DESPERADO
de
Robert Rodriguez
1995
Etats-Unis/Mexique
avec Antonio Banderas, Salma Hayek, Steve Buscemi,
Danny Trejo, Cheech Marin, Quentin Tarantino, Carlos Gallardo, Joaquim de Almeida
Polar/film d’action
104 minutes
Budget :
7 000 000 dollars
Recettes
au box-office américain : 25 405 445 dollars
Synopsis
:
Au nord du Mexique, le guitariste et chanteur sans nom El Mariachi vit paisiblement,
jusqu'au jour où sa bien-aimée est assassinée par Bucho, un trafiquant de drogue.
Bien décidé à se venger, il part avec un étui à
guitare rempli d'armes à feu pour retrouver ce dernier, quitte à laisser
derrière lui les cadavres de ceux qui tentent de lui barrer la route...
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Suite
directe de « El Mariachi » tourné trois années auparavant, « Desperado »
marque l’explosion de la carrière de Robert Rodriguez, ce dernier reprend les
codes scénaristiques de son précédent film mais avec beaucoup plus de moyens
financiers (mille fois plus ! on passe de 7 000 à 7 000 000
dollars de budget !)…
« Desperado »
créée également l’icône du « Mariachi » avec Antonio Banderas, survolté
et imparable, qui veut absolument venger la mort de sa petite amie, tuée par
Bucho (à la fin de « El Mariachi »)…
Le
desperado débarque donc dans la ville mexicaine, exactement comme au début de « El
Mariachi » et se renseigne pour retrouver Bucho, causant moult hécatombes
dans des bars ou en pleine rue ; la violence est omniprésente et les
gunfights nombreux, à grand renfort d’explosions, Banderas fait un carnage
partout où il va !
Il
rencontre la belle Carolina, une libraire, jouée par Salma Hayek, et bien sûr
en tombe amoureux ; elle le soigne de ses blessures et va le seconder dans
sa lutte contre Bucho, en prenant d’énormes risques, Bucho étant la pire des crapules !
Robert
Rodriguez a mis le paquet pour « Desperado » et l’action domine tout
le long du film, avec un sens de l’humour incroyable, par les caméos de Tarantino
et de Steve Buscemi, on en vient à regretter que leurs prestations soient aussi
courtes, ils sont exceptionnels et jubilatoires avec des monologues dantesques
à mourir de rire !
Rodriguez
nous assène des plans séquences qui deviennent cultes instantanément et à aucun
moment on ne s’ennuie…
Un
passage d’amour torride restera dans les mémoires et permettra une légère
pause, les fusillades reprenant de plus belle, il semblerait que Salma Hayek a payé de sa personne lors des cascades, c’est
vrai, elle semble bien les exécuter elle-même, ce qui renforce la crédibilité de
son personnage, Carolina est sans doute un des meilleurs rôles de la carrière
de l’actrice, elle se démène comme une lionne aux côtés de Banderas !
L’histoire
et le script sont toujours aussi simples et simplistes, aucune complication
pour piger les motivations du Desperado/Mariachi, au moins on n’a pas besoin de
trop se creuser la tête, on suit et on savoure le spectacle et on en a pour son
argent…
Robert
Rodriguez est un metteur en scène très respecté des cinéphiles et il nous le
rend bien, tous ses films remplissent leurs contrats et restent attractifs (à
part les deux « Machete », grotesques et caricaturaux du style de
Rodriguez), « Desperado » c’est un film de « potes », dès
qu’on voit Tarantino on se régale !
« Desperado »
est la version « surboostée » de « El Mariachi » avec des
plans Wooiens qui rappelle le « Bloodshed » de films comme « Le syndicat
du crime » ou « Hard boiled », autant vous dire que ça barde et
que c’est hyper efficace !
Le
film se clôt par une révélation que personne n’avait soupçonnée mais
globalement ça finit bien, avec une fuite qui amorce « Desperado 2 »…
C’est
du bon cinéma, divertissant et brillant mais pas réservé à tous les publics par
sa violence (le film est interdit aux moins de douze ans), les cinéphiles
jubileront avec le cinéma du père Rodriguez, on ne peut pas être déçu !
« Desperado »
est un métrage bourré d’atouts et un festival de trognes, chères à Rodriguez,
puisqu’il reprend quasiment tout le temps les mêmes acteurs et seconds rôles
pour ses films…
Pour
la plastique fabuleuse de Salma Hayek et pour le jeu ténébreux et hyper charismatique
de Antonio Banderas, « Desperado » est un film qui vaut vraiment le
coup d’œil, il accéda facilement au rang de film culte dès sa sortie en 1995,
et son immense succès au box-office permit à Robert Rodriguez d’enquiller sur « Une
nuit en enfer » en 1996, qui restera son ultime chef d’œuvre !
De
la violence, des gunfights, mais aussi de la sensualité et des séquences
iconiques, « Desperado » est une nouvelle fois une bombe de polar
exotique (toute l’action se déroule au Mexique) et Robert Rodriguez tape une
nouvelle fois dans le mille !
Du
caviar, une heure quarante de bonheur cinématographique à visionner absolument,
on se prend un panard total !
Note
: 8/10
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