mercredi 17 juillet 2019

Au revoir à jamais de Renny Harlin, 1996


AU REVOIR A JAMAIS
de Renny Harlin
1996
Etats-Unis
avec Geena Davis, Samuel L. Jackson, Craig Bierko, Yvonne Zima, Brian Cox
Film d’action
120 minutes
aka The long kiss goodnight
Synopsis :
Une ville d’Amérique du Nord frontalière avec le Canada, pendant les fêtes de fin d’année, au milieu des années quatre- vingt-dix…
Samantha Caine est une très belle jeune femme, elle est institutrice dans une école de sa ville et semble mener une vie paisible avec sa fille et son mari attentionné…
On apprend qu’à la suite d’un terrible accident de la route, Samantha a perdu la mémoire, cela fait huit ans qu’elle est amnésique…
Lors d’un défilé pour Noël, Samantha fait partie d’un char traditionnel, elle est filmée et on la voit à la télévision…
Un tueur psychopathe qui est emprisonné la reconnaît ! En fait, Samantha Caine s’appelait Charly Baltimore et avant son accident et son amnésie, elle était agent secret pour le gouvernement américain !
L’homme incarcéré jure de se venger car c’est elle qui l’a mis en prison ; il commandite des tueurs à gages pour éliminer Charly/Samantha !
Lorsque Caitlin, la fille de Samantha est kidnappée, Charly fait appel à Mitch Hennessy, un ancien policier devenu détective privé ; de fil en aiguille, les deux jeunes gens se retrouvent embringués dans une course poursuite rocambolesque !
La section anti- terroriste prévoit un attentat terrible, la mission de Samantha sera de l’éviter et de retrouver sa fille vivante ; Mitch lui sera d’un grand secours, frôlant la mort à de multiples reprises…
Avec des tueurs et des terroristes à leurs trousses, Mitch et Samantha vont lutter pour rester en vie et ce ne sera pas de tout repos !
Mon avis :
« Au revoir à jamais » est un film d’action très réjouissant bien servi par le duo Geena Davis/Samuel L. Jackson, le dynamisme est vrombissant et du début à la fin ça n’arrête quasiment jamais, on n’a pas le temps de reprendre son souffle…
Après un prologue gentillet, le film démarre vraiment quand on comprend l’amnésie de Geena Davis et le rôle qu’elle joua avant son accident et sa perte de mémoire ; la caméra de Renny Harlin y va à fond les gamelles mais de plus, il a eu l’excellente idée de doter son film de répliques humoristiques avec des vannes qui font mouche et qui sont incessantes ; c’est donc un plaisir décuplé pour le spectateur qui frémit et rigole en même temps durant le visionnage, aucun dialogue n’est hors de propos et on sent bien que Davis et Jackson se sont éclatés durant le tournage, leur énergie est communicative !
Une succession de scènes très spectaculaires et des seconds rôles de crapules psychopathes donnent un vrai souffle à l’histoire et on sent que Harlin a joué son va-tout dans le film, sorte de condensé patchwork de tous les films d’actions précédents des années quatre-ving-dix, il croit à fond dans son entreprise et l’accueil mitigé du film à sa sortie est injuste, il était peut-être trop en avance et déconcertant, mais néanmoins, avec le recul, on ne peut que saluer le talent de Harlin et de son équipe, qui a pris des risques en osant mêler humour et action à maxima…
De plus, Geena Davis est très sexy et son changement de look total redonne du pep’s au dynamisme au film qui ne prend jamais l’occasion de se poser cinq minutes, ça redémarre en permanence et c’est bien là la gageure de « Au revoir à jamais » à savoir de l’action non-stop, un peu comme pour « Speed » sorti deux ans auparavant, les cinéphiles seront comblés et ne pourront être déçus, c’est bien là tout le savoir-faire des réalisateurs américains en matière de film d’action : renouveler le genre et ne jamais céder à la facilité !
On sent une réelle application de la part de Renny Harlin, il sait, mieux que quiconque, satisfaire le spectateur et y va franchement ; malheureusement, « Au revoir à jamais » sonne paradoxalement le glas de sa carrière, qui avait pourtant enchainé les succès, ce renoncement des studios à continuer à faire appel à ce réalisateur est déconcertant et injuste !
Bien ancré dans le style propre aux années quatre- vingt-dix, « Au revoir à jamais » se suit avec grand plaisir et la prise de risques dont fait preuve Renny Harlin rendra réceptifs les plus ouverts des cinéphiles, qui se délecteront devant cette maestria ultra précise et bourrée de bonne humeur…
Seuls les grincheux se focaliseront sur le côté improbable du film qui, parfois, lorgne même vers le fantastique ; il y a peut- être un « trop », un aspect « too much » qui risquera de décontenancer dans « Au revoir à jamais », mais si l’on passe outre, ça reste un grand spectacle plus qu’honnête et revigorant…
« Au revoir à jamais » est une œuvre extrêmement sympathique qui doit se voir uniquement comme un film d’action survolté sans chercher la petite bête ; après tout Harlin remplit très bien son contrat et s’acquitte de sa tâche avec brio…
Vingt- trois années plus tard, « Au revoir à jamais » a toujours conservé sa tonicité et il est temps de réhabiliter ce film !
Note : 8/10












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