samedi 6 novembre 2021

POINT BREAK de Katryn Bigelow, 1991

 

POINT BREAK

de Katryn Bigelow

1991

Etats-Unis

avec Keanu Reeves, Patrick Swayze, Gary Busey, Lori Petty, Tom Sizemore

Polar/action

122 minutes

Produit par James Cameron

Budget : 24 000 000 dollars

Synopsis :

Johnny Utah, âgé de 25 ans et ancien joueur universitaire de football américain, a dû faire une croix sur sa carrière sportive à la suite d'une blessure au genou. Désormais agent du FBI, on le charge d'enquêter sur le gang des « ex-présidents », auteur de vingt-sept braquages de banques, appelés ainsi parce qu'ils agissent en utilisant des masques représentant d'anciens Présidents des États-Unis.

Son équipier, Angelo Pappas, a une théorie : pour lui, tout porte à croire que les braqueurs sont une bande de surfeurs.

Johnny infiltre alors leur milieu, se lie d'amitié avec la jolie Tyler et découvre le mystique Bodhi.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Katryn Bigelow est la femme de James Cameron, c’est lui qui a produit « Point break » et on sent tout à fait la patte du réalisateur ; « Point break » est un polar d’action très nerveux et dynamique qui se passe dans le milieu des surfeurs, certes la mise en scène et le découpage font parfois « vidéo clip » mais cela ne gêne en rien le plaisir que le spectateur a en visionnant le film…

On suit avec intérêt cette histoire de braqueurs de banques traqués par un duo de flics membres du FBI et à aucun moment le rythme ne faiblit, ponctué par des fulgurances assez violentes (le passage avec la tondeuse à gazon notamment), « Point break » est un métrage au climat électrique et le trio Patrick Swayze/Keanu Reeves/Gary Busey est convaincant et la présence de la belle Lori Petty ajoute un aspect féminin sexy qui sera important dans l’intrigue…

Swayze imprègne son personnage d’un côté mystique et la relation qu’il a avec Keanu Reeves/Johnny Utah est ambivalente (il veut le garder en vie malgré qu’il soit son ennemi) ; le final avec « la vague du siècle », tout comme les séquences de surf sont très impressionnantes et impeccablement filmées…

Le timing des plans est travaillé de façon remarquable (la scène du braquage alors que Keanu Reeves part acheter un sandwich à Papas, on y voit que du feu !) ; beaucoup de scènes de gunfights et une course poursuite à pied entre un des braqueurs et Johnny fera date dans l’histoire du cinéma, filmée à fond la caisse caméra sur l’épaule, c’est du très beau boulot et on est scotchés !

Film très physique, « Point break » se suit très facilement et on sent une réelle application de la part de Bigelow pour mener à bien son ouvrage…

Le film deviendra rapidement culte et sera un énorme succès au box-office, s’inscrivant dans le cercle des meilleurs polars d’action américains du début des années quatre vingt-dix, et cet engouement de la part du public est tout à fait mérité…

Trente années après, « Point break » n’a pas trop vieilli grâce à un dynamisme et un respect pour les cinéphiles qui vont le placer parmi leurs films favoris ; Keanu Reeves explosa avec « Point break » et se retrouvera abonné dans les rôles de flics testostéronés (trois ans plus tard, il trouve son apothéose avec « Speed » de Jan de Bont, dans un rôle toujours ultra physique !)…

Patrick Swayze prouve une nouvelle fois ses talents d’acteur et atteint ici un jeu de comédien qui reste très impressionnant, les scènes aériennes sont réelles et il n’a pas été doublé ( !), il apporte le côté extrême au film alors que Keanu Reeves semble être novice et devra tout apprendre du surf, aidé par Tyler (Lori Petty) avec qui il partagera une mini love story pas trop nunuche (elle sert à faire évoluer le scénario)…

Bref, carton plein pour Katryn Bigelow qui remplit aisément son contrat !

« Point break » n’est pas uniquement destiné aux surfeurs mais s’avère un polar grand public, très efficace et vrombissant comme les vagues déferlantes qui emportent tout sur leur passage…

D’une habileté irréprochable, « Point break » est une œuvre qui gagne à être connu et que l’on peut redécouvrir 30 ans après avec un plaisir intact…

Un excellent polar !

Note : 9/10








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