CARRIE
de Brian
de Palma
1976
Etats-Unis
avec Sissy Spacek, Piper Laurie,
John Travolta, Nancy Allen, Amy Irving, William Katt
Film
d’épouvante
98
minutes
Musique
de Pino Donaggio
D’après
Stephen King
Budget :
1 800 000 dollars
Recettes
au box-office américain : 33 800 000 dollars
Synopsis :
Une
ville des Etats-Unis, au milieu des années soixante-dix…
Carrie
White, une lycéenne de 17 ans, est le souffre- douleur de ses camarades, un
jour elle a ses règles alors qu’elle était sous la douche des vestiaires de l’établissement,
ce qui provoque l’hilarité des autres lycéennes et amplifie les moqueries à son
égard…
La
mère de Carrie, Margaret White, est une femme complètement névrosée et obsédée
par la religion, elle interdit à Carrie de sortir de chez elle et lui inculque
sa religion de façon extrémiste, un peu comme un témoin de Jéhovah ;
cependant, la professeur d’éducation physique du lycée se prend d’affection
pour Carrie en essayant de la réconforter…
Les
camarades de Carrie sont Susan Snell,
Tommy Ross, Billy Nolan et sa petite amie Chris, ils élaborent un plan
machiavélique pour ridiculiser Carrie ;
Billy part égorger un cochon et récupère le sang de l’animal ; les
camarades malveillants souhaitent balancer le sang du haut d’une estrade sur
Carrie, le soir du bal du lycée…
Carrie
ne se doute de rien et lorsque Tommy, le petit ami de Susan, lui propose d’être
son cavalier pour le bal, Carrie n’y croit pas et refuse, mais devant l’insistance
qui semble sincère de Tommy, Carrie finit par accepter son invitation…
Dans
la bibliothèque du lycée, Carrie se documente sur les pouvoirs de télékinésie,
la jeune femme se rend alors compte qu’elle possède des pouvoirs surnaturels,
pouvant faire se déplacer des objets à distance !
Le
soir du bal, le stratagème machiavélique de Susan et Chris s’accomplit et
Carrie se retrouve inondée du sang de cochon !
Dans
une situation de furie totale, Carrie fait se déplacer des tas d’objets se
trouvant dans la salle et provoque un incendie où quasiment tout le monde périt !
De
retour chez elle, Carrie trouve sa mère en crise de démence, cette dernière la
poignarde ! Carrie fait de nouveau appel à ses dons de télékinésie pour se
défendre…
Mon
avis :
« Carrie »
est un chef d’œuvre absolu, beaucoup de cinéphiles fans de films d’épouvante
considèrent que c’est le meilleur film de Brian de Palma, « Carrie »
se hisse au sommet des meilleurs films d’horreur américains des années 70…
44
ans plus tard le film a gardé son impact et la qualité de la réalisation, ainsi
que le jeu des acteurs, restent indélébiles, De Palma, en adaptant le roman de
Stephen King, a tapé du poing sur la table et mettra tout le monde d’accord, « Carrie »
est une pure bombe dans le genre ; De Palma aborde le thème du harcèlement
en milieu scolaire de manière brillantissime et pimente son métrage de
nombreuses scènes chocs (certains passages sont hyper flippants et font
sursauter, même le plus aguerri des spectateurs !)…
Le
jeu de Sissy Spacek, mais aussi celui de la mère (Piper Laurie) est totalement
démentiel et n’est pas donné à n’importe quelle actrice, elle a su tirer de son
charisme une présence envoutante et dès le début Spacek est crédible ; les
seconds rôles font parfaitement le job et se moulent dans leurs personnages de
jeunes cons et méchants (mention spéciale à Nancy Allen)…
De
Palma est fan des films de Hitchcock et ce n’est pas pour rien qu’il a appelé
le lycée « Bates school » en hommage à Norman Bates, le tueur
schizophrène de « Psychose » !
La
technique de filmage est sidérante, comme cette caméra tournoyante lors de la
danse entre Carrie et Tommy et ce ralenti INCROYABLE avec la séquence du seau
plein de sang qui tombe sur la scène, on est tétanisés par la mise en scène,
gorge nouée, à la limite de l’effondrement, De Palma est un GENIE, rien que ce
moment justifie à lui seul de voir « Carrie » !
De
Palma a vraiment fait très fort, il reprendra le thème de la télékinésie dans
un autre de ses films « Furie » avec Kirk Douglas qui, lui aussi, est
une pure tuerie !
La
fin du film pré générique s’avère une des plus traumatisantes jamais vues dans
le cinéma d’horreur américain toutes périodes confondues, « Carrie »
est une raclée sans nom et, même en occultant le côté fantastique du film, il
se suit très bien, la mise en scène est appliquée et De Palma a su tirer le
meilleur du roman de Stephen King, pour y insérer, à sa sauce, les éléments
chocs dont le bougre a le secret…
« Carrie »
est à voir impérativement pour tout cinéphile, on en sort pas indemne et ceux
qui ne l’ont pas encore visionné vont se prendre la branlée de leur vie…
Un
film indissociable des autres classiques américains à savourer et à revoir à intervalles
réguliers, De Palma signe avec « Carrie » peut être son plus grand
film !
Note :
10/10
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