LE
VIEUX FUSIL
De
Robert Enrico
France
1975
avec
Philippe Noiret, Romy Schneider
Guerre/Drame
Synopsis :
L’action
se déroule dans un petit village de Province en pleine occupation allemande…
Un
chirurgien de renom intervient auprès des soldats blessés pendant que sa
superbe femme vit dans un manoir perché au dessus d’une montagne avec leur
jeune fille adolescente…
Un
jour le médecin rentre tard chez lui et surprend les Waffen SS abattre sa fille
et violer et bruler sa femme au lance flammes !
Fou
de rage, il décide de se venger, connaissant tous les recoins de la bâtisse, et
tend des pièges aux allemands jusqu’à ce que chacun d’eux meure…
Une
lutte acharnée démarre, elle ne sera d’aucun repos et d’aucun temps mort,
l’homme devenu bestial est prêt à aller jusqu’au bout pour venger la mort de sa
famille !
Mon
avis :
Bouleversant
et tendu à l’extrême tout en n’oubliant pas pour autant d’être une superbe
histoire d’amour, « Le vieux fusil » restera longtemps dans les
annales cinématographiques et hantera à jamais ceux qui l’auront vu…
UNE
scène, UNE scène effroyable, d’une cruauté insensée ravivera sans cesse le
traumatisme engendré à chaque visionnage !
Romy,
Romy si belle ! incarnant le symbole de la pureté et de la quintessence de
la féminité se retrouvant broyée par l’horreur d’une machine de guerre, même le
plus aguerri des plus durs spectateurs sevrés aux pires films du monde entier
ne pourra retenir ses larmes dans ce passage chaotique et d’une force
émotionnelle décuplée et inattendue !
Reste
Noiret, incroyable comme toujours, dans un rôle exploité par la grâce d’un
Enrico au firmament de sa carrière, bluffant de sincérité dans sa quête
assoiffée et bestiale de vengeance, réduit à l’état animal, capable de tuer un
homme à mains nues en le cognant violemment contre un simple lavabo !
Ayant
deux longueurs d’avance et maitrisant les passages secrets et les recoins de
cette forteresse, il va user et abuser de ces atouts pour amplifier les
carnages contre l’oppresseur, pris d’une folie meurtrière mutique et ne
déclinant aucun mot sinon quelques borborygmes mêlant sa souffrance ou ses
larmes face aux corps décharnés de sa femme et de sa fille…
Ponctué
de flashbacks intempestifs, le métrage renvoie alors l’émotion du bonheur des
jours passés et de la rencontre avec sa femme, comme passages apaisants face à
une fureur de violence proche de l’insoutenable
et visionnaire sur l’horreur de la guerre…
Comme
cette séquence de l’hécatombe dans l’église avec cette musique nauséeuse et ces
macchabées, corps blafards, prémices de l’ignominie qui va s’annoncer peu
après…
Un
film très lourd mais nécessaire pour comprendre ce qui peut pousser à bout
l’être humain et le retrancher dans une soif de vengeance absolue lorsqu’on
s’en prend aux êtres chers qu’il affectionne…
A
voir cependant avec de grandes précautions et le cœur solide !
Mais
« le Vieux fusil » reste un chef d’œuvre absolu du genre…
Note :
10/10
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