PSYCHOSE
d’Alfred
Hitchcock
Etats-Unis
1960
Aka Psycho
Avec Anthony Perkins, Janet Leigh,
Vera Miles, Martin Balsam, John Gavin
Epouvante
109
minutes
Scénario
écrit d’après une nouvelle de Robert Bloch
Musique
de Bernard Herrmann
Budget :
près de 807 000 dollars
Recettes :
50 000 000 dollars
Synopsis :
Phoenix,
Arizona, 1960…
Marion
Crane est assistante commerciale, elle rencontre son amant, Sam Loomis, lors d’étreintes
passionnées dans un hôtel de la ville, elle aimerait partir vivre avec lui mais
ce dernier est criblé de dettes…
Marion
subtilise l’argent d’une transaction que son patron l’a chargée de déposer à la
banque…
Se
croyant suivie par un policier, la jeune femme arrive de nuit et sous une pluie
battante dans un motel isolé tenu par Norman Bates…
Ne donnant
plus le moindre signe de vie, sa sœur Leila, Sam et le détective Arbogast, de
fil en aiguille se rendent chez Norman Bates à tour de rôle afin de retrouver
la trace de Marion…
Mon
avis :
Il s’agit
du quarante septième film d’Alfred Hitchcock et « Psychose » figure
sans nul doute parmi les meilleurs films du maitre, sinon l’un des plus
aboutis, il y est question d’un meurtrier à la pathologie inédite au sein du
panorama cinématographique de l’époque (on est en 1960)…
Comme
d’habitude chez Hitchcock, la rigueur est constante que ce soit au niveau du
déroulement de l’intrigue que sur le jeu des acteurs, absolument parfait…
Très
intéressant dans sa segmentation scénaristique, « Psychose » comporte
quelques séquences chocs amplifiés par la musique de Bernard Herrmann au diapason
de l’angoisse, qui érige le film en classique du cinéma, propulsant Anthony
Perkins (peu connu avant) en star mondial (on regrettera le catalogage de ce
dernier dans des rôles de psychopathes car son talent aurait bien pu se décliner
dans des rôles plus diversifiés)…
Hitchcock
se sert du levier érotique de la belle Janet Leigh et n’hésite à la mettre, à
plusieurs reprises, en soutien gorge, ce qui accentue l’aspect féminin de l’actrice,
la rendant par conséquent, plus vulnérable aux yeux de Bates…
Norman
Bates, de par sa double personnalité, communique la frayeur lorsque le
spectateur découvre le pot aux roses et dès lors, « Psychose » se
mute en film d’épouvante avec des passages de folie furieuse qui lui valurent
une interdiction aux moins de seize ans…
Il
alimenta le cinéma et le bestiaire de tueurs dans de nombreux métrages qui s’inspirèrent
de sa trame et de la personnalité du tueur, « Psychose », outre le
côté événementiel et précurseur qu’il déploya, fout vraiment la trouille et
même si on connaît l’histoire depuis des lustres, on se fait avoir à chaque
fois !
Hitchcock
est un visionnaire (la scène de l’évier en corrélation avec l’œil de la victime
a été reprise plusieurs fois par Dario Argento !), il préfigure le cinéma
de genre avant tout le monde et rend ses lettres de noblesse au thriller, genre
balbutiant alors…
« Psychose »
avec des qualités narratives indéniables est, de plus, sublimé par le noir et
blanc voulu par Hitchcock, renforçant l’aspect glauque et poisseux du motel de
Norman Bates…
Etrange
voire insolite (la taxidermie), la personnalité de Bates va prendre son essor
lors de la révélation finale foudroyante qui a traumatisé toute une génération
de cinéphiles, les yeux d’Anthony Perkins et ce regard qu’il a sont proprement
terrifiants et l’analyse du psychiatre démonte tous les mécanismes de la
pathologie du tueur avec une facilité de compréhension et une aisance d’appréhension
pour le spectateur qui se prend le film comme une mandale en pleine tronche !
L’un
des cinq films d’épouvante les plus réussis de tous les temps !
Note :
10/10
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