NE
REVEILLEZ PAS UN FLIC QUI DORT
De
José Pinheiro
1988
France
Avec
Alain Delon, Michel Serrault, Xavier Deluc, Serge Reggiani, Féodor Atkine, Bernard
Farcy, Philippe Nahon
Film
policier
97
minutes
Synopsis :
La nuit, un
nombre considérable de trafiquants de drogues, de proxénètes, pédophiles et
autres gangsters libérés faute de preuves sont assassinés avec une grande
cruauté.
Le massacre est
l'œuvre d'une organisation secrète, Fidélité de la police, que le
commissaire principal Roger Scatti (Michel Serrault) a mis vingt ans à
construire au sein de la police.
Son but est,
selon son chef, d'être la meilleure « machine de guerre »
« contre la pègre et le communisme », « comme en
Argentine ».
Le lendemain, le
commissaire divisionnaire Grindel (Alain Delon) — aidé de ses adjoints Lutz (Xavier Deluc) et Péret (Patrick Catalifo) — est chargé de
l'enquête.
Contrairement à
beaucoup de ses collègues qui sont plutôt joyeux de voir la ville débarrassée
de criminels, Grindel, lui, « préfère voir les truands aux Assises ».
(soiurce :
Wikipedia)
Mon
avis :
Extrêmement
violent, « Ne réveillez pas un flic qui dort » est un très bon polar
et un festival pour Alain Delon qui dédie le film à Jean Gabin…
Delon
se fait voler la vedette par un Michel Serrault déchainé ; cette idée de
groupuscule qui applique la « justice » manu militari est excellente
et nous vaudra des séquences terribles de tortures diverses et même des
passages carrément « politiquement incorrects » (la scène du manège
avec Reggiani, José Pinheiro y est allé fort), Delon n’a plus rien à prouver et
se lâche dans un rôle taillé pour lui, le spectateur fan de ses films
appréciera le spectacle, les autres risquent d’être outrés par une brutalité
omniprésente mais nécessaire à l’histoire…
Les
seconds rôles sont savoureux et ont bien leurs places dans l’histoire, le
rythme est mené à 200 à l’heure et certains plans séquences sont spectaculaires
(la torche humaine en peignoir, l’émasculation à la tenaille, oui oui on est
bien dans un film avec Delon !), l’interdiction aux moins de 12 ans est totalement
justifiée et ça méritait presqu’une interdiction aux moins de 16 ans (pas mal
de gore !)…
Vraiment
ancré dans la fin des années 80, « Ne
réveillez pas un flic qui dort » est un film qui se suit avec facilité et
plaisir, dans la même lignée et filiation que son cousin précédent « Parole
de flic », en moins nanardesque !
Regorgeant
de nombre de surprises (les trois quarts du casting décèdent durant le visionnage)
et possédant une dynamique imparable, « Ne réveillez pas un flic qui dort »
est une véritable plongée dans les commissariats de police, les décors sont
crédibles et permettent de s’immerger dans des endroits méconnus du grand
public, Polar avec un grand « P », le film fait même honneur à la
profession…
Conduisant
même un Caterpillar, Delon n’a peur de rien ni de personne et s’adonne à son
passe- temps préféré : se mettre en valeur et il réussit au-delà de toutes
les espérances !
Ne
serait-ce que pour la présence de Serrault, « Ne réveillez pas un flic qui
dort » vaut le coup d’œil et qu’on s’y intéresse, c’est un film hyper
attractif et vraiment sympa !
Bref,
pas le meilleur polar de Delon, ça c’est clair, mais plutôt au- dessus de la
moyenne, « Ne réveillez pas un flic qui dort » se savoure comme il se
doit, bonne histoire, bonne interprétation, bonne dose de violence, le film
renvoie à ses homologues d’outre Atlantique, comme souvent avec les polars de
Delon…
A
visionner au moins une fois, si on aime les films policiers burnés français, il
est impossible d’être déçu !
Note :
7.5/10
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