dimanche 8 juillet 2012

Requiem for a dream, Darren Aronofsky, 2000


REQUIEM FOR A DREAM

De Darren Aronofsky

Etats Unis

2000

avec Eileen Burstyn, Jennifer Connelly

108 minutes

Drame métaphysique

Synopsis :

La dérive lente mais programmée d’un jeune homme et de sa mère par le biais de la toxicomanie ou de l’addiction aux amphétamines respectivement pour ces deux personnes…

La petite amie du jeune, elle aussi totalement accro aux substances illicites et lourdement atteinte, sombrera même dans la prostitution pour payer ses doses, par des relations tarifées toutes plus perverses et saugrenues les unes que les autres !

La mère a des visions, se croyant star d’un jeu de télévision particulièrement débile et où elle fait des « transferts », perdant ainsi tout contact avec le monde réel !

Le film raconte l’itinéraire de chacun, du début à la fin, et sans le moindre compromis !

Ponctuée de flashs fantasmatiques, l’issue sera dramatique et sans concession, se démarquant de l’establishment, du bien pensant et du politiquement correct, via des séances de shoots noyées dans l’opprobre de situations glauques au possible !

Mon avis :

Aronofsky fait preuve avec « Requiem for a dream » d’un grand sens de la réalisation, alternant séquences saccadées et accélérées avec des passages contemplatifs parfaitement rôdés et réellement appropriés à la tension dramatique offerte à l’histoire du métrage…

A ce titre, Eileen Burstyn est incroyable en mère névrosée et bluffante dans un moment d’interprétation où elle fond en larmes face à son fils, pathétique et désoeuvré lui aussi…

L’aspect de la toxicomanie est traité avec une certaine exubérance via une mise en images clippée et clipesque, pas toujours réaliste mais bien restituée…

Quant à Jennifer Connelly elle maitrise un rôle très dur à jouer et pas évident, on peut dire qu’elle s’en sort avec les honneurs, très peu de comédiennes auraient accepté un personnage pareil, elle prouve une nouvelle fois qu’elle a un grand talent d’actrice !

Le spectateur est bercé et berné par un film sans espoir mais qui ravive quelque peu cet espoir justement latent par des passages flashs laissant à penser que tout peut aboutir de manière positive et que les protagonistes peuvent s’en sortir, mais il n’en est rien !

La frontière virtuel/réel est infime et « Requiem for a dream » frôle même le film fantastique lors de situations délirantes comme lorsque l’animateur du jeu télé se retrouve dans la cuisine de la mère…

Dans ce métrage, l’outrance se conjugue avec le dramatique, le tout est conçu avec un talent virtuose et un graphisme très beau, en fait l’histoire en elle-même peut paraitre abjecte dans le réel mais lorsqu’elle est montrée au cinéma elle est belle et attachante…

Au demeurant, un très grand témoignage cinématographique sur la toxicomanie et ses conséquences, une version onirique de « Moi Christiane F., droguée, prostituée » avec des situations connexes à la drogue et à l’addiction qui se greffent sur le côté névrotique d’un film inoubliable et rondement mené !

Un masterpiece d’un genre assez rarement exploité au septième art, à découvrir ou à revoir avec plaisir…   

Note : 9/10













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