BELPHEGOR,
LE FANTÔME DU LOUVRE
de Claude
Barma
1965
France
Série
en quatre épisodes
avec
Yves Rénier, François Chaumette, Juliette Gréco, Sylvie, Christine Delaroche,
Paul Crauchet, René Dary
280
minutes
Coffret
DVD édité chez TF1 vidéo
Policier/Fantastique
Synopsis :
Ville
de Paris, au début des années soixante…
L’action
se passe au musée du Louvre…
Un
soir, le gardien Gautrais, surnommé « Glouglou » à cause de son
penchant pour la boisson, alors qu’il faisait sa ronde habituelle, tombe sur la
vision d’un fantôme, quelqu’un vêtu d’une robe et d’un masque sur le visage ;
paniqué, Gautrais alerte ses collègues et sa hiérarchie ; ce n’est que le
lendemain soir, lorsque Gautrais retrouve son collègue Sabourel assassiné que
la police décide de se mêler de cette sordide histoire : un fantôme hante
le musée du Louvre !
Le
commissaire Ménardier est chargé de l’enquête ; pendant ce temps, en
dilettante, un jeune étudiant, André Bellegarde, est fasciné par cette histoire ;
in extremis, il se fait enfermer dans le musée en compagnie d’une jeune femme,
Colette, qui n’est autre que… la fille du commissaire Ménardier !
Les
deux jeunes gens voient effectivement Belphégor, et un jeune garçon qui souffle
une sorte de poudre sur la statue du fantôme !
Ménardier
rencontre Lady Hodwin, une vieille dame, ancienne cantatrice très riche, elle
sait des choses sur Belphégor et notamment sur le secret des Rose croix, une
confrérie…
La
convoitise de ceux qui veulent percer le secret de Belphégor est le métal de
Paracelse, un alliage qui, dit-on, donne une force phénoménale à qui la possède…
Laurence
Borel, une médium, rend fou amoureux André Bellegarde, au détriment de Colette
Ménardier, qui est très jalouse car elle est, elle aussi, follement éprise de
Bellegarde !
Lady
Hodwin est alors tuée par son fils Williams, et, plus tard, Bellegarde apprend
que la sœur prétendument décédée de Laurence, Stéphanie, est en fait toujours
en vie !
Williams
a plongé Laurence dans un état cataleptique et téléguide tous les meurtres,
dont celui de Sabourel !
L’enquête
de Ménardier touche à son but et il obtient des informations cruciales…
C’est
alors que sa fille, Colette, est kidnappée et emmenée au troisième étage de la
Tour Eiffel afin d’être jetée dans le vide !
Mon
avis :
Connue
de tout le monde, « Belphégor, le fantôme du Louvre » est une série
télévisée mythique qui a marqué des dizaines de millions de téléspectateurs et
dont la réputation n’est plus à démontrer et, effectivement, en revisionnant
cette série en quatre épisodes d’une heure dix chacun, on constate que la magie
opère toujours, même six décades après !
L’histoire
et son cadre (le musée du Louvre) sont fascinants, dès le premier épisode, on
ne peut plus décrocher et le noir et blanc est magnifique, il sublime l’intrigue
et il y a beaucoup de scènes nocturnes qui accentuent l’aspect onirique de l’histoire ;
mais qui est donc Belphégor ? qui se cache derrière ce masque effrayant ?
L’enquête
est menée tambour battant par le commissaire Ménardier et le jeune André
Bellegarde (Yves Rénier, à ses débuts à la télévision) mène de son côté des
investigations au péril de sa vie, tiraillé entre deux femmes, Colette et
Laurence Borel (respectivement Christine Delaroche et Juliette Greco), la féminité
avec ces deux femmes est à son comble, toutes deux follement éprises de
Bellegarde !
La
série dévie vers le fantastique lorsque l’on découvre qu’il y a une trappe qui
donne à un souterrain dans le musée et la révélation centrale, le point d’orgue,
se fait dès le deuxième épisode…
Claude
Barma connaît très bien la technique de cinéma et appuie son esthétisme avec
des trouvailles graphiques très bien amenées ; que ce soit au niveau
visuel ou sur le plan scénaristique « Belphégor, le fantôme du Louvre »
est un modèle de précision et il n’est nullement étonnant que le public de l’époque
fut fasciné !
Lady
Hodwin a un faciès effrayant et son fils Williams, second rôle et pourtant
personnage central de la série, se dote d’une pathologie névrotique évidente ;
les dialogues sont parfois bizarres, c’est dû à la poésie de ceux –ci et
Juliette Greco use et abuse de sa position de médium lors de répliques avec
Yves Rénier, ils crèvent l’écran tous les deux !
La
séquence qui a lieu sur la Tour Eiffel, tout comme le passage dans la casse
automobile avec l’agression de Bellegarde, sont inoubliables ; idem pour
le final avec l’immeuble en construction, « Belphégor, le fantôme du
Louvre » est une série de très haut niveau et également d’une
structuration implacable dans la mise en scène…
Moins
horrifique qu’éblouissant, « Belphégor » rameuta dix millions de
spectateurs en 1965 à son passage à la télévision alors que la population
française était seulement de quarante millions de personnes et que les foyers n’étaient
pas encore tous équipés d’une télé !
« Belphégor,
le fantôme du Louvre » est entré dans la légende des séries
incontournables de la télévision française et même les cinéphiles peu habitués
aux séries trouveront leur compte dans cette histoire tonique et virevoltante
qui s’appuie sur une direction d’acteurs impeccable !
Claude
Barma a construit là un sans- faute et « Belphégor, le fantôme du Louvre »
peut se voir et se revoir à intervalles réguliers avec toujours la même
délectation…
Le
coffret deux DVD sorti chez TF1 vidéo est tout à fait correct et l’image est
nette et impeccable, ce qui permet de bien apprécier la série et de la
visionner dans des conditions optimales…
Entré
quasiment instantanément dans la légende des séries télévisées, « Belphégor,
le fantôme du Louvre » conviendra à tous les publics, la peur est
gentillette et le déroulement des investigations avec André Bellegarde et sa
belle histoire d’amour avec Colette ravira également les personnes « fleur
bleue » ; tous les ingrédients sont réunis pour que l’on passe un
moment agréable et Claude Barma a rempli son contrat, les deux-cent quatre
vingts minutes passent comme une lettre à la Poste !
« Belphégor,
le fantôme du Louvre » est une série immortelle !
Note :
9/10
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