samedi 30 avril 2022

The commitments d'Alan Parker, 1991

 

THE COMMITMENTS

d’Alan Parker

1991

Grande Bretagne/Irlande/Etats unis

avec Robert Arkins, Andrew Strong, Michael Aheme, Angeline Ball, Bronagh Gallagher, Glen Hansard

118 minutes

Film musical/chronique de mœurs

Synopsis :

Dans les années 1980, Jimmy Rabbitte, la vingtaine, fait circuler sous le manteau des cassettes audio de soul à North Side, le quartier ouvrier de Dublin.

Il est le manager de Outspan Foster et Derek Scully, respectivement guitariste et bassiste récemment virés d'un très consensuel petit groupe d'animation de mariage.

Ils ont envie d'arrêter de « galérer » et veulent former un groupe de blue-eyed soul.

Jimmy Rabbitte organise chez ses parents, avec qui il habite, un casting pour trouver d'autres membres.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Que ce film fait du bien !

Partant d’une histoire toute simple (la formation d’un groupe de musique soul), le regretté Alan Parker nous donne un film survitaminé mené à fond les bananes, bourré de passages musicaux et servi par des comédiens tous non-professionnels mais la sincérité déployée fait plaisir à voir et à écouter !

Ça n’arrête pas, le montage est ultra tonique, endiablé et on suit le film avec passion et avec jubilation ; il y a des bagarres et Parker dépeint le quotidien de ces Irlandais prolétaires qui cherchent à sortir de la précarité mais il n’y a quasiment pas de misérabilisme mais un attachement immédiat de la part du spectateur pour cette jeunesse désoeuvrée qui cherche à s’en sortir par ce biais commun et fédérateur que représente la musique !

On pense tout de suite aux « Blues Brothers » de John Landis sorti onze ans plus tôt et les similitudes sont grandes entre les deux films avec cette dérision et cet humour omniprésents et présents dans les deux métrages…

« The commitments » est un film fabuleux, revigorant et finalement hyper positif, c’est une vraie cure de jouvence, on suit les pérégrinations des protagonistes et le film est ponctué par des moments un peu violents mais le tout reste en totale franche camaraderie, c’est inhérent à tous les groupes de musique les conflits entre les membres, Alan Parker le sait et ne l’oublie pas et le final se conclut par une bagarre générale, très bien orchestrée, avec des coups de tête sanglants parfaitement crédibles (même les trois filles choristes s’y mettent !)…

Le rendez-vous manqué avec Wilson Pickett, les auditions au début qui se comptent avec des dizaines de postulants, le charme des jeunes filles, le personnage du chanteur bourru et inélégant, la persévérance de Jimmy Rabbitte, les prestations scéniques, tous ces éléments donnent une plus- value absolue à « The commitments » et érige le métrage en summum du film musical du début des années quatre-vingt dix ; Alan Parker remporte son pari haut la main et le talent dont il fait preuve, avec aussi celui des comédiens, donne une singularité inouïe à « The commitments », chef d’œuvre du genre et vraiment sympathique et agréable à regarder !

On est estomaqués par la maitrise de Parker, cinéaste confirmé et auteur précédent de chefs d’œuvre absolus, ici, une nouvelle fois, il excelle et signe un film musical à marquer d’une pierre angulaire, décidément, il est à l’aise dans tous les styles !

Malgré le fait que rien n’est sûr dans le monde de la musique et que le succès peut ne pas forcément être assuré, les jeunes gens qui se lancent dans leur projet y croient dur comme fer et leur énergie et leur enthousiasme sont communicatifs, que ce soit vis-à-vis de leur public que pour le spectateur qui assiste à leur ascension !

Pour tous les fans de musique et de cinéma, « The commitments » s’impose comme une référence du film musical et la ressortie récente du film après la mort d’Alan Parker est une excellente occasion pour dépoussiérer cet œuvre essentielle et très énergique…

On ne peut que prendre un immense plaisir en visionnant « The commitments », l’essence de la musique soul trouve ici un excellent et parfait hommage, c’est aussi un film qui prouve que la ténacité et l’opiniâtreté peuvent toujours finir par payer si on a la volonté, « The commitments » délivre un message très positif et on sort du visionnage avec un large sourire et le moral regonflé !

La simplicité et le dynamisme, l’enchainement incessant des séquences, la pêche totale des acteurs et justement la « patate » que le film met, c’est pas souvent qu’on assiste à ça et il faut le souligner ; si vous avez le moral dans les chaussettes ou une baisse de tonus, « The commitments » est un film Berocca puissance 10 000 et c’est exactement ce qu’il vous faut !

SENSATIONNEL ! des films de cette trempe ça arrive une fois par décennie, foncez et si vous appréciez la musique, le dynamisme, l’amitié et les concerts, vous ne pourrez que jubiler avec « The commitments »…

GENIAL ce film !!!!!!!!

Note : 10/10









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