BLUE
VELVET
De
David Lynch
1986
Etats
unis
Avec
Kyle Mac Lachlan, Dennis Hopper, Isabella Rossellini, Laura Dern, Brad Dourif
Thriller
envoutant
120
minutes
Musique
de Angelo Badalamenti
Produit
par Dino De Laurentiis
Synopsis :
Dans la belle petite ville américaine de Lumberton, en Caroline du
Nord, Monsieur Beaumont est victime d'une rupture d'anévrisme
(indiqué par la douleur à la tête et la pression dans le tuyau) en arrosant son
gazon.
Son fils Jeffrey, rentrant chez lui après une
visite à son père malade, découvre une oreille humaine dans un champ.
Cette oreille, en décomposition, est couverte
d'insectes.
Jeffrey apporte immédiatement sa trouvaille à
l’inspecteur Williams et fait ainsi la connaissance de sa fille, Sandy.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
« Blue
velvet » est un des meilleurs films de David Lynch, son scénario est plus
travaillé et plus clair que pour « Mullholland drive », c’est un
thriller teinté d’érotisme et de sadomasochisme à l’histoire très riche ;
ça démarre de manière très bizarre et au déroulé des scènes la mosaïque s’éclaircit
pour donner corps à une œuvre envoutante et très impressionnante…
Tous
les acteurs et actrices sont impeccables et les rôles n’étaient pas évidents ;
c’est loin d’être facile d’incarner les personnages voulus par Lynch, ils sont
complètement déjantés et ravagés par une folie et des troubles mentaux,
notamment Dennis Hopper et Isabella Rossellini, atomisés par une pathologie mentale
proche de la démence…
« Blue
velvet » fascine dès que Jeffrey décide de mener sa propre enquête après
la découverte de l’oreille sectionnée avec l’aide de Sandy, dont il tombe
rapidement amoureux…
Ponctué
de fulgurances et de séquences chocs avec un érotisme endiablé, « Blue
velvet » frôle le côté malsain lors de certains passages, lorsque Isabella
Rosselini supplie Kyle Mac Lachlan de la frapper ( !) l’aspect masochiste
morbide est clairement établi, ce qui permet à Lynch de mettre en exergue ses
fantasmes de réalisateur dans son film, mais il n’oublie pas d’être rigoureux
dans l’histoire, cela permet de maintenir l’intérêt pour le spectateur…
Très
insolite, bizarre et frontalement atypique, « Blue velvet » ne
ressemble à aucun autre métrage et pourra déconcerter par sa brutalité et l’incongruité
de certains plans (beaucoup de nudité)…
Les
scènes de chants dans la boite de jazz sont sublimes et le titre du film se
justifie par la sérénade langoureuse intitulée « Blue velvet »…
Ça
finit relativement bien (les méchants sont châtiés, Jeffrey vit en couple avec
Sandy et Isabella Rossellini est guérie de sa démence et récupère son fils
kidnappé)…
Tout
finit donc bien malgré des rebondissements chaotiques et qui ne ménagent pas
les nerfs du spectateur, ballotté entre violence et sexe, Lynch n’a pas lésiné
sur les moyens pour appuyer ses propos et s’est TOUT autorisé, il se lâche
complètement et pour certains ça passe ou ça casse !
« Blue
velvet » est un vrai et un pur film de cinéphiles, les deux heures de
visionnage sont compactes et compactées et on ne peut plus décrocher, passé les
vingt minutes du début…
Dans
l’ensemble « Blue velvet » est un véritable tour de force
cinématographique et quasiment 40 années plus trad, l’intérêt suscité reste
identique qu’à sa sortie ; David Lynch possède un talent fou et chacune de
ses offrandes est un bonheur pour tout cinéphile, à condition qu’il soit OPEN…
Une
nouvelle fois pour Lynch, un chef d’œuvre !
Note :
10/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire