LA
MARQUE DU DIABLE
Aka
Mark of the devil
De
Michael Armstrong
Grande
Bretagne/Allemagne
1969
avec
Udo Kier, Herbert Lom
93
minutes
Horreur/Chronique
historique
Edité en DVD chez The Ecstasy of
films
Synopsis :
Du
temps révolu de l’inquisition, le dénommé Albino, un vieil homme balafré,
sadique et libidineux, refoule ses pulsions psychopathiques en s’attaquant
férocement à des jeunes femmes qu’il autoproclame, intempestivement et sans
mobile apparent, sorcières ou possédées par le démon…
Il
n’y va pas par quatre chemins et après moult tortures et plusieurs dizaines de
coups de fouet, les fait brûler sur un bûcher en plein centre de la bourgade
devant des villageois médusés!
Christian,
un jeune homme brun qui appartient à une classe aisée, tombe amoureux de Vanessa,
une superbe serveuse peu avare de ses attributs qui officie dans une taverne…
Dès
qu’Albino s’en prend à elle, Christian a la fièvre dans le sang !
Arrive
le Lord, celui qui décide de la justice suprême dans cette contrée…
Et si
celui-ci, censé représenter l’élite de la morale, était du même acabit voire
pire qu’Albino ?
Mon
avis :
Métrage
mythique et extrêmement osé dans sa texture et dans le thème (tabou au cinéma)
qu’il aborde, « La marque du diable » frappe d’abord pour la classe
de sa mise en images, particulièrement soignée et pour le culot du sadisme
qu’il met en exergue tout son long…
Attention,
car là ça ne rigole pas et quasiment rien n’est épargné au spectateur qui a
intérêt à avoir les burnes bien accrochées et évité d’avoir trop mangé avant le
visionnage !
Coups
de fouet jusqu’au sang, écartèlements, cramages hypra réalistes, ventre
transpercé avec un stylet à pointe, voûte plantaire brûlée, langue arrachée (la
pauvre Diedre, qu’est ce qu’elle se prend !), éventrations avec cercle en
métal clouté, postérieur posé sur un banc à piques ! Armstrong rivalise
d’inventivité et d’imagination pour retranscrire les joyeusetés de l’époque,
toujours avec un souci de réalisme parvenant aisément à provoquer la nausée
chez le moins aguerri des spectateurs, qui risque d’en prendre pour son
grade !
Le
passage du spectacle des marionnettes est parfaitement décadent et presque
surréaliste, mettant même des enfants en scène, emprisonnés ou essayant de
défendre et de sauver leur mère !)…
Tous
les hommes (excepté Christian incarné par Udo Kier) sont d’immondes salopards
et se rapprochent des pires tyrans que l’histoire ait connus (un mélange
d’Hitler et de Raspoutine à la sauce moyenâgeuse) et le Lord, qui devait
paraître comme bon, sera diffusé ici comme la pire des crapules !
Ponctué
de scènes naturalistes un peu nunuches (les escapades de Vanessa et Christian
le long de la rivière) mais toujours empli de paysages magnifiques très bien
mis en valeur (le DVD de Ecstasy of films est une pure merveille !),
« La marque du diable » obtient enfin le format qu’il méritait et que
le public attendait depuis des lustres !
Témoignage
filmique d’une rareté aussi égale au thème qu’il aborde, nul doute que les
cinéphages friands de cinéma de genre vont se ruer à fond les gamelles sur le
DVD, véritable aubaine pour eux !
A
(re)découvrir, le résultat est sidérant et sans appel, et même le métrage en
lui-même reste un régal !
Note :
10/10
Dédié
à Bruno, Christophe, Sébastien et Pierre
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