LA
GRANDE VADROUILLE
de Gérard
Oury
1966
France/Grande
Bretagne
avec
Louis de Funès, Bourvil, Mike Marshall, Marie Dubois, Terry Thomas, Claudio
Brook
Comédie/film
de guerre
132
minutes
DVD
édité chez Studiocanal
Box-
office final au 18 octobre 2014 : 17 267 607 entrées
Cascades
effectuées par Rémy Julienne
Synopsis :
1942,
pendant l’occupation allemande…
Un
avion britannique est abattu par l’armée allemande au- dessus de Paris…
Trois
soldats anglais sautent en parachute, Alan Mackinstoch, Reginald et Peter
Cunningham ; il y en a un qui atterrit dans un zoo et l’autre qui tombe
sur un échafaudage, quant au troisième, il parvient à s’échapper…
Stanislas
Lefort, un chef d’orchestre irascible, est contraint de cacher un des soldats
anglais dans sa loge et le fait passer pour un de ses élèves de musique jouant
de la harpe ; Augustin Bouvet, un peintre en bâtiment, sauve un autre
soldat des tirs des nazis, postés juste en bas ; avec l’aide de Juliette,
une de ses amies, Augustin cache lui aussi le britannique dans son appartement…
Sir
Reginald devait donner rendez- vous aux autres de ses complices, Alan Mackintosh
et Peter Cunningham aux bains turcs à Paris, avec comme code de reconnaissance
de chanter « Tea for two » ; Augustin et Stanislas s’y rendent
également ; pour ne pas se faire reconnaître, tout le monde change ses
vêtements et son apparence, en volant des uniformes allemands…
Augustin
et Stanislas acceptent d’aider les soldats anglais à aller à la zone libre ;
Juliette leur conseille de prendre le train à la gare de Lyon pour se réfugier
en Bourgogne, mais arrivés à la gare, ils manquent leur train…
Ils
partent quand même en se faisant passer pour employés des postes…
Stanislas
et Augustin doivent rejoindre l’hôtel du Globe situé à Meursault, Germaine, la
patronne de l’hôtel doit les aider…
Le
major Achbach, un officier de la Wehrmacht, veut absolument retrouver
Stanislas, Augustin et les soldats britanniques !
Lorsque
Bouvet et Lefort entrent dans l’hôtel du Globe, il n’y a aucune lumière !
Dès que
cela s’allume, ils se retrouvent au beau milieu d’officiers SS qui fêtent un
anniversaire !
Germaine,
la patronne de l’hôtel, pour les couvrir, les fait passer pour des employés de
l’hôtel qui ont trop bu, ce qui déclenche l’hilarité des allemands !
Mon
avis :
Tourné
en dix- sept semaines, « La grande vadrouille » est le plus grand
succès du cinéma français avec ses dix- sept millions d’entrées, ce film parle
au public français car il dédiabolise la seconde guerre mondiale en prenant le
côté humoristique comme clef de voûte de l’histoire, l’intrigue se passe
pendant l’occupation allemande mais il n’y a jamais de violence, uniquement une
succession de séquences où l’on rit de bon cœur, servie par des dialogues
savoureux et un Louis de Funès survolté !
Bourvil
tient un rôle de peintre naïf qui lui sied à merveille et son duo avec
Stanislas Lefort/De Funès (pour la deuxième fois à l’écran après « Le
corniaud ») s’inscrit dans les duos inoubliables de la comédie française,
toutes époques confondues…
Tous
les passages du film deviennent cultes instantanément et « La grande
vadrouille » est une œuvre très fédératrice, Gérard Oury signe ici son
meilleur film et le travail de titans qu’il a fallu déployer pour le mettre en
scène en fait un classique du cinéma français, entré au patrimoine culturel du
septième art tricolore…
Complètement
tous publics et adapté au plus large du cercle des cinéphiles, « La grande
vadrouille », c’est du bonheur en barres, le rythme est incessant, tout
est nickel, les décors, les paysages, le jeu des acteurs (qu’il s’agisse des
stars comme des seconds rôles), on se régale pendant deux heures et rien ne
semble pouvoir stopper l’énergie du film, qui a bien passé les années et qui ne
se détériore pas au niveau qualité, même cinquante années plus tard…
Avec
un timing serré, Gérard Oury a su insuffler au film un côté épique et comique
en même temps, les zygomatiques se déploient dès le début et il faut dire que
Bourvil et Louis de Funès y sont pour beaucoup…
« La
grande vadrouille » est réussi à tous les niveaux et un visionnage
régulier bonifie complètement le film qui peut se suivre comme une « thérapie
cinématographique » anti coups de blues, c’est un anti dépresseur filmique
et un film d’aventures rocambolesque, un film de guerre et une satire de cette
dernière en même temps, on passe un super bon moment et on en redemande !
Tout
le monde a forcément vu « La grande vadrouille » et tout le monde est
unanime pour dire qu’on passe un excellent moment, donc que demander de plus ?
Pur
bonheur, bain de jouvence et film culte inoxydable, « La grande vadrouille »
est un film à montrer et à faire découvrir aux jeunes générations qui ne l’ont
pas encore vu, c’est une fierté du cinéma français et toutes les diffusions et
rediffusions télévisées n’altèrent en rien la jubilation provoquée par ce film !
Cent
vingts minutes de bonheur, il n’y a rien à redire, ce film est monumental à
tous les niveaux et Bourvil et Louis de Funès restent dans notre cœur et dans
notre mémoire à jamais !
Note :
10/10