THE
FATHER
de
Florian Zeller
2020
Grande
Bretagne/France
avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Imogen Poots,
Rufus Sewell
Drame
97 minutes
Synopsis :
Anthony a bientôt 80 ans.
Il vit seul dans son appartement de Londres et
refuse toutes les aides-soignantes que sa fille, Anne, tente de lui imposer.
Cette dernière y voit une nécessité d’autant plus grande qu’elle
ne pourra plus passer le voir tous les jours : elle a en effet pris la
décision de partir vivre à Paris pour s’installer avec l’homme qu’elle vient de
rencontrer…
Mais alors, qui
est cet étranger sur lequel Anthony tombe dans son salon, et qui prétend être
marié avec Anne depuis plus de dix ans ?
Et pourquoi affirme-t-il avec conviction qu’ils sont chez eux,
et non chez lui ? Anthony est-il en train de perdre la raison ?
Quelque chose semble se tramer autour de lui, comme si le monde,
par instant, avait cessé d’être logique.
Égaré dans un labyrinthe de questions sans réponse, Anthony
tente désespérément de comprendre ce qui se passe autour de lui.
(source :
Wikipedia)
Mon
avis :
Adaptation
cinématographique de sa propre pièce, « The father » est un très beau
film de la part de Florian Zeller…
Quasi
huis clos (il se passe en intérieur, au sein de l’appartement), « The
father » est un drame très touchant qui traite de la vieillesse et du début
de la sénilité ; ce n’est donc pas un film qui remonte le moral mais qui
se suit avec passion et intérêt ; Hopkins est fabuleux et son personnage
lui colle à la peau, il déploie tous ses talents de comédien et parvient
instantanément à rendre crédible son personnage de vieil homme qui commence à
perdre pied avec la réalité à cause de sa vieillesse…
Certains
passages lorgnent vers le fantastique, notamment lors des visions d’Anthony,
probablement dues à son début de démence…
Tous
les autres comédiens jouent juste et gravitent autour de Anthony Hopkins, même
si celui-ci tient le film sur ses épaules, la mise en scène de Florian Zeller
met également en avant les autres acteurs et actrices, notamment Catherine, l’infirmière
à la fin du film, formidable d’empathie et de générosité, la scène où elle
réconforte Anthony est superbe et très poignante !
« The
father » est une œuvre fluide et les 97 minutes passent comme une flèche
en plein cœur, chaque plan est travaillé rigoureusement et l’intérêt pour le
spectateur de connaître le dénouement et ce qu’il va advenir de Anthony est
immense…
Récompensé
de deux oscars dont un pour le meilleur acteur, « The father » est un
drame qui évite la surenchère et le pathos mais qui se concentre sur l’aspect
narratif ; impeccablement filmé, « The father » évite totalement
la mièvrerie et les clichés (l’histoire est très casse gueule à adapter),
Florian Zeller a su insuffler et doser l’émotivité sans tomber dans le piège du
larmoyant et de la facilité, il a commis un sans- fautes !
Exceptionnel
par la beauté d’âme et la qualité de sa mise en scène, « The father »
est un très grand film, avec un final bienveillant qui pourra déclencher les
larmes, cette infirmière qui réconforte Anthony est bouleversante et celles et
ceux qui ont eu une personne âgée en fin de vie dans leur famille pourront
effectuer des « transferts » avec « The father », ce sont
des situations vécues par pas mal de personnes et cela fait partie du parcours
de la vie…
Magnifique
à tous points de vue, « The father » est un film de très haut niveau
et les cinéphiles ne pourront qu’être touchés par le jeu de Anthony Hopkins et
même par la densité dramatique de l’histoire…
Je
ne vois pas ce que l’on pourrait dire de plus sinon que « The father »
est un authentique chef d’œuvre et un film extrêmement touchant, il va droit au
cœur et le jeu impeccable de Anthony Hopkins bonifie totalement l’ensemble…
Un
des plus beaux films de ce début de la décade de 2020, assurément…
Note :
9.5/10