AYLA
Allemagne
2009
85 min
Téléfilm
dramatique de Su Turhan
avec Pegah
Ferydoni, Mehdi Moinzadeh, Saskia Vester, Timur Isik, Türkiz Talay, Sesede
Terziyan, Baris Sezer, Yavuz Asanatucu, Mehtap Yurtseven, Ercan Karacayli,
Benedikt Hösl, Thomas Honsberg
Musique : Ali
N Askin
Synopsis :
Ayla, 25 ans,
une jeune allemande d'origine turque, mène une vie bien réglée : en journée
elle travaille dans un jardin d'enfants et, le soir, pour arrondir ses fins de
mois, elle tient le vestiaire dans un club très chic de Munich. Elle refuse
régulièrement et obstinément les demandes en mariage qui lui arrivent de
Turquie. Un jour, elle rencontre Ayhan, un photographe très craquant, lui aussi
d'origine turque. Le coup de foudre est réciproque. Sauf qu'Ayla ignore que son
amoureux n'est autre que le frère de Hatice, une jeune mère turque en détresse
qu'Ayla voudrait justement protéger des siens.
Mon avis :
Vu hier soir
sur Arte, ce téléfilm allemand est très intéressant et transcrit bien le
malaise du à la religion et les barrières instaurées par les traditions.
Les
interprètes sont convaincants malgré quelques faiblesses au niveau de la
crédibilité et des raccourcis scénaristiques assez durs à faire gober…
Pour le
reste, c’est une peinture assez dure de l’Islamisme, mais malheureusement
réelle !
Et ça fait
froid dans le dos par exemple, lorsque la vie de la personne est en jeu pour
une transgression des codes de la foi ou une tenue vestimentaire hors
conventions…
L’actrice
principale joue à merveille et impose le respect de par sa modernité, et son
aura percutant et gracile, il y a même des scènes de nudité explicites et très
érotiques, plutôt rare pour une comédienne venue d’Iran !
C’est cette
singularité qui fait le charme de ce téléfilm, correctement réalisé, et son
approche à vouloir briser les codes établis par le bien pensant traditionnel et
récurrent dans l’Islam…
Ajouter une
intrigue dramatique et ethnique greffée à ce conflit familial est une bonne
idée…
La ville de
Munich est parfaitement restituée, notamment lors de plans nocturnes et de
passages du tramway, un régal de découvrir cette métropole, peu souvent mise en
exergue dans les œuvres cinéphiliques et qui a un fort potentiel niveau décors
et géographie.
L’issue reste
honorable et le tout transparaît la finesse, l’émotion et la finesse émotive…
Dénué de
toute violence mais quand même assez cru, « Ayla » apporte un
témoignage radical dans son approche et va frontalement au fond du problème,
exposant et surexposant les points de vues de chaque protagoniste et faisant
émerger un aspect glauque mais parfaitement implanté dans la société…
Comme
toujours Arte nous propose des TV films intéressants, témoignages de
« tranches de vie », réalistes et presque poétiques en même temps…
A voir !
8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire