ZOMBIE
HOLOCAUST
De
Marino Girolami aka Frank Martin
1980
Italie
Avec
Ian Mac Culloch, Donald O’ Brien, Alexandra Delli Colli
85
minutes
Nanar
horrifique
Synopsis :
Une
superbe assistante d’un chirurgien dans un hôpital new-yorkais part avec une
journaliste, son copain et un anthropologue dans une contrée de l’archipel des
Moluques pour enquêter sur une coutume tribale, suite à des pratiques de
cannibalisme constatées au sein de l’établissement…
Arrivés
sur place, ils font la connaissance d’un médecin et s’engouffrent dans la
jungle hostile à la recherche de la moindre trace de vie…
Ce
qui devait n’être qu’un simple périple, à la limite de l’humanitaire, va se
transformer en cauchemar !
Mon
avis :
« Zombie
Holocaust », c’est du sévère !
En fait
soyons lucides, ce métrage est un bon gros nanar, rigolo et sympatoche !
Mou
du genou, tourné à deux à l’heure, répétitif et rébarbatif, le film a beaucoup
de mal à décoller et prend difficilement ses marques !
Les
comédiens sont aussi convaincants que des ânes qui reculent, tout est prétexte
à des scènes totalement GRATUITES pour que Delli Colli, la blonde de service,
se foute à poil sans aucune raison
apparente ! (« je suis fatiguée, je vais me reposer » et le plan
suivant elle se désape copieusement !)…
On
est en plein Grindhouse à l’ancienne avec un stock shot piqué à « L’enfer
des zombies » de Fulci lors de l’arrivée en jeep dans le village, plan
furtif mais que les connaisseurs reconnaitront sans difficulté !
Girolami
fait preuve d’une recherche constante dans le gore et nous gratifie de moult
éventrations, énucléations et égorgements !
Le
summum de l’originalité gorasse est même atteint lors d’une décapitation avec
un moteur de zodiac sur une plage !
Donald
O’ Brien avec sa trogne de psychopathe tire son épingle du jeu et permet
d’enclencher un levier dans la perversité inhérente à un film qui atteint déjà
des sommets en la matière !
L’ensemble
est sympathique et, malgré tout, on passe un bon moment !
Girolami
bouscule les codes scénaristiques instaurés par ses homologues macaroni et s’en
sort plutôt bien, même si quelque fois le manque de crédibilité de l’entreprise
peut dédouaner la qualité de l’œuvre au profit d’une risibilité certaine !
Ceci
étant, le bougre ne s’est pas trop foulé niveau scénario puisqu’il enquille un
mix improbable entre « La Montagne du Dieu Cannibale » de Sergio
Martino pour Delli Colli en divinité peinturlurée, « Cannibal
Holocaust » de Deodato pour les autochtones anthropophages et
« L’enfer des zombies » de Fulci, lui piquant l’idée de l’île !
Bref,
« Zombie Holocaust » se savoure un Monaco à la main, avec une pizza 4
fromages du même acabit que les SFX de Maurizio Trani, artisan des maquillages
sur le métrage et qui s’est surpassé et s’apprécie avec ses potes pour passer
le temps !
Témoignage
d’un certain cinéma d’exploitation aujourd’hui révolu, « Zombie
Holocaust » se cale parmi les pièces maitresses de la catégorie auquel il
s’apparente.
Note :
9/10
Tout à fait le genre d'article que je me régale de lire. Concernant de plus un film vraiment Z mais qui bizarrement se révèle beaucoup plus digeste qu'une abomination comme "raiders of the living-dead" qui, lui, est vraiment une épreuve à suivre jusqu'au générique de fin (je n'y suis pas parvenu).
RépondreSupprimerun régal à écrire aussi ! on prend un véritable panard sur ces films bon enfant et sans prétention ! content que l'article t'ait plu
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