LADY
FRANKENSTEIN
de
Mel Welles et Aureliano Luppi
1971
Italie
avec Rosalba Neri, Paul Muller, Joseph Cotten, Mickey
Hargitay, Herbert Fux, Renate Kasché
Film fantastique gothique
99 minutes (version intégrale)
Blu
ray édité chez Le chat qui fume
Musique
d’Alessandro Alessandroni
Librement
inspiré du roman de Mary Shelley
aka
Lady Frankenstein, cette obsédée sexuelle
aka
La figlia de Frankenstein
Synopsis :
Se sachant trop vieux pour continuer
indéfiniment ses infructueuses expériences de transplantations d'organes
humains, le baron Frankenstein s'accorde une dernière chance d'élaborer une
créature à partir de morceaux de corps déterrés d'un cimetière.
Mais son cerveau ayant été endommagé, cette
dernière, à peine ramenée à la vie, tue le savant en l'étouffant.
Aidée du Dr Marshall, fidèle assistant, la propre
fille du baron, elle-même chirurgien fraîchement diplômé, décide de reprendre
aussitôt les expériences en jetant par ailleurs son dévolu sur Thomas, le beau
jeune employé du château malheureusement attardé.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Oulala,
c’est particulièrement gratiné ce « Lady Frankenstein » ! certes
c’est très sympa et agréable à suivre mais c’est un film qui croustille sous la
dent !
Complètement
librement inspiré du mythe de Frankenstein, « Lady Frankenstein » met
en lumière Rosalba Neri, cette fois c’est la fille du savant qui reprend les
rênes après le décès de son père (Joseph Cotten meurt au bout de quarante minutes
de bobine !), mais en plus Tania Frankenstein est obsédée sexuelle (comme l’indique
le titre original) et elle a le feu aux fesses !
Elle
a flashé sur Thomas, le valet du château qui est débile mental, et souhaite
faire une expérience afin de déniaiser le bougre !
Et
le monstre dans tout ça ? bah niveau trucages croquignolets, on est servis !
il mesure plus de deux mètres et sème la terreur parmi les villageois ;
Mel Welles est abonné aux scènes de nudité purement gratuites (un couple au
bord d’une rivière avec une femme totalement nue qui se fait balancer dans la
flotte par le monstre !) « Lady Frankenstein » ravira les
voyeurs et on peut dire sans hésiter qu’on est dans la grande tradition des
films déviants bis, un peu comme les Paul Naschy du début de la décade 1970, on
y pense souvent et il y a une corrélation entre toutes ces bisseries, cependant
marrantes et attachantes…
Celui
qui tire son épingle du jeu c’est bien Paul Muller, l’assistant du docteur
Frankenstein, qui va prendre le relais auprès de Tania, cette dernière lui
faisant même miroiter une nuit d’amour et qui se proclamera sa « femme »
si Marshall accepte de la seconder dans ses expérimentations (on se doute bien
que ce n’est pas crédible et que la seule chose qui intéresse Tania, c’est
redonner un cerveau à Thomas, le valet !)…
Le
film est alambiqué mais le montage est efficace, tout comme la réalisation, qui
s’avère sans aucun temps mort ! on est dans le Must de la bisserie ritale
et « Lady Frankenstein » deviendra rapidement un film culte du genre
gothique fantastique, même si c’est moins rigoureux que les films de la Hammer !
De
très beaux moments comme la neige qui s’invite dans le film, ce qui amplifie le
charme et la beauté de « Lady Frankenstein » et une Rosalba Neri
sublime et déchainée qui nous fera l’immense plaisir de dévoiler son corps, c’est
un des meilleurs rôles de l’actrice et elle culmine dans le personnage de
Tania, elle irradie tout sur son passage et elle est l’atout principal du film,
Neri est dotée d’un charisme à toute épreuve et Mel Welles a su tirer (sans jeu
de mots graveleux) le maximum des capacités de son héroïne !
Un
seul regret : la FIN !
Complètement
bâclée, l’issue est ratée et incompréhensible, que s’est-il passé dans la tête
des scénaristes ? ça ne colle pas du tout ! SPOILER : Tania et
Thomas font l’amour alors qu’un incendie se déclare dans le château avec les
villageois vengeurs qui assiègent les lieux, et tout d’un coup, sans le moindre
explication plausible, Thomas tue Tania en l’étranglant !!!!!!! SPOILER OFF
qu’est ce que c’est que cette fin ????? il faudra nous expliquer !
En
revanche, le boulot effectué par l’éditeur bien connu « Le chat qui fume »
est phénoménal ! on a un très beau coffret avec un blu ray impeccable et
même le CD de la musique du film ! les cinéphiles s’empresseront de se
procurer l’ouvrage, surtout que le film
est très rare et présenté dans sa version intégrale de 99 minutes,
boulot somptueux ! bravo au Chat qui fume !
Dans
l’ensemble, « Lady Frankenstein » est une perle du gothique italien,
proche du film « Les horreurs de Frankenstein » de Jimmy Sangster
mais hyper dosée en érotisme et en déviance !
Il
va de soi que les cinéphiles friands du genre apprécieront le spectacle et le
métrage a un côté touchant, presque naïf mais on se délecte au visionnage,
surtout dans les conditions optimales où il nous est proposé…
« Lady
Frankenstein » est une curiosité mais il est bourré d’attractivité, il
comblera les fans de cinéma gothique, au même titre que les Hammer, Mel Welles
fait aussi bien que la firme britannique avec des moyens plus serrés et il s’en
sort honorablement…
Extrêmement
sympathique !
Note :
8.5/10
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