BRONX
de
Olivier Marchal
2020
France
avec
Kaaris, Gérard Lanvin, Jean Réno, Claudia Cardinale, David Belle, Lannick
Gautry, Stanislas Merhar, Barbara Opsomer
Film
policier brutal
116
minutes
Produit
par Gaumont
Synopsis :
À Marseille, des hommes du clan corse Bastiani commettent un
véritable carnage dans un bar de plage.
L'enquête est confiée à la BRI de Richard Vronski, policier aux méthodes
bien particulières.
Cela n'est pas du goût du rival de Vronski, le
major Costa de la BRB.
C'est alors qu'arrive un nouveau directeur de
la police, Ange Leonetti, chargé de mettre de l’ordre dans la ville.
Marseille est alors en pleine ébullition :
la fille du commissaire flirte avec la BRI, les caïds des quartiers nord menacent les Corses, un témoin-clef est assassiné durant sa garde à vue et l'inspection générale a envoyé une commandante très tenace, Katia
de Vrindt.
Pour sauver leur peau, Vronski et ses hommes
vont tenter de voler une livraison de drogues entre les Corses et des
Espagnols.
C'est le début d'un engrenage infernal.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Abonné
aux polars, Olivier Marchal signe avec ce « Bronx » un film d’une
noirceur terrible mais qui ne néglige pas l’action pure, le résultat est très
impressionnant !
Noté
comme tous publics sur la jaquette du blu ray, c’est de l’inconscience, « Bronx »
mérite carrément une interdiction aux moins de 16 ans, au moins aux moins de 12 !
Des
gunfights très gore, une violence brute et sans concessions et une absence de
happy end viennent agrémenter sans doute le film le plus pessimiste de Marchal,
« Bronx » est un métrage très dur qui prend aux tripes, réaliste et
même effrayant, accumulant les règlements de comptes dans une ambiance
déchainée et sans la moindre issue positive, c’est un film qui y va direct et
qui tranche dans la barbaque, loin des codifications des autres polars français
vus précédemment, Marchal a tapé très fort et la gravité de son propos culmine
ici à son firmament, ça barde vraiment !
Ce
qui n’empêche nullement la mise en scène d’être efficace et la technique hyper
intéressante, notamment lors de séquences anthologiques qui rappelleraient
presque le style de Michael Mann (la fusillade au club, à la sortie de l’école,
les expéditions punitives finales sans la moindre pitié !)…
Marchal
emploie des acteurs célèbres dans des petits rôles (Claudia Cardinale, Gérard
Lanvin, Jean Réno) donnant un renforcement de la crédibilité à son film grâce à
des clins d’œil, mais les rôles principaux s’avèrent nickels (même le rappeur
Kaaris s’en sort impeccablement !) ; « Bronx » plonge le spectateur
dans l’angoisse dès son prologue et ce dernier ne décroche en rien jusqu’à l’épilogue,
le scénario est infernal et rondement mené et on semble piégé, tout comme les
pauvres protagonistes, qu’ils soient flics ou truands !
Marchal
réinvente son style de cinéma avec des personnages dépressifs ou alcooliques
(ou les deux !) et le jeu des acteurs est au cordeau, la direction des
comédiens par Marchal fait qu’ils sont crédibles et collent parfaitement aux
situations dans lesquelles ils se trouvent…
Bourré
d’action et de scènes de gunfights sanguinolentes, « Bronx » est sans
aucun doute un des meilleurs polars français sortis en 2020, il est exclusivement
disponible sur Netflix et les cinéphiles fans du bonhomme se rueront dessus,
curieux de le visionner, ils ne seront nullement déçus !
D’un
pessimisme rare dans le panorama du cinéma français, « Bronx » se
suit de façon fluide grâce à une réalisation rigoureuse et laisse un sentiment
d’amertume que seuls les cinéphiles les plus « open » pourront
assimiler…
D’une
dureté incroyable, le film restera à ce jour une bombe de polar et Marchal
rebondit avec « Bronx », prouvant une nouvelle fois son immense
talent et la force innée qu’il a dans les tripes, les seules réserves sont l’extrême
violence de certains passages qui pourront rebuter le public le plus sensible,
mais quelle claque !
« Bronx »
est un polar essentiel dans la carrière de Olivier Marchal et un film phare
dans l’univers des films policiers hexagonaux, efficace, brutal, noir,
pessimiste, il retranscrit à la lettre la réalité du quotidien des flics marseillais face aux
trafiquants et Marchal ne laisse rien au hasard, entrainant le spectateur dans
une spirale infernale dont on sort collapsés (aucun happy end et un final
électrique et perturbant, à contre-pied de tout ce que l’on avait vu, on se
croirait dans un film de Michael Mann !)…
« Bronx »
est un film à voir sans faute !
Note :
9/10
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