CYBORG
d’Albert
Pyun
Etats-Unis
1989
Avec
Jean Claude Van Damme, Dayle Haddon, Vincent Klyn, Deborah Richter, Ralf
Moeller
Science
fiction/action
82
minutes
Produit
par Cannon films
Budget :
500 000 dollars
Synopsis :
Etats
Unis, dans un futur post-apocalyptique…
La
peste ravage la quasi-totalité du pays et Pearl Prophet, une femme cyborg mi
machine mi humaine détient des informations codifiées précieuses pour endiguer
le fléau, elle doit impérativement se rendre dans la ville d’Atlanta…
Le
hic, c’est que le chef d’une horde de barbares, Fender Tremolo, contrôle tous
les moindres mouvements de la population rescapée et annihile tous ceux qui
contrent ses funestes desseins, l’homme voulant garder le secret de l’antidote
pour servir son autorité et son règne absolu…
Gibson
Rickenbacker, un guerrier qui fut aussi victime de Fender par le passé, se met
en travers de sa route et use de ses qualités de combattant, notamment son
aisance dans les arts martiaux, pour le stopper…
Fender
parvient à le capturer et le laisse pour mort, crucifié à une poutre, en plein soleil…
Gibson,
sonné, parvient à s’en sortir et il jure d’avoir la peau de Fender, dans un
même temps, Pearl a pris contact avec Atlanta et est sur le point d’éradiquer
la peste sur le territoire…
Une
course contre la montre est désormais amorcée !
Mon
avis :
Tourné
en 24 jours, « Cyborg » intervient en pleine période faste pour Van
damme, glorifié par ses précédents métrages et la Cannon voulant profiter de ce
levier pour faire un maximum d’argent choisit la facilité, le film ne reposant
uniquement que sur les combats du kickboxer belge au détriment du scénario, lui,
inexistant et piquant à droite à gauche sur d’autres thématiques de films comme
« Mad max 2 », « 2019 après la chute de New York » ou le
premier « Terminator », la peste étant le danger principal…
D’un
rythme pesant, « Cyborg » accumule les séquences répétitives (Fender
baisse ses lunettes noires au moins dix fois pour bien montrer au spectateur qu’il
a les yeux bleu, les flashbacks sont incessants, la scène de nudité est
parfaitement inutile et non avenue), Pyun, pourtant ancien assistant de
Kurosawa (on peine à le croire), se perd dans un vulgaire film de commande aux
objectifs purement lucratifs et à l’âme absente…
Restent
quelques éléments sympathiques et des trouvailles de bonne augure au niveau du
sadisme employé par les belligérants comme l’atroce scène du puits ou le manque
de pitié dont fait preuve Fender, semblant se délecter lors des coups qu’il
assène, on se croirait presque dans un jeu vidéo !
Comme
d’habitude, Van Damme ne laisse transparaitre aucune émotion dans son jeu d’acteur,
il semble monolithique et raide comme un balai sauf, bien sûr, lors des
combats, assez bien réglés et au timing foudroyant (le passage du bâtiment
désaffecté est à ce titre impeccable, c’est la meilleure séquence du film)…
On
préférera des films comme « Bloodsport » ou « Full contact »
où l’acteur semble bien plus à l’aise, ici on a l’impression que le côté SF
post apo a du mal à lui convenir, il est perdu par rapport aux codes de ce
genre et son inexpressivité est inadaptée pour jouer un personnage pareil (n’est
pas Yul Brynner ou Mel Gibson qui veut ou qui s’en donne les moyens !)…
Malgré
le charme inhérent aux productions années 80 cultes de la Cannon, « Cyborg »
fait l’effet d’un pétard mouillé sans une once de saveur, pâtissant d’un manque
de relief scénaristique et d’un manque d’exploitation du potentiel de jeu d’acteur…
Un
des moins bons Van Damme où il est décalé par rapport à l’histoire, film qui se
regarde vite et s’oublie tout aussi vite…
Note :
6.5/10
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