PROMETHEUS
de
Ridley Scott
Etats
Unis
2012
avec
Charlize Theron, Noomi Rapace, Michael Fassbender
125
minutes
Science
Fiction intelligente
Synopsis
:
2089,
Ecosse.
Un
groupe de scientifiques géologues spéléologues découvre une peinture rupestre
enfouie dans la fissure d’une grotte…
Ils
conviennent et comprennent de suite qu’il s’agit d’une découverte capitale sur
les origines de l’humanité, évaluant cette fresque à plus de 4 millions
d’années avant notre ère…
2093,
quatre ans plus tard, la mission emmenée par le vaisseau Prometheus débarque
sur une planète hostile et désertique et doit faire la lumière sur une forme de
vie quelconque, suite aux fragments délivrés par la peinture terrestre
retrouvée en Ecosse…
Coordonné
par une femme blonde et un androïde, l’expédition va découvrir bien plus que ce
qu’elle espérait et se retrouvera confrontée à l’inconnu jusqu’à une révélation
pour le moins sidérante !
Mon
avis :
Véritable
préquelle du premier « Alien » tourné 33 ans auparavant,
« Prometheus » est un film intelligent et qui tient la route malgré
qu’il ait pu déconcerter un certain nombre d’inconditionnels de l’œuvre de
Ridley Scott…
Attention,
ne vous attendez pas à un métrage pétaradant et bourré d’action à la Michael
Bay/Transformers, ici la matière grise a remplacé la testostérone et l’ensemble
fait gage d’une posture posée et pépère…
On
suit avec intérêt et dans le plus grand plaisir les pérégrinations des
spationautes et l’angoisse monte crescendo, en douceur et avec l’application
dont sait faire preuve Scott (le bougre a quand même plus de soixante
piges !)…
Les
effets spéciaux s’avèrent chiadés et colossaux et nul doute que l’on a là
affaire à une « machine à rêves » au scénario bien écrit et à la mise
en scène imparable…
Ceux
qui voulaient un blockbuster actioner comme à l’accoutumée des productions
actuelles en seront pour leurs frais et rematteront « Aliens, le
retour » de Cameron pour endiguer et juguler leur frustration, car
frustration il peut y avoir, il faut bien le reconnaître, mais en même temps « Prometheus »
tel qu’il est présenté ici, pouvait être difficilement différent eu égard au
fait que c’est bien Ridley Scott qui est aux commandes (et si l’on se réfère à
une certaine pudeur et une non exubérance dont il avait fait preuve lors du
premier opus)…
Les
décors rendent hommage au grand H.R. Giger et sont véritablement bluffants, les
deux actrices principales sont charmantes et le spectateur est même gratifié
d’une scène chirurgicale méga gore qui n’enlève rien au charme de l’ensemble…
Malgré
un rythme moins soutenu que ses prédécesseurs filmiques,
« Prometheus » a le mérite de poser les bonnes questions quand il le
faut ce qui accentue sa qualité narrative et le place dans la catégorie
« SF intelligente »…
Il
faut le voir sans le moindre a priori et en essayant de faire abstraction des
autres œuvres de la saga, même si cela peut paraître difficile voire déroutant…
On
passe un agréable moment et le final (les 20 dernières secondes) sont
tétanisantes, vous êtes prévenus !
A
regarder toutes lumières éteintes et personne ne vous entendra crier… ou plutôt
hurler d’effroi !
A
recommander aux fans de science fiction moderne et qui réfléchit (même si on
est loin de « 2001, odyssée de l’espace »)…
Note
: 8.5/10
ça aurait été quand même un poil mieux si les scénaristes avaient su réfléchir, justement. et su écrire, accessoirement.
RépondreSupprimerqu'il doive se consommer déconnecté de la saga, pas de souci.
mais justement, réfléchir devant ce film, c'est courir le risque de se prendre en plein visage toutes les incohérences de scénario, les fautes d'écriture, les facilités, et le sous-texte très inquiétant. la narration peut faire illusion (l'écriture à la scène est effectivement souvent habile), mais le raccordement logique de l'ensemble et l'écriture des personnages en tant que tels sont très problématique, pour le moins.
reste le travail de l'image, effectivement superbe, et les acteurs, dont certains crèvent effectivement l'écran.
Personnellement, je l'ai trouvé aussi imbécile que Mission to Mars. alors le mettre au niveau de 2001, désolé, je peux vraiment pas laisser passer ça.
(je me permets de faire un commentaire polémique allant autant à l'encontre de tes propres opinions, mais c'est d'autant plus dommage parce qu'en général, je lis ton blog avec grand plaisir et grand intérêt, d'autant qu'il me permet de découvrir plein de trucs à côtés desquels j'étais passés) (voilà voilà...)
Bonjour
RépondreSupprimernon il n'est nullement question de placer ce film à la hauteur de 2001 (d'ailleurs j'ai mis "on est loin de 2001")
le scénario est certes facile et peut paraitre hermétique, je le reconnais tout à fait...
à vrai dire je suis une brêle au niveau de la saga des Alien, mon préféré reste le 2 qui bourrine à fond
je vais me reconcentrer sur des films plus dits d'auteur dorénavant (Aguirre, Dolls de Kitano et d'autres)
merci en tout cas de ton avis et n'hésite pas à repasser quand tu le voudras
a très bientot
oups pour 2001, j'ai mal lu. ce n'est pas une question d'hermétisme sur ce scénar, je le maintiens. Plutôt un souci de scénario qui brassent des concepts que ses propres scénaristes ne maitrisent pas (et surtout pas dans leurs implications ultimes) et comprennent assez mal (l'intelligent design, par exemple, ou la biologie de base, ou la cartographie). Comme je disais, c'était de ce point de vue aussi pataud que le Mission to Mars de De Palma, en se prenant autant au sérieux. (des idioties en termes de sciences sur lesquelles on passe sans problème dans Buckaroo Banzaï ou Galaxy Quest, mais qui sont plus gênantes dans un film qui prétend nous expliquer la nature humaine et qui sommes-nous, d'où venons-nous et où allons-nous). (Scott aurait dû garder les scénaristes de Blade Runner, de ce point de vue. S'ils étaient à la ramasse en génétique, au moins ils avaient visiblement quelques notions de philo)
RépondreSupprimerPrometheus a divisé nombre de fans de la saga Alien et de SF, ceci dit outre un scénario bancal, je te l'accorde on passe un moment agréable sans trop prise de tête, mais ça reste bien en deça de films du genre, l'âge y faisant un peu le père Scott s'est emmêlé les pinceaux dans sa construction scénaristique, je le répête le genre SF est de loin un genre que je ne maitrise pas énormément, préférant les giallo italiens ou les films gore.. quoiq'il en soit ton avis est intéressant Nikolavitch
RépondreSupprimerje n'ai pas vu Mission to Mars mais il traine dans ma dvd thèque
au plaisir de te revoir sur Horrordetox !