UNE
FILLE POUR LE DIABLE
de
Peter Sykes
1976
Grande
Bretagne/Allemagne
avec Nastassja Kinski, Richard Widmark, Christopher
Lee, Honor Blackman, Denholm Eliott
89
minutes
Film
fantastique
Production
Hammer films
aka To the devil a daughter
Synopsis
:
Une
ville d’Europe, au milieu des années soixante-dix…
Catherine,
une jeune femme vit recluse dans une sorte de couvent ; le père Michael
est chargé de son éducation…
Arrivée
à un certain âge, Catherine doit quitter ce lieu et c’est John Verney, un
écrivain à succès, qui est chargé de s’occuper d’elle et de veiller sur elle…
Catherine
est logée chez Verney…
Mais
un terrible secret par le biais d’une malédiction pèse sur Catherine : le
père Michael a tué la mère de Catherine lorsque cette dernière l’a mise au
monde et Catherine a été envoutée par cette secte dirigée par le père Michael
qui est en fait une secte satanique ! Ils ont vu en Catherine une
réincarnation du diable par la divinité Astaroth et Catherine est possédée ;
elle est mutique et parle très peu, elle fait des crises de démence et
s’échappe du domicile de Verney, celui-ci parvient à la retrouver in extremis…
Anna,
une amie de John Verney venue lui rendre visite est tuée d’un coup de couteau
par Catherine !
Verney
comprend qu’il doit mettre fin à l’emprise du père Michael sur Catherine, qui
disjoncte complètement !
Catherine
se retrouve enlevée et le père Michael procède à une cérémonie satanique
mettant en scène Catherine avec le diable…
John
Verney essaie d’extirper Catherine de tout cela et combat le père Michael…
Catherine
semble évanouie et marche complètement nue, dans un état de léthargie…
Finalement,
Verney la prend dans ses bras et fuit du temple avec elle…
On
ne sait pas si Catherine a été sauvée, l’ombre du diable plane encore sur
elle !
Mon
avis :
Quasiment
dernier film fantastique produit la Hammer, « Une fille pour le
diable », malgré quelques atouts comme la beauté de Nastassja Kinski ou
une technique de filmage très maitrisé, est catastrophique !
Il
aurait fallu un minimum de compréhension de l’histoire pour le spectateur car
les séquences s’enchainent les unes après les autres sans la moindre
coordination scénaristique, on est vite perdus et on n’arrive pas à saisir les
motivations des personnages, tout est schématique et ne parvient pas à
s’articuler au niveau de la continuité du script ; d’ailleurs (Nicolas
Stanzick explique très bien dans les bonus) le film fut tourné sans script et
Richard Widmark était furax et fut pris de nombreuses colères pendant le
tournage, il réclamait un minimum de coordination !
Les
producteurs de la Hammer n’avaient qu’une idée en tête : faire un maximum
d’argent en surfant sur le succès de « L’exorciste » au détriment de
la qualité de l’histoire et ils l’ont payé très cher car « Une fille pour
le diable » fut un bide énorme au box-office et coula littéralement la
firme Hammer !
Une
histoire de jeune fille possédée, une secte satanique, des rituels dans un
temple, quelques séquences chocs, des passages de nudité OK, mais il faut créer
des liens logiques entre les séquences ; on dirait que le film souffre
d’un manque flagrant de cohérence et de cohésion et on enchaine les plans de
façon désordonnée, sans conviction ni logique !
Malgré
Christopher Lee, toujours aussi charismatique, la mayonnaise a du mal à prendre
et la fin (un comble) est aussi ratée et laisse le spectateur sur sa faim, qui
a l’impression d’avoir assisté à un film bâclé, un comble pour un film produit
par la Hammer !
Ça
fait mal et beaucoup de peine quand on se remémore tous les chefs d’œuvre que
la Hammer a pu produire dans les années 1960/1965 et que les cinéphiles
vénéraient au plus haut point !
Vouloir
faire du pognon à tout prix n’est pas synonyme de faire n’importe quoi !
Avec
« Une fille pour le diable », la Hammer s’est complètement plantée et
ce film signe le coup de grâce, le coup d’arrêt de la firme, elle se décapite
elle-même et c’est une bien piètre conclusion définitive lorsqu’on repense à
tout ce qu’elle sortait auparavant et qu’on repense à la contribution énorme
que la Hammer a apportée au cinéma fantastique mondial…
« Une
fille pour le diable » marque et paraphe un échec et on aurait préféré une
autre conclusion pour la Hammer, qui tire sa révérence de façon triste mais on
gardera précieusement tous les anciens films des années 50/60 et fin années 60
pour compenser le vide laissé !
Mais
quel dommage de terminer comme ça, nom d’une pipe !
« Une
fille pour le diable » est indigne de la Hammer films et reste à oublier
au plus vite, this is the end !
Note : 4/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire