POUR
CENT BRIQUES T’AS PLUS RIEN
de
Edouard Molinaro
France
1982
avec
Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, Anémone, Darry Cowl, Jean-Pierre Castaldi, Elisa
Servier, Annick Blancheteau
Comédie
de mœurs
82
minutes
Synopsis :
Paul et Sam
partagent le même appartement. Le premier est au chômage et le second travaille
comme serrurier, mais se fait licencier.
Sans le sou, les
deux garçons vivent d'expédients et Sam arrive à les faire loger chez Caroline,
employée dans une agence de voyage. Lorsqu'elle est fâchée et qu'elle veut les
mettre dehors, Sam paye de sa personne dans des rapports sexuels éreintants… et
ils restent.
Mais Sam veut
trouver de l'argent et les actualités télévisées vont lui donner une
idée : ils vont attaquer une banque.
Pour ne pas se
faire repérer, ils vont répartir les rôles : Sam sera déjà dans la banque
et se fera passer pour un client tandis que Paul viendra faire le braquage à
l'aide d'armes factices. À l'heure dite, Paul entre dans la banque et prend les
employés en otage. Les deux complices vont alors simuler la mort de Sam sous le
feu de Paul, afin d'inciter les autorités à leur verser une rançon de 8
millions de francs.
À l'extérieur,
la police a bouclé le quartier tandis que dans la banque, tout le monde a bien
sympathisé. C'est alors que Sam lance l'idée : et s'ils se partageaient
tous la rançon ?
(source :
Wikipedia)
Mon
avis :
Edouard
Molinaro est un très bon metteur en scène mais là, que s’est-il passé ?
Je
m’attendais à être plié de rire et malheureusement le film, malgré des
comédiens tous excellents, n’arrive qu’à de rares moments à me faire marrer…
La
scène avec le génial Darry Cowl est hilarante et les passages de répétition du
casse sont rigolotes mais sinon quasiment tout le film tombe à plat, les gags
sont foirés !
Le
fait que les employés de la banque deviennent complices des braqueurs, c’est
pas du tout crédible, à partir de là, le film se casse la figure !
La
présence de la sex-symbol Elisa Servier donne un intérêt libidineux au film, c’est
un des seuls bons points de « Pour cent briques t’as plus rien »,
Jugnot est toujours drôle et Anémone sympa, Auteuil essaie par tous les moyens
de donner une épaisseur à son personnage mais il manque vraiment quelque chose
pour provoquer l’hilarité ; les films de Claude Zidi avec Coluche, par
exemple, là on se marrait franchement à gorges déployées, ici c’est fade et
Molinaro a choisi le parti-pris de mettre le policier en avant, du coup le côté
comique ne décolle pas et la musique de Murray Head ne colle pas avec la
musique d’un film comique !
La
fin avec tout le monde aux Caraïbes ne tient pas une minute, ce n’est pas
crédible non plus, on se doute bien que les malfaiteurs se seraient fait
arrêter avant de partir là bas…
Annick
Blancheteau (la femme de Terrasson dans l’épisode « Lacs et entrelacs »
des Brigades du tigre) est insupportable à rire tout le temps, Jean-Pierre
Castaldi et ses malaises à répétition, c’est marrant une fois mais sans arrêt
ça finit par lasser ; le coup du traiteur c’est du portnawak !
On
dirait qu’avec « Pour cent briques t’as plus rien », Molinaro et sa
bande de comédiens ont voulu s’amuser mais il faut un minimum de crédibilité
humoristique pour que le spectateur rentre dans l’histoire, lui aussi, et
prenne plaisir à se marrer, ici c’est absent ; les codes comiques ne démarrent
pas et pourtant il y avait un budget conséquent !
Avec
« Pour cent briques t’as plus rien » Molinaro a fait une sortie de
route malgré un postulat qui aurait été propice à des tas de gags mais qui,
ici, ne sont pas exploités comme il faut….
Revoyez
plutôt des films comme « Inspecteur la bavure », « Banzaï »
ou même « Les rois du gag », mais évitez ce film, vous risquez
forcément la déception…
Sur
les heure vingts de durée du film, on peut garder un quart d’heure de rigolade,
ce qui n’est pas bézef ; le reste c’est le vide, on attend de rire et cela
ne vient pas, même en forçant !
Laborieux !
Note :
5/10
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