LES
VISITEURS
de
Jean Marie Poiré
France
1992
(tournage)
1993
(sortie en salles)
avec
Christian Clavier, Jean Réno, Valérie Lemercier, Marie Anne Chazel, Isabelle
Nanty
107
minutes
Comédie
burlesque détonante teintée de fantastique
Synopsis :
An
de grâce 1123, Godefroi de Montmirail souhaite se marier avec sa promise
Frénégonde mais, drogué par la potion maléfique d’une sorcière, il tue par
inadvertance son père qu’il a pris pour un ours…
Afin
de réparer ce crime atroce, il se rend chez un magicien mais ce dernier omet de
mettre des œufs de caille dans le breuvage qu’il inocule à Godefroi !
Au
lieu de remonter le temps de quelques jours, il se retrouve propulsé en 1992,
ainsi que son fidèle disciple Jacquouille !
Béatrice,
la descendante de Frénégonde, croit voir en lui son cousin Hubert, disparu
mystérieusement lors d’un rallye automobile, et accepte de l’héberger…
Mais
alors qu’il faut regagner l’époque d’où ils viennent, Jacquouille refuse, ayant
fait la rencontre d’une vagabonde dont il est devenu amoureux…
Il
se débrouille pour envoyer Jacquard, un de ses descendants et aussi son sosie,
à sa place !
Mon
avis :
Enorme
succès au box office hexagonal et véritable ode au one man show de ce pitre de
Christian Clavier, « Les visiteurs » est un spectacle extrêmement
réjouissant et doté d’une grande dynamique aussi bien via l’habileté d’un
scénario sans failles et particulièrement bien rôdé que lors de répliques
mémorables qui font irrémédiablement mouche !
Devenu
culte en quelques mois, « Les visiteurs » a non seulement le mérite
de faire passer au spectateur un agréable moment mais il déclenche les
zygomatiques efficiemment et sans relâche avec moult rebondissements et des
tournures qui partent dans l’hilarité la plus complète…
Le
décalage entre le Moyen âge et le vingtième siècle est source de gags à gogo et
provoque une multitude de situations toutes plus satiriques les unes que les
autres, magnifiées par un Clavier en roue libre et déchaîné qui tient ici peut
être le meilleur rôle de sa prolifique carrière…
Un
vrai festival, ça n’arrête pour ainsi dire jamais, cette hystérie communicative
gagne tout le monde et ce spectacle se savoure avec volupté et régal, que ce
soit les seconds rôles, les gimmicks ou le côté fantastique, Jean Marie Poiré
et Clavier (en co scénariste) passent en revue toutes les possibilités du
burlesque décapant et mettent en relief une illustration revigorante de ce
qu’est la comédie française au meilleur de sa forme…
Séquences
cultes sur séquences cultissimes déclenchent l’hilarité et ces moments enjoués
et savoureux pullulent à la pelle pendant plus d’une heure quarante…
Jean
Réno en personnage rustre et monolithique
apporte une touche masculine et testostéronée affublé d’un Clavier/Jacquouille
qui redonne ses lettres de noblesse au mot « poltron » et d’une
Valérie Lemercier bourgeoise à l’outrance, complètement déconnectée, elle aussi,
de la situation, incongrue et surréelle…
Poiré
emploie à merveille tous ses comédiens pour accoucher de la meilleure comédie
burlesque française des années 90 !
Note :
10/10
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