dimanche 14 juin 2015

CYBORG d'Albert Pyun, 1989

CYBORG
d’Albert Pyun
Etats-Unis
1989
Avec Jean Claude Van Damme, Dayle Haddon, Vincent Klyn, Deborah Richter, Ralf Moeller
Science fiction/action
82 minutes
Produit par Cannon films
Budget : 500 000 dollars
Synopsis :
Etats Unis, dans un futur post-apocalyptique…
La peste ravage la quasi-totalité du pays et Pearl Prophet, une femme cyborg mi machine mi humaine détient des informations codifiées précieuses pour endiguer le fléau, elle doit impérativement se rendre dans la ville d’Atlanta…
Le hic, c’est que le chef d’une horde de barbares, Fender Tremolo, contrôle tous les moindres mouvements de la population rescapée et annihile tous ceux qui contrent ses funestes desseins, l’homme voulant garder le secret de l’antidote pour servir son autorité et son règne absolu…
Gibson Rickenbacker, un guerrier qui fut aussi victime de Fender par le passé, se met en travers de sa route et use de ses qualités de combattant, notamment son aisance dans les arts martiaux, pour le stopper…
Fender parvient à le capturer et le laisse pour mort, crucifié à une poutre, en plein soleil…
Gibson, sonné, parvient à s’en sortir et il jure d’avoir la peau de Fender, dans un même temps, Pearl a pris contact avec Atlanta et est sur le point d’éradiquer la peste sur le territoire…
Une course contre la montre est désormais amorcée !
Mon avis :
Tourné en 24 jours, « Cyborg » intervient en pleine période faste pour Van damme, glorifié par ses précédents métrages et la Cannon voulant profiter de ce levier pour faire un maximum d’argent choisit la facilité, le film ne reposant uniquement que sur les combats du kickboxer belge au détriment du scénario, lui, inexistant et piquant à droite à gauche sur d’autres thématiques de films comme « Mad max 2 », « 2019 après la chute de New York » ou le premier « Terminator », la peste étant le danger principal…
D’un rythme pesant, « Cyborg » accumule les séquences répétitives (Fender baisse ses lunettes noires au moins dix fois pour bien montrer au spectateur qu’il a les yeux bleu, les flashbacks sont incessants, la scène de nudité est parfaitement inutile et non avenue), Pyun, pourtant ancien assistant de Kurosawa (on peine à le croire), se perd dans un vulgaire film de commande aux objectifs purement lucratifs et à l’âme absente…
Restent quelques éléments sympathiques et des trouvailles de bonne augure au niveau du sadisme employé par les belligérants comme l’atroce scène du puits ou le manque de pitié dont fait preuve Fender, semblant se délecter lors des coups qu’il assène, on se croirait presque dans un jeu vidéo !
Comme d’habitude, Van Damme ne laisse transparaitre aucune émotion dans son jeu d’acteur, il semble monolithique et raide comme un balai sauf, bien sûr, lors des combats, assez bien réglés et au timing foudroyant (le passage du bâtiment désaffecté est à ce titre impeccable, c’est la meilleure séquence du film)…
On préférera des films comme « Bloodsport » ou « Full contact » où l’acteur semble bien plus à l’aise, ici on a l’impression que le côté SF post apo a du mal à lui convenir, il est perdu par rapport aux codes de ce genre et son inexpressivité est inadaptée pour jouer un personnage pareil (n’est pas Yul Brynner ou Mel Gibson qui veut ou qui s’en donne les moyens !)…
Malgré le charme inhérent aux productions années 80 cultes de la Cannon, « Cyborg » fait l’effet d’un pétard mouillé sans une once de saveur, pâtissant d’un manque de relief scénaristique et d’un manque d’exploitation du potentiel de jeu d’acteur…
Un des moins bons Van Damme où il est décalé par rapport à l’histoire, film qui se regarde vite et s’oublie tout aussi vite…

Note : 6.5/10






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