NIGHT
TRIPS
d’Andrew
Blake
1989
Etats-Unis
avec
Tori Welles, Randy Spears, Victoria Paris, Peter North, Porsche Lynn, Jamie Summers,
Tanya de Vries
Film
pornographique
aka
Des choses dans la nuit
74
minutes
DVD
édité chez Marc Dorcel
Synopsis :
Une jeune femme troublée par des rêves à caractère sexuel
suit une thérapie chez un médecin spécialisé.
(source : Media film)
Mon
avis :
Avec
« Night trips » (« Des choses dans la nuit » dans l’hexagone),
Andrew Blake a révolutionné le monde du X, il a adopté une attitude très posée,
presqu’extatique et dotée d’un énorme sens de l’esthétique…
Toutes
les séquences se déroulent dans des intérieurs luxueux, le rythme est très lent
et Blake prend le temps qu’il faut pour le déroulé des scènes, « Night
trips » est un porno très doux et planant, la musique est présente en
permanence et adoucit l’ensemble, il y a un soin important dans la lingerie des
actrices et un fétichisme sur les talons aiguilles, c’est un film
pornographique de très haut niveau, loin des productions précédentes et le côté
« nirvana sexuel » est très prégnant dans « Night trips »…
Ne
vous attendez donc pas à visionner un film X classique, Andrew Blake bouscule
ici tous les codes du genre et le film est axé sur la personnalité et le tempérament
de la belle Tori Welles, cette actrice possède un charisme remarquable ;
on notera également la présence de Victoria Paris, icône du X américain, récemment
décédée, et de Randy Spears, célèbre « hardeur » américain…
Le
canevas scénaristique de « Night trips » sera repris de maintes fois,
notamment par Michel Ricaud dans son légendaire « Couples infidèles »
ou dans « L’indécente aux enfers » avec Laure Sainclair, le principe
est le même : poser des capteurs ou des électrodes sur le corps d’une femme
et suivre ses pulsions libidineuses sur un écran via ses fantasmes oniriques…
« Night
trips » est donc un film précurseur, carrément génial pour le genre du
film X et qui s’impose clairement comme clef de voûte dans l’évolution de la
pornographie…
Comportant
très peu de plans séquences finalement, le film s’axe sur des passages un peu
répétitifs mais que le spectateur érotomane suivra avec délectation, Andrew
Blake prend tout son temps et on est envoutés irrémédiablement au bout de
quelques minutes, passée la scène de l’exposition, le film prend dès lors son
essor et grâce au talent de Blake, on ne décroche plus, on est fascinés par la
beauté cristallisée par ces corps sublimes qui s’enlacent et qui copulent de la
manière la plus belle qui soit, « Night trips » est une œuvre à part,
terriblement excitante et d’une douceur rare, c’est du jamais vu dans le
domaine du X !
Andrew
Blake fera des émules puisqu’un certain John Leslie lui emboitera le pas l’année
suivante avec « La femme caméléon », aussi avec Tori Welles dans le
rôle principal, chef d’œuvre absolu !
Les
cinéphiles qui s’intéressent aux films X ne pourront passer à côté de « Night
trips », c’est LA référence du genre pornographique « New age » ;
à sa sortie en 1989, la presse spécialisée s’est emparée du phénomène et érigea
Tori Welles en couverture des magazines, égérie du renouveau du X américain, le
film, par ailleurs, eut un beau succès au niveau critique et aussi public, tous
les curieux étaient intéressés de voir ça !
Puisqu’on
est « Open », on ne peut que saluer la qualité de « Night trips »,
certes le scénario est finalement sommaire mais il faut se forcer à apprécier
plus la « forme » que le « fond », cet esthétisme tient
carrément de la magie, la beauté sculpturale des comédiens et comédiennes, la
diversité et l’amplitude des séquences (quasiment 10 minutes pour chacune d’elles),
tout ceci confère à rendre « Night trips » inoubliable et on peut le
revisionner sans la moindre modération…
Pas
du tout brutal mais tout simplement
sublime et très bien mis en images, « Night trips », dans le
genre du X d’outre Atlantique, reste incontournable, il aura révolutionné par
son côté novateur la pornographie…
Un
must have, on atteint le NIRVANA pendant une heure et quart !
Note :
9/10