samedi 30 mars 2024

FURTIF de Rob Cohen, 2005

 

FURTIF

De Rob Cohen

2005

Etats unis

Avec Josh Lucas, Jamie Foxx, Jessica Biel, Joe Morton, Sam Shepard, Richard Roxburgh

Film d’action/guerre

121 minutes

Scénario de WD Richter

Synopsis :

Dans un futur proche, Ben Gannon, Kara Wade et Henry Purcell font partie des meilleurs pilotes d'essai d'avions de combat sur des jets ultra-modernes à propulsion à détonation pulsée.

Ils sont appelés sur le porte-avions USS Abraham Lincoln pour tester un nouvel équipier.

Ce nouveau partenaire s'avère être un drone, le E.D.I., doté d'une intelligence artificielle basée sur un ordinateur quantique.

Lors d'une mission de bombardement, il est touché par la foudre et échappe à leur contrôle.

Il devient alors très dangereux.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Echec cinglant au box-office, le film s’est pris une gamelle financière monumentale et la critique n’a pas été tendre avec « Furtif », pourtant c’est un métrage sympathique et très spectaculaire qui mérite une réhabilitation deux décades après…

« Furtif » est un film précurseur, il anticipe l’intelligence artificielle dont on parle beaucoup de nos jours ; c’est l’illustre WD Richter qui a écrit l’histoire il est bien connu des cinéphiles, il a réalisé « Buckaroo Banzai » et participé au scénario de « Jack Burton » de John Carpenter, c’est un gage de qualité…

Même si « Furtif » souffre de dialogues puérils proches de la débilité (« je vous laisse je vais faire pipi »), les acteurs sont convaincants et Jessica Biel tient un rôle hyper physique, elle est dotée d’un charisme ultra sexué et chacune de ses apparitions fait mouche (on regrette qu’il n’y ait pas de baiser à la fin !)…

La scène la plus spectaculaire du film reste le saut en parachute de Kara lorsque son avion furtif est touché et que des débris l’atteignent pendant sa chute, c’est vraiment du travail remarquable et on est scotchés, même si, bien sûr, tous les trucages sont numériques…

Le film a coûté une blinde (135 000 000 dollars !) et il méritait un succès, « Furtif » est honnête dans sa conception et, passées le quarante premières minutes, « Furtif » prend son essor et l’action est plein pot jusqu’à la fin !

C’est comme « Top Gun » en plus couillu et plus moderne et, même si c’est toujours hyper patriotique (les drapeaux américains), ça reste un plaisir à visionner, hormis des répliques lourdingues…

La plus value du film vaut surtout grâce à Jessica Biel et on est gâtés avec une scène de maillot de bain purement gratuite et hors de propos mais qui nous permet de reluquer la plastique de Jessica, c’est toujours bienvenu et on ne va pas s’en plaindre !

Mélange de film d’action, de film d’anticipation, de guerre et un peu de thriller, « Furtif » s’est clairement planté au box-office et c’est bien rageant car le potentiel était énorme, les capacités du film niveau action sont claires et il méritait un succès !

C’est pour cela que je vous invite à réhabiliter « Furtif » et à le redécouvrir…

Extrêmement efficace et sincère, il vaut le coup d’œil et Rob Cohen, appuyé par WD Richter a fait un bon taf et a rempli aisément son contrat…

A encourager fortement !

Note : 7.5/10









samedi 23 mars 2024

SALT de Philip Noyce, 2010

 

SALT

De Philip Noyce

2010

Etats unis

Avec Angelina Jolie, Liev Schreiber, Chiwetel Ejiofor, Daniel Olbrichsky, August Diel

Film d’action

100 minutes

Produit par la Columbia

Synopsis :

Evelyn Salt est agent de la CIA, où elle fait partie de la division « Russie ». Capturée et torturée en Corée du Nord, elle a été libérée à la suite d'un échange de prisonniers.

Puis elle a épousé son ami Michael Krause, un entomologiste arachnologue allemand qui a œuvré pour sa libération.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Philip Noyce est un vétéran du film d’action à Hollywood et « Salt » était initialement prévu pour être interprété par Tom Cruise…

Finalement, c’est la belle Angelina Jolie qui assure la partie et elle s’en sort à merveille, n’hésitant pas à payer de sa personne avec un début éprouvant où elle est tabassée par ses geôliers nord-coréens, le visage plein d’ecchymoses…

Passé le prélude, « Salt » part à fond les gamelles jusqu’à son épilogue ; c’est de l’action non stop pendant une heure quarante…

Ça fait vraiment penser à un épisode de la série « 24 heures chrono », si vous êtes fan de cette série, vous allez kiffer « Salt » comme des petits fous !

Tous les ingrédients sont réunis ; cascades, attentats, bagarres, stress pour un métrage impressionnant et hyper tendu…

La mise en scène ne comporte aucun temps mort et le timing est ultra efficace…

Bien sûr c’est du cinéma et quasiment rien n’est crédible dans les cascades, mais il faut passer outre si on veut apprécier le spectacle et franchement « Salt » est passionnant et captivant, les cinéphiles fans de films d’action vont se régaler !

Angelina Jolie a bouffé du lion et elle déborde d’énergie, elle y va à 500 à l’heure et c’est un de ses meilleurs rôles, elle est mieux que dans « Wanted »…

Globalement, « Salt «  est une incontestable réussite et dans le genre c’est un must have absolu…

Assez violent mais pas de manière excessive, « Salt » reste un film tous publics et ravira ceux qui aiment « 24 heures chrono », il y a beaucoup de similitudes !

C’est un rôle très physique pour la miss même si on se doute qu’elle est doublée et que les CGI foisonnent lors de plans séquences sidérants et clairement impossibles dans la réalité…

Honnête dans sa conception, « Salt » demeure une référence d’actioner, ça y va au bulldozer et on n’a pas de temps de souffler… pour notre plus grand plaisir !

« Salt » est un super divertissement que je vous conseille fortement !

Note : 8/10








samedi 16 mars 2024

La guerre du feu de Jean-Jacques Annaud, 1981

 

LA GUERRE DU FEU

De Jean-Jacques Annaud

1981

France/Canada

Avec Everett Mac Gill, Ron Perlman, Rae Dawn Chong

Histoire

96 minutes

Scenario de Gérard Brach

Synopsis :

Au Paléolithique, la tribu des Oulhamr connaît l'usage du feu et sait le conserver mais pas le produire.

Les membres de la tribu des Wagabou envahissent le territoire des Oulhamr et une bataille éclate.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Incroyable ce film !

Annaud est un génial metteur en scène et il réalise ici un vrai tour de force, une aventure humaine phénoménale et complètement hors normes !

Il fallait en vouloir pour mettre en chantier « La guerre du feu » et le résultat final dépasse toutes les espérances, le spectateur est happé pendant une heure quarante et le travail pour réaliser les séquences est remarquable…

Annaud a du effectuer un repérage de dingues pour choisir les paysages, tout le film est tourné en décors naturels…

La direction des acteurs est imposante et l’ensemble parait crédible, « La guerre du feu » ouvre un nouveau genre pour le cinéma, cela a du être très dur pour monter ce film, c’est une gageure totale et seul Jean-Jacques Annaud avait le potentiel et les compétences pour donner sa plus value, c’est un film très casse gueule et seul un réalisateur de sa trempe pouvait rendre corps à cette histoire, Annaud c’est une bête ce mec !

Les plans séquences avec les animaux (les mammouths, les léopards, l’ours dans la grotte) relèvent du surnaturel, en fait tout est crédible grâce à un montage hyper serré, je pense que « La guerre du feu » est clairement le film le plus ambitieux de Jean-Jacques Annaud, le public et la critique ne s’y sont pas trompés, ce fut un immense succès et « La guerre du feu » remporta deux césars et un oscar tout à fait mérités !

Le feu symbolise la vie et la sécurité et quiconque le possèdera et saura l’entretenir

aura la force et la puissance, c’est le personnage joué par Rae Dawn Chong qui saura le conserver et ainsi se faire accepter par la tribu, elle joue un rôle crucial et sera un élément vital pour les hommes avec qui elle vit…

La musique de Philippe Sarde est tour à tour grandiose et parfois angoissante ; certains passages laissent un souvenir indélébile comme les trois hommes perchés sur l’arbre pour échapper aux fauves affamés, le fou rire de la femme lorsqu’un des hommes se prend une pierre sur la tête et le final magnifique (bouleversant) avec la tombée de la nuit qui enveloppe la tribu…

Annaud signe ici son meilleur film, ‘La guerre du feu » possède une puissance dans sa narration et une force visuelle et graphique sidérante…

« Le nom de la rose » tourné 5 ans après est également un chef d’œuvre mais je pense que « La guerre du feu » reste sans doute le film de Annaud le plus dur, je me demande encore comment il a fait, c’est à se plaquer au sol !

Pour rendre crédible une telle aventure historique, il fallait non seulement des moyens financiers mais surtout du TALENT !

Annaud a les deux donc aucun souci, le spectateur cinéphile n’a plus qu’à se plonger dans le visionnage, c’est digeste et fascinant, on part pour un voyage inédit et inattendu, et le plaisir est là ! avec Jean-Jacques Annaud on ne sera pas déçu !

« La guerre du feu » est un chef d’œuvre et un des films français les plus importants du début des années 80, sincèrement cette leçon d’histoire est à visionner absolument, c’est un  film de préhistoire essentiel qui fait passer le septième art à un nouveau pallier, le niveau de ce film rend honneur aux films d’aventures historiques…

A ne pas louper !

Note : 9.5/10







samedi 9 mars 2024

La reine des damnés de Michael Rymer, 2002

 

LA REINE DES DAMNES

De Michael Rymer

2002

Etats unis

Avec Aaliyah, Vincent Pérez, Lena Olin, Stuart Townsend, Marguerite Moreau, Paul Mac Gann

Film fantastique vampirique

97 minutes

Chansons entre autres de Jonathan Davis (Korn)

Aka Queen of the damned

Synopsis :

Nous retrouvons Lestat à notre époque après avoir dormi pendant de longues années.

Le vampire, soucieux de se trouver de la compagnie, décide d'appeler les vampires (bons ou mauvais) vers lui.

Mais d'une singulière manière : il va les attirer en devenant une star du rock mondialement connue pour être un véritable vampire

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Quelle merde ce film !

J’étais persuadé que ça allait être un bon film et bien au final, rien ! que dalle ! nada !

Arnaque complète, déjà Aaliyah n’apparait qu’à la 48ème minute, sa prestation dure à tout péter 15 minutes, elle n’est pas du tout dirigée par le réalisateur, son jeu est fade et inexpressif !

Quant au « vampire » laissez moi rire (ou pleurer !) c’est un éphèbe pas du tout crédible et tête à claques ! rien à sauver et « La reine des damnés » devient insupportable à peine le visionnage commencé !

Aucune logique dans le déroulement des plans, quasiment rien n’est crédible, la soi disante filiation avec le heavy metal = zéro ! seules les djeunz gothiques femmes seront la cible pour ce film, tous les autres subiront (c’est le mot) un métrage boursouflé sans la moindre saveur et pas du tout coordonné !

La déception et la colère sont immenses et même les effets numériques sont mal fichus et hideux !

Le réalisateur Michael Rymer, je ne sais pas d’où il sort, mais apparemment on lui a fait confiance niveau thunes (le film a coûté une fortune) quel gâchis !

Aaliyah n’a vraiment pas eu de chance avec ce rôle, elle décèdera après le tournage dans un accident d’avion, « La reine des damnés » ne lui rend pas honneur, elle est inexpressive ; Vincent Pérez on a l’impression qu’il est là uniquement pour l’argent, il n’apporte aucune densité ni attractivité au film…

Flemmard à l’extrême, « La  reine des damnés » est estampillé « film d’horreur », désolé mais pas du tout, pas une scène gore, pour ce style il faut voir et revoir « Vampires » de John Carpenter tourné 4 ans avant, là au moins on prend du plaisir !

Franchement, on dirait que Rymer n’a tiré aucun enseignement de ses prédécesseurs, il torche un film hyper mal branlé et qui devient ringard de façon instantané…

On mentirait si on disait du bien de ce film, « La reine des damnés » est un plantage complet et en plus prétentieux…

Les liens entre les passages du film sont incompréhensibles, le combat final avec la reine qui fait flamber ses adversaires, ça a bien du mal à passer !

« La reine des damnés » est sans doute le pire film de vampires gothiques des années 2000, la seule qualité reste la musique et encore, pas en totalité…

Pour se farcir ce film, il  faut s’armer de courage et la douche écossaise est d’autant plus grande qu’on y croyait, qu’on s’attendait à une pure tuerie !

L’équipe de « La reine des damnés » n’a presque aucun talent et pourtant le budget alloué fait qu’ils avaient toutes les cartes en main…

Un navet à oublier au plus vite qui a vieilli et qui n’apporte rien au genre, tourné à la one again et s’adressant uniquement à un public de teenagers (et encore ils ne seront pas dupes !)…

Note : 2/10






samedi 2 mars 2024

Le passage de René Manzor, 1986

 

LE PASSAGE

De René Manzor

1986

France

Avec Alain Delon, Christine Boisson, Alain Musy, Christian Brendel, Arièle Semenoff

Film fantastique/nanar

80 minutes

DVD édité chez Pathé

Distribué par UGC Vidéo

Chanson de Francis Lalanne

Synopsis :

Jean Diaz, célèbre créateur de dessins animés désillusionné, vit seul avec son fils David depuis que sa femme s'est séparée de lui. Jean est connu pour ses prises de position très médiatisées contre la violence omniprésente et s'est professionnellement retiré depuis plusieurs années.

Cela lui a valu d'attirer l'attention de la Mort en personne qui l'observe depuis ce qui est supposément l'autre monde, dans son repaire informatisé lui permettant d'administrer arbitrairement la fatalité.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Déception énorme !

On a là un beau nanar de luxe, mais qu’allait faire Delon dans cette galère ?

Les faux raccords se comptent à la pelle (Delon prend un sens interdit, la scène du Quick où il est interdit de fumer avec Christine Boisson et son paquet de Pall Mall, le passage du petit déjeuner où David mange un cheeseburger et le plan suivant une part de pizza, le sèche cheveux…) c’est hyper maladroit et vraiment mal torché, le script a fait n’importe quoi !

Pourtant l’idée de départ était pas mal (la mort qui contrôle le destin des gens) mais elle est très mal exploitée !

On savait que Francis Lalanne marchait à côté de ses pompes mais là c’est le summum…

La technique est, reconnaissons- le, assez bien foutue, notamment le plan de l’arrivée aux urgences mais c’est bien maigre et cela ne suffit pas à faire la qualité d’un film…

C’est le premier film de René Manzor, il se rattrapera trois ans après avec « 3615 code Père Noël », bien meilleur, mais pour une entrée en matière « Le passage » n’est pas un film convaincant…

Après l’arrivée de Delon.Diaz dans le « monde parallèle » le film tourne en rond et peine à retenir l’attention du spectateur, Manzor s’est emmêlé dans une histoire bancale au scénario peu crédible, il s’est pris les pieds dans le tapis qu’il a créé, on dirait que dès qu’il y a une difficulté, au lieu de la contourner il va plein pot dans le mur, « Le passage » est un métrage irréfléchi et très maladroit !

C’est une très grande prise de risques pour Alain Delon qui a produit aussi le film mais on voit bien que ça ne colle pas et qu’il n’est pas à son aise…

A côté « Parole de flic » sorti un an avant, c’est « Citizen Kane », mais au moins on prend plaisir à suivre l’histoire, Delon est taillé pour faire des films policiers, au moins là il excelle même dans des polars nanardesques…

Là il n’est pas à sa place et ça patauge dans la semoule, et la chanson de Lalanne achève un film bien piteux, qui a énormément vieilli et qui semble d’un autre âge…

Je partais confiant en enclenchant mon DVD et ça a été une douche écossaise, une arnaque avec un film qui ne tient pas du tout ses promesses et qui dure 79 minutes hors générique…

Bref, grande déception et « le passage » gagnerait à être remaké avec une réalisation plis vigoureuse et plus qualitative car, je le répète, l’histoire est intéressante…

A voir uniquement pour les cinéphiles qui veulent visionner l’intégralité des films de Delon, pour les autres une œuvre dispensable et ratée !

Note : 3/10