LA
NUIT DES MORTS VIVANTS
de
George A. Romero
1968
Etats-Unis
avec Judith O’Dea, Russell Streiner,
Duane Jones, Karl Hardman, Bill Cardille
96
minutes
Film
d’horreur
DVD
édition 30ème anniversaire supervisée par John Russo
aka Night of the living dead
Scénario de George Romero et John
Russo
budget : 114 000 dollars
Synopsis :
Pittsburgh,
une ville de Pennsylvanie, à la fin des années soixante…
Johnny
et sa sœur Barbara se rendent en voiture au cimetière communal, l’endroit est
quasiment désert…
Alors
que Barbara prie sur une tombe, son frère lui fait peur en lui disant que
quelqu’un va venir la « chercher » ; cela semble prémonitoire
puisqu’un cadavre revenu à la vie et se déplaçant de façon robotique s’en prend
aux deux jeunes gens…
Johnny
est agressé violemment et mordu par le mort –vivant, puis ce dernier poursuit
Barbara, qui pense trouver refuge dans sa voiture, mais elle n’a pas les clefs
pour la démarrer !
Le
zombie s’approche dangereusement et casse une vitre de la voiture, Barbara est
terrorisée !
Elle
enlève le frein à main mais le véhicule percute un arbre ; Barbara a juste
le temps de quitter la voiture et court à bâtons rompus loin du cimetière…
Demandant
de l’aide, elle trouve refuge dans une maison qui semble abandonnée…
Elle
va y trouver Ben, un homme solide, qui lui explique qu’il faut barricader la
maison à tout prix, les autorités ayant prévenu via la radio et la télévision
qu’une situation inexpliquée frappe le pays : les morts sont revenus à la
vie et attaquent la population pour dévorer les gens !
Barbara
fait une crise de panique et s’évanouit !
Ben
fouille dans la maison et trouve un fusil et des munitions ; il parvient à barricader les portes et les
fenêtres de la maison comme il peut…
La
nuit commence à tomber et les zombies arrivent par dizaines !
C’est
alors qu’Harry, vraisemblablement le propriétaire de la maison, sort de la cave
où il s’était caché, avec sa femme, sa fille et un de leurs amis…
Harry
se clashe à de multiples reprises avec Ben sur la stratégie à adopter pour se
défendre face aux morts-vivants agresseurs, finalement, pensant bien faire, Harry
prend une fourgonnette qui était stationnée devant la maison et fonce chercher
de l’essence ; finalement la fourgonnette prendra feu !
La
fille de Harry est malade, en fait, elle a été contaminée en étant mordue par
un des zombies…
Barbara
revient à elle et supplie Ben d’aller chercher son frère au cimetière, Ben lui
explique que Johnny doit être mort à l’heure qu’il est…
Une
longue nuit de cauchemar se déroule avec pour unique objectif celui de rester
en vie !
Mon
avis :
« La
nuit des morts-vivants » est le plus grand film d’horreur qui existe au
monde, il a révolutionné complètement le genre et le culot dont fit preuve
George Romero à l’époque (on est à la fin des années soixante !) fait du
film quelque chose de totalement inhabituel au cinéma, on créée un style nouveau
à tous les points de vue, c’est l’ancêtre du gore mais aussi une parabole sur
la société qui prendra ses marques dix années après dans « Zombie »…
Tourné
avec un budget dérisoire (114 000 dollars), « La nuit des morts
vivants » se dote d’une créativité, d’une inventivité incroyables et hors
normes pour l’époque ; les morts dévorent la population, les quelques
rescapés sont retranchés dans une maison et Romero joue à fond la carte de la
claustrophobie, les protagonistes sont enfermés dans un piège, tout comme le
spectateur qui assiste, impuissant, à l’agression des personnages face aux
morts-vivants ; c’est une plongée dans les tréfonds des peurs viscérales,
comme une antichambre de la mort et Romero met le paquet sur les scènes de
terreur, et ce, dès le prologue avec ces jeunes gens dans un cimetière qui vont
découvrir et subir l’innommable…
Le
personnage de Ben est anticonformiste au cinéma américain et c’est bien là
toute l’originalité de « La nuit des morts vivants », il est noir
alors que la ségrégation et le racisme continuaient de gangréner les Etats-Unis
dans les années soixante, Romero opte pour cette marginalité de choisir un
acteur de couleur afin d’appuyer son propos humaniste et dénonciateur de la
société américaine et de ses travers communautaires…
Hyper
culotté, Romero réinvente la peur au septième art avec des gros plans sur les
visages des morts-vivants en pleine nuit, ce plan séquence sera repris onze
années plus tard par Lucio Fulci dans son « Enfer des zombies », basé
sur le même postulat mais avec un aspect scénaristique sur le vaudou…
Quoiqu’il
en soit, « La nuit des morts vivants » est un vrai coup de tonnerre
dans le cinéma d’horreur moderne, loin des films de la Hammer, loin des
productions de Roger Corman ou des bricolages de Herschell Gordon Lewis, « Night
of the living dead » est LE film qui
a tout effacé et tout fait
recommencer dans l’histoire de l’horreur au cinéma…
Devenu
un classique instantanément et énorme claque à sa sortie, c’est aussi un des
films les plus rentables de l’histoire et qui reste dans toutes les mémoires
des cinéphiles…
George
Romero accède avec « La nuit des morts vivants » au rang de star et
devient mondialement connu, ce qui lui facilitera les opportunités pour
continuer sa carrière ; il entamera de nombreuses séquelles de NOLD et
explosera littéralement dix ans plus tard avec « Zombie » qui reste
son meilleur film à ce jour…
Avec
« Night of the living dead » il pose et élabore les bases, les
fondations sur lesquelles tout un pan du cinéma d’horreur mondial s’est bâti et
sans ce film, nombre de productions (italiennes comme américaines) n’auraient
jamais sans doute vues le jour…
C’est
donc dire l’énorme importance et la grande influence que « La nuit des
morts vivants » a eu pour le cinéma d’horreur et même pour le cinéma en
général…
Monument
absolu, « La nuit des morts vivants » est un des plus grands films
fantastiques de tous les temps, on ne peut se proclamer cinéphile sans avoir vu
ce chef d’œuvre qui prend une place de choix au septième art et qu’il est
impératif de visionner…
Note :
10/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire