NATHALIE
DANS L’ENFER NAZI
d’Alain
Payet
France
1977
Avec
Patrizia Gori, Claudine Beccarie, Pamela Stanford, Jack Taylor, Rudy Lenoir, Richard
Allan, Alban Ceray, Brigitte Lahaie, Jacqueline Laurent, Jacques Marbeuf
107
minutes
Edité
chez Artus films
Une
production Eurociné
Nanar
nazisploitation érotique sadique
Synopsis :
Années
40, un petit village de France, sous l’occupation…
Des
résistants sortent d’une forêt pour tendre un piège à des officiers de la
Wehrmacht, c’est l’hécatombe lors d’une fusillade gigantesque !
Un
ponte des SS est blessé au crâne, ses lieutenants se rendent dans la bicoque du
vieux Zoltan, soigné pour une lombalgie par la belle doctoresse, Nathalie, une
superbe rousse au charme incendiaire…
Cette
dernière soigne l’officier nazi et se retrouve embrigadée dans un camp comme
infirmière puis dans une citadelle forteresse qui sert de luxueux lupanar à une
mystérieuse mère maquerelle brune sado maso…
Nathalie
va vivre l’enfer et son lot d’humiliations, personne ne sait qu’en plus elle
est agent double pour le compte de la résistance…
Son
chef, Vassili, parvient à faire venir des combattants pour la sortir de là…
Avant,
Nathalie va subir de multiples sévices et tombe amoureuse de Muller, un
lieutenant SS qui sera garant d’appliquer sa survie et sa sécurité…
Mon
avis :
Transfuge
du cinéma porno (il en fut même le pionnier sous le nom de John Love), Alain
Payet connaît parfaitement les rouages du cinéma populaire et sa collaboration
avec la légendaire firme Eurociné fait accoucher d’une perle axée sur la
naziploitation non dépourvue d’érotisme et de sadisme où de grandes figures du
genre X donnent leur contribution (confère la distribution)…
Parfois
heureux, parfois un peu moins, « Nathalie dans l’enfer nazi » se suit
bien grâce à une tonicité dans la mise en scène et un timing soutenu dans une
effervescence du folklore nazi qui produit une aisance dans l’histoire et la
rend crédible pour le spectateur (les nazis sont d’immondes salopards sauf un,
la gardienne possède un rire satanique digne des plus grands films d’horreur)…
Seul
le ridicule de certaines séquences dénature le sérieux du métrage (l’assaut du
début est à mourir de rire !) et les seconds rôles prêtent à sourire (ah
les deux écossais barbus/moustachus avec leur pipe et leur « irish coffee » !),
ceci étant la belle Patrizia Gori trouve ici peut être le rôle de sa carrière,
sorte de sosie d’Agostina Belli rousse habituée des nanars ; on y voit
également Alban Ceray dans un plan de quelques secondes (un résistant abattu
qui tombe sur un lit), la légendaire actrice X Claudine Beccarie, Brigitte
Lahaie en prisonnière ou Richard Allan en combattant et l’incroyable Jacques
Marbeuf en officier alcoolique moribond…
Scènes
de cuissages, de tortures ou de festins copulatifs, tout dans « Nathalie
dans l’enfer nazi » fonctionne dans l’excessif, presque dans la catharsis,
Payet ne se privant de rien pour appuyer l’aspect graveleux du film, amplifié
par un sens du dynamisme tenant en haleine le spectateur, pris en tenaille
entre dégoût et attirance, entre voyeurisme et rejet pur et simple…
Le
DVD d’artus films est irréprochable et les bonus sont géniaux avec une
intervention du divin Christophe Lemaire qui nous explique TOUT sur le film,
avec des références parfois gratinées mais fort bienvenues…
L’ensemble
reste néanmoins très sympathique et le charme capiteux du métrage permet de le
laisser imprégner et mijoter chez le spectateur, à noter de superbes paysages
comme ces plans redondants du château/citadelle, sorte de demeure de la luxure
et de la mort…
« Nathalie
dans l’enfer nazi » fera le bonheur des plus éclectiques d’entre vous, les
autres cinéphiles se raviseront face à l’amplitude érotique voire pornographique
clairement affichée par un Payet en très grande forme…
Note :
7.5/10
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