MALEFICIA
d'Antoine Pellissier
France
1998
100 minutes
Gore underground
Synopsis :
En 1860, pour une raison indéterminée un
fiacre s'arrête au beau milieu d'une forêt...
Il est composé de la famille Karlstein avec
notamment deux superbes jeunes femmes, Lucy et Christina...
Très vite, tout part en live avec la
proximité d'une gigantesque messe noire où des filles volages se sont torturer
et sacrifier de façon atroce !
Puis les incantations sataniques d'un gourou
prédicateur font se réveiller des dizaines de zombies !
Face à tout ce barouf, la famille Karlstein
(ou du moins ce qu'il en reste car les trois quarts de la fratrie se sont fait
décimer !) trouve refuge dans un château !
Le lieu s'avère infesté d'une horde de
vampires !
Christina et Lucy auront maille à partir avec
ces êtres belliqueux et ne sont pas au bout de leurs peines dans une atmosphère
où l'anarchie la plus totale sera légion !
Mon avis :
Médecin généraliste dans le Sud de la France,
Antoine Pellissier s'amuse et se délecte en tournant des petits films amateur
axés à 100 % sur le gore, le plus souvent réalisés avec des kilolitres
d'hémoglobine et des acteurs non professionnels, une chose est certaine : son
enthousiasme est convaincant et pour les adeptes de films d'horreur, on y
trouve vraiment son compte !
Avec Pellissier, pas de scénario mais des
scènes uniquement prétexte à un déluge d'atrocités (crevages d'yeux au pieu,
égorgements, rites sataniques, décapitations à la hache, éventrations et
cannibalisme à répétition...) le tout dans un foutoir absolu !
Les comédiens passent leur temps à gueuler et
courir pour échapper aux griffes d'un oppresseur improbable et cet amateurisme
prête à (sou)rire car le spectateur baigne dans un spectacle d'un amateurisme
total !
Mais ce qui fait le charme de Pellissier et
de ses oeuvres, c'est sa SINCERITE et la transmission de sa passion pour le
genre via une non prétention et une humilité évidente !
Si l'on est aguerri au genre et peu regardant
au niveau qualitatif on prendra un panard absolu à visionner "Maléficia",
à condition d'opter pour un recul au 431ème degré pour l'appréhender...
Pellissier prend plaisir à communiquer ce qui
lui est cher : son amour du cinéma gore !
Ne reculant devant rien, le bougre y met les
coudées franches en annihilant même un garçonnet par sa grand mère "qui
croyait que c'était un zombi" (sic), on est au plein centre d'un délire
d'illuminé, dans le foutoir le plus complet et pourtant la mayonnaise (ou le
ketchup en l'occurrence) prend à merveille !
Les dix dernières minutes apportent une originalité
au film qui finissait par devenir "victime de ses limites" et le
"raped by the beast" final prend alors son essor et sa justification
dans un passage apocalyptique jamais vu dans le genre !
Se démarquant de tous ses prédécesseurs et
avec un minimum de moyens, on ne peut que lui tirer notre chapeau, vive Antoine
Pellissier !
Note : 8,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire