ANIKI, MON
FRERE
aka
Brother
de Takeshi
Kitano
Japon/Etats Unis
2000
avec Beat Takeshi Kitano, Omar Epps
Polar Yakusa survolté
110 minutes
Synopsis :
Los Angeles, 2000...
Transfuge d'un gang japonais, un caïd de la
pègre locale vient prêter main forte à son demi frère en proie à des agressions
de diverses bandes mafieuses...
Très vite, il fait asseoir son autorité et
n'hésite pas à employer la force afin de juguler la main mise sur divers
trafics, flinguant tout ce qui bouge dans un océan d'hémoglobine...
Chicanos, Blacks y passeront !
Mais lorsqu'il s'agira de la mafia pure et
dure, ça va poser problème !
Après un massacre au domicile d'un des
parrains, Aniki est recherché lourdement et sa vie ne tiendra plus qu'à un
fil...
Sa fratrie le soutient bec et ongles mais
celà semble être trop tard...
Mon avis :
Que ce soit dans la chronique intimiste
("L'été de Kikujiro") ou dans le film onirique pur
("Dolls", "Hana-bi, feux d'artifices"), Kitano est toujours
autant à l'aise, aussi bien dans la réalisation que dans le déroulement
graphique de son scénario...
Ici, le Maître s'attaque au polar Yakusa, un
genre déjà exploré dans "Sonatine" mais y met volontiers les coudées
franches et... ça déménage !
Adoptant les codes cinématographiques américains
tout en y insufflant la "Kitano's touch", le résultat dépasse toutes
les espérances et "Aniki, mon frère" est un pur régal !
Se démarquant des lourdeurs de films de
"Yakayo" (à la Van Damme ou à la Steven Seagal) mais s'estampillant
quand même un peu dessus (sans doute un coup de
marketing pour faire vendre !), il n'en est rien : ça reste du Kitano
pur et dur mais un peu plus ouvert et propice à un public lambda et pop corn...
Au final, tout le monde y trouvera son compte
!
Fusillades gore léchées où le hors champ est
légion (on voit les flashs des balles qui crépitent mais il est évité de
montrer les impacts de balles ad nauseam -à contrario des films gunfightés de
John Woo), Kitano adopte un ton pudique mais quand même suffisamment brutal
pour satisfaire le public en quête de sensations fortes...
Passionné dans sa mise en scène, Kitano met
en exergue la relation fraternelle et antinomique entre un Yakusa et un black
des gangs de Los Angeles, et le duo tient bien la route et demeure crédible...
Ajoutez à tout celà un ton décalé, une
tonicité omniprésente et une interprétation sans failles et vous obtiendrez,
certes pas le meilleur film du genre, mais un moment agréable de visionnage,
bien ancré dans la modernité du film policier et ayant su faire évoluer le film
de yakusas dans un contexte récent et ce, avec la plus grande habileté...
A voir !
Note : 8/10
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