genre, sincères et honnêtes, méritent d’être soutenues sans la moindre réserve !

Foncez visionner « ARK the last world », c’est du travail impeccable et les fans, même les plus aguerris, de cinéma d’héroïc fantasy y trouveront immanquablement leur compte !

Note : 9/10





Haute tension d'Alexandre Aja, 2003

 

HAUTE TENSION

d’Alexandre Aja

2003

France

avec Cécile de France, Maïwenn, Philippe Nahon, Franck Khalfoun, Oana Pellea

91 minutes

Film d’horreur

Produit par Europacorp

Effets spéciaux de Gianetto de Rossi

Budget : 2 200 000 euros

Recettes mondiales au box-office : 6 291 958 dollars

Synopsis :

France, un village de province, début des années 2000…

Marie et Alexia, deux copines étudiantes, partent en villégiature au domicile des parents d’Alexia, elles doivent réviser leurs cours en vue des prochains examens…

Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce que la nuit tombe…

Tout le monde est couché dans la maison, les parents d’Alexia, son petit frère, Alexia elle-même qui a mis des boules Quiès pour mieux dormir, le chien monte la garde dans l’entrée…

Marie se fait une séance d’onanisme en écoutant du reggae au walkman, lorsque soudain, un inconnu frappe à la porte !

Le père se lève et va voir ; il est sauvagement assassiné par cet inconnu qui s’avère être un tueur en séries !

La mère est tuée par égorgement et Alexia violée puis kidnappée !

Marie, restée à l’étage, se cache sous son lit et heureusement le tueur ne la repère pas !

Marie parvient à s’extirper de la maison et rentre in extremis dans la camionnette du tueur, elle y trouve Alexia ligotée et baillonnée !

Marie essaie de repousser le tueur mais celui-ci claque la porte de la camionnette !

Marie et Alexia sont prises au piège, le tueur reprend la route !

Il s’arrête à une station-service ouverte de nuit ; lorsqu’il fait son plein, Marie a juste le temps de casser le cadenas de la porte de la camionnette et elle court, s’enfuyant à l’intérieur de la station-service !

Jimmy, le pompiste et responsable de la station-service, est alerté par Marie, qui a juste le temps de cacher derrière les rayons d’alimentation, avant que le tueur débarque à l’intérieur !

Jimmy commence à flipper ; le tueur lui demande de l’alcool…

Jimmy est tué d’un coup de hache en plein thorax, puis le tueur repart…

Marie prévient la police par téléphone mais elle n’a pas le temps de dire l’endroit où elle se trouve !

Elle prend les clefs et la voiture de Jimmy et pourchasse la camionnette du tueur, dans le but de retrouver et sauver Alexia…

Mon avis :

On n’a jamais vu un film pareil ! et c’est un film français !

Alexandre Aja signe avec « Haute tension » son meilleur film, c’est une chierie niveau gore et tension, rarement un film français est allé aussi loin dans le gore et l’horreur ! « Haute tension » est là avant tout le monde, cinq avant « Martyrs » de Pascal Laugier et l’histoire est imparable, l’ambiance hyper oppressante, il faut s’armer du plus grand courage et de la plus grande force car ce « Haute tension » est un must dans le style anxiogène au même titre que des films comme « Maniac » de William Lustig et « Rosso sangue » de Joe d’Amato et puisqu’on cite ces deux films, « Haute tension » y fait référence clairement dans deux séquences, la scène des toilettes comme dans « Maniac » et l’acharnement à la batte de base ball remplie de barbelés sur le tueur, comme Katia Berger lorsqu’elle tue à la hallebarde George Eastman dans « Absurd » !

En outre, « Haute tension » c’est du splatter gore avec des scènes inouïes de violence ! Les effets spéciaux sont réalisés par le Maitre du genre, Gianetto de Rossi, ça barde avec des moments de fous ( !) la décapitation du père, tête coincée dans la  rembarde d’un escalier et décapité par une commode !

Tout le monde y passe, le chien, le gamin…. « Haute tension », du jamais vu niveau sauvagerie et le père Aja rend hommage à ses maitres (les films cités plus haut), c’est du très haut niveau mais Aja insère aussi une notion de schizophrénie dans son scénario, que je vous laisse découvrir, je ne veux pas trop spoiler l’histoire !

« Haute tension » est un must have pour tout cinéphile fan de gore et d’horreur et Cécile de France et Maiwenn sont exceptionnelles, tout comme le regretté Philippe Nahon en tueur en séries, il fait trop penser à un mix entre Fourniret et Emile Louis !

A noter la présence de Franck Khalfoun, un pote d’Aja, en pompiste ; Khalfoun deviendra réalisateur plus tard, toujours sous la houlette d’Aja…

Aja, ce gars, c’est une bête ! et « Haute tension » le propulsera vers une carrière aux Etats-Unis où le film fut un immense succès, alors qu’en France, l’accueil fut mitigé !

Je vous laisse savourer cette bombe, « Haute tension » c’est une raclée totale, une tuerie ! dès qu’on est immergé dans le film, on ne peut plus en décrocher, les passages sont parfois durs mais il faut apprécier la qualité de la mise en scène, Aja n’ai rien laissé au hasard !

On peut le revoir facilement, on est scotchés à chaque fois, « Haute tension » est d’une sévérité inouïe et jamais vue jusqu’alors mais c’est également un pur chef d’œuvre du cinéma extrême avec un final terrible !

Curieusement, je n’ai pas connaissance qu’il soit sorti en blu ray, mais le DVD est parfait en attendant qu’un éditeur nous le sorte en format HD…

Bref, si vous aimez frissonner devant un film, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Note : 10/10









dimanche 18 octobre 2020

Resident Evil Extinction de Russell Mulcahy, 2007

RESIDENT EVIL EXTINCTION

de Russell Mulcahy

2007

Etats unis

avec Milla Jovovich, Ali Larter, Oded Fehr, Spencer Locke, Iain Glen

Science fiction

94 minutes

Budget : 45 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 147 717 833 dollars

Synopsis :

Dans le désert du Nevada, trois ans après les événements déroulés à Raccoon, la société Umbrella Corp a créé des dizaines de clones d’Alice, avec pour but d’extraire son sang pour fabriquer l’antidote au virus T, qui a contaminé des millions de personnes à l’échelle planétaire, ils sont devenus des zombies avides de sang et de chair humaine !

La véritable Alice a survécu et cherche à trouver des survivants non infectés dans ce désert du Nevada ; elle combat des survivants belliqueux qui voulaient la tuer avec des chiens zombies…

Alice finit par retrouver des mercenaires, notamment Claire Redfield et Carlos Oliveira, ces derniers vont pouvoir aider Alice, qui a retrouvé un carnet indiquant que le territoire du Nebraska ne serait pas infecté par le virus T et donc qu’il serait possible d’y vivre sans danger potentiel…

Mais le docteur Sam Isaacs, un responsable d’Umbrella Corp, parvient à retrouver la trace d’Alice par le biais d’un satellite !

Alice est en danger et une attaque gigantesque de corbeaux décime quasiment tous les mercenaires qui étaient avec elle !

Alice tente le tout pour le tout et force un barrage rempli de zombies, elle neutralise un hélicoptère et y laisse monter les survivants afin qu’ils partent pour le Nebraska…

Un combat a lieu entre Alice et le docteur Isaacs, devenu mutant !

Mais Alice finit par s’en sortir et a créé des centaines de clones, laissant présager un probable antidote au virus T, rien n’est perdu !

Mon avis :

Réalisé par le talentueux Russell Mulcahy, responsable de chefs d’œuvre du genre (« Highlander », « Razorback » et même l’excellent polar « Ricochet »), ce troisième volet de la saga des « Resident Evil », « Extinction » est, ma foi, fort sympathique et suit très bien ; Milla Jovovich est toujours aussi belle et charismatique et on sent bien que l’actrice prend plaisir à jouer le rôle d’Alice et n’est pas là uniquement pour l’argent…

Les décors du désert du Nevada sont intéressants (notamment la séquence de Las Vegas, remplie par le sable) et le clou du film reste l’attaque des corbeaux contaminés (qui n’est pas sans rappeler une scène similaire de « Zombi 3 » mais en mieux et plus friquée)…

Les seconds rôles, c’est que des bombes, un régal de l’œil et même les dames apprécieront le physique de Carlos Oliveira, le super beau gosse, mercenaire et pour le rôle du méchant, c’est une pure crapule, les antagonismes sont bien mis en valeur dans le scénario et le combat avec Alice est jouissif….

Très spectaculaire, « Resident Evil Extinction » dépasse les deux précédents et bénéficie d’un soin énorme dans la mise en scène, c’est une bonne idée d’avoir choisi Mulcahy et son passé de réalisateur de clips (notamment ceux de Duran Duran) se voit bien, il connaît la technique sur le bout des doigts et peut ainsi donner son essor au film, évitant l’essoufflement (on est pris en haleine du début à la fin)…

Sans être le chef d’œuvre ultime, « Resident Evil Extinction » est objectivement un bon spectacle d’entertainment honnête et dépaysant, son côté attractif (tout comme le jeu vidéo) fait passer un bon moment au spectateur et globalement le film est convaincant, même si peu transcendant (le pompage du zombie domestiqué rappelle celui du « Boubou » de « Day of the dead » de George Romero, mais là c’est très grossier et mal exploité !)…

On préfèrera bien évidemment « Le jour des morts vivants » ou « Zombie » ou même « 28 jours plus tard » à « Resident Evil Extinction », mais hormis la présence de zombies contaminés, la comparaison est nulle et non avenue…

L’immense atout du film c’est Milla Jovovich et les cinéphiles érotomanes seront estomaqués devant le charme de l’actrice, c’est ELLE qui fait l’intérêt du film…

Sympathique, rythmé et dépaysant, « Resident Evil Extinction » est un film facile qui se voit sans contraintes, même si sa fadeur fait qu’il n’est pas impérissable et qu’on peut vite l’oublier…

Note : 6/10








 

ROBOCOP de Paul Verhoeven, 1987

 

ROBOCOP

de Paul Verhoeven

1987

Etats-Unis

avec Peter Weller, Nancy Allen, Ronny Cox, Kurtwood Smith, Miguel Ferrer, Paul Mac Crane

Science fiction/Action

103 minutes

Musique de Basil Poledouris

Budget : 13 000 000 dollars

Recettes au box-office aux Etats-Unis : 53 424 000 dollars

Synopsis :

Ville de Detroit, aux Etats-Unis, en 2043…

La criminalité est à son plus haut nveau et les gangsters n’hésitent pas à tuer des policiers alors qu’ils sont en fonction ; une structure appelée l’OCP coordonne la législation avec la police de Detroit, elle créée des prototypes futuristes afin d’endiguer l’insécurité, un des prototypes, le ED-209, a un problème de connexion et est mis à l’écart temporairement, après avoir tué un membre de l’OCP lors de sa présentation….

Bob Morton de l’OCP, un homme arriviste et sûr de lui, veut créer un autre prototype appelé « Robocop »…

Alex Murphy, un policier nouvellement nommé à la police de Detroit, fait équipe avec Anne Lewis, une policière aguerrie ; ils se rendent dans une usine désaffectée après avoir pris en chasse des malfrats dont Clarence Boddicker, un dangereux criminel et Emil Antonofsky, un psychopathe…

Hélas l’opération de police tourne court et Alex Murphy est abattu de dizaines de coups de feu, les gangsters s’acharnent contre lui !

Bob Morton, second chef de l’OCP, récupère le corps quasiment mort de Murphy pour créer son fameux « Robocop »…

Quelques temps plus tard, le Robocop est opérationnel et peut reprendre du service au sein de la police de Detroit, il part pour mettre hors d’état de nuire tous les gangsters signalés lors de leurs forfaits…

Mais un jour, Murphy, l’homme policier sur lequel avait été créé Robocop se souvient de son passé et notamment de la fusillade avec Emil Antonovsky et Clarence Boddicker !

Il décide de retrouver les gangsters pour se venger !

Le « hic » c’est que Boddicker est en liaison avec le directeur de l’OCP, corrompu et véreux !

Ce dernier a promis à Boddicker un contrôle total du marché de la drogue lorsqu’un projet immobilier géré par l’OCP verra le jour !

Bob Morton est tué dans un attentat chez lui par son rival de l’OCP !

Mais ce n’est pas cela qui empêchera la vengeance de Murphy/Robocop de s’accomplir ! il est plus déterminé que jamais à faire payer les gangsters, quitte à tuer également le directeur de l’OCP !

Robocop retrouve la trace de Clarence et se rend de nouveau dans l’usine désaffectée !

Clarence lui a tendu un piège, Murphy/Robocop parviendra t-il à l’éviter ?

Le directeur de l’OCP sera-t-il puni de tous ses méfaits ?

Un combat sans merci s’engage alors…

Mon avis :

Inutile de présenter ce film puisque vous l’avez quasiment tous vu, « Robocop » est un classique, savant mélange d’action et de science-fiction qui fut un immense succès à sa sortie en salles et après en DVD et blu ray ; c’est super efficace et on a le bonheur d’avoir un Paul Verhoeven en très bonne forme à la réalisation, avec lui, le politiquement incorrect est de mise et il nous gratifie de séquences gore et d’une violence omniprésente qui ravira les cinéphiles friands de S.F. burnée et brutale…

De plus, Verhoeven n’y va pas de main morte et dresse une satire des médias avec des apparitions tout le long du film de flashs TV d’informations ou de publicités détournées complètement délirantes et marrantes…

L’idée qu’un cyborg puisse avoir une âme est très bien mise en valeur avec le personnage de Murphy, donnant une plus- value au film et le rendant encore plus intelligent dans son traitement…

« Robocop » n’est donc pas un film si bourrin que ça et Verhoeven délivre un vrai message politique, par le biais de l’OCP, sur l’insécurité qui gangrène la société et les profits financiers des multinationales qui passent prioritairement avant la sécurité des concitoyens, c’est très bien vu et le scénario est particulièrement habile !

Mais Verhoven n’en oublie pas pour autant les scènes d’action et là on est servis ! les gangsters sont de vraies ordures et ça blaste à tout va au fusil à pompe (notamment une course-poursuite au début qui barde sa race !), des passages très brutaux avec des effets gore assez balaises, non là, « Robocop » est un film qui tranche sévère dans la barbaque…

Certains passages sont inoubliables, comme la présentation de l’ED-209 qui vire à la panique générale, on voit bien que Verhoeven aime jouer avec les nerfs des spectateurs et ça se retrouvera dans « Total Recall » avec Schwarzenegger qui sortira trois ans plus tard…

« Robocop » est un vrai classique de la science-fiction américaine et fait honneur à ce genre, il ravira tout le monde et on peut dire que plus de trente années après il n’a pas pris une ride, la dynamique et le rythme du film l’ont rendu imparable et immortel, tout comme le personnage de Murphy !

Un régal total, on n’est jamais déçu même après de multiples visionnages !

Note : 10/10









 

dimanche 11 octobre 2020

DAYLIGHT de Rob Cohen, 1996

 

DAYLIGHT

de Rob Cohen

1996

Etats unis

avec Sylvester Stallone, Dan Hedaya, Viggo Mortensen, Sage Stallone, Danielle Harris, Amy Brenneman

Film d’aventures/film catastrophe

114 minutes

Budget : 80 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 159 212 469 dollars

Synopsis :

New York, milieu des années quatre vingt-dix…

Des malfaiteurs détournent des fûts toxiques remplis de substances inflammables, ils souhaitent s’en débarrasser de façon illégale ; d’autres malfaiteurs font un casse dans une bijouterie, le camion plein des substances inflammables percute la voiture des voleurs en plein dans le tunnel de Holland qui relie Manhattan à Jersey city, provoquant une explosion monstre et un gigantesque incendie ; c’est en plein pendant l’heure de pointe et des centaines d’automobilistes se trouvent à l’intérieur du tunnel, tous pris au piège !

Kit Latura, un homme qui roule en taxi, se retrouve en pleine ligne de mire, il allait entrer dans le tunnel juste avant l’explosion !

Latura est un ancien responsable des services de sécurité et il connaît bien le tunnel ; il a été limogé il y a trois ans suite à une intervention où des collègues à lui avaient trouvé la mort…

Alors que les secours commencent à arriver, Kit Latura se propose de venir aider les premiers blessés…

Latura est reçu par le chef de la police, il accepte de rentrer à l’intérieur du tunnel en passant par les voies d’aération, il tombe nez à nez avec quelques survivants, dont Madelyne Thompson, une écrivaine, Roy Nord, un sportif alpiniste et Ashley Crighton, une jeune fille accompagnée de ses parents…

Il y a également des délinquants qui étaient en transfert de la prison locale…

Finalement, Latura parvient à les retrouver et va tout faire pour sauver et évacuer un maximum de personnes…

Mais une seconde explosion a lieu et le tunnel se trouve inondé par des flux d’eau !

Une gigantesque aventure humaine a alors lieu et chacun, malgré des premières réticences, devra faire confiance à Kit Latura car, lui seul, connaît l’endroit et sait comment faire pour s’extirper du tunnel…

Au péril de sa vie, Latura utilisera des systèmes D, en étant en liaison avec les forces de sécurité situées plus haut, un policier situé dans le tunnel ne survivra pas, mais avant de décéder, il donne à Kit un bracelet qui était destiné à sa femme…

Latura lui jure de trouver la force pour survivre et qu’il remettra à la femme du policier le fameux bracelet…

Avec des efforts colossaux et surhumains, Latura arrivera à ses fins !

Mon avis :

Quelque peu moqué à sa sortie, certains disant Stallone en fin de course, « Daylight » est cependant un film bourré de qualités et dont le rythme est présent tout le long, il n’est pas si mauvais que ça et le spectateur passe même un excellent moment ; « Daylight » est moins bien que « Cliffhanger » mais l’histoire de ce tunnel où des centaines de personnes se retrouvent piégés a de quoi être suffisamment attractive pour retenir l’attention…

Certaines séquences font retenir son souffle au spectateur et Stallone croit à fond en son rôle, il est touchant et toujours aussi jusqu’au-boutiste, ce serait salaud de le casser, il ne faut pas oublier que Stallone est un mythe du cinéma d’action américain, il n’a plus rien à prouver eu égard à ses précédents films, et une nouvelle fois avec ce « Daylight » il s’en sort honorablement, quoique les grincheux pourront dire sur son compte…

Le film a été tourné en majeure partie dans les studios de Cinécitta et le travail rendu est exemplaire, de gros moyens financiers ont été mis à contribution (80 millions de dollars !) et servent à donner une qualité au film, quant aux seconds rôles, ils sortent un peu de l’ordinaire (des délinquants, une femme écrivaine qui va se révéler héroïque, une famille d’américains moyens, un policier qui va faire tout ce qu’il peut) ; « Daylight » est un film catastrophe épique et pas plus mauvais qu’un autre, il est honnête et on sent bien que Stallone s’y est beaucoup investi…

Le film démarre à fond la caisse et la gigantesque explosion a lieu dès le premier quart d’heure, Rob Cohen a à peine le temps de faire l’exposition des personnages et ça y est ! on est directement dans le nœud de l’histoire et on sera pris dans l’intrigue jusqu’à son issue, pour rendre un intérêt au spectateur, on peut dire que Rob Cohen s’y prend à merveille !

Puis arrive Stallone/Latura, l’homme providentiel qui va mettre les coudées franches pour sauver tous ceux et toutes celles qu’il pourra !

Bref, « Daylight » c’est du bon actioner, efficace, burné et attrayant, les cinéphiles fans de Stallone se régaleront et, même s’il ne s’agit pas de son meilleur film, on en a pour son argent…

Une sortie prochaine chez ESC en blu ray devrait rehausser ce film, qui mérite absolument d’être réhabilité !

Note : 7.5/10







En pleine tempête de Wolfgang Petersen, 2000

 

EN PLEINE TEMPETE

de Wolfgang Petersen

2000

Etats-Unis

avec George Clooney, Mark Whalberg, Diane Lane, Mary Elizabeth Mastrantonio, Michael Ironside, John C.Reilly, William Fichtner

aka The perfect storm

130 minutes

Musique de James Horner

Film d’aventures

Budget : 140 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 328 718 434 dollars

Synopsis :

Etats-Unis, ville côtière de Gloucester, 1991…

La ville était l’un des plus grands lieux de pêche mais l’activité a fortement décliné depuis quelques temps et les habitants vivent une paupérisation…

Le capitaine Billy Tyne, propriétaire du bateau de pêche Andrea Gail, emploie des pêcheurs et ils doivent prendre des dizaines d’espadons s’ils veulent s’en sortir et rester rentables…

La femme de Billy, Linda, voudrait dissuader son époux de prendre la mer car la météo prévoit des intempéries de grande importance, pouvant s’avérer très dangereuses…

Bobby Shaford est le second de Billy Tyne sur le bateau, il est jeune et Christina Cotter, sa girl friend, est elle aussi très inquiète de savoir son homme en danger en pleine mer…

Il y a également David Sullivan, un membre de l’équipage du bateau Andrea Gail, avant le grand départ, tous les marins se retrouvent au bar de la ville…

Devant l’appât du gain et n’ayant plus trop le choix financièrement, les hommes de l’Andrea gail prennent la mer, le bateau part dans l’Atlantique nord, vers le cap Flemish…

C’est alors que le bateau est pris dans un gigantesque ouragan !

Malgré un hélicoptère survolant la zone de la tempête, les marins parviendront-ils à s’en sortir ?

Le film est inspiré de faits réels…

Mon avis :

Et bien ce « En pleine tempête » est un super film, tous les ingrédients du film d’aventures et du film catastrophe sont réunis et le spectateur passe un excellent moment !

La bravoure des marins pêcheurs, la crainte des femmes restées à terre et qui ont peur pour la vie de leurs maris, tous ces éléments sont mis en exergue à la perfection par Wolfgang Petersen qui signe ici un de ses meilleurs films…

Les scènes de tempête en mer sont très impressionnantes et le film particulièrement efficace ; on a droit à un casting quatre étoiles avec un George Clooney impérial et des seconds rôles crédibles et charismatiques ; Petersen n’oublie pas de doter son film de fulgurances, comme par exemple, la scène de l’attaque du requin, hyper flippante !

Il y a beaucoup d’émotion, surtout à la fin, et « En pleine tempête » est une magnifique aventure humaine servie par une mise en scène impeccable et imparable, dans le genre des films de marins, « En pleine tempête » s’impose comme un chef d’œuvre qui serait bien en passe d’accéder au rang de film culte…

Les effets spéciaux ne sont pas du tout ridicules et s’articulent bien avec la continuité de l’histoire, ils sont crédibles dans leur ensemble et on est atomisés devant ce spectacle de la mer et de ses vagues déchainées qui s’abattent sur le navire, c’est vraiment du très bon boulot de ILM, la boite de George Lucas qui s’est surpassée pour donner l’impression à la tempête d’être réelle…

« En pleine tempête » est donc un excellent film, très impressionnant et qui s’inspire de faits réels et tragiques, il n’est pas exclu de verser une larme à la fin lors du discours poignant de Mary Elizabeth Mastrantonio, magnifique et déchirant…

« En pleine tempête » est un film qu’on n’oublie pas et on peut le revoir à intervalles réguliers toujours avec le même plaisir, c’est du pur cinéma hollywoodien, mais au sens noble du terme ; c’est un métrage très intelligent et loin des débilités qui pullulent souvent dans le cinéma américain, rien que pour ça il vaut le coup d’être soutenu !

Un film remarquable…

Note : 9/10









jeudi 8 octobre 2020

Le jardin des supplices de Christian Gion, 1976

LE JARDIN DES SUPPLICES

de Christian Gion

1976

France

avec Jacqueline Kerry, Roger Van Hool, Tony Taffin, Raymond Jourdan, Stéphane Fey, Isabelle Lacamp, Jean-Claude Carrière

94 minutes

D’après Octave Mirbeau (faux !)

Film d’aventures extrême

Blu ray édité chez Le Chat qui fume

Synopsis :

Chine, 1926…

Antoine Durrieu est contraint de fuir la France, il fait la connaissance de Monsieur Greenhill, un riche homme d’affaires et de sa fille Clara…

Durrieu tombe amoureux fou de Clara, mais leur relation dévie très vite vers la perversion…

Des trafics de femmes ont lieu et Greenhill semble cautionner ces actes répréhensibles…

Clara, quant à elle, semble prendre du plaisir à voir des hommes se faire torturer, elle initie Antoine dans ce machiavélique et atroce jeu, mais Antoine, pieds et poings liés et amoureux fou de Clara acquiesce la situation…

Annie, une amie de Clara, se livre à des jeux lesbiens avec elle…

Le fameux jardin des supplices est visité par Antoine et Clara, mais c’en est trop ! un homme est amputé d’une jambe et des prisonniers affamés sont contraints de manger de la viande avariée, Greenhill joue et dépasse les limites de l’ignominie, Antoine est révulsé !

Malgré son amour fou pour Clara, Durrieu acceptera t-il de dépasser ses pulsions et de revenir à la raison ?

Antoine semble pris au piège et il lui sera très difficile de remonter la pente…

Plus tard, un homme décide de se marier avec une fillette d’une douzaine d’années, Greenhill cautionne cet acte illégal…

Quelle sera l’issue de cette folie extrême et Antoine arrivera t-il à se détacher de la démence de Clara ?

Mon avis :

« Le jardin des supplices » film de Christian Gion, si on se renseigne un peu plus sur le net, n’est pas l’adaptation du roman d’Octave Mirbeau (dans celui-ci ne figure jamais le nom de Greenhill) mais une transposition d’une pièce de Grand guignol du même nom…

Par conséquent, « Le jardin des supplices » est clairement un film extrême mêlant sexe, perversion, tortures, gore et horreur !

Pour Christian Gion c’est son unique film « hors comédie » puisque le réalisateur n’a œuvré principalement que dans le genre de la comédie ; c’est d’autant plus étonnant de le voir dans le registre du film extrême puisqu’il y est plutôt à l’aise, notamment dans la direction des acteurs que dans la technique des plans…

Certains passages sont insoutenables (l’onanisme gore, les prisonniers qui se ruent sur la viande avariée, l’amputation) et pour l’année où il a été tourné (1976 !), non seulement « Le jardin des supplices » est rare mais même carrément UNIQUE !

L’actrice Jacqueline Kerry (dont c’est le seul rôle au cinéma) témoigne d’une beauté hors normes, son visage angélique est en antinomie avec le personnage qu’elle incarne, d’une perversion et d’un machiavélisme sidérants…

Roger Van Hool, acteur belge, est convaincant dans le rôle d’Antoine Durrieu et les seconds rôles sont excellemment dirigés par un Christian Gion particulièrement appliqué…

Le film est hyper insolite et rebutera nombre de spectateurs, de par son côté extrême d’une part mais aussi parce que « Le jardin des supplices » perturbe les codes cinématographiques de façon frontale et brutale…

C’est un film pour un public averti mais qui est très intéressant si on est ouvert à tous les styles de cinéma…

On peut même dire qu’on est carrément dans un film d’auteur…

L’éditeur « Le chat qui fume » a une nouvelle fois mis le doigt là où ça fait mal en sortant ce « Jardin des supplices » dans un splendide blu ray et avec un bonus très intéressant d’une interview de Christian Gion…

A la fois déviant, sexué, extrême, glauque et fascinant, « Le jardin des supplices » est un film suffisamment rare pour être recommandé !

Note : 7.5/10