POINT
BREAK
de
Katryn Bigelow
1991
Etats-Unis
avec Keanu Reeves, Patrick Swayze, Gary Busey, Lori
Petty, Tom Sizemore
Polar/action
122 minutes
Produit
par James Cameron
Budget :
24 000 000 dollars
Synopsis
:
Johnny Utah, âgé de 25 ans et ancien joueur
universitaire de football américain, a dû faire une croix sur sa carrière sportive à
la suite d'une blessure au genou. Désormais agent du FBI, on le charge d'enquêter sur le gang des
« ex-présidents », auteur de vingt-sept braquages de banques, appelés
ainsi parce qu'ils agissent en utilisant des masques représentant d'anciens Présidents des États-Unis.
Son équipier, Angelo Pappas, a une
théorie : pour lui, tout porte à croire que les braqueurs sont une bande
de surfeurs.
Johnny infiltre alors leur milieu, se lie
d'amitié avec la jolie Tyler et découvre le mystique Bodhi.
(source :
Wikipedia)
Mon avis :
Katryn
Bigelow est la femme de James Cameron, c’est lui qui a produit « Point
break » et on sent tout à fait la patte du réalisateur ; « Point
break » est un polar d’action très nerveux et dynamique qui se passe dans
le milieu des surfeurs, certes la mise en scène et le découpage font parfois « vidéo
clip » mais cela ne gêne en rien le plaisir que le spectateur a en
visionnant le film…
On
suit avec intérêt cette histoire de braqueurs de banques traqués par un duo de
flics membres du FBI et à aucun moment le rythme ne faiblit, ponctué par des
fulgurances assez violentes (le passage avec la tondeuse à gazon notamment), « Point
break » est un métrage au climat électrique et le trio Patrick Swayze/Keanu
Reeves/Gary Busey est convaincant et la présence de la belle Lori Petty ajoute
un aspect féminin sexy qui sera important dans l’intrigue…
Swayze
imprègne son personnage d’un côté mystique et la relation qu’il a avec Keanu
Reeves/Johnny Utah est ambivalente (il veut le garder en vie malgré qu’il soit
son ennemi) ; le final avec « la vague du siècle », tout comme
les séquences de surf sont très impressionnantes et impeccablement filmées…
Le
timing des plans est travaillé de façon remarquable (la scène du braquage alors
que Keanu Reeves part acheter un sandwich à Papas, on y voit que du feu !) ;
beaucoup de scènes de gunfights et une course poursuite à pied entre un des
braqueurs et Johnny fera date dans l’histoire du cinéma, filmée à fond la
caisse caméra sur l’épaule, c’est du très beau boulot et on est scotchés !
Film
très physique, « Point break » se suit très facilement et on sent une
réelle application de la part de Bigelow pour mener à bien son ouvrage…
Le
film deviendra rapidement culte et sera un énorme succès au box-office, s’inscrivant
dans le cercle des meilleurs polars d’action américains du début des années
quatre vingt-dix, et cet engouement de la part du public est tout à fait mérité…
Trente
années après, « Point break » n’a pas trop vieilli grâce à un
dynamisme et un respect pour les cinéphiles qui vont le placer parmi leurs
films favoris ; Keanu Reeves explosa avec « Point break » et se
retrouvera abonné dans les rôles de flics testostéronés (trois ans plus tard,
il trouve son apothéose avec « Speed » de Jan de Bont, dans un rôle
toujours ultra physique !)…
Patrick
Swayze prouve une nouvelle fois ses talents d’acteur et atteint ici un jeu de
comédien qui reste très impressionnant, les scènes aériennes sont réelles et il
n’a pas été doublé ( !), il apporte le côté extrême au film alors que
Keanu Reeves semble être novice et devra tout apprendre du surf, aidé par Tyler
(Lori Petty) avec qui il partagera une mini love story pas trop nunuche (elle
sert à faire évoluer le scénario)…
Bref,
carton plein pour Katryn Bigelow qui remplit aisément son contrat !
« Point
break » n’est pas uniquement destiné aux surfeurs mais s’avère un polar grand
public, très efficace et vrombissant comme les vagues déferlantes qui emportent
tout sur leur passage…
D’une
habileté irréprochable, « Point break » est une œuvre qui gagne à
être connu et que l’on peut redécouvrir 30 ans après avec un plaisir intact…
Un
excellent polar !
Note :
9/10
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