VIOLENCES
A LA PRISON DE FEMMES
de
Bruno Mattei et Claudio Fragasso
1982
France/Italie
avec
Laura Gemser, Gabriele Tinti, Franca Stoppi, Lorraine de Selle, Ursula Flores,
Maria Romano, Jacques Stani
95
minutes
Film
grindhouse carcéral
DVD
2K sorti chez Severin films
aka Violence in Women’s prison
aka
Pénitencier de femmes
aka
Caged women
aka
Emanuelle in prison
Synopsis :
Etats-Unis,
au début des années quatre-vingts…
Emanuelle,
la célèbre journaliste vue dans les précédents opus des « Emanuelle Nera »,
est une superbe métisse, cette fois ci elle veut décrocher le scoop de sa
carrière et, sous le pseudonyme de Laura Kendall, elle s’infiltre dans une
prison de haute sécurité pour femmes, en se faisant passer pour une trafiquante
de drogue…
A
peine arrivée, la belle constate la dureté de l’établissement et notamment l’intransigeance
des matonnes et de la directrice, Head Warden ; Emanuelle sympathise avec
les autres femmes incarcérées, Consuelo et Kitty, et sa compagne de cellule est
une vieille femme qui garde un cafard géant dans un bocal…
Très
rapidement, Emanuelle se voit humiliée, on la force à effectuer des tâches
ménagères dégradantes ; finalement elle s’énerve et balance un seau d’excréments
sur une des gardiennes…
Pour
cet affront, Emanuelle est mise au mitard et elle découvre avec horreur des
dizaines de gros rats qui vont l’attaquer et la mordre jusqu’au sang !
Le
docteur Moran, plutôt gentil et compatissant par rapport aux autres femmes de
la direction, soignera les plaies d’Emanuelle…
Head
Warden se livre à des jeux saphiques avec Consuelo et Kitty, et ces dernières
sont envoyées dans une sablière proche de la prison pour y faire des travaux,
comme dans un bagne…
Ayant
obtenu tous les éléments pour rédiger un scoop, Emanuelle parviendra t-elle à
sortir de cette prison infecte ?
Il
semble que le docteur Moran serait un bon allié pour Emanuelle pour une
probable évasion…
L’issue
de ce cauchemar semble proche !
Mon
avis :
Ce n’est
pas la première fois que notre cher Bruno Mattei s’attaque au genre carcéral, c’est
même une catégorie de prédilection pour lui, aidé par son compère de toujours,
Claudio Fragasso ; ici, il booste son film en y incluant l’élément « Nera
Emanuelle », en la présence de la sublime Laura Gemser, qui sera malmenée
comme pas possible, notamment avec une séquence où elle se fait dévorer par des
gros rats (montage assez balaise même si la belle a du payer de sa personne, en
tout cas un passage particulièrement atroce, pour les trouillards face aux
rongeurs, avancez la scène !)…
On
retrouve les habitués des films de Mattei et de grindhouse en général, Gabriele
Tinti (mari de Gemser à la ville) et la magnifique Lorraine de Selle (« Wild
beasts », « La maison au fond du parc » et même « Emanuelle
in America » -non créditée au générique)…
Au
niveau du scénario, Mattei donne un rendu efficace avec pourtant pas grand-chose,
il « meuble » son film avec beaucoup de séquences de lesbianisme et
même carrément sado-maso (de Selle qui frappe avec sa matraque lors des
copulations, comme si elle tenait un objet phallique, elle, dominante comme un
homme qui semble trouver de la jouissance dans cette pantomime)…
Mattei
fait défiler ses séquences avec la folie ambiante qu’on lui connaît (ce n’est
pas pour rien qu’il a réalisé « Virus cannibale »), il donne une
tension crescendo jusqu’à l’issue et ne ménage pas le spectateur avec des
décors cradingues et minimalistes (l’image du DVD Severin films rend bien l’aspect
cradingue des intérieurs de la prison)…
Dans
l’ensemble, le spectateur passe un bon moment, il faut avoir une touche de
déviance et de perversion pour apprécier ce film qui rentre dans la catégorie
des films extrêmes, le genre carcéral est boosté encore plus avec Mattei aux
commandes…
L’année
suivante sera tourné dans la foulée un autre film carcéral du tandem
Mattei/Fragasso qui est supérieur à celui-ci, appelé « Women’s prison
massacre », plus tonique et intégrant des poursuites en voitures et une
mutinerie avec des prisonniers masculins, il bouge beaucoup plus que « Violence
à la prison de femmes » qui, lui, se cantonne en quasi huis clos,
réduisant ainsi l’action…
C’est
toujours un immense plaisir de voir Laura Gemser et ici elle est bien entourée
donc il ne faut pas se priver de ce plaisir coupable, certes, mais vraiment
jouissif si l’on est cinéphile mordu de grindhouse !
A
visionner donc, on en a pour son argent et « Violence à la prison de
femmes » est un must du genre carcéral, assez peu expansif mais heureusement qu’il y avait des
réalisateurs pour y rendre honneur…
Note :
8/10
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