BIG
RACKET
d’Enzo
G. Castellari
Italie
1976
Avec
Fabio Testi, Vincent Gardenia, Renzo Palmer, Orso Maria Guerrini, Glauco
Onorato, Marcella Michelangeli, Romano Puppo, Antonio Marsina
Polizzoteschi
ultra brutal
100
minutes
Edité
chez Artus films
Synopsis :
Italie,
années 70…
La
pègre règne sur la ville impunément semant la terreur auprès des nombreux
commerçants en les rackettant de façon violente…
Nicola
Palmieri, surnommé Nico, est un inspecteur de police aux méthodes musclées et
expéditives qui essaie de démanteler coûte que coûte le réseau mafieux dirigé
par Rudy le marseillais, il est aidé dans sa tâche par Pepe, son bras droit…
Mazzarelli,
le tenancier d’une discothèque, est tabassé un soir alors que la jeune
Stefania, la fille d’un restaurateur, est kidnappée par Marcy, la brune du gang
qui a revêtu la tenue d’une nonne…
Lorsque
Stefania, à peine sortie de l’adolescence, est violée lors d’une tournante et
se suicide dans la foulée après le choc, son père abat deux malfrats de la
bande du marseillais…
Nico
fait sortir de prison quelques commerçants injustement incarcérés, et s’allie
avec un champion de ball-trap rencontré fortuitement lors d’une fusillade sur
une voie ferrée qui coûtera la vie à Pepe…
Regroupés
et surarmés (grenades, fusils à pompe, revolvers à balles explosives), les
hommes de l’équipe de Nico sont bien décidés à liquider toute la clique de
gangsters…
Après
avoir suivi la brune Marcy, ils attendent l’aube pour frapper fort dans une
usine qui sert de repère au clan de Rudy !
Mon
avis :
Fleuron
du genre, « Big racket » met en exergue des salopards de la pire
espèce qui terrorisent des commerçants et une police quasi impuissante à
enrayer les forfaits ultra violents de cette pègre sans scrupules et sans foi
ni loi qui souille, vandalise, tue et viole sans avoir la moindre peur d’être
arrêtée…
Castellari,
honnête artisan, met les coudées franches dans une barbarie presque pornographique
(le viol de l’ado d’une douzaine d’années, la nudité souillée avec le gangster
qui urine sur le corps de sa victime avant de l’incendier) mais exploite aussi
des trouvailles bienvenues (le passage de la voiture qui tombe de la falaise,
filmé de l’intérieur, impressionnant !)…
Fabio
Testi est vraiment à l’aise et dégage un charisme fort dans son personnage, les
seconds rôles sont parfaitement à leurs places (mention au restaurateur devenu
fou après le suicide de sa pauvre et frêle fillette) et l’histoire est calibrée
à merveille pour servir cette violence surréelle avec, pour une fois, un
scénario fouillé et loin des productions basiques de ses prédécesseurs…
« La
guerre des gangs » de Fulci à côté c’est de la pisse de chat, Castellari
voit très haut dans l’ultrabrutalité poussant même son film dans l’horreur,
parfois (la séquence du lynchage, la tournante sordide) et fait dans le
politiquement incorrect en assumant
totalement l’outrance et l’excessif (Marcy déguisée en nonne lors du rapt, des
dialogues atroces de sexisme, une atmosphère putassière qui se décline à
maxima)…
Bourrinant
comme un dingue, Castellari avec « Big racket » peut même rebuter ou
coller la nausée au moins aguerri des spectateurs et pille avec talent le
cinéma d’outre Atlantique avec des métrages comme « Un justicier dans la
ville » ou « Dirty Harry » en y apposant un côté latin qui
tranche dans le lard avec vigueur et dynamisme…
Le
scénario tient la route, les fusillades sont efficaces (la scène de la gare est
anthologique) et l’interprétation convaincante, tous les ingrédients sont
réunis pour faire de « Big racket » un film de qualité, qui ne
souffre à aucun moment d’un manque de rythme…
A
déconseiller au public féminin, les autres adeptes de cinéma burné et
testostérone y trouveront aisément leur compte !
Excellent
boulot d’Artus films pour l’édition DVD.
Note :
9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire