VERONICA
de Paco
Plaza
2017
Espagne
avec
Sandra Escacena, Claudia Placer, Ivan Chavero, Bruna Gonzalez, Ana Torrent
Film
fantastique
110
minutes
DVD édité chez Wild side
Synopsis :
La ville
de Madrid, en Espagne, en juin 1991…
Véronica
est une jeune étudiante, elle doit s’occuper de ses sœurs Irene et Lucia et son
frère Antonito, sa mère Ana, gérante d’un restaurant, est peu présente et doit
donner beaucoup de temps pour son travail ; Véronica est très courageuse
et son père est décédé ; c’est souvent la course le matin pour se rendre
au collège et le timing est très serré pour tout gérer avec ses soeurs et son
frère, qui sont plus jeunes qu’elle…
Lorsqu’un
jour, une éclipse doit avoir lieu, Véronica et deux de ses amies camarades de
classe s’isolent dans une partie souterraine de l’école et procèdent à une
séance de spiritisme appelée le « ouija », lorsque l’éclipse commence,
Véronica et ses deux amies ont le doigt posé sur un verre et celui-ci se met à
bouger !
Véronica
prétend qu’elle a entendu son père lui parler de l’au-delà !
Plus
tard, Véronica commence à perdre pied avec la réalité et se voit prise de
crises de démence, ce qui affole ses deux sœurs et son frère !
Elle
retourne dans le souterrain et y rencontre une vieille sœur aveugle de l’école
catholique, celle-ci la met en garde sur les dangers potentiels du « ouija »…
Un
soir, Véronica est pris d’une crise de folie et fonce au restaurant de sa mère,
puis elle voit ses sœurs et son frère agressés par une force invisible, qu’elle
suppose être son père !
La
police et les secours ont alors un appel d’urgence…
Lorsque
le commissaire se rend au domicile de Veronica, il va découvrir l’innommable !
Mon
avis :
Co-réalisateur
de « REC », chef d’œuvre absolu du film d’horreur ibérique, Paco
Plaza récidive dans le film de genre avec ce « Veronica » et signe
une nouvelle fois une pure bombe !
Angoissant,
efficace mais toujours respectueux du genre et pudique (pas d’effets lourdingues),
« Veronica » est un chef d’œuvre du film de possession comme le
spectateur en a rarement vu !
Paco
Plaza déploie son imagination et sa créativité dans des cadrages à la beauté
inouïe et place son film au début des années quatre- vingt-dix (il se serait
inspiré d’un fait réel), l’émotion suscitée par l’histoire est incroyable et
Plaza a su diriger de main de maitre les jeunes comédiens qui jouent tout le
temps de manière juste ; c’est d’autant plus une gageure que cela n’était
pas donné à n’importe quel metteur en scène car à 90% ce sont les mômes les
personnages centraux du film, Plaza ne s’est pas gamellé et a su trouvé l’accord
parfait pour les rendre crédibles…
La
musique est sublime et donne un aspect qui renforce l’envoutement et l’empathie
que le spectateur aura au visionnage, le début du film met directement dans l’ambiance
et on est tétanisés, puis Plaza nous balade avec le flash- back central à l’histoire,
il est impossible de décrocher jusqu’à l’épilogue qui rappelle la fin du « Corps
et le fouet » de Mario Bava (ceux qui ont vu ce film comprendront)…
Non
là on est en présence d’un sacré film ! « Veronica » s’inscrit
instantanément dans le haut du panier des films récents de possession ou de
paranormal, au même niveau que « The conjuring » voire le dépassant…
Avec
un charme fou, « Veronica » explose ses prédécesseurs et reste une œuvre
d’une très grande intelligence, le spectateur n'est jamais pris en porte à faux
et se délecte pendant une heure cinquante avec un film qui y va crescendo et
qui impulse la terreur avec la plus grande finesse qui soit !
Tous
les cinéphiles devraient s’y retrouver avec « Veronica » tant la
qualité et la puissance déployées laissent pantois ; on a parfois la gorge nouée et les larmes aux
yeux, c’est dire la réussite opérée par Paco Plaza, ce réalisateur est purement
un génie…
« Veronica »
est une date incontestable pour le cinéma fantastique espagnol !
Note
: 10/10
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