vendredi 25 novembre 2022

Le parrain 3 de Francis Ford Coppola, 1990

 

LE PARRAIN 3

de Francis Ford Coppola

1990

Etats-Unis

avec Al Pacino, Andy Garcia, Diane Keaton, Sofia Coppola, Talia Shire, Bridget Fonda, Eli Wallach

163 minutes

Film de gangsters

Produit par la Paramount

Ecrit par Mario Puzo et Francis Ford Coppola

aka The Godfather 3

recettes mondiales au box-office : 136 766 062 dollars

Synopsis :

En 1979, âgé de près de soixante ans et rongé par la culpabilité pour la manière impitoyable dont il a accédé au pouvoir, en ayant notamment ordonné l'assassinat de son frère Fredo, Michael Corleone fait des dons de son importante fortune à des œuvres de charité.

Michael et Kay sont divorcés.

Leurs enfants, Anthony et Mary vivent avec Kay.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Tout est relatif, cet ultime volet de la trilogie du « Parrain » est souvent taxé d’être le « moins bon »  si on le compare aux deux premiers, je pense qu’en étant « open » on peut dire qu’il égale par sa qualité ses prédécesseurs…

Une nouvelle fois, Coppola nous donne une sacrée leçon de cinéma  et intègre des tonnes de nouveautés dans son intrigue ; l’histoire se passe en 1979, l’élément influent par rapport au clan Corleone c’est le clergé et dès l’entame, Francis Ford Coppola opte pour un aspect de rédemption vis-à-vis de Michael Corleone/Al Pacino (toujours au jeu exemplaire), il fait témoignage de léguer sa fortune colossale à des œuvres de charité et semble avoir tourné la page !

Mais très vite vont s’intégrer de nouveaux personnages, Vincent, le neveu de Michael et Mary, la fille Corleone ; les deux jeunes gens, cousin et cousine, sont épris l’un de l’autre, surtout Mary, folle de Vincent !

Un truand mafieux, Joe Zaza, va venir mettre la zizanie dans le clan et missionnera des tueurs pour liquider Vincent !

Ce dernier échappera de peu à un attentat et puis il y aura une fusillade monstre à l’Atlantic City (quel passage ! quelle mise en scène !) où les tueurs débarquent par hélicoptère et tirent dans tous les sens !

« Le parrain 3 » est donc un film exceptionnel qui regorge de qualités visuelles et narratives, l’interprétation est impressionnante et le spectateur est pris dans l’intrigue du début à la fin !

Les vingt dernières minutes sont remarquables et cassent complètement le rythme pour faire s’achever la trilogie en pure tragédie !

Sofia Coppola est sublime, son père la dirige merveilleusement, quant à Andy Garcia, il possède un jeu d’acteur sans aucune fausse note et donne de la densité à son personnage de Vincent…

Je dirai même qu’il y a autant de profondeur dans cet opus que dans les deux précédents, une profondeur dans la puissance des séquences mais aussi une grande profondeur dans le côté dramatique…

Toujours cette pudeur propre à Francis Coppola qui évite systématiquement la surenchère et qui va droit au but jusqu’au dénouement et jusqu’à l’épilogue avec la mort de Michael…

Le passage de l’opéra est insensé et Coppola déploie une nouvelle fois sa maitrise géniale du cinéma en faisant s’articuler ses séquences avec un suspense incroyable, il apporte une modernité dans la saga en choisissant d’ôter le son lors du hurlement de Michael lorsqu’il perd sa fille, pour le remettre peu après, c’est juste terrible ! du cinéma de hyper haut niveau !

On aurait tort de dénigrer ce troisième volet, je le place à égalité avec le premier et le deuxième, c’est un vrai plaisir de cinéphile qui apporte jubilation et, même si la durée est moins longue que les deux autres, il y a juste ce qu’il faut, ni trop, ni trop peu, malgré un écart de seize années avec le dernier (on passe de 1974 à 1990 !), Francis Ford Coppola n’a rien perdu de son talent et se donne toujours à fond pour sa mise en scène, le résultat final est autant fabuleux et bluffant malgré tout ce temps !

Les décors et les reconstitutions sont toujours impeccables et la présence de Sofia Coppola et d’Andy Garcia apporte du sang neuf à cette trilogie…

Décidément, ces trois films sont clairement exceptionnels et peuvent se qualifier tous les trois de purs chefs d’œuvre, on a du mal à redire quoique ce soit, la qualité absolue de la réalisation de la part de Coppola, la manière avec laquelle il dirige ses acteurs, la tension omniprésente avec cette violence intempestive qui gravite en permanence (certains meurtres nous font sursauter tant ils sont inattendus !)…

Ce troisième volet se bonifie avec le temps et s’imbrique impeccablement dans la continuité avec les deux précédents…

On passe un moment exceptionnel de cinéma et si on a vu le premier et le second, il est impossible de passer à côté de celui-ci !

De façon hétérogène les trois films se suivent très bien et restent complémentaires…

Nouveau coup de maitre pour Francis Ford Coppola !

Note : 10/10











lundi 21 novembre 2022

Le parrain 2 de Francis Ford Coppola, 1974

 

LE PARRAIN 2

de Francis Ford Coppola

1974

Etats-Unis

avec Al Pacino, Robert de Niro, Diane Keaton, John Cazale, Robert Duvall, Gastone Moschin, James Caan, Joe Spinell, Talia Shire, Lee Strasberg

202 minutes

Film de gangsters

aka The Godfather 2

Ecrit par Mario Puzo et Francis Ford Coppola

Produit par la Paramount

Synopsis :

Michael succède à son père Vito Corleone à la tête de la famille.

Il dirige alors les affaires des Corleone d'une main implacable, en éliminant ses ennemis les uns après les autres.

En tentant en vain de ressembler à son père, il ne fera preuve que d'une autorité dévastatrice qui peu à peu l'éloignera de tous ses proches.

La deuxième partie du Parrain présente deux récits parallèles.

L'un implique le chef de la mafia en 1958 et 1959 après les événements du premier film, l'autre est une suite de flashbacks relatant le parcours de son père, Vito Corleone, de sa jeunesse en Sicile à la création de la famille Corleone à New York.

Le jeune Vito Corleone est interprété par Robert De Niro.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Considéré par beaucoup de cinéphiles comme le meilleur volet de la trilogie, « Le parrain 2 » est surement le plus abouti des trois, c’est un film qui tient de la magie, Francis Ford Coppola a dépassé toutes les attentes qu’on pouvait avoir, il maitrise totalement son sujet et le niveau atteint est prodigieux !

C’est Robert de Niro qui débarque en jouant le rôle de Vito Corleone (Brando jeune), « Le parrain 2 » est un film de poupées russes, un film à tiroirs avec un montage décalé fait de flashbacks que le spectateur identifie aisément en se repérant suivant les acteurs qu’il voit à l’écran, ce procédé donne une plus-value au film et on n’est jamais à cours de surprises, Coppola nous balade comme il veut et comme il l’a décidé, c’est un plaisir succulent pour le cinéphile qui savoure complètement les trois heures vingt du film avec délectation…

Comme dans le premier, le spectateur est asséné par un festival de violences avec des meurtres intempestifs et complètement inattendus !

Ici, Corleone s’attaque à la mafia juive et ça ne plaisante pas du tout ; Pacino est lunaire et en roue libre totale, c’est son plus grand rôle avec celui de Tony Montana dans « Scarface » tourné neuf ans plus tard, il en jette grave, dire que sa performance est sidérante serait un euphémisme ; toujours avec l’aspect de la famille, des déchirements intrinsèques au sein de cette dernière, mais là Coppola va beaucoup plus loin que dans le premier opus (le passage où Kay avoue à Michael qu’elle s’est faite avorter et la séquence qui suit où Pacino part en live et lui met des tartes, quelle mise en scène !), « Le parrain 2 » est une version surboostée et apocalyptique du premier, Coppola a élaboré les codes du premier mais en les poussant à maxima, avec toujours des moyens financiers colossaux et une reconstitution d’époque parfaite, on s’y croirait ! ce n’est plus du talent, c’est du GENIE !!!!!

Cette fois la brutalité est encore plus grande, on sursaute parfois lors de certaines séquences, Coppola utilise des allégories comme la statue de la liberté lors de l’arrivée des bateaux de migrants croyant débarquer sur la « terre promise », De niro tient une composition imparable et implacable (il s’est exilé en Sicile avant le tournage pour s’imprégner de son rôle !), la scène sur les toits est simplement insensée, et l’ambiance de certains passages est presque onirique !

« Le parrain 2 » est un film qui tient du miracle, il sera inévitablement un énorme succès aussi bien critique qu’auprès du public, le troisième et ultime opus ne sortira que seize années plus tard (en 1990) et celui-ci permet de se bonifier pendant tout le temps écoulé avant la clôture de la trilogie !

La durée du « Parrain 2 » est de plus de trois heures mais il faut tenir pendant le visionnage car le jeu en vaut la chandelle, il n’y a rien de trop, tout est dosé à la perfection dans le film, il fallait bien 3 heures 20 à  Coppola pour qu’il déroule son histoire et nous en mette plein la vue !

Le coffret blu ray restauré par Coppola lui-même nous permet de suivre l’image de façon optimale, certains dialogues passent du français à l’italien dans les mêmes séquences ( !), peut-être était ce voulu par Francis Coppola ?

Quoiqu’il en soit, après l’énorme impact du premier, on se demandait bien comment Coppola allait faire pour ce deuxième, et bien il a tout surpassé !

Avec « Apocalypse now », Francis Ford Coppola signe avec “Le parrain 2 » son plus grand et meilleur film !

Phénoménal à tous les niveaux, les « Parrain » laissent une empreinte indélébile dans le panorama du cinéma mondial et s’érigent instantanément comme les plus grands films de gangsters de tous les temps…

Atteindre un tel niveau de narration et de réalisation est peu donné à beaucoup de metteurs en scène, Coppola franchit une étape dans le septième art et classe sa trilogie au-dessus de toutes les autres !

Une bombe et ne vous rebutez pas pour la durée, le film file assez vite paradoxalement, c’est une expérience de cinéma !

Note : 10/10









samedi 12 novembre 2022

Le parrain de Francis Ford Coppola, 1972

 

LE PARRAIN

de Francis Ford Coppola

1972

Etats-Unis

avec Marlon Brando, Al Pacino, Robert Duvall, James Caan, Diane Keaton, John Cazale, Talia Shire, Richard S. Castellano, Joe Spinell, Sterling Hayden, Simonetta Stefanelli

Film d’immersion dans la mafia sicilienne

175 minutes

Produit par la Paramount

Scénario de Mario Puzo et Francis Ford Coppola

aka The Godfather

Synopsis :

À la fin de l’été 1945, dans sa résidence de Long Island dans l’État de New York, Don Vito Corleone, surnommé « le Parrain », est le chef de la famille mafieuse Corleone.

Entouré de toute sa famille et d'invités, il organise chez lui le mariage de sa fille Constanzia, dite « Connie », à Carlo Rizzi, un bookmaker (organisateur de paris professionnels) faisant partie de la « famille » Corleone.

Conformément à la tradition, aucun Sicilien ne peut refuser de rendre un service le jour du mariage de sa fille.

Ainsi, Don Corleone, entouré de son fils aîné Santino dit « Sonny » et de son fils adoptif, l'avocat Tom HagenNote 1, reçoit tour à tour plusieurs personnes cherchant à obtenir les faveurs du « Parrain ».

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Bon on va faire au plus simple, tout est parfait dans ce premier opus du « Parrain », on ne peut relever aucune faute, aucune erreur, de la mise en scène à l’interprétation en passant par les décors ou la musique tout est nickel !

Francis Ford Coppola signe une œuvre très ambitieuse et à aucun moment il ne s‘est planté, « Le parrain » est largement le film sur la mafia le plus élaboré de tous les autres et bénéficie d’une finesse de traitement qui le place number one absolu dans le genre, beaucoup de films ont traité de la mafia, aucun n’est allé aussi loin et n’a atteint un niveau de qualité aussi balaise qu’avec « Le parrain »…

D’une violence peu commune pour l’époque (on est en 1972), « Le parrain » comporte nombre de fulgurances et de scènes chocs qui feront date dans l’histoire du cinéma (la tête de cheval dans le plumard, séquence sidérante qui met dans l’ambiance instantanément !)…

Coppola dirige ses acteurs et actrices à la perfection, ça a du être très dur à réaliser, pour le réalisateur c’est une gageure totale, il n’a pas choisi la facilité !

Pacino est phénoménal, il volerait presque la vedette à Marlon Brando, « Le parrain » comporte des passages très réalistes et en « live », l’engueulade monstre du couple, les fusillades démentielles (notamment celle avec Sonny au péage de l’autoroute, inoubliable), des passages à tabac sans la moindre pitié et crédibles, « Le parrain » est ni plus ni moins qu’une immersion dans le monde de la mafia, filmée franc du collier et à 200 à l’heure, on ne voit pas passer les trois heures, c’est une expérience cinématographique hors du commun !

L’exil de Pacino en Sicile avec la rencontre avec la belle jeune femme est un peu facile mais pour lui c’est un DEFI à relever et il s’avère très respectueux du père de la jeune femme, c’est tout à son honneur même si l’issue de cette mini idylle sera inévitablement tragique !

Don Vito semble indestructible et parvient à survivre après avoir pris 5 balles dans le buffet, sa fin avec son petit-fils dans le jardin est très touchante…

« Le parrain » est un film empreint d’une grande gravité, plus qu’il n’y pourrait paraître, c’est une leçon de cinéma absolue qu’il convient d’avoir visionné sans faute, de plus l’édition blu ray remastérisée sous la direction de Coppola lui-même permet de le regarder dans des conditions optimales…

C’est LE film de gangsters ultime et final, les moyens colossaux déployés pour sa mise en forme et sa mise en scène sont admirables et forcent immédiatement le respect, « Le parrain » est une œuvre charnière pour l’histoire du cinéma, c’est également un film dont l’action se suit parfaitement bien et qu’on prend plaisir à voir, on ne s’ennuie jamais…

Coppola signe le premier segment de sa trilogie et élabore les codes d’un cinéma, SON cinéma, qui feront date incontestablement, « Le parrain » sera multirécompensé aux Oscars et s’impose colossalement comme pièce maitresse du film sur la mafia ; la maitrise dont fait preuve Francis Ford Coppola, le déroulé des séquences, la musique avec son thème culte, la technique de filmage, absolument tous ces éléments confèrent à hisser ce film au sommet, on est dans l’Everest du film de gangsters, quasiment aucun autre réalisateur n’a pu atteindre un tel niveau !

On peut voir et revoir « Le parrain » avec toujours le même plaisir, l’impact qu’il procure est orgasmique, on savoure chaque seconde du film et le défilé des séquences s’imprime instantanément dans nos mémoires, il s’agit là d’un vrai film de cinéphile qui procure une sensation de jouissance et de bonheur imparables !

Considéré comme un des plus grands films de tous les temps et à juste titre, « Le parrain », par son audace et sa maitrise de bout en bout, est un classique du cinéma !

Intemporel, tout est parfait, sans la moindre fausse note !

Note : 10/10









samedi 5 novembre 2022

Une vierge chez les morts vivants de Jess Franco, 1973

 

UNE VIERGE CHEZ LES MORTS VIVANTS

de Jess Franco

1973

France/Belgique/Italie/Liechtenstein

Co réalisé par Jean Rollin

avec Howard Vernon, Paul Muller, Anne Libert, Britt Nichols, Christina Von Blanc, Jess Franco, Rosa Palomar

78 minutes

Fantastique/érotique

aka Christina Mistress of eroticism

DVD édité dans la collection Mad Movies

Musique de Bruno Nicolai

Synopsis :

Jeune fille solitaire, Christina a vécu toute son enfance et son adolescence loin de sa famille qu'elle connait peu, dans un collège londonien.

Lorsque son père décède, elle est appelée pour l'ouverture du testament.

Une fois arrivée au Honduras britannique, dans une propriété située au fond de la vallée de Montserrat, l'atmosphère semble être pesante.

Un handicapé mental, l'étrange Basilio, la conduit dans la luxueuse demeure de son père défunt.

Alors que les habitants de la région prétendent qu'elle est désormais inhabitée, Christina est frappée par l'attitude bizarre des membres de sa famille 

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Avant tout pour visionner ce « Une vierge chez les morts vivants » il faut connaître les codes du cinéma de Jess Franco, sinon ce n’est pas la peine de se lancer dans cette « aventure » ; Franco fait un mélange des genres (érotique, fantastique, horreur et même magie noire) ; passée l’acceptation de ce postulat et en faisant preuve de la plus grande ouverture, on pourra visionner ce film, même si, soyons nets, c’est vraiment loin d’être son meilleur !

Jess Franco balance ses fantasmes comme d’habitude, son cinéma est très spécial et toujours avec des séquences déviantes, l’enchainement des scènes est bordélique, le scénario est décousu et les plans souvent répétitifs…

Jess Franco a été l’assistant d’Orson Welles et on voit bien qu’il se démerde pas trop mal au niveau de la technique (plein de gros plans sur les visages et les regards de ses acteurs et actrices) mais le rythme est hyper lent et même soporifique (« Une vierge chez les morts vivants » n’est pas à visionner en étant fatigué !)…

Christina Von Blanc, l’héroïne, a une plastique irréprochable et Jess Franco l’a compris, il dénude la belle en permanence, mais cela ne suffit pas à faire la qualité pour un film…

Les effets spéciaux sont ridicules (le faux sang n’est pas crédible), l’interprétation est bâclée, seule la musique psychédélique signée Bruno Nicolai pourra être un atout éventuel pour « Une vierge chez les morts vivants », sinon on est clairement dans le bas de gamme de la filmographie de Jess Franco, qui nous a habitués à mieux (je pense à des films comme « Le miroir obscène », « Les inassouvies », « Plaisir à trois » ou même « La fille de Dracula »), ici on sent bien que le bougre ne s’est pas foulé et a assuré le minimum syndical !

Toujours fidèle au poste le brave Howard Vernon tire une nouvelle fois son épingle du jeu et il y a aussi l’excellent acteur Paul Muller (vu dans « Lady Frankenstein ») et Franco lui-même dans le rôle du valet débile mental…

Mais autrement ça y va à la rame pendant 78 minutes, la pauvre Christina semble complètement paumée et navigue entre rêve et réalité et finalement le spectateur s’y perd !

Autant par moments quand le père Franco s’applique il nous pond des vraies tueries, autant quand il a décidé de faire n’importe quoi ça donne de vraies bouses, on a presque envie de lui botter les fesses comme un vieil alcoolique titubant pour le sortir de force d’un bistrot !

Jess Franco est un metteur en scène inégal et très surestimé, le culte que l’on lui attribue (à tort) est surfait et sans lui demander la lune, on est en droit d’avoir un minimum de qualité lorsqu’on regarde un film, même avec la plus grande indulgence !

Enfin, autant vous prévenir, le titre et la jaquette du DVD sont mensongers, pas le moindre zombi à l’horizon, « Une vierge chez les morts vivants » est autant un film de zombis que « Titanic » est un western !

Tourné avec un budget misérable (il n’y a même pas d’éclairage dans les séquences de l’auberge), « Une vierge chez les morts vivants » s’oublie aussi vite qu’il se visionne et laisse un goût amer, avec un sentiment de colère et d’énorme gâchis !

Avec déjà une cinquantaine de films derrière lui, Jess Franco en 1973 passe du coq à l’âne, il y aurait gagné à tourner moins mais en s’appliquant plus !

Même avec les réserves énoncées plus haut, non là vraiment Franco ne s’est pas foulé !

Les cinéphiles fans de son cinéma se rabattront sur des tas d’autres films mais pas sur celui-ci !

Soyons honnêtes, Jess Franco a fait une sortie de route avec « Une vierge chez les morts vivants », on est les premiers à le regretter quand on repense à certains de ses autres films…

Plantage total !

Note : 3/10