BIANCO
APACHE
de
Bruno Mattei et Claudio Fragasso
1986
Italie/Espagne
avec
Lola Forner, Charles Borromel, Alberto Farnese, Sebastian Harrison, José
Canalejas
Western italien
97 minutes
aka White apache
Blu
ray édité chez Le Chat qui fume
Synopsis :
Des hors-la-loi attaquent un groupe de colons
et ne laissent comme survivante qu'une femme enceinte, recueillie par des
indiens.
Elle meurt en donnant le jour à un fils, que le
chef Ours Blanc (White Bear) adopte et nomme Ciel ensoleillé (Shining Sky), puis élève avec son fils.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Tourné
quasiment simultanément avec « Scalps » en 1986, « Bianco Apache »
reprend la même trame scénaristique de son homologue mais cette fois la
violence est beaucoup plus atténuée et le tandem Mattei/Fragasso accorde une
plus grande place à l’action pure, le film démarre à peine que ça part à fond
les gamelles et ce, sans discontinuer ; on a le plaisir de retrouver la
même actrice que dans « Scalps », la magnifique Lola Forner, une
fille d’une beauté hors normes, toujours dans le rôle de la squaw ainsi que l’athlétique
Sebastian Harrison, atout majeur pour le public féminin, et qui se révèle
plutôt bon acteur ; à mourir de rire, on retrouve Charles Borromel,
méconnaissable (c’est lui qui joue l’inspecteur de police dans le « Absurd »
de d’Amato), ici il n’est vraiment pas à son avantage avec une coupe de cheveux
longs ridicule, il est laid comme un pou LOL…
La
musique est également à se pisser dessus de rire mais heureusement le film
évite de justesse d’être catalogué comme nanar ; Mattei ne se foule pas
trop et nous assène des stock shots comme à son habitude, notamment un aigle et
un félin sous la neige…
Le
rythme du film est cependant excellent et le gimmick de la relation amoureuse
entre Lola Forner et Sebastian Harrison est particulièrement bien exploité, on
sent que les comédiens ont pris du plaisir à jouer leurs personnages ; un
défaut majeur dans le film, ça tourne en
rond ! les scènes se
répètent et on revient souvent plusieurs fois au même endroit, néanmoins les
décors naturels sauvent la mise et parviennent à susciter un intérêt pour le
film…
Des
invraisemblances sont à noter (le nourrisson resté posé au sol pendant
plusieurs heures pendant le combat final, en réalité il n’aurait pas survécu,
les tortures infligées à Lola Forner, dans la vie réelle, une femme de son
gabarit aurait décédé)…
Le
côté christique avec Harrison pendu par les mains à la branche de l’arbre
rappelle le folklore des martyrs, heureusement Borromel est l’homme
providentiel et le sauvera !
Dans
l’ensemble, malgré ces quelques défauts, il faudra bien reconnaître que l’on
prend plaisir à suivre le film, très distrayant et efficace et Mattei use d’une
bonne technique pour le découpage de ses plans, variant les zooms et les
cadrages dans l’espace qui lui est alloué, c’est un professionnel et il le
démontre une nouvelle fois, il s’applique comme toujours et le rendu est fort
convaincant…
Sans
être un chef d’œuvre, « Bianco Apache » est l’occasion d’être
redécouvert grâce à la belle édition blu ray proposée par les compères du « Chat
qui fume » qui, une nouvelle fois, ont fait un super travail, image hyper
nette, beau packaging et en bonus l’interview de Fragasso…
Les
cinéphiles ne passeront donc pas à côté d’une offrande de ce calibre, surtout
pour la rareté du film avec une version française honnête et crédible…
Et
puis Lola Forner elle est vraiment craquante, elle dégage une aura de folie et
ravira les spectateurs masculins érotomanes, rien que pour elle le film mérite
le visionnage !
A
visionner en double programme avec « Scalps », « Bianco Apache »
est un film très sympa, marrant quelques fois et parfaitement destiné à un
large public, à contrario de « Scalps » avec sa torture finale
atroce, bref foncez et commandez- le fissa, « Le chat qui fume »
mérite d’être soutenu, c’est quand même grâce à eux qu’on parvient à voir des
films de cet acabit et il faut le saluer !
Note :
6/10
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