LA
MOUCHE
de David
Cronenberg
1986
Etats-Unis/Grande-Bretagne/Canada
avec Jeff Goldblum, Geena David,
John Getz, Joy Boushel, David Cronenberg
Fantastique
96
minutes
aka The
fly
Musique
de Howard Shore
Budget :
15 000 000 dollars
Recettes
mondiales au box-office : 60 629 000 dollars
Synopsis :
Toronto,
Canada, milieu des années quatre-vingts…
Seth
Brundle est un scientifique farfelu qui expérimente des théories sur la
téléportation, il veut révolutionner la science moderne et est parvenu à mettre
en pratique ce mécanisme, il a créé des cabines appelées « télépods »…
Un
jour, il rencontre Veronica Quaife, une très belle femme journaliste, de fil en
aiguille, il l’emmène chez lui et, après lui avoir exposé ses théories, il
tente une téléportation avec un babouin, celle-ci échoue…
Il
réessaye quelques jours après, toujours en présence de Véronica, et cette
fois-ci la téléportation réussit !
Brundle
essaie de convaincre Véronica d’en faire de même, celle-ci refuse ;
Véronica alerte Stathis Borans, son rédacteur en chef, qui ne la prend pas au
sérieux et pense que Brundle est un magicien ou un charlatan…
C’est
alors que Brundle décide d’appliquer sur lui-même la téléportation mais il
oublie un détail, lorsque le télépod s’ouvre, une mouche rentre dedans et la
porte se referme…
Brundle,
alors téléporté, a été pris en fusion avec la mouche !
Lorsque
Véronica retrouve Brundle, elle constate des changements, celui-ci prend
énormément de sucre, est doté d’une force phénoménale et d’une endurance
sexuelle à toute épreuve…
Bientôt
cette découverte va devenir un cauchemar lorsque Seth comprend tout en
interrogeant son ordinateur…
Véronica
apprend, de plus, qu’elle est enceinte d’un enfant fécondé avec Brundle…
Borans
veut la convaincre d’avorter !
Alors
que Veronica est dans la salle d’attente avant l’IVG, Brundle, muté, la
kidnappe !
Mon
avis :
Adapté
librement d’un film des années cinquante, « La mouche » version
Cronenberg, c’est du très lourd !
D’abord
il y a cette atmosphère propre aux films de Cronenberg, basée sur le côté
organique, ici il excelle littéralement, « La mouche » est un
concentré de toutes ses obsessions ; il dirige ses comédiens à merveille et
tout est joué à la perfection (Jeff Goldblum tient ici le rôle de sa carrière !),
il y a en fait TROIS personnages : Brundle, Veronica et le rédacteur en
chef, le reste importe peu !
Tout
est linéaire, l’horreur approche crescendo, le spectateur est baladé entre
effroi et émerveillement et le final est monumental (on pleure même !),
Cronenberg s’est surpassé dans ce film magistral et incroyable !
Rarement
un cinéaste n’est allé aussi loin pour conter une histoire fantastique avec
autant de rigueur dans la mise en scène, « La mouche » demeure un
film indélébile dans le paysage des films fantastiques des années
quatre-vingts, Cronenberg signe ici un de ses meilleurs films…
Il
fait un clin d’œil en apparaissant en gynécologue dans une séquence onirique
vraiment effroyable ; Cronenberg n’oublie pas de nous rappeler qu’ici on
est dans un film d’horreur, le passage du kidnapping fait sursauter et le final
contentera tous les goreux, les effets spéciaux signés Chris Walas sont
carrément dégueux !
Hyper
méthodique dans son déroulement scénaristique, « La mouche » est un
modèle d’exemplarité pour un film fantastique, le spectateur est instantanément
captivé et l’attention qu’il a pour le film ne faillit jamais, on est pris dans
l’histoire de la première à la dernière seconde…
Je
ne vois pas ce que l’on pourrait dire de plus sur ce film, sinon qu’il se
savoure totalement, tout est parfait, tout excelle, Cronenberg a produit un
coup de maitre dans « La mouche »…
Il a
réussi à allier intensité, émotion, peur, dégoût et bouleversements avec un
brio indéniable…
Certains
plans séquences ramènent à des mythes du cinéma fantastique (on pense à « La
belle et la bête » avec l’image de la belle Veronica qui prend Brundle
dans ses bras alors qu’il commence à se décomposer, il fallait oser !), on
pense à un gore chirurgical proche de celui de « Shivers », autre
film de Cronenberg, avec le cauchemar terrible de Veronica se voyant accoucher
d’un monstre !
Non
là sincèrement tout est réussi dans ce film, c’est un pur chef d’œuvre et
Cronenberg nous assène une pure claque dans la tronche !
Et trente-
deux ans après, « La mouche » n’a pas pris une seule ride, c’est du
travail d’orfèvre !
Exceptionnel
à tous les niveaux, « La mouche » est un témoignage imparable du
cinéma fantastique des années quatre-vingts à avoir vu et revu impérativement,
on ne frôle pas, on atteint la perfection absolue avec ce film !
Note :
10/10
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